Simple journée
Assis sur un arbre, dans un univers aléatoire, j'observais, désespéré, mes sbires qui, courant de droite à gauche, recherchaient mon jumeau qui était censé être dans les parages. Un long soupir las m'échappait, tandis que je descendais de mon perchoir afin de rentrer dans mon repaire. J'ordonnai rapidement aux imbéciles qui me servaient de venir également, avant que je ne me décide, sous l'effet de la rage et de l'impatience, de supprimer leur sommeil. Certes, ils seraient encore moins compétents, sans les heures de repos, mais il semblerait que ces incapables le soient assez pour me croire. On ne dirait pas, mais leur compagnie, bien qu'insupportable à la longue, me faisaient du bien. Après tout, malgré leur incompétence en la majorité des choses, leur seul point positif étaient qu'ils mettaient de l'ambiance dans mon palais, à Dreamtale. Je ne les portais pas dans mon coeur, mais je ne les détestais pas non plus. Après tout, ils étaient les seuls qui ne m'avaient pas rejeté à cause de mon statut: maître des cauchemars. Pas comme les habitants, lorsqu'ils étaient encore de ce monde, de mon univers. Enfin, parler de mon enfance n'est pas le plus important. Une fois que les autres membres des Bad Sanses étaient autour de moi, je nous téléportai tous au château. De l'extérieur, ce palais avait l'air dans un mauvais état, sur le point de s'effondrer... alors qu'en réalité, c'était l'inverse. Cette bâtisse pouvait tenir plusieurs millénaires sans problème. L'intérieur, malgré les couleurs sombres, était beaucoup plus accueillant et chaleureux que l'extérieur. Dans la pièce où nous sommes apparus, il y avait deux canapés, chacun recouvert de nombreux plaids et coussins dans des teintes de rouge, de gris et de noir ; un grand fauteuil noir recouvert de plusieurs coussins mauves et d'un violet tournant vers du rose. Ce fauteuil était le mien, et était installé devant un immense bureau où de nombreuses feuilles étaient éparpillés un peu partout – certaines trouvant le sol plus agréable, d'ailleurs. De grandes et imposantes fenêtres étaient présentes, nombreuses, afin que la lumière puisse pénétrer à l'intérieur. Je n'aimais pas spécialement l'électricité, donc la majorité des lampes étaient faites avec des bougies. Près de la porte qui menait au couloir, il y avait quelques étagères où de nombreux livres étaient disposés, certains datant d'il y a plusieurs milliers d'années, d'autres d'il y a quelques jours. Un vrai paradis pour tout lecteur digne de ce nom. Je passais la majorité de mon temps ici, si on ne compte pas les nombreuses heures dans la bibliothèque immense du château, qui avait une superficie juste démentiel contenant des milliards et des milliards de livres, les heures dans mon bureau pour la paperasse et finalement les dernières heures de libre à établir des attaques et à les mettre en place. Mon regard se posant sur le bureau, un nouveau soupir m'échappait tandis que j'ordonnais à Horror d'aller faire la cuisine, et à Dust et Killer de ranger un peu les différentes pièces du palais. Je me dirigeai, avant que chacun n'exprime leur mécontentement vers la porte, afin de me retrouver dans le couloir. Les murs de pierre montraient la vieillesse des lieux. Sur le sol en bois, il y avait un long tapis rouge. De nombreuses fenêtres étaient encore présentes et où une sur deux était fermée par d'imposants rideaux gris foncé. Quelques meubles étaient installés ici et là, pour décorer le corridor interminable. Il y avait également une infinité de portes, donnant chacune sur des pièces pour la majorité inutilisée. J'arrivais rapidement au niveau de la bibliothèque, où je cherchais rapidement quelques livres sur les univers alternatifs. Je posai les ouvrages dont j'avais besoin sur l'une des tables présentent ici, la pile montant assez rapidement. Après plusieurs dizaines de minutes à chercher, un petit sourire s'afficha sur mes dents. J'avais tout ce dont j'avais besoin, et il ne me restait plus qu'à les lire. Je jetai un rapide coup d'oeil aux lieux ; des millions et des millions d'étagères étaient présentes, surpportant chacune différents ouvrages, tous classés par thèmes et par ordre alphabétique. Chaque fois que je venais, je ne voulais pas perdre mon temps, alors j'avais tout rangé moi-même. Le premier étage comprenait tout en ce qui concernait les univers, les habitants et histoires de chacun. Le second, c'était des