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Chapitre 1 : L'eveil


Je courais, mon lourd sac de classe me martelant le dos à chaque foulée que j'effectuais. Ma respiration était saccadée. Ce jour-là encore, j'avais tellement traîné après les cours que ma mère était rentrée sans moi et ce jour-là encore, j'avais ramassé une mauvaise note.
M'arrêtant devant le portail de chez moi, je pris quelques secondes pour souffler, puis, cherchant mon trousseau de clés qui se trouvait sûrement ENCORE au fin fond de mon sac, je levai les yeux au ciel. La pluie est imminente, me dis-je, avant d'abandonner l'idée de trouver mes clés et de me hisser péniblement sur le portail avant d'en sauter. Là encore, mon sac me martyrisa le dos, et je me fis la remarque que j'aurais simplement. Pu utiliser la sonnette afin qu'on m'ouvre, histoire de ne pas m'épuiser en efforts inutiles. Je soupirai, pleine d'exaspération contre moi-même, avant de me diriger avec une lenteur de pachyderme vers la porte de chez moi.
– Salut ! dis-je d'un air enjoué en pénétrant dans la maison
– Mmmmh, me répondit ma soeur, déjà sur l'ordinateur.
– Enfin rentrée ! soupira ma mère, qui cuisinait. Viens mettre la table s'il te plaît.
J'allai poser mon sac, puis, soupirant pour la forme, je m'exécutai. Après le dîner – enfin dîner est un bien grand mot car je m'étais contenté de m'injecter une seringue dans le bras, dîner plus rapidement tu meurs. En effet, depuis ma naissance, je m'alimentais par intraveineuse car, n'ayant pas d'épiglotte n'importe quel élément autre que l'air m'aurait étouffée en bouchant mes poumons – après le dîner donc, je m'en fus dans ma chambre, l'air las. J'avais du travail à faire...
Les verbes irréguliers d'anglais appris et mes exercices de maths remis au lendemain pour cause de flemme incurable et d'heures d'étude à combler, je fis mon sac. J'entendais ma soeur se brosser les dents et ma mère donner sa gamelle à notre chienne, Niwa.
Je me laissais tomber sur mon lit, mon téléphone à la main. Dans ma tête, la journée repassait comme un film. Les blagues en cours de récréation, l'ennui en cours d'anglais, le résultat de l'évaluation de maths, mes discussions avec mes amies, la fin d'année qui approchait... Tout s'enchaînait vite, trop vite. Et puis il y avait cette question qu'on me posait sans cesse, une pointe d'inquiétude dans la voix et un air de conspiration collé au faciès : « Mais c'est sans risque ton opération ? ». À cela, je répondais d'un air faussement serein et amusé » Bha oui qu'est-ce que tu crois ? On est plus au Moyen Âge, c'est sans danger. Et puis en plus ce n'est qu'une anesthésie locale donc t'inquiète pas que je reviendrai vite fait pour t'embêter » .
En ce moment, tout le monde venait me voir dans le collège. Déjà auparavant, j'étais « la fille qui ne mange pas » et maintenant j'étais « la fille qui va subir une graaave opération de chirurgie ».
Lasse de ruminer les mêmes idées, j'attrapai mon portable et décidai d'écouter un ou deux (ou trois ou quatre) podcasts féministes, ou de culture générale pour me coucher moins bête.
« Punaise, j'me suis endormie » fut la première pensée qui me traversa l'esprit, lorsqu'à 4h37 précise du matin, je me réveillai, les oreilles douloureuses d'avoir passé autant de temps compressées sous mon casque. J'eus alors l'étrange fantaisie de vouloir relire mon dossier d'opération. Je ne savais si cela m'aiderait à me rendormir car cette lecture laborieuse ponctuée de termes compliqués était, certes, soporifique, mais, le fait que cela me concerne directement éveillait à chaque fois un mélange d'appréhension et d'excitation en moi. En fait, ce n'est peut-être pas une si bonne idée que ça, pensai-je finalement...
Lorsque cette pensée traversa mon esprit en coup de vent, j'étais déjà à nouveau dans mon lit, le dossier sagement ouvert sur mon oreiller et une promesse bidon faite à moi-même la seconde plus tôt, déjà bien ancrée dans ma tête ; celle de lire jusqu'au bout ce dossier, et même les phrases en tout petit. Il faut vraiment être folle pour se lancer à 4h42 du matin dans la lecture d'un dossier rempli de paperasse pénible et démoralisante nan ? Et bien, je le suis. Page après page, je lisais sans relâche malgré l'heure avancée...
Vers 5h20, je vis enfin le bout de ma laborieuse lecture. Mais quelle ne fut pas ma surprise quand, après avoir lu la dernière page – où l'on me demandait, si, par hasard, j'étais amenée à clamser pendant l'opération, je voulais bien offrir mon corps à la science – je trouvai une petite feuille blanche sur laquelle étaient griffonnées des notes... Aussitôt, je reconnus l'écriture de ma mère.
Cherchant dans mes souvenirs à quel moment elle avait bien pu faire ça, un souvenir me remonta en mémoire. C'était à peine une semaine auparavant, lorsque nous étions allées chez le médecin pour parler de mon opération. Tout au long de l'entretien, ma mère avait posé question sur question et n'avait pas arrêté de prendre des notes, tandis que moi, je m'étais balancée sur ma chaise, rêveuse. Je pensais seulement que bientôt, j'allais enfin pouvoir manger. Cela signifiait tellement de choses pour moi ! En même temps, c'était une notion tellement abstraite... J'étais en plein rêve...

