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Partie 3

Aujourd'hui c'est le grand jour. Le procès. Étrangement, je me sens... lassé, fatigué. Pourquoi ? J'en ai assez de me poser cette question. Mère n'est pas sortie de la salle de bains et ne m'a toujours pas dit un mot. Je devrais être inquiet ? Peut être. Peut être pas.

Les voitures du ministère devraient arriver d'un moment à l'autre. Apparemment, le ministre préfère nous escorter. Pourquoi ? Je ne sais pas et je m'en fiche. Après tout, ça n'a aucune importance. Ah, on klaxonne là dessous, c'est qu'ils doivent être déjà là.

Je descends le grand escalier et rejoins le grand salon. Mère y est, je pensais qu'elle était encore dans la salle de bains. Enfin bon. Le lui tends le bras, elle y glisse sa main avec un sourire triste et nous sortons. Des Aurors nous attendent devant trois voitures. Pourquoi trois ? Nous ne sommes pas si dangereux ! Ils ont vraiment peur d'une femme désespérée et d'un gamin complètement perdu et... tout aussi désespéré ? Pathétique.

Nous entrons dans la voiture du milieu après qu'ils aient ouvert la porte. Invités d'honneur ou prisonniers condamnés ? Telle est la question.

Le chemin semble durer quelques secondes à peine et ce n'est que maintenant que je me rends compte d'un détail. Mon cœur bat à tout rompre. Je vais peut être mourir. Il y a de quoi être agité, non ?

Nous quittons la voiture du ministère et entrons dans une cabine téléphonique. On est un peu serrés la dedans. Une voix monte et nous demande nos noms et la raison de notre venue. Après avoir mis les ridicules badges, la cabine descend à toute vitesse. On se retrouve ensuite dans un grand couloir avec autoure, des cheminées et droit devant nous, une statue et une fontaine où un écriteau dit "Les sommes récoltées dans la Fontaine de la fraternité magique seront intégralement versées à l'Hôpital Ste Mangouste" . Je n'ai pas vraiment le temps de détailler ce qui m'entour que les Aurors nous mènent sèchement du côté des ascenseurs. Nous entrons ensuite dans le département de justice magique et traversons le couloir jusqu'à devant la salle où se déroulera le procès. Je sens la main de ma mère se resserrer sur mon bras et je m'empêche de peu de grimacer.

Devant la porte se trouvent Potter, la rouquine accrochée à son bras droit et à côté d'eux, Granger et Weasley. Potter s'approche de moi et je recule d'un pas. Les quatre Aurors qui nous ont suivis à l'intérieur lui disent quelque chose à l'oreille et entrent dans la salle, nous laissant seuls. Potter plante ses yeux dans les miens, décroche la rouquine de son bras et s'approche de moi après que je me sois éloigné de ma mère. Me prenant à part, il fait une chose que je n'aurais jamais crue possible. Il me prend dans ses bras. Il a sa tête dans mon cou, son souffle me faisant frissonner et moi, je suis raide comme un piquet. Je ne sais pas quoi faire. Les étreintes, je n'y suis pas, comment dire, habitué. Quand il me relâche enfin, il me regarde dans les yeux, ses paumes sur mes joues. Ses mains sont si chaudes, si douces. Je ne sais pas quoi faire. Je ne sais même pas si je suis censé faire quoi que ce soit.

- P... Potter...

- Tu vas t'en sortir d'accord ?

- Je...

- Non, laisse moi parler. J'ai quelque chose d'important à te dire.

Il passe la main dans mes cheveux et je me fige. Mais qu'est-ce qu'il fait ? Qu'est-ce qui lui prend ?

- Tu sais pourquoi on va gagner ce procès Draco ?

La voix incertaine, je me contente de hocher négativement de la tête.

- Parce que je te soutiendrais jusqu'à ce qu'ils vous relâchent, toi et ta mère.

