Partie 1
Disclaimer : Les personnages ci-dessous ne m'appartiennent évidement pas, ils sont la propriété de leur créatrice : JKR
Pairing : Harry / Draco ( pour le Drarry hip hip hip houraaaa ! )
Rating : un petit k tout soft
Bonjour les gennnns ! Voilà un petit OS tout guimauve recouvert de sucre qui couuuule... ( l'auteure n'est pas dans son état normal ) que j'ai écris il y a un moment. J'espère qu'il vous plaira et que vous laisserez un petit mot avant de partir.
Comme il était quand même un peu long, je l'ai coupé en quatre parties à peu près égales.
Bonne lecture !
~~HPDM~~
Tout est fini, maintenant. Est-ce vrai ? J'ai du mal à y croire. Là pourtant, sous mes yeux, Voldemort vient d'être enfin détruit. Pour de bon.
Je devrais être content, ou du moins ressentir quelque chose. Mais au lieu de ça, rien. Rien qu'un grand vide. Je suis ni heureux ni malheureux. Est-ce normal ? Mère me serre contre elle, les larmes aux yeux. Elle doit être soulagée, elle, au moins un peu. Peut être que je le suis aussi en fin de compte, difficile à dire. Je tourne la tête et le regarde, là à quelques mètres de moi, Harry Potter s'effondre durement sur ses genoux et lâche sa baguette qui tombe au sol avec un bruit sourd, posant ses mains meurtries à plat sur le sol goudronneux. Il semble épuisé, ses vêtements son déchirés et sales, sa respiration erratique. Il ferme les yeux. Je fais de même et prends une profonde inspiration. C'est fini. Enfin.
Il relève alors la tête lorsque j'ouvre les yeux et me fixe. Son regard est vague, mais c'est moi qu'il regarde, il n'y a aucun doute là dessus. Ses yeux si verts s'attardent sur moi, puis sur ma mère et enfin sur le corps sans vie de mon père. Weasley et Granger s'approchent de lui, et s'effondrent à leur tour à ces côtés, le prenant dans leur bras, les larmes aux yeux. Potter ne se détourne pas et recommence à me fixer. Dans son regard il n'y a aucune haine, aucune hostilité d'aucune sorte, il y a juste... de la peine ? du soulagement ? de la lassitude ? de la... pitié ? Peut être. Peut être pas. Je ne sais pas trop.
Mère prend mon menton entre ses doigts tremblants et me regarde, les yeux humides. Elle n'est plus elle. Quelque chose, je ne sais pas quoi, est parti dans son regard. Quelque chose en elle est mort. Surement en même temps que mon père. Elle l'aimait, elle l'aimait à la folie. Elle m'aide à me relever, mais j'ai plutôt l'impression que c'est moi qui la soutiens. Peut être est-ce vraiment le cas. Je tente de faire quelques pas et j'y parviens enfin, avec beaucoup d'efforts cependant. J'ai la cheville gauche cassée et la cuisse partiellement ouverte. Ça fait un mal de chien. Mais la douleur, j'ai l'impression de ne pas la sentir complètement. Je suis perdu. Et maintenant, qu'est-ce qui va se passer ? Qu'est-ce que ma mère et moi allons faire maintenant ? Nous allons être jugés, surement. Oui, le ministère nous jettera dans une cellule pourrie à azkaban comme les criminels que nous sommes. Peut être même allons-nous recevoir le baiser du détraqueur. Je fais un pas de plus mais la douleur de ma cuisse envahit soudain toute ma jambe et je m'effondre avec un cri de douleur que je tente d'étouffer, emmenant ma mère dans ma chute. J'ai du mal à respirer. J'ai les poumons qui me brûlent. C'est alors que je sens que quelqu'un passe mon bras sur ses épaules et m'aide à me relever.
C'est Potter. Prévisible. Après tout, que serait-il s'il ne jouait pas constamment au héros ? Ça c'est une réplique typique qu'aurait prononcé l'ancien Draco Malfoy. L'ancien, oui, parce que ce Draco là est partit. Depuis un moment déjà. Ce Draco là était innocent et idiot. Il ne comprenait rien. Il a fait beaucoup d'erreurs. Beaucoup trop. Le nouveau Draco, lui, est simplement et complètement perdu. Oui, perdu. Le nouveau Draco, lui, comprend qu'il n'aurait jamais dû se plier à la volonté de Voldemort. Mais qu'aurait-il fait le nouveau Draco à la place de l'ancien ? C'est simple. Il aurait fui lâchement. Ou bien, il aurait mis son ego de côté et aurait demandé de l'aide à Potter et à ses amis de l'Ordre du Phénix. Le nouveau Draco, lui, ce serait résigné à comprendre qu'il ne pouvait pas agir seul, qu'il avait besoin de quelqu'un près de lui. Le nouveau Draco, lui... a changé. Il est différent. Il est damné. Il a fait la chose qu'il ne se serait jamais crue capable de faire. Il est tombé amoureux. Follement, amoureux. Quel imbécile, mais quel imbécile je suis !