On m'avait raconté que, petite, j'avais essayé de manger (du chocolat paraît-il) poussée par les dires de mes camarades tous friands de cette sucrerie et que j'avais fini à l'hôpital : étouffement. Après cela, je n'avais plus réessayé de manger et même les petites réflexions mesquines de mes camarades qui ne cessaient de me dire que je n'étais pas normale, de me pointer du doigt en criant « attention attention, elle est contagieuse ! » ou qui s'amusaient à savourer leurs mets devant moi, ne m'avaient fait retenter l'expérience ; j'avais retenu la leçon. Au début, vivre avec ma malformation et me sentir différente avait été difficile, pourtant, avec le temps, les choses s'étaient arrangées, j'avais fini par accepter l'évidence et les autres aussi. Certaines filles m'avaient même fait remarquer qu'au moins, je ne prenais pas de poids. Je m'étais alors raccrochée à ses paroles pour trouver une quelconque utilité à mon fléau...

À la fin de l'entretien avec le médecin, celui-ci me demanda si j'étais toujours prête à faire cette opération malgré les risques que j'encourrais. J'avais répondu par l'affirmative, sans bien me souvenir des risques en question. J'étais sur un nuage... En repensant à présent, aux questions inquiètes de ma mère après cet entretien, à son regard soucieux, j'eus peur. Peur de ce risque qui, maintenant, s'imposait à moi avec violence. Il était là, écrit noir sur blanc, et, malgré mes habituelles difficultés à lire l'écriture de ma mère, je n'eus même pas à manifester la volonté de lire ce mot (volonté que je n'avais pas) pour qu'il s'impose à moi dans toute son horreur. MUETTE. Je pouvais devenir muette si le chirurgien se ratait. La réalité me rattrapa avec une telle violence que j'en lâchais la feuille, les mains tremblantes. Celle-ci voleta jusqu'au sol.
Je voulus attraper mon téléphone pour me divertir mais celui-ci n'avait plus de batterie, me laissant seule devant la dure réalité, ma réalité. Fatiguée, je fondis en larmes sur mon oreiller. L'assurance dont j'avais fait preuve quelques temps plus tôt, s'était envolée.
Qui pouvait prendre une telle décision à quatorze ans ?
Quatre jours pensais-je, il me reste quatre jours...
Dehors, l'orage grondait.

Coucou, voici le premier chapitre de ma nouvelle j'espère que vous avez aimé, le chapitres suivants arriveront rapidement du fait que je l'ai déjà terminée. Cette nouvelle est de base le fruit d'un concours auquel je participe, peut-être que je gagnerais ou pas, (update, j'ai gagnéééé ) on verra mais en attendant les résultats je tenais à la poster sur Wattpad car c'est un projet qui a nécessité beaucoup de temps et d'investissement de ma part et que je trouvais dommage de ne pas en faire profiter ceux qui se seraient assez perdus sur Wattpad pour tomber là dessus.

Bye bye et kiss, Assassinefangirl ;)

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