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1 - Niall

Niall n'avait aucune envie de venir ici, vraiment aucune, et maintenant, dès que la moindre occasion se présente, il tente la fuite. Mais malheureusement pour lui, ses parents ont l'habitude, et le rattrapent d'un geste à chaque tentative. Son père a même tenté de le prendre sur son dos, mais le garçon n'a pas supporté, et s'est mis à gesticuler dans tous les sens. Alors son père l'a reposé, mais maintenant, il le tient fermement par la main. Et Niall, il déteste de ça, il a horreur de ça, il a besoin de sentir chacun de ses membres parfaitement libre. Il n'aime pas les manches non plus, il préfère être en T-shirt et avoir froid, mais sa maman n'est jamais d'accord. Encore ce matin, ça a été une guerre pour l'habiller, mais Niall a encore perdu. Il perd toujours, parce que sa maman appelle son papa, et qu'ils se mettent à deux pour le maintenir au sol immobile. Il n'aime pas ça, et il se met à pleurer à chaque fois, mais la même histoire se répète tous les matins.

Son père lui tient le bras tellement fermement qu'il est obligé de suivre le mouvement. Mais ses mains ne lâchent pas sa console, et ses combats de Pokémon le rassurent et le raccrochent à quelque chose qu'il connait tandis que ses pieds foulent un sol qu'il ne connait pas.

Niall a onze ans, mais ses parents le traitent comme s'il en avait quatre. Et c'est son comportement qui veut ça. Longtemps, on leur a dit que leur fils était un enfant capricieux et qu'ils devraient être plus autoritaires avec lui. Mais la maman de Niall, elle l'aime comme un cadeau du ciel et ça depuis le premier jour, et elle a toujours senti que quelque chose n'allait pas chez lui. Depuis sa naissance, elle sait qu'il est différent des autres. Elle l'a montré à tous les médecins qu'elle a pu, mais personne ne l'a jamais écoutée. Et aujourd'hui, ce centre qui ouvre est tel un miracle inespéré. Elle pense que s'il y a bien un endroit où son enfant sera respecté et aidé comme il le mérite, c'est ici.

Bien sûr, elle aurait aimé avoir un fils qui joue au ballon avec les autres enfants au lieu de rester assis dans un coin de sa chambre ou courir partout en se buttant dans les murs. Mais elle l'aime de la même façon. Et tout ce qu'elle veut, c'est qu'il soit heureux et en bonne santé. C'est pour ça qu'elle l'a emmené ici, même si elle a bien compris qu'il n'était pas d'accord. De toute façon, Niall, si on l'écoute, il ne faut jamais le sortir de sa maison, parfois même de sa chambre.

- Par ici, fait la voix de Kerry alors qu'elle les emmène dans une nouvelle pièce

Tous les parents regardent autour d'eux d'un air subjugué.

- Nous sommes dans l'une des nombreuses salles de détente du centre. Comme vous le voyez, nous avons des caméras de surveillance qui couvrent chaque angle pour assurer la sécurité des enfants. Mais ils ne sont jamais laissés seuls. La salle est spacieuse et épurée de façon à laisser aux enfants l'espace dont ils ont besoin, sans les isoler pour autant, pour les habituer au contact avec les autres. Ils ont à leur disposition des tables et des chaises, des feuilles, des crayons, de la pâte à modeler pour les petits créatifs, des cubes, jeux de construction, jeux de réflexion pour les petits génies, des livres pour les calmes rêveurs, des jouets non éducatifs parce que les enfants se développent aussi en s'amusant simplement, et, bien sûr, nous encourageons les enfants à s'amuser avec tous les jouets, et découvrir toutes les activités. Un ou plusieurs éducateurs seront dans cette salle pour les encadrer, et nous veillerons toujours à leur bien-être avant tout.

- Qu'avez-vous pour les enfants plus âgés ? demande un parent

- Nous avons des activités pour tous les âges. Nous avons aussi une salle de multimédia que vous verrez plus tard, et une cour. Chaque enfant trouvera son compte.

Elle sourit, et invite l'assemblée à la suivre dans la salle suivante. Niall, il a repéré un énorme coffre de jouets, et il n'a qu'une envie : se jeter à l'intérieur. Il n'est pas comme ces enfants qui ont peur de tout ; lui, il a ses peurs certes, mais quand il n'a pas peur, il est très curieux. Il échappe souvent à la vigileance de ses parents en s'enfuyant pour aller découvrir quelque chose qui l'a intrigué. C'est arrivé des dizaines de fois que ses parents le recherchent partout dans un magasin, alors qu'ils ne l'avaient quitté des yeux qu'une petite seconde. Niall, il est très vif, et la plupart du temps, il est en mode furtif.

Mais pas aujourd'hui. Aujourd'hui, son père le tient fermement, et il a beau tirer autant qu'il veut sur son bras en grognant, il n'arrive pas à le récupérer. Il continue sans se décourager, mais, lorsqu'ils quittent la pièce, et que le coffre quitte son champ de vision, il chouine, et commence à sangloter.

Sa mère se sent mal à l'aise, et à la fois mal pour lui, mais, elle n'a le temps de rien faire, qu'il a déjà cessé de pleurer, et ses grands yeux curieux se sont posés quelque part. C'est l'une des choses qu'elle préfère chez Niall : il ne reste jamais triste longtemps. Ses yeux d'enfant s'illuminent à la découverte de l'endroit, mais ses oreilles n'écoutent pas le discours de Kerry. Ses oreilles n'écoutent rien, elles n'écoutent jamais rien. Tout comme sa bouche ne parle pas beaucoup.

Ses yeux ne quittent pas l'objet de son désir, et il tend les mains dans le vide pour l'attraper. Son père se tourne vers lui en suivant le mouvement avec son bras, et remarque enfin son intérêt. Et il soupire, blasé. Parfois, il se dit qu'il n'y a qu'une chose au monde qui intéresse Niall. Et il aurait bien aimé que ce soit tout, sauf la nourriture.

Kerry continue son monologue, imperturbable, malgré le nombre d'enfants qui se mettent à chouiner. Une femme en uniforme du centre arrive, salue poliment, et attrape le plateau.

- Y a-t-il des allergies ? demande Kerry

Aucun parent ne répond, et la femme en uniforme distribue un bonbon à chacun des enfants. Niall regarde autour de lui en mâchonnant. Il a décidé, cette pièce est la meilleure pièce au monde. C'est là qu'ils vont lui faire à manger, et ils ont même des bonbons. L'endroit est immense, il meurt d'envie d'ouvrir chacun des placards.

Son père se dépêche de reprendre sa main fermement, et la visite continue. Rapidement, Niall se remet à s'ennuyer. Il a toujours sa GameBoy dans la main, mais il n'arrive pas à jouer et marcher en même temps, il n'arrête pas de trébucher.

Ils entrent dans une salle meublée d'une grande table et des chaises, ainsi que quelques armoires. Rien de bien spécial.

- Nous sommes ici dans l'une des salles de thérapie. Celle-ci sert principalement à l'art thérapie, l'écriture, et le jeu thérapeutique. Les dossiers de chaque enfant seront étudiés afin de leur attribuer les bonnes activités. Ils auront pour ça une entrevue avec le directeur, le psychologue, et l'infirmière chef, où vous serez présents. Tout vous sera expliqué plus en détails à la fin de la visite.

Ils sortent, et elle les invite dans une autre salle, plus spacieuse, meublée de fauteuils disposés en cercle, une petite table, des chaises, une armoire, et un grand espace vide.

- Nous sommes dans une autre salle de thérapie, qui elle sert plus principalement au théâtre et à la psychomotricité. Le théâtre est un jeu d'improvisation animé par un psychologue et le psychomotricien, qui apprendra à l'enfant à interagir avec les autres, à exprimer ses émotions, à s'exprimer lui-même, à écouter les autres, et à observer. C'est une activité recommandée plus particulièrement aux enfants atteints du syndrome d'Asperger. Je vous invite à me suivre dans la pièce suivante.

Elle présente ainsi des salles de thérapies, des bureaux, une salle de sport, une salle d'informatique, un salon avec une télévision, des locaux... autant d'endroits qui ennuient Niall au point qu'il perd presque tout de suite conscience de l'endroit où il est, se replongeant dans sa partie de Pokemon.

Il suit le mouvement, sans rien écouter, trébuchant sur ses propres pieds, toujours maintenu fermement par son père.

Ils prennent un escalier, et il se sent un peu à l'étroit subitement, agressé par le brouhaha des gens, et certains enfants qui se mettent à crier, mais ça ne dure pas très longtemps, et rapidement il se retrouve dans un couloir. Kerry ouvre une première porte, et tous les bruits cessent instantanément.