Je me tourne et vois que Granger a fait pareille que Potter avec ma mère. Elle me lance un regard et s'applique à marcher le plus droit possible. Fierté oblige. Pour moi, la fierté n'a plus aucune importance, pas après que je vienne de frôler la mort de très près. Trop près. Potter me soutient et me mène à l'intérieur du château. Il est dévasté, partiellement détruit. Mais quelle folie, quelle catastrophe, quel gâchis ! Il m'emmène dans un coin où son entassé des décombres, des morceaux de mur ou de plafond. Il me pose au sol et s'agenouille devant moi. Il sort sa baguette, la pose au sol près de moi, m'aide à retirer ma robe, déchire le tissu de mon pantalon et récupère sa baguette. La blessure est assez large, plus que ce que je pensais. La chaire est à vif et du sang imbibe le tissu noir de mon pantalon. La douleur devient alors plus aiguë et je me mords la lèvre inférieure jusqu'à sentir le gout métallique du sang entre mes dents. Est-ce la vue de la blessure qui rend la douleur si insupportable ? Possible. Je détourne le regard et me concentre sur ce que fait Potter. Il passe sa baguette sur ma cuisse dénudée, l'air soucieux. Je ne sais pas si c'est l'effet de la suie et des saletés, mais Potter m'a l'air d'avoir pris dix ans d'un seul coup. Il repose sa baguette, déchire un pas de ma robe posée à terre et applique le tissu sur ma blessure. Il appuie, je sais que c'est nécessaire, mais j'ai envie qu'il arrête, que la douleur cesse. Maintenant. Je serre les dents, mais ne peux empêcher un cri de douleur de franchir la barrière de mes lèvres. J'ai l'impression de brûler tandis qu'il s'applique à me bander correctement la cuisse, de la façon la plus droite et propre possible.
J'ai du mal à respirer. Beaucoup de mal. Il me prend le menton comme l'avait fait ma mère il y a quelques minutes et me regarde dans les yeux. J'ai l'impression de couler, de me noyer dans ses yeux si verts, si intenses. Comment de simples yeux peuvent-ils être aussi beaux ? Comment de simples yeux peuvent-ils exprimer autant de choses ? Comment de simples yeux peuvent-ils me rendre aussi malade et me faire autant de bien à la fois ? Comment de simples yeux peuvent-il me faire cette effet là ? Comment moi, Draco Lucius Malfoy, ai-je fais pour tomber amoureux de ces yeux là ?
- Draco...
Mon prénom. Sa bouche. J'aime entendre mon prénom quand il est prononcé par cette bouche-ci, par ces lèvres-là. C'est comme une caresse. Douce, sensuelle. C'est la première fois que je l'entends venant de sa bouche. J'ai l'impression que des tas de trucs bougent dans mon ventre. C'est étrange et à la fois agréable et désagréable. Mes yeux se posent involontairement sur ses lèvres. Elles sont coupées. Il saigne de la lèvre inférieure mais il ne semble pas s'en rendre compte. Ses lèvres, même dans un état comme celui-ci, elles me font un étrange effet. Elles sont si pleines, si tentantes...
- Malfoy.
Je relève la tête et le regarde de nouveau dans les yeux. Ces yeux. Je déglutis difficilement. Que veut-il me dire ? Et son regard, pourquoi est-il si doux ? Si plein de compassion et de compréhension ? Pourquoi ne me regarde-t-il plus avec cette haine que j'ai vu tellement de fois dans ses yeux ?
- Malfoy. Tu sais ce qu'il va arriver.
Je hoche lentement la tête. Je ne peux pas faire mieux. Je ne suis pas sûr de pouvoir encore parler et j'ai la tête tellement lourde et douloureuse que je peux à peine faire des mouvements lents de haut en bas.
Je sais ce qu'il va se passer, oui. Le ministère, le procès, azkaban ou le baiser. Oui, je sais à peu près ce qu'il nous attend à mère et à moi à présent.
- Tu vas aller en procès. Toi et ta mère. Le ministère va ratisser toute la Grande Bretagne afin de mettre la main sur les Mangemorts restant. Tu vas soit, finir derrière les barreaux, soit... tu vas perdre ton âme et vivre comme une coquille vide. Mais dans ce cas-là, ce ne sera plus une vie, tu en as conscience ?
Je hoche la tête encore une fois. Que puis-je faire d'autre ? Je sais déjà tout ça.
- J'ai cependant une proposition à te faire.
Je fronce les sourcils. Une proposition ? Quel genre de proposition ? Je vais mourir et puis c'est tout. Point à la ligne.
- Lors du procès, si tu le souhaites, évidemment, je pourrais prendre ta défense. A toi et à ta mère.
Ma défense ? Pourquoi faire ? Il se rend bien compte de ce qu'il me dit là ? Il propose de me défendre, de m'arracher à la mort alors que moi, pendant toutes les années que nous avions passés à Poudlard, je n'ai fait qu'essayer de lui nuire, lui et ses amis ? Est-il bien conscient de ses paroles ou est-ce seulement un effet secondaire du choc du combat contre Voldemort ?
- Pourquoi ? dis-je finalement d'une voix enraillée. Pourquoi voudrais-tu nous défendre ?
- Parce que tu n'as pas mérité ce qu'il t'arrive. Tu n'as pas choisi.
- Comment peux-tu en être aussi sûr ?
- Je le sais simplement, Malfoy. Je le lis dans tes yeux.
Depuis quand, est-ce que mes yeux sont un livre sur ma vie et mes sentiments ?
- Je ne mérite pas que le grand Harry Potter vienne à ma rescousse sur son cheval blanc. Je ne suis pas une demoiselle en détresse. Non merci.
Je vois ses yeux s'assombrir. Je n'aime pas ça. J'ai été méchant avec lui, j'en ai conscience. Mais que puis-je faire d'autre ? Le nouveau Draco a peur, c'est de la légitime défense. La seule défense que je connaisse, c'est l'attaque, les insultes.
- Après tout, j'ai tué Dumbledore.
- Non, dit-il rapidement, tu ne l'as pas tué. Snape l'a fait. Pas toi.
- Je l'ai désarmé, j'ai donc contribué à sa mort.
- Pas vraiment. Pas directement. Je saurais te défendre, Draco. Je te le promets.
Il a encore prononcé mon prénom. C'est bizarre, venant de sa bouche. Je n'en ai pas l'habitude.
- Pourquoi voudrais-tu me défendre après tout ce que je te fais à toi et tes amis depuis six ans déjà ?
Il me sourit et le même phénomène étrange se reproduit dans mon ventre. Son sourire est si doux, si tendre... Pourquoi ? Pourquoi me fait-il un tel sourire à moi ? Est-il tombé sur la tête ?
- Parce que tu ne mérites pas de finir tes jours comme un criminel. Tu n'as rien fait, tué personne...
- J'ai essayé ! Le collier, la bouteille, l'an dernier, tu ne t'en souviens pas ?
- Si, mais tu n'as pas réussi. Je te défendrais Draco, simplement parce que tu le mérites. Simplement parce que c'est comme ça et que je ne veux pas que ta vie se finisse ainsi.
- Pourquoi ?
Je n'aurais jamais cru que ma voix pouvait être aussi enraillée, aussi cassée... aussi désespérée. Je ne comprends pas. Mais enfin, par Merlin tout puissant, pourquoi veut-il me défendre ? Pourquoi moi ?
- Tu devrais te reposer. Je vais appeler Madame Pomfrey, elle te soignera rapidement. Tu seras bientôt sur pied.
Il se redresse et une alarme s'active en moi. Je ne veux pas qu'il parte. Je ne veux pas qu'il s'en aille et me laisse seul au milieu de tous ces Aurors aux regards menaçant et proprement assassins. Je commence à paniquer et sans réfléchir, je l'attrape par un pan de sa robe alors qu'il s'apprêtait à faire demi-tour. Il me regarde, surpris, et je ne sais pas trop quoi faire. Je le regarde bêtement pendant un moment et il se remet à genou, face à moi.
- Il faut que j'appelle Pomfrey.
- Restes... dis-je, tel une prière.
Pourquoi est-ce que je lui dis ça moi ? Pourquoi voudrais-je qu'il reste avec moi ? Je ne sais pas. Je sais juste que s'il part, ce serait comme me laisser seul dans une cage avec une vingtaine de lions affamés. Il m'inspecte du regard un moment, jette un coup d'œil vers Granger et ma mère puis repose ses yeux sur moi et soupire.
- Bien, mais je ne peux rien faire pour ta jambe. Montre-moi ton bras.
Je le regarde sans comprendre puis jette un coup d'œil à mes bras. Je n'avais pas remarqué au début, mais je saigne du bras droit. Il le prend dans ses mains et la chaleur de ses doigts traverse le tissu de ma chemise. Sans savoir pourquoi, je frissonne. Il relève les yeux un moment puis relève ma manche jusqu'à mon épaule. Je grimasse, ça fait mal quand même. Il sort sa baguette de nouveau et la pointe sur la blessure.
