La meneuse de bête, Gabrielle ou le diamant
-Une meneuse de bête ?! Mais elles n'ont pas disparut depuis longtemps, chassé en même temps que les renégats ? S'exclama Yui.
-C'est une rescapée en quelque sorte. Permettez-moi de vous présenter Gabrielle Kidman aka le diamant.
Ils étaient tous rassemblés dans la salle de la maison, les garçons aillant du mal à détourner le regard de la magnifique jeune femme. Elle était tout simplement enivrante, la meneuse de bête.
-Mouais, plutôt meneuse de bonhomme, marmonna Cassiope pour elle-même.
Sinstia aperçut aussi le regard des deux hommes pour le diamant et leva les yeux au ciel. Ça avait duré tout le trajet jusqu'à la maison, des regards comme ça. Et encore, Sinistia avait finit par lui trouver une cape pour cacher au moins son corsage. Elle était exaspérée. Et le pire c'est que c'était vraiment les vêtements les plus couvrants qu'avait le diamant. Gabrielle empruntait les vêtements de ses collègues lorsqu'elle avait une rare sortie en dehors de son travail.
Les présentations faites, Henri fit faire le tour de la propriété à la nouvelle pendant que Cassiope conversait énergiquement avec sa mère à propos de Gabrielle au dernier étage.
-Mère, pourquoi elle ? Elle va attirer tous les regards ? En plus, une meneuse de bête ne nous servirait à rien ! Et puis d'abord, est-ce qu'on est vraiment sûr que cette pouffe à des pouvoirs ? On est suffisamment fort sans avoir besoin d'elle !
Les arguments de Cassiope coulaient à flots, sans réelle ordre et Sinistia n'entendait plus à la fin qu'un brouhaha. De plus, c'était la première fois que sa fille contestait aussi violemment une de ses décisions, surtout une tactique. Cela la laissait un peu pantoise puis décida de couper court à tout, avortant la migraine qui pointait le bout de son nez.
-Pourquoi tu ne l'aimes pas ? Dit la plus vieille d'une voix calme en posant ses doigts croisés sur son ventre, installé dans son voltaire.
-Je ... Je ... Cassiope chercha ses mots en rougissant violemment. Elle était incapable de lire dans les pensées de sa mère, mais pour Sinistia lisait en sa fille comme dans un livre, sans une goûte de sorcière dans le sang.
-C'est à cause de la manière dont les hommes la regarde pas vrai ? En particulier Yui n'est-ce pas ? Je vous vois vous rapprochez. Je ne suis pas né de la dernière pluie.
Cassiope rougit de plus belle et bégaya en regardant ses pieds. Elle avait bien vu le tournent que leur relation prenait mais elle refusait de voir les choses en face.
-En tout cas, je ne trouve pas ça plus mal. Je veux bien que tu le fréquentes comme un simple ami mais ça s'arrête là. La voix de sa mère devint glaciale. Tu ne le connais pas.
Cassiope releva ses yeux, piqué au vif. Sa mère pouvait dire qu'il était plus vieux qu'elle, qu'il était dangereux, beau,... Mais le faite qu'elle ne le connaisse pas ? La bonne blague.
-Si, rugit-elle, je le connais bien. Très bien même ! Tu as vu tout le temps que je passe avec lui ? Toute les discussions, nuit et jour !
-C'est un meurtrier, Cassiope. S'exprima Sinistia en gardant son calme.
-Oui, et toi aussi, je te rappelle. Et peut-être que j'en deviendrais une aussi ! Je suis devenue une mercenaire ! Et c'est ce que les mercenaires font ! Il est temps que tu ouvres les yeux !
-Tu ris j'espère ? La patience de la plus vieille venait de détaler. Tu es mercenaire ? Toi ? Tu as acheté trois couteaux au marché noir, combattu trois fois à tout casser avec mes hommes de main et participer à quelques missions uniquement grâce à ton pouvoir et tu te dis mercenaire ? La bonne blague ! Si tu étais une vraie mercenaire, tu ne te serrais pas montrer impoli envers une de tes collègues, ni flirterait avec un autre !
Cassiope resta figé sur place. Des larmes de rage roulèrent le long de ses yeux et elle claqua la porte de la chambre de sa mère avant de dévaler les marches de l'escalier. Elle n'était qu'un pion. Un pion pour sa mère adoptive. Comment avait-elle pu l'oublier ? Elle paraissait tellement gentille parfois avec elle, jusqu'à ce qu'elle discute les décisions ou n'allait pas dans son sens. Sa mère est une chef. Sa chef. Elle donna un coup d'épaule à Yui avant de d'ouvrir en trompe la porte de la maison. Il l'appela et la rattrapa, agrippant son poignet. Elle refusa de se tourner vers lui et tenta de se dégager mais il tint bon et la ramena doucement contre lui. Il passa son bras autour de sa taille et caressa ses cheveux bruns, la collant contre lui.
-Je suis là. Ne t'inquiète pas.
Elle se laissa aller, serrant du poing le cuir de son ami et éclata en sanglot. Il tenta de la ramener à l'intérieur mais elle utilisa ses dernières forces pour le dissuader et ils restèrent ainsi, jusqu'à ce que les spasmes de la jeune femme disparaissent. Il finit par relâcher la pression de son bras et, voyant qu'elle tenait debout, lui prit la main pour se balader.
-Raconte moi ce qu'il s'est passé.
Alors elle lui déballa tout. La conversation avec sa mère, ses doutes, ce qu'elle avait ressenti lorsque le regard de son ami était river sur la chemise transparente de la meneuse de bête. Il blêmit lorsqu'il apprit le dernier détail. Il était sûr d'avoir été plus discret que ça. Il reprit tout de même son sérieux après cette pensée.
