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Journal - 2

Tu verras rien venir..

on continue

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          Andréa Maréchal sait. Elle a peut-être toujours su. Mes mains étaient dans le sang de ma victime. Qu'ai-je fait par la suite?

Toujours dans mon lit, je me relève encore et m'adosse un peu plus. Il est trois heures, et je n'arrive pas à me concentrer. Empêtrée dans ma confusion, une odeur, celle de mon souvenir, entre dans mes narines..  Du sang... Je déteste le sang. Mes mains en étaient inondées, à ce moment-là, de ce liquide épais et bouillant, coulant sur mes avant-bras nus.

          Je n'arriverai pas à me souvenir. Pas tout de suite. Mais il faut que j'agisse. Vite, très vite. A n'importe quel moment, Andrea Maréchal et son équipe entrent et me menottent. Je dois empêcher cela.... Mais avant, réfléchis. RÉFLÉCHIS!

- Aide-moi... dis-je à demi-voix.. Aide-moi je t'en prie...

Aucune réponse.

Pourquoi la voix m'ignore quand j'ai le plus besoin d'elle? Tant pis, je vais faire sans.

          Il me semble que, lorsqu'on a discuté, Andrea m'a menti. Je l'ai senti tout de suite. Mais aucun membre de son équipe, sur place, ne m'a calculé. Ce qui signifie... qu'ils ne savaient rien? Voilà, c'est ça ! Elle a gardé le secret. Mais pourquoi? En faisant des analyses ADN, ses collègues auraient forcément été au courant que c'était moi... Elle leur a donc menti, inventé une histoire absurde, pour les duper... Pourquoi attendre? Le fléau qu'elle redoutait depuis des semaines était à portée de sa main... Elle n'avait qu'un mot à prononcer pour que cette enquête se termine... Simple fantaisie? Une façon de savourer le plaisir de sa victoire ? De satisfaire son désir de vengeance?

          J'ai toujours compris les gens. Ou plutôt, j'ai toujours su interpréter leurs envies, leurs motivations, leurs états d'âme, mais les convictions d'Andrea m'échappent. Je me rends compte que je me trouve debout, au milieu du couloir, à marcher sans équilibre. Je suis toute agitée. Je vois flou. Mes jambes semblent si fragiles qu'elles vont s'effondrer. Je ne suis plus en sécurité ici. Je dois partir. Immédiatement. Pas le temps de prendre trop d'affaires, juste un sac, avec le nécessaire pour voir venir. J'ai du liquide de côté, sous mon matelas. J'ajoute dans mon sac de lycée mes clés, mon téléphone, un couteau que je pioche dans la cuisine, ainsi que quelques déguisements de mon placard secret. Maintenant, il me faut une autre apparence. J'enfile un pantalon à pattes d'éléphant, un pull à col roulé, des baskets. Je prends ma trousse à maquillage dans mon sac, pour plus tard. J'enfile un bonnet de perruque, puis ma fausse chevelure noire. J'attrape mon sac et file à pas de loup vers la porte. Je me regarde dans le miroir de l'entrée avant de sortir sans claquer la porte.

          Avec la précipitation, j'ai négligé beaucoup de choses. J'aurais du prévenir mon patron que je ne viendrai pas travailler demain. J'aurais du aussi prendre mon ordinateur. Celui qui contient tant de choses dont j'aurais besoin en ce moment... Cela faisait longtemps que je n'avais pas ressenti autant d'adrénaline. D'un côté, ça me fait du bien. Heureuse aussi que Nathan ou Julia ne m'ait pas vue sortir de l'appartement. Je n'aurais pas pu justifier ma tenue, ni mon départ soudain. Néanmoins, je devrai bien revenir à mon appartement à un moment donné. Si la police perquisitionne, je serai inculpée pour de bon. Il faudra que je vide le bureau sans tarder, donc. 

          Je cours presque dans les escaliers, quand j'entends une sirène au loin. La police arrive. Elle est même déjà là, je peux constater en arrivant à une petite fenêtre. Juste une voiture, devant la porte. Comment suis-je censée me sortir de là? Le bâtiment est cerné. Mais Sine MacLaren trouve toujours une solution.

Je crois que je n'ai pas le choix: je dois leur passer sous le nez. Mais comment?

          J'atteins le rez-de-chaussée. Je me colle derrière le mur qui fait face à la grande porte. Tant pis. Je dois passer par l'appartement du concierge. Je rebrousse-chemin, passe le couloir, puis essaie d'entrer. La porte est fermée. Evidemment. Comment ai-je pu espérer le contraire? Je me demande pourquoi la police n'entre pas déjà dans l'immeuble. Pas très malins de faire sonner la sirène, en tout cas. Je n'imagine pas Andréa Maréchal faire ce genre d'erreurs. Je toque à la porte. Plusieurs fois, très fort. La lumière s'allume, je le vois en dessous de la porte. Le concierge n'a pas du faire attention aux sirènes. 

- Qu'est-ce que c'est?!

- Bonjour monsieur Josselin. Désolée, je viens d'aller en boite de nuit, et j'ai perdu mes clés. Vous pouvez me passer le double?

 - Vous êtes sérieuse de réveiller les gens à une heure pareille?!

- Désolée, vraiment, je vous revaudrai ça.

- Ça ira pour cette fois! Mais ne me refaites pas ça!

Il ouvre la porte. Je me précipite à l'intérieur, voyant l'homme âgé à moitié nu, ce qui le fait crier encore plus fort.

- Non mais...Vous vous croyez chez vous ou quoi? Voilà les clés, maintenant sortez de chez moi!

- Oui, bien sûr. Désolée, je suis un peu bourrée... J'aimerais me coucher sur votre canapé, je peux pas marcher jusqu'à chez moi...

- Hors de question!

- Aidez-moi à monter les escaliers, si vous voulez pas...

          Il bafouille un peu, puis accepte. Il est tellement pressé de se rendormir qu'il m'accorderait n'importe quoi. Alors qu'il ouvre la porte et commence à sortir, je le pousse de toutes mes forces dans le couloir, et, par chance, il tombe la tête la première parterre dans un bruit fracassant qui résonne dans l'immeuble. J'espère que je ne l'ai pas tué...Je rentre vite et claque la porte. Si un policier entre dans l'immeuble, et que le concierge reprend ses esprits, je suis fichue. J'éteins la lumière,  ouvre une fenêtre, puis les volets, et je descends, me retrouvant dans la rue.    

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