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Sorcières de Salem et autres ennemis


-On arrive bientôt, surtout, ne parlez-pas de ce qui s'est passé. C'était qu'un ... Déplacement commercial. Et si il vous pose des questions, ne lui répondez pas. Partez. Agissez comme il vous chante en réalité mais ne dites simplement pas la vérité devant mon "mari".

  Elle mimait les gui-mets avec sa main et repartit en première, ouvrant la marche sur son cheval. La vérité, c'est qu'elle ne voulait en parler. Se rendre de nouveau chez son mari la rendait nerveuse à chaque fois. Celui-ci était là uniquement pour garder la maison, s'occuper des chiens et bon... Elle avait quelques fois des activités charnelles avec lui lorsqu'elle rentrait. Les missions pouvaient être longue parfois ! Mais ce qui l'inquiétait n'était pas sa réaction, il se doutait bien qu'à chaque fois, elle ne partait pas qu'à la rencontre de marchands. Mais du comité d'accueil qui pouvait l'attendre. La position de sa maison était secrète, elle changeait souvent de lieu en plus, mais, sait-on jamais... De plus, c'était la première fois qu'elle ramenait Cassiope depuis longtemps... Sinistia ne cessait de repenser eux événements de la veille et de l'avant-veille. Tandis que Cassiope discutait longuement avec le vieil ami de sa mère, qui tentait, à ses risques et périls, de faire comprendre ses sentiments. Mais la jeune femme passait toujours à côté en souriant ou en changeant de sujet. Heureusement pour le groupe, la maison blanche se faisait déjà apercevoir entre les arbres. L'énorme manoir blanc faisait face à une clairière avec une piscine découverte. Arrivant du côté latéral, Sinistia descendit de son cheval pour l'amener jusqu'à l'écuries, où ceux de Cassiope et Yui terminèrent leur course à leur tour. La plus vieille marcha le plus tranquillement possible vers l'entrée du manoir et passe enfin la porte. 

-Vous rentrez enfin, madame. Dit une femme aux âges de son interlocutrice. 

-Qui êtes- vous ? Qui vous a laissé entrer ? 

  La femme montra alors son collier à Sinistia qui blêmit immédiatement et plaça son bras devant sa fille, qui venait de rentrer dans la pièce. 

-Mère, qui est-ce ? 

  La mercenaire ne répondit pas et garda ses yeux rivés sur la femme, Les dents serrés et le cœur palpitant. 

-Il est tant de nous rendre la fille. Vous n'êtes pas de taille et vous le savez. 

  Sa voix suave donna des frissons au petit groupe qui s'était regroupé en position de combat. Cassiope détailla la femme, habillé d'une longue robe noir à dentelle avec une cape noir à capuchon. Ses cheveux noirs et bouclés tombaient en cascades sur son dos. Une couronne de roses rouges était délicatement posé sur sa tête. Et c'est à l'intérieur de celle-ci que Cassiope s'efforça de s'introduire, en vain. 

-Jeune fille, c'est la pouvoir des sorcières que nous t'avons transmis que tu retournes contre nous. Notre sang coule dans tes veines. Tu devrais venir avec nous sans discuter. 

-Tu devras d'abord me passer sur le corps, Sorcière. 

-Alors ta mort sera vaine et de plus, tu seras maudite. Le sais-tu ? 

-Je n'en ai que faire ! C'est ma fille que tu veux prendre ! Et ça, je ne le permettrai pas ! 

-Ta fille qui reste enfermée au couvent ?! Voilà comment tu t'en occupes ?! Même adoptive tu es indigne ! Tu te sers d'elle rien de plus ! La mettre dans la maison du faux dieu en plus... Ses pouvoirs ont tout de même subsister, le Seigneur Obscur est si grand !