-Je suis désolée Cassiope, de t'avoir apporter des problèmes. Je savais que la chef péterait un plomb mais je... Enfin je... Je sais pas comment te le dire mais je...
Il rougit, bégaye, perd tout ses moyens et se sent soudain ridicule devant sa belle. Il ne pouvait pas lui dire, pas maintenant, pas dans ses conditions ! Et si elle riait ? Qu'elle le trouvait vraiment ridicule ? Et qu'elle pensait qu'il était vraiment un meurtrier sanguinaire assoiffé de sang ? Parce que, c'est un peu comme ça qu'elle l'avait présenté, Sinistia ? Toutes ses questions passèrent en boucle dans sa tête formant un énorme brouhaha. Puis tout se dissipa d'un coup. Il tourna la tête vers Cassiope. Elle s'était détournée de lui et regardait l'horizon de champs qui se présentait à eux. Ils avaient marcher jusqu'au premier champs, signifiant la fin de la ville.
Le soleil descendit doucement, éclairant d'une douce lueur orangée le visage de Cassiope. Elle sourit, dessinant de petites fossettes sur ses joues. Ses yeux noisettes scrutent l'horizon. Sa poitrine se soulève, elle prend une grande inspiration.
-My gift is my song ! And this one's for you
And you can tell everybody this is your song
It may be quite simple but now that it's done
I hope you don't mind
I hope you don't mind that I put down in words
How wonderful life is while you're in the world
I sat on the roof and kicked off the moss
Well a few of the verses well they've got me quite cross
But the sun's been quite kind while I wrote this song
It's for people like you that keep it turned on
So excuse me forgetting but these things I do
You see I've forgotten if they're green or they're blue
Anyway the thing is what I really mean
Yours are the sweetest eyes I've ever seen
https://youtu.be/jkxj-FBEH1w
Yui buvait ses paroles, la bouche à demi ouverte. Il passa son bras autour de sa taille pour l'amener vers lui lorsqu'elle eut finit. Il la regarda longuement dans les yeux, avant de plaquer ses lèvres contre les siennes. Les deux amants frissonnèrent et s'abandonnèrent dans les bras de l'autre.
☼
Pendant ce temps, au QG, Sinistia descendait les marches une heure après la sortie spectaculaire de sa fille. Elle faisait sa crise d'adolescence maintenant ? Elle avait eu l'impression de se retrouver face à une gamine capricieuse alors qu'elle avait raison de s'inquiéter. Cassiope ne saisissait pas à quel point Yui pouvait changer. Elle avait déjà vu son meilleur atout sous ses plus mauvais jours, alors qu'il luttait pour ne pas devenir un renégat comme sa sœur. Son visage, ses yeux, Sinistia ne pourra jamais les oublier. Ils étaient devenus rouges, injecté de sang, des marques s'étaient répandues petits à petits sur son corps, comme si sa peau était gravé par un artisans du mal invisible, des lueurs rouges émanant de ses cicatrices. Et ses cris, il n'y avait rien de comparable. Ce n'était même plus ceux d'un humain, mais ceux d'une bête féroce.
La plus vieille secoua la tête pour oublier cette image. Elle rentra dans la salle où l'attendait le diamant. Elle avait demandé la meneuse de bête pour ses pouvoirs de contrôles sur les animaux. Elle pouvait plié plusieurs bêtes sous son commandement en même temps. Elle était une des meilleures. Et une des dernières. Elle comptait sur son talent pour le mettre à l'épreuve face aux renégats. Lorsque Sinistia exposa la situation, Gabrielle prit la parole de sa voix douce et suave :
-J'ai déjà fait plier quelques humains à ma volonté. Ça me demande beaucoup de concentration mais c'est possible. Je ne peux en contrôler qu'un à la fois par contre. Pour les renégats, je dois t'avouer que je n'en ai jamais rencontré mais à ce qu'on dit il se rapproche plus des animaux que des humains avec une volonté alors je pense que ça sera possible. C'est ça le plus important. La volonté. Plus elle est forte chez un sujet plus c'est dure, évidement. Mais attends, une guerre contre les renégats ? Tu n'es pas sérieuse ?
-Plus que jamais. Et crois-moi, ça ne me plaît pas non plus. On va devoir d'ailleurs prendre de l'argent dans les coffres royaux auprès du trésorier. Un certains Jenkins qui habite dans le manoir sur la colline à Montpessier. Câline me l'a dit. J'aurais aussi besoin de toi pour le charmer.
-Pas de soucis, j'aurais besoin d'une avance par contre.
-Uniquement si ça marche chez Jenkins.
La mine si jolie du diamant se renfrogna avant de reprendre son sourire charmeur habituel :
-3 milles Pésos. *
*environs 5 milles euros du XXIe siècle de la 1ère ère
-Marché conclu.
Elles se serrèrent la main puis le diamant jeta un coup d'œil sur la rue.
-Tiens, les deux amoureux ont disparut.
-Quoi ?! S'indigna la plus vieille en regardant dehors à son tour. Je pensais qu'elle avait fait sa petite crise dehors et qu'elle était rentrée !
-C'est à peu prêt ça. Elle a fait sa crise, sauf que le blondinet l'a soutenu et l'a prit dans ses bras. Ils sont restés là un bon moment puis ils ont disparut. Ils sont mignons en tout cas ! C'est qui déjà ?
-Yui, mon bras droit et Cassiope, ma fille. Sinistia serra les dents.
-Bah, ils ne devraient pas tarder à rentrer. Ce sont que deux brebis égarées après tout.
Sauf si l'une des brebis est un meurtrier, et l'autre une descendante de sorcière, oui, deux brebis sans défense. Sinistia se laissa choir dans le canapé. Qu'est-ce qu'elle pouvait y faire de toute façon ?
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro