Bonus
Plusieurs mois passèrent après ce petit contre temps. Mes plans étaient en place, et mes imbéciles de sbires semblaient s'être décider d'arrêter les conneries, à mon plus grand bonheur. Ils étaient beaucoup plus attentifs à ce que je disais, et aux ordres que je donnais. J'étais assez surpris d'ailleurs. Peut-être que la leçon que je leur ai donné la dernière les a calmé. Je devrais peut-être faire ça plus souvent. Mais à mon avis, il y a autre chose. Ce n'est pas normal qu'ils soient aussi calme et silencieux. Il faut que j'en aie l'âme nette. Me levant lentement en soupirant faiblement, j'observai d'un dernier coup d'oeil ma chambre. Elle n'avait pas changé, seuls quelques papiers en plus, et les livres de ma bibliothèque personnelle ayant changé. Bien sur, il faut bien que je m'occupe la nuit, étant un des gardiens des rêves, je ne dors pas. Cela fait plusieurs millénaires maintenant, je pense. Pour tout vous dire, je ne sais même pas. J'ai arrêté de compter depuis le temps. Mais je me souviens de chaque passage de ma vie, chaque cauchemar que j'ai donné aux autres, chaque souvenir heureux que j'avais avec mon frère autrefois... Et voilà. J'y repense. Ce passé «heureux». Il l'était, mais seulement les passages où j'étais seul avec Dream, mon cher petit frère. Je n'ai jamais réussi à le détester, malgré ce que je montre. Je suis sur qu'il le sait, et que c'est grâce à ça qu'il ne perd pas espoir. Enfin, je sortis finalement de mes appartements, et me dirigeai vers l'endroit où mes subordonnés étaient : le salon. Je me fis discret, afin de voir ce qu'ils trafiquaient. Ils étaient tous autour de la table, en train de parler. J'arrivais en pleine conversation, mais je savais tout de suite le sujet : moi.
– ... vous savez, j'hésite vraiment à quitter les Bad Sanses. Certes, c'est beaucoup plus intéressant que la routine de mon Au, surtout maintenant que je suis le seul habitant, mais Nightmare est... Beaucoup trop violent avec nous. Une fois, si Killer n'était pas intervenu... Je pense que je serais mort, expliqua Dust.
– C'est vrai. Je confirme les mots de Dust. Mais... Vous pensez que c'est une bonne idée ? Il pourrait très bien nous envoyer des cauchemars pour que l'on regrette et qu'on revienne, non ? tenta Killer.
– C'est vrai, mais il vaut mieux ça que de manquer de mourir comme Dust, non ? fit remarquer Horror.
– Tu sais Horror, parfois, la mort est beaucoup plus douce que les cauchemars. Surtout quand on parle de Nightmare, je vous rappelle qu'il connaît nos peurs les plus profondes, répondit Dust.
– C'est que vous êtes intelligent parfois tous les trois, blagua Cross.
– La ferme Cross ! hurlèrent Killer, Dust er Horror.
J'étais sous le choc. Ils voulaient partir ? Mais ils avaient peur que je me venge ? Je repartis dans ma chambre, et réfléchis. S'ils partaient maintenant, mes plans tomberaient à l'eau. Mais... Est-ce seulement ça qui m'importe le plus ? Ne me suis-je pas attaché à ses idiots, malgré moi ? Après tout, ce sont les seules personnes qui ont réussi à m'accepter tel que je suis. Mais... L'ont-ils fait par peur ? Mes questions restèrent sans réponses. Et je continuai de m'en poser, et ceux, jusqu'au soir même. Lorsque je descendis pour manger, je ne sentais aucune présence dans le château. J'étais seul. Ils étaient tous partis. Chacun était dans leur univers. Une petite douleur traversa mon âme. Je les appréciais donc au point de souffrir s'ils partaient ? Et ça, je m'en rend compte seulement au moment où ils ne sont plus là ? Voilà que moi, le grand et puissant Nightmare, s'enfuit dans sa chambre, et laisse sa barrière sentimentale se briser. Ma corruption quitte petit à petit mon corps, dévoilant le moi d'autrefois, en larmes. Oui, je pleurais. Je venais de perdre mes seuls amis, tout simplement parce que je ne savais pas leur montrer combien je les appréciais. Finalement... Je suis destiné à rester seul... Et jusqu'à la fin de mes jours...
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro