-Je vous avez demander de faire, au moins, semblant, juste par respect pour ceux qui vous accueille !

-Sinistia, cette enfant n'a rien fait de mal, nous ne pouvons la forcer , la raisonner est déjà bien.

-Vous êtes trop bonne sœur Galéopé, dit la blessée avec un sourire. 

-Ce n'est pas de ma faute, vous devez bien comprendre que je suis une femme de lettre ! 

-Justement, cela pourrait au moins justifier votre pouvoir. 

  La jeune fille leva les yeux au ciel devant ses aînées tandis que la conversation se détourna de la jeune femme.

-Garde ce chapelet. Il te portera bonheur. Dit la bonne sœur avant de l'installer sur le cou de Sinistia. 

-Vous êtes trop gentille, ma sœur. 

-C'est un prêt, cela vous forcera à revenir. Dit-elle avec un long sourire que la femme lui rendit.

-Les chevaux sont prêt ?

-Oui, un pour deux, se sera plus simple. 

   Elle hocha la tête et grimpa sur la selle à l'aide de sa main intacte. L'autre, s'installa derrière elle avec un sac de toile contenant des vivres et un autre contenant le peu d'affaires qui lui tient à cœur. Elles partirent ainsi vers le nord, à travers les champs et évitant les villages au alentour. Elles s'arrêtèrent uniquement pour la nuit, où un feu fut allumer dans un petit bois.

-Ça n'a jamais nourrit des Hommes. Ronchonna Sinistia devant son sandwich jambon-beurre.

-Nous n'en sommes pas. 

-Bien sûr que si.

-Je pensais que tu connaissais mieux l'anatomie des hommes. 

-Rooh, Cassiope, tu abuses.

  Un long silence s'ensuit où seul les craquèlements du feu et les bruits du bois se firent entendre.

-Tu me déplaces dans un autre couvent ? Ça ne fera que 5ème de suite. 

-Non, j'ai besoin de toi pour un travail. 

-Et ensuite, tu me relaisseras, c'est ça ? 

  Son ton monta, tout comme celui de la blessée. 

-Je n'ai pas le choix, je fais ça pour te protéger ! 

-Je porte déjà ta marque, ce n'est pas suffisent ?

-Bien sûr que non. La marque n'est pas magique non plus. Certains sont bien plus fort que moi. Ce n'est qu'une légère garantie pour les normaux. Pour toi, ce n'est limite qu'un tatouage. 

-Je sais bien que ça cache quelque chose. Je découvrirai quoi.  

-Bien sûr... Dit-elle en levant les yeux au ciel et en terminant son repas par une pomme.
Sinistia lui cachait bien quelque chose, mais cela elle ne pouvait pas lui dire. Même pas à sa fille adoptive qui se tient devant elle. D'ailleurs, elle boude dans son sac de couchage remarqua la plus vieille en souriant. 

  Elle s'endormit quelques heures plus tard, son arme favorite à la main, les autres rangés dans les compartiments de sa combinaison, à leur place habituel.

  La bléssée fut réveillée par sa fille en robe blanche avec les cheveux tressés. Elle qui pensait avoir un réveil en douceur... 

-Debout ! Il est déjà huit heures ! Tu penses que le trajet se fera tous seul ! 

-Du calme, on devait se lever à midi... C'est sœur Galéopé qui te fait lever de si bon matin ?

-Bien sûr, de plus je n'aime pas me lever tard j'ai l'impression de perdre ma journée. 

-Dormir est très important. Je bosse de nuit moi normalement. 

-Tu fais une piètre mercenaire, tu le sais ça ? 

-La meilleure de toute, dit-elle en se relevant difficilement.

  Malgré tout, sa fille avait déjà préparé le petit déjeuner et s'était occupée aussi du cheval. Le temps où Sinistia la réveillait vers 13h était bien révolue. Elles mangèrent donc et se préparèrent avant de repartir vers le nord.

-Quelle idée de s'habiller comme ça, alors que nous allons au royaume de glace. On ne devrait pas tarder à rencontrer de la neige...

  Alors la mère retira son lourd blouson en cuir, dû aux nombreuses armes qu'elle cachait à l'intérieur, et le tendit à sa fille. Elle resterait en débardeur mais cela ne la dérangeait pas. Sa peau avait fini par s'adapter à tout types de température. La veste ne sert en réalité que de tiroir ou de bouclier.

-Tu ne m'avais rien dit... 

  Sinistia ne prit pas la peine de répondre et se concentra sur la route.

-Qui t'a confié ce travail ? 

-La reine. 

-Quoi ?!

-C'est la reine qui m'a confié ce travail. Arrête de crier je t'entends. 

-Je suis juste surprise, c'est souvent des brigands qui font appelle à toi ou alors c'est de ton propre chef. 

-Ne parle pas comme ça de mes amis.

  La plus jeune leva les yeux au ciel. "Ses amis" avaient déjà essayé de la tuer plusieurs fois avant de tous renoncer, comprenant que soit ils étaient contre et s'était la mort qui les attendaient, soit ils étaient plus sages et l'aidaient. Dans ce cas là, certains font tout pour avoir la marque. D'autres se contentent de ne pas avoir à l'affronter tout simplement. Alors leur tête est planté sur un bâton près de leur corps. Plutôt efficace comme mise en garde.