ouvrages pour la majorité scientifique. Le troisième, il y avait des écrits historiques et géographiques. Le quatrième, de nombreux ouvrages sur les problèmes sociaux ou tout ce qui est en rapport avec les inégalités, les préjugés et autres. Et pour finir, le cinquième, qui était mon préféré, les romans fictionnels. Je repartis assez rapidement, la pile de livres dans les bras. Je passai devant la cuisine, afin de vérifier si Horror faisait bien à manger, et souris quand je vis que c'était le cas. La cuisine était pas mal équipée, comportant de nombreux ustensiles dont je ne connaissais pas les noms, de nombreux rangements, de nombreux placards où ranger les aliments, et finalement plusieurs réfrigérateurs, chacuns avec un thème de nourriture, afin que l'imbécile qui s'y trouvait actuellement ne s'y perde pas trop. Je repris mon chemin, afin de retourner dans ma chambre. Je passais devant la pièce où nous sommes apparus, et vu Dust et Killer qui rangeait les feuilles de mon bureau. Je continuai mon chemin, et après avoir monté plusieurs étages et traversé plusieurs couloirs, je me trouvais finalement devant la pièce que je cherchais. Elle était assez grande, un grand lit à baldaquin était installé contre le mur du fond, au centre. Les couvertures étaient bleu nuit, les coussins dans différentes teintes de bleus. Le bois était assez foncé, presque noir. Sur ce même mur, il y avait un papier peint d'un ciel étoilé que je ne me laissais jamais de regarder. Un énorme bureau en bois était installé près de la fenêtre sur ma droite, où de nombreux papiers et livres trainaient dessus ou au sol, voire même certains sur le lit. Sur le mur à l'opposé de ce bureau, il y avait quelques meubles contenant plusieurs ouvrages. Un pouf était installé juste devant ; c'était le second endroit lecture que j'utilisais. Une porte était juste à côté de ce coin lecture: c'était ma salle de bain personnelle. Etant assez grande et possédant une petite table, j'amenais souvent des bouquins avec moi, lorsque je me douchais. Je posais délicatement mes ouvrages sur les univers sur mon bureau, avant de prendre le premier et de le feuilleter. Plusieurs heures passèrent en ce sens, où je lisais ces écrits... et où mes subordonnés étaient en train de détruire la moitié de mon château. Lorsque je m'en rendis compte, c'est quand Killer traversa ma porte pour s'écraser contre mon lit. Je rentrai dans une rage immense: ils avaient osé me déranger durant mon travail, et en plus de cela, avait détruit mon seul lieu de repos ! Je pouvais aisément sentir la peur du tueur face à moi, mais également des deux autres imbéciles qui étaient derrière ce qui restait de la porte en bois. Mes tentacules se mirent à gesticuler dans mon dos, alors que je me relevais en fermant le livre, tout en notant la page dans un coin de mon esprit. Mes membres supplémentaires s'allongèrent, et je capturai sans difficultés les trois idiots qui avaient fait cela. Je les toisai du regard, avant de lancer d'un ton sec:
– Pourquoi vous vous êtes battu cette fois-ci, que je règle ma punition en fonction de votre idiotie ?
Les trois se regardèrent, tremblants de tous leurs membres. Cela était assez amusant à voir, mais ma colère était tel que je m'en fichais sur le moment.
– N-nous... P-parce q-que Horror était en train de faire des trucs bizarres avec la nourriture Boss... essaya de se justifier Killer.
– J-je confirme Boss, enchaîna Dust.
– Quoi ?! Mais j'ai rien fait ! Je battais juste la viande pour qu'elle soit meilleure ! s'exclama Horror.
Je soupirais, exaspéré par leur incompétence. Horror n'était pas dans le tort, mais c'était à cause de lui que le palais se retrouvait dans cet état, ainsi que ma chambre.
– Vous pouvez dire adieu à votre sommeil pendant plusieurs semaines, et je veux que dans une heure MAXIMUM, le château soit réparé. Suis-je bien clair ? lançais-je, sur un ton froid et mordant.
Ils ochèrent tous le crâne. Lorsque je les lâchais, ils déguerpirent sans demander leur reste, allant réparer le château. D'un coup de magie, je réparai ma chambre, et repris calmement ma lecture, espérant que demain ne soit pas comme aujourd'hui, ni comme les jours précédents...
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Et voila ! J'espère que ce petit Os vous à plus ! C'est pour le concours de Theoku_Akabane, avec un total de 1426 mots !
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