Je jette un œil derrière son épaule. Ginevra Weasley n'a pas l'air contente, les bras croisés sur sa poitrine quasiment à l'air, elle fronce les sourcils, ses joues rougies. Surement de colère. La voir dans cet état me rend étrangement fier de moi. Mes yeux se posent à nouveau sur Potter. Harry.

- J'ai beaucoup réfléchi cette année. Avant que nous affrontions Voldemort une dernière fois. J'ai beaucoup pensé à ce que tu devais faire, ce que tu devais supporter. Je sais que tu n'as jamais nourri l'ambition de devenir Mangemort. Je sais que tu pensais différemment que ton père. Tu n'as jamais cherché le pouvoir. Ou en tout cas pas de la même façon que lui. Tu es très différent de ton père et j'ai pris du temps à m'en rendre compte. Tu es quelqu'un de bien. L'indifférence et la condescendance dont tu faisais preuve n'étaient que façade cachant ce que tu es vraiment. Ce que tu as toujours été. Certes, je ne sais toujours pas qui est le vrai Draco Malfoy, mais je suis sûr d'une chose. J'ai très envie de le connaître. Draco, donnes moi une chance. Donnes moi une chance de voir celui que tu es. Donnes moi une chance de voir à travers ce mur.

Ses yeux brillent comme... comme... Ses yeux brillent de manière incomparable. Je n'ai jamais vu ça. Ni chez lui, ni chez personne. Il approche son visage du mien et s'arrête à quelques centimètres à peine de mes lèvres. Comme s'il attendait quelque chose. Comme s'il attendait mon autorisation. Pris d'une soudaine pulsion, je comble l'espace qui nous sépare encore et pose mes lèvres sur les siennes. Il ne bouge d'abord pas et quand il le fait enfin, je sens quelque chose d'étrange bouger au creux de mon ventre. Ses lèvres sur les miennes sont si douces. Jamais... jamais encore je n'aurais cru qu'un jour, lui et moi nous embrasserions. Jamais encore je n'avais ressentit ce genre de sentiments. Un mélange de plénitude, de frustration, d'insatisfaction. C'est tellement bon. Tellement irréel.

Mes mains se posent d'elles même sur sa taille tandis que les siennes farfouillent mes cheveux. J'écarte mes lèvres et caresse les siennes du bout de la langue. Timidement, de façon hésitante. Comme je ne l'avais jamais fait auparavant. Quand il écarte ses lèvres à son tour et que j'y glisse ma langue, j'ai l'impression de fondre. J'ai l'impression que tout disparaît autour de moi. Qu'il n'y a plus que lui et moi. Qu'il n'y a plus que ses mains dans mes cheveux, ses lèvres sur les miennes, mes mains enserrant fermement sa taille. Puis il s'éloigne, il retire ses mains de mes cheveux et il me regarde droit dans les yeux, ses joues rougies. J'aurais tout donné pour qu'il m'embrasse de nouveau. J'aurais tout donné, tout, pour qu'il me caresse de ses lèvres de cette façon jusqu'à ce que je rende mon dernier souffle.

- Bonne chance. N'oublies pas que je suis avec toi.

Puis il fait demi-tour et je reste figé, les pieds durement enracinés dans le sol. Jusqu'à ce que j'entende mon nom.

L'heure du jugement a sonné.

~~HPDM~~

Je viens de sortir de cette salle de malheur. Je n'ai rien compris à ce qui s'est passé. C'est comme un voile opaque dans ma mémoire depuis l'instant où ma mère et moi sommes rentrés jusqu'au moment où nous en sommes sortis.

Je me sens encore plus perdu que tout à l'heure. La seule chose dont je me souviens c'est que Harry ne m'a pas jeté un regard depuis le baiser. Est-ce que c'est mauvais signe ? Scrimgeour avait l'air furieux, très furieux même quand nous sommes sortis. Je pense que c'est bon signe ça,... ou mauvais... je ne suis sûr de rien. Pour l'instant je dois rentrer. Mais avant, je veux revoir Harry, simplement pour savoir ce qui s'est passé pendant le procès... Ou bien pour m'assurer que le baiser avait bien été réel...

- Draco, rentrons.

- Mère, je...

- Rentrons. Immédiatement.

Elle n'a pas autant d'autorité que mon père. Elle ne m'effraie pas autant que mon père le faisait. Mais je ne peux que plier devant elle.

- Bien.

Pour rentrer, le ministre nous a autorisé à passer par le réseau de cheminées.

~~HPDM~~

Les jours passent et se ressemblent. Cela fait deux semaines et quatre jours que le procès à eu lieu. Il y a trois jours, nous avons reçu une lettre du ministère nous informant que nous avions été innocentés et que toutes les charges contre nous avaient été abandonnées. Comment ? Simplement parce que le sauveur du monde sorcier avait plaidé notre cause ? Je serais tenté de les insulter, mais je me retiens de le faire. Je ne sais pas si je suis soulagé par ce résultat ou si je suis énervé. Potter n'a donné aucun signe de vie. Je n'ai pas arrêté de me demander pourquoi ? Pourquoi m'embrasser, me défendre devant la communauté sorcière pour ensuite m'ignorer et sortir de ma vie ? Pourquoi ? Était-ce simplement une forme de vengeance ? S'est-il juste moqué de moi ? Avait-il juste eu envie de m'humilier ? Il se moque peut être de moi avec sa rouquine et ses amis, maintenant !... Non, ce serait ridicule. Il n'est pas comme ça. Pourtant, je n'arrête pas de me poser des questions. Je sais pourquoi je me pose des questions. Parce que depuis quelques mois, je ne suis plus le même face à lui. Et ça me tape sur les nerfs !

Je farfouille dans ma purée avec ma fourchette puis repousse mon assiette du bout des doigts. Le ministre avait l'air vraiment furieux, je ne pense pas que cette histoire est terminée pour lui. Il va sûrement trouver quelque chose pour qu'on paie les dégâts de la guerre. Je crois bien qu'il irait même jusqu'à inventer quelque chose. Après tout, on est jamais sûr de rien avec ce genre de personne.

Pansy et Blaise m'ont envoyé chacun quelques lettres depuis le procès. Des lettres d'encouragement et autres, je sais que ce sont de vrais amis ces deux là et qu'ils ne m'abandonneront pas, malgré tout je me sens seul. Ce doit être à cause du fait que mère n'est pas sortie de sa chambre et que même les repas qu'elle s'était résigné à prendre en ma compagnie ne l'intéressent plus. Je crois qu'elle déprime vraiment. Elle mange à peine et les rares moments où je la vois, je ne peux m'empêcher de remarquer les traces de fatigue sur son visage. J'en déduis donc que ses nuits ne doivent pas êtres très joyeuses. Mon père. Elle l'aimait sincèrement et elle se laisse dépérir à cause de lui. Et lui, l'aimait-il réellement ? J'en doute, vu la façon dont il l'a traitait devant moi. Et dans l'intimité de leur chambre, était-il plus doux ? Plus amoureux ? Possible. Mais pas évident à voir.

Je soupire et me lève pour rejoindre ma chambre à l'étage. Notre elfe de maison débarrassera pour moi. Je suis fatigué et n'ai plus le goût de rien. J'ai l'impression que ma tête pèse une tonne. Je m'effondre sur mon lit, les yeux fixés sur le plafond sans vraiment le voir. Je me mets sur le flanc et remonte les draps sur mon épaule. Les draps. Ils sont verts. D'un vert proche de l'émeraude. D'un vert proche des yeux de Potter. Potter. Je soupire. Encore. Comme à chaque fois que je pense à lui. Je ferme les yeux, je ne veux pas penser à lui, pas encore !

Dormir, il est tard, je dois dormir ! Ne pas penser à Potter. Ne pas penser à ses yeux d'un vert incomparable. Ne pas penser à ses yeux brillants quand il m'a regardé l'autre jour. Ne pas penser à son visage si près du mien. Ne pas penser à ses lèvres pleines. A ses lèvres douces. A ses lèvres légèrement rosées. A ses lèvres sur les miennes. A ses lèvres m'embrassant doucement. Profondément. Ses mains dans mes cheveux. Son corps si près du mien. Non, non, non, non, non. Pourquoi est-ce que ça me fait si mal ? Pourquoi est-ce que mon cœur se serre de cette façon ? Pourquoi mon visage est si humide ? Il ne pleut pas dans ma chambre pourtant. Est-ce que ça veut dire que je... ? Non. Non, c'est impossible. Pas pour lui. Pas pour Potter.

Qu'est-ce que c'est ? Je me redresse vivement sur le lit et tends l'oreille. Je me tourne vers la fenêtre et mon cœur manque un battement. La chouette blanche de Harry !

Je n'attends pas une seconde et ouvre la fenêtre. La chouette se pose sur mon lit, le cœur battant la chamade, un sourire statique aux lèvres, je donne quelques graines à la chouette, prends la lettre entre ses pattes, m'assois sur la chaise et regarde la chouette se percher sur le dossier de ma chaise.

Les mains tremblantes, j'ouvre l'enveloppe et en sors rapidement le parchemin qui s'y trouve.

Draco,

Tu me manques. Tu me manques tellement, si tu savais. Je sais que j'aurais dû t'envoyer un mot plutôt, mais je ne pouvais pas. Je suis vraiment désolé. Le ministère de la magie n'a pas voulu me lâcher. Il m'en veut vraiment de vous avoir défendu au procès. Mais je m'en fiche. Même si je perds l'estime du ministère, ça ne me fait ni chaud ni froid. L'important, c'est que tu vas bien. Il est tard, je sais et j'espère que je ne te réveille pas.

L'an prochain, je retournerai à Poudlard pour refaire ma septième année. Ron, Hermione, Dean, Seamus et d'autres Gryffondors ont décidés de faire de même. Certains Serdaigle et Poufsouffle également à cause des notes catastrophique reçus aux ASPICs. Je me demandais si tu reviendrais l'an prochain. Ce serait l'occasion de se revoir. Je sais que nous n'avons pas vraiment eu l'occasion de parler l'autre fois sur le chemin de travers, parce que tu étais furieux contre moi, ni au ministère parce qu'il y avait le procès, alors je me disais que nous pouvions nous voir à la rentrée. Malheureusement, je ne pourrai rien faire avant la rentrée. Le ministre ne me laisse toujours pas tranquille.

Oh, je ne t'ai pas demandé, mais, est-ce que tu vas bien ? Je sais que tu avais l'air un peu perdu l'autre fois, j'espère que les choses se sont arrangées. J'espère que tu vas mieux et que le procès ne t'a pas trop ébranlé. Tu es quelqu'un de fort, je ne doute pas que vas surmonter ça.

J'ai hâte de te parler. Pour de vrai.

Très affectueusement, Harry.

P.S : Je sais te l'avoir déjà dis mais tu me manques.

Mon sourire idiot s'agrandit à chaque mot couché sur le parchemin. Moi aussi j'ai hâte de le revoir. Lui aussi il me manque. Au moins je sais qu'il pense à moi, qu'il ne m'a pas oublié et que ce baiser représentait quelque chose pour lui. Je me mords la lèvre inférieure, essayant d'effacer ce sourire niais de mon visage. En vain. Une étrange chaleur s'insinue dans tout mon corps. Je suis, content ? Heureux ? Soulagé ? Oui, tout en même temps, certainement. Harry pense toujours à moi. C'est le principal. Le bonheur est-il un somnifère ? Moui, sûrement. Je lui répondrai demain matin, là je suis épuisé.

Je retourne sous les couvertures, me noyant dans cette douceur couleur jade, un sourire complètement idiot accroché sur le visage.

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