  Sinistia sortit ses deux lames de couteaux et se plaça en position de combat. Cassiope voulu s'avancer mais Yui la retint et lui chuchota de se tenir tranquille. Lui et sa mère régleront la situation, comme d'habitude. Puis il lança un discret SOS grâce à sa montre High-Teck avant de sortir sa dague. La plus jeune ne l'aimait pas avec sa dague, car un sourire carnassier apparaissait toujours sur ses lèvres. Cela lui rappelait à chaque fois que, en dépit de tout, ils restaient des brigands, des voleurs, des assassins... Et cette femme qui était-elle ? Elle avait du pouvoir à ne plus que savoir en faire. Cassiope pouvait le sentir d'ici. Mais celui-ci n'était pas beau. Il venait des profondeurs de l'enfer. Voilà qu'elle se mettait à parler des Enfers ! Non, elle ne pouvait y croire. Cette femme était juste... Mauvaise !  De plus leur magie ne venait pas de dieu. Cassiope ne pouvait l'admettre. "je suis une femme de lettre, je suis une femme de lettre..." répéta-t-elle à voix basse. 

  L'intruse fit un pas devant elle et tendit sa main vers Sinistia. Ses yeux devinrent blancs tandis que Sinistia bondit sur la sorcière sans la moindre hésitations suivit de près par son plus vieil ami. La plus jeune retint son souffle et le monde cessa de bouger. La sorcière venait de stopper le temps. 

-Incroyable, ils savaient qu'ils allaient mourir et pourtant... Ils auraient fait de très bon soldat, tu peux me croire. Ne me regarde pas comme cela, je n'ai pas le choix. Cette femme n'aurait pas dû t'emporter loin de nous. Ta place est auprès de nous, pour servir le Seigneur Obscur... 

-Elle m'a adopté. 

-Non, elle t'a kidnappé. 

-Vous vous trompez. 

-Pardon ? 

-J'étais là, je m'en rappelle, elle m'a adopté. J'ai peut-être du sang de sorcière, mais c'est vous qui m'avez abandonné et je ne partirai jamais avec vous ! Vous pensez que ça m'intéresse de "servir" je ne sais quel dieu que vous avez inventé pour votre amusement ou je ne sais quoi !

-Parce que tu penses avoir le choix ? Dit-elle avec un sourire qui glaça le sang de Sinistia. Tu es mignonne, mais pas très futée. A ton avis d'où provient ton pouvoir ? 

  Cassiope serra les dents. Puis son cerveau se mit en ébullition. Elle devait se concentrer. Personne ne viendrait la sauver. Elle passa doucement sa main de sa poche tandis que la sorcière tentait de la convaincre de l'existence de son dieu auquel la jeune femme fut hermétiquement fermé de tout argument. Elle sentit une croix dans sa poche. Elle la serra si fort dans sa main, qu'elle s'ouvrit légèrement la main, sous le stresse. Puis elle commença à réciter les prières entendu au couvent. 

-Qu'est-ce que tu fais ? Je pensais que tu ne croyais pas à leurs balivernes ? Ria de plus belle la sorcière. 

  Sinistia parla de plus en plus fort, couvrant les questionnements de la sorcière qui se transformèrent rapidement en cri de colère. 

-Tu salis ton sang ! Stupide gamine ! 

-Vous vous y croyez, et c'est ça le plus important !

  Elle s'approcha de la sorcière et cela suffit pour rendre son sort moins efficace. Sinistia, qui se débattait furieusement jusque là, en profita pour faire sortir toute la rage qu'elle contenait sous une forme dont elle ne s'attendait pas du tout : la glace et la neige. Une tempête de neige prit forme dans le salon et s'approcha de la sorcière et l'envoya valser contre un mur. Cassiope en profita pour s'approcher de sa mère et de son ami pour hurler ses prières. Sinistia reprit peu à peu possession de ses capacités et écarta sa fille dans revers de main pour soulever la sorcière de terre par le col. Ses yeux étaient devenus blancs, tout comme ceux de la sorcière. Elle sortit son couteau et l'enfonça dans la poitrine de la sorcière qui partit en fumé dans un cri déchirant. Yui tomba au sol et fut aider par la plus jeune. Sinistia se retourna vers sa fille et son ami, la couleur de ses yeux étaient revenus à la normale.

-Sinistia, lâche tout de suite cette croix et va te nettoyer. Nous avons une longue conversation qui nous attend. 


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