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Apparition

~ Sleep token - the apparition ~

— Rose —

Le discours de cette femme était tellement ennuyeux que j'ai eu le temps de passer en revu tous les êtres qui m'accompagnent : des elfes et des fées insipides, des loups-garous revanchards, un lycan récalcitrant et des sorciers en mode silencieux. Les plus fragiles ont commencé à geindre, les plus grincheux ont grincé des dents et la vieille, sur son estrade, jubilait d'avance à l'idée des remontrances.

De son monologue, je n'ai retenu que les précieuses informations sur ce bracelet censé annuler nos capacités surnaturelles et qu'il ne faut le retirer sous aucun prétexte.

Interessant

Le reste, n'était qu'une liste indigeste des règles établies et déjà oubliées.

En tant qu'immortelle, je ne crains aucune sentence destinée aux humains. J'ai sauvé des vies mais j'en ai pris, également. Être éternel n'est pas un cadeau. C'est une prison dorée dont le bonheur est proscrit. Les mortels ne soupçonnent rien lorsqu'ils rêvent d'éternité. Et pourtant, les faits sont là.  À leurs yeux, nous somment beaux, magiques, et ils ne se doutent pas le moins du monde de ce qu'ils deviendront. Condamné à fuir au moindre doute persistant sur notre identité. La solitude est notre seule amie et les autres ne font que passer. C'est pour cela que je ne suis plus habituée à côtoyer du monde.

Les souvenirs de mon existence humaine sont des éléments précieux. A mes 21 printemps, j'ai eu la peste. Le trépas devait m'emporter avec lui, mais au lieu de cela j'ai été sauvée par un docteur farfelu. Un savant fou. Un illuminé venu sur terre pour contrecarrer les plans de la mort parce qu'il se croyait investi d'une mission. Si mon destin était scellé, il aurait mieux valu qu'il me laisse suivre cette voie, sans chercher à la contourner. Il y a un prix à payer lorsqu'on change les plans du tout puissant. Et depuis ce moment, j'ère à la recherche d'une solution. Donc, perdre l'éternité pour redevenir humaine, pourquoi pas. Après tout, je ne risque plus rien.

La seule chose qu'on ne pourra pas me retirer c'est mon unicité. Me démarquer fait parti intégrante de ma personnalité. Ne jamais rien faire comme les autres est mon seul credo. Et visiblement, ce Lycan est aussi de mon avis. Je crois qu'on l'appelle Exton ? Quel curieux prénom, mais ma foi, cela lui sied à merveille. En plus d'être bel homme, il a un esprit bien aiguisé.

La beauté de la nuit berce mes pensées et le calme apaisant d'une source d'eau, non loin, attire mon attention. Depuis que je suis devenue un oiseau de la nuit, j'aime m'acoquiner avec les monstres tapis dans l'ombre et les curiosités nocturnes. J'ai compris que ce qui effraie n'est pas forcément le plus horrible, loin de là. Chaque chose à son propre charme. Mais ce soir, l'envie est tout autre. C'est une idée vagabonde qui me pousse à sortir de mes appartements pour déambuler dans les couloirs et découvrir les lieux.

Mon chemin est jalonné d'interdiction : de la défense d'entrer, en passant par les caméras de surveillance. J'emprunte alors les seuls escaliers accessibles qui mènent aux sous-sols. Un long corridor à l'humidité persistante bordé de cellules verrouillées me fait face. C'est sûrement là qu'ils enferment les rebelles comme moi pour qu'ils se tiennent tranquille. Ma sacro-sainte liberté me pousse à n'écouter aucun ordre et à ne suivre aucun règlement. Les interdits suscitent mon intérêt. D'ailleurs, j'ai bien envie de défier leur limite car je ne peux pas concevoir qu'ils aient perdu leur temps à nous emprisonner pour nous supprimer, un peu plus tard. Cela frôle l'absurdité.

À moins que leur dessein ne soit tout autre. Mais quoi donc ?

Tout au bout, une grande porte donne sur un jardin entretenu. Son périmètre est protégé par des barbelés infranchissables et deux gardes avec leur molosse surveillent les alentours. Je balaye du regard le jardin pour revenir contempler ce vieux bâtiment.

Il faut pourtant que je trouve la faille de ce système.

Et alors que je réfléchis à une cohérence dans leurs attitudes, un être se tient devant moi, près de la porte du rez-de chaussée. Les rayons argentés de l'astre lunaire me font distinguer parfaitement son visage. La douceur angevine de ses traits me rappelle ceux d'une elfe que j'ai aperçue.

— Il faut suivre ta voie et rien d'autres ! La lumière n'est pas toujours ce qu'elle croit être.

Ses paroles me laissent un temps d'arrêt.

— De quoi parles-tu ?

Elle réitère d'une voix blanche.

— La lumière n'est pas ce qu'elle croit être.
— Mais on ne s'est pas déjà vu ? Tu es un des elfes qui ont été capturés comme moi. Et explique-moi ce que tu veux dire.

Et au lieu de me donner des précisions, elle s'enfuit et longe le mur pour disparaître derrière l'édifice.

— Mais attends !

Je hais ces elfes. Non seulement ils ont un goût douteux en matière de vêtements, mais en plus ils sont plein de farces qui n'amusent qu'eux-mêmes. Au moins, ils sont sûrs de ne pas s'ennuyer. Mais quel boulet ils font !

Agacée, je tente de la rattraper, en vain. Elle se mêle à présent au milieu des ombres nocturnes. Deux grillons se disputent quelque part dans la nature et une chouette hulotte chante sa douce sérénade. Je scanne la scène plusieurs fois mais rien.

— Toi aussi tu dors pas ?

Cette voix graves m'est familière.

— Tu m'as suivie, Exton ?
— Non. Les nuits de pleine lune, je ne peux pas dormir. Mais tu as l'air d'avoir été surprise par quelque chose, non ?

Je vais garder cela pour moi, le temps de me rendre compte s'il s'agit de mon imagination ou non. Il est un peu tôt pour passer pour une folle.

— Je fais comme toi ! Je ne dors pas.

Il hoche la tête lentement. Est-ce que lui aussi aurait vu cet elfe décamper à toute vitesse ? Je n'ai pas halluciné. Elle se tenait devant moi.

— Avoue que tu as eu peur de quelque chose ! suspecte Exton.
— Exton ! J'enlève des vies, je suis l'être le plus craint de la planète alors rien ne me fait peur, non !

À peine ai-je terminé de lui expliquer mon ressenti qu'il se tord de rire. D'ordinaire, j'aurais foncé sur lui et l'aurais mordu pour le punir de son audace. Or, je ne le peux pas et la tension monte d'un cran.

— Quoi ? Tu sais que si je retire ce maudit bracelet et que je plante mes crocs dans ta belle jugulaire, tu ne t'en remettra pas !
— Je ne suis pas un loup garou, il m'en faut plus que ça ! me nargue-t-il, amusé.

Furibonde, je retire le jonc de cuir qui emprisonne mes pouvoirs et m'élance sur lui.

Des sirènes retentissent. Le son est tellement strident que cela en devient insupportable.

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