- Serre les dents, Malfoy. murmure Potter tout près de mon oreille.
Je ne fais pas vraiment attention à ce qu'il a dit. Il n'y a plus que son souffle chaud, tout près de moi. Il n'y a plus que ses lèvres qui bougent légèrement alors qu'il chuchote une incantation que je ne comprends pas tout de suite. D'un seul coup, j'ai l'impression que quelque chose me broie le bras, me l'écrase sans pitié. Je serre les dents et bloque ma respiration sans m'en rendre compte. La douleur est vive et je sens des larmes me monter aux yeux. De ma main gauche, je prends automatiquement ma robe et la serre dans mon poing, tellement qu'au bout d'un moment, je ne sens même plus mes doigts. Je ne veux pas crier. Pas encore. Mais je le fais, mon cœur bat la chamade, c'est comme si quelqu'un tapait frénétiquement sur un tambour à l'intérieur de moi. La douleur est si forte que, pendant un instant, j'ai l'impression que je vais m'évanouir. Puis d'un seul coup, tout s'arrête. Je ne sens plus rien. Je jette un coup d'œil à mon bras pour voir que la blessure s'est refermée. Mon cœur bat toujours à un rythme irréel et j'ai du mal à reprendre mon souffle. Lentement, j'ouvre mon point gauche. Je ne sens plus mes doigts aux jointures blanches. Je relève la tête et croise le regard brillant de Potter, qu'il détourne rapidement.
- Désolé, je ne suis pas aussi doué que Pomfrey, alors... ça pique un peu.
- Ça fait plus que piquer, Potter, ça brûle, dis-je rageusement.
Non mais ça ne va pas de me faire un truc pareil ! Je recommence à peine à sentir les doigts de ma main gauche ! Le regard qu'il me jette est tellement désolé que je ne peux m'empêcher de soupirer. Il peut me torturer, mais il ne suffit que d'un coup d'œil à ces yeux-là pour que toute rancœur s'en aille. Il me prend alors soudainement les mains dans les siennes et plonge son regard dans le mien.
- Tu sais comment ce passe un procès ?
- Pas vraiment.
- A ce que j'ai entendu, si les réponses qu'ils parviennes à t'arracher ne sont pas assez satisfaisantes, ils te feront boire du veritaserum.
- Ils n'oseraient pas !
- Bien sûr que si, Malfoy. Tu es sûr de ne pas vouloir de mon aide ?
Qu'est-ce que je suis censé lui répondre ? Pourquoi a-t-il pitié de moi d'ailleurs ? Non, ... ce n'est pas de la pitié qu'il y a dans ses yeux... mais alors, qu'est-ce que c'est ?
- Je ne dis pas que si je t'aide tu vas automatiquement gagner, mais étant leur... et bien, " Sauveur ", ils me doivent tous une sorte de... faveur.
- Pourquoi utiliserais-tu cette... "faveur" pour moi ? Es-tu complètement idiot ou est-ce que c'est la maladie du héros qui te reprend ?
Son regard s'assombrit et il relâche sèchement mes mains. Quel idiot, non mais quel idiot ! Qu'est-ce qu'il m'a prie de dire ça ?
Potter se redresse et fait volte face, à trois pas, il s'arrête, me rappel que Pomfrey viendrait me voir et s'en va. Je n'aurais pas dû lui dire ça. Potter se dirige vers des Aurors et une masse de cheveux roux lui sotte au cou. Weasley. Elle lui prend le visage entre les mains et l'embrasse sur la bouche. Potter l'éloigne de lui, la tenant par les épaules, il la regarde un instant et la serre tout contre lui avec un large sourire. Une étrange sensation m'envahit alors. Un sentiment de rage qui me brûle le cœur. J'aurais aimé prendre cette saleté de rouquine et l'éloigner de lui. J'aurais aimé qu'il ne lui serve pas ce sourire là, mais plutôt à moi. J'aurais aimé que ce soit moi qu'il prenne dans ses bras. J'aurais aimé que ce soit mon visage qui soit ainsi niché au creux de son cou chaud. J'aurais aimé arracher son sourire séducteur à cette rouquine. J'aurais aimé que... que... Je ne sais même pas ce que j'aurais aimé. Je sais que je l'ai vexé. Quel idiot je suis. S'il m'en veut, c'est uniquement de ma faute. Je baisse la tête et fixe mes mains comme un idiot jusqu'à ce que l'infirmière arrive.
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