- Nous sommes dans l'aile pédiatrique du centre. Les pensionnaires seront logés ici jusqu'à leurs 13 ans. L'une des parties est consacrée uniquement aux enfants de moins de 6 ans, car ils nécessitent une attention particulière. Comme vous le voyez, dans les chambres, vous avez deux lits, deux meubles de chevet dont les coins ont été sécurisés. Aucune prise électrique, aucun objet dangereux. Chaque chambre a une salle de bain particulière, mais il faut une clé pour les déverrouiller, pour des raisons de sécurité. Selon le cas de votre enfant et la gravité de son trouble, il pourra apporter plus ou moins de modifications à sa chambre, en apportant des objets personnels. Certains enfants dormiront seuls, d'autres par deux, par trois, ou par quatre. Tout dépend de l'enfant, et de ce qui lui est le plus adapté. Je vais maintenant vous montrer une chambre de jeune enfant.

Elle referme la porte, et les invite à la suivre jusqu'au bout du couloir. Les murs, violets jusqu'ici, deviennent jaunes, et les petits dessins dessus changent également. L'une des chambres contient des berceaux, l'autre des lits d'enfant. Elle explique des choses que Niall n'écoute pas, puis, elle les emmène plus loin. Il a l'impression de tourner, et tourner encore, comme s'il parcourait le contour d'un carré, puis, ils s'arrêtent dans un couloir vert et rose. Kerry ouvre la porte d'une chambre rose.

- Nous avons ici une chambre d'adolescente. Tous les meubles sont sécurisés. Comme je vous l'expliquais, certains pensionnaires ont une penderie parce qu'ils sont capables de s'habiller tout à fait comme les autres, d'autres n'en ont pas car ils ne sauront pas s'en servir, et leurs vêtements leur seront apportés le matin par l'infirmière. La plupart des pensionnaires porteront l'uniforme du centre, de toute façon. Tout vous sera expliqué à l'inscription. Dans cette chambre nous avons aussi une salle de bain, celle-ci est accessible parce qu'à cet âge la plupart des adolescents savent utiliser une salle de bain. Cependant, les patients les plus à risque auront leur salle de bain verrouillée. Comme je l'expliquais, plus le cas est lourd, plus nous faisons attention à la sécurité. Moins il l'est, plus l'enfant aura de liberté. Comme vous le voyez, une étagère est fixée au-dessus du lit, pour que l'enfant puisse poser les livres, ses peluches, ou ce qu'il veut, en plus de sa table de nuit. De même que dans l'aile pédiatrique, les enfants pourront partager leur chambre jusqu'à 4. Cependant, on essaie de les loger au maximum deux par chambre.

Elle referme la porte, et ouvre la porte verte. C'est exactement la même chambre, mais avec d'autres couleurs, celle-ci est pour les garçons. Ensuite, elle les fait entrer au centre du carré, qui est une immense salle de détente. Il y a une table de ping pong, plusieurs étagères de livres, des fauteuils, des tables et des chaises, des coins de jeux avec tapis de fourrure ou plaques en mousse, des prises électriques sécurisées pour les jeux qui nécessitent d'être branchés ; il y a à peu près tout ce dont un enfant pourrait rêver pour s'occuper.

- Les enfants auront accès à cette pièce lorsqu'ils seront à l'étage des chambres. Selon leur emploi du temps, ça peut être n'importe quand dans la journée, mais on leur accorde tout de même une heure libre avant le coucher. Certains préfèreront rester dans leur chambre, mais l'accès ici sera libre. Comme pour chaque autre salle, un éducateur ou un infirmier sera toujours présent. Je vous invite maintenant à redescendre, et vous installer dans nos salles de jeux avec vos enfants pour les laisser s'acclimater à l'endroit pendant que vous remplirez le formulaire d'inscription. Vous nous le remettrez au plus vite, ainsi, on pourra procéder à l'entrevue de diagnostic. Certains enfants ne seront pas admis dans notre centre si nos médecins estiment qu'ils n'en ont pas besoin, mais vous serez dans ce cas dirigé vers un service plus adapté. S'il y a des questions, je serai à votre disposition au bureau de l'accueil.

Tout le monde redescend, et bientôt les personnes s'éparpillent, le brouhaha soudain diminuant peu à peu. Niall, qui commençait à se sentir de plus en plus anxieux, se met subitement à sautiller sur ses pieds en apercevant le coffre qui l'intriguait tant tout à l'heure. Son père lui lâche enfin la main, et Niall part comme une fusée. Il se jette sur le coffre et l'ouvre, plongeant la main à l'intérieur, avant de plonger lui-même.

Ses parents se regardent sans un mot, hébétés, avant de finalement rire doucement, et le regarder jouer. Ils n'ont aucun doute, il va être très bien ici.

Ils s'assoient non loin de lui, et commencent à remplir le formulaire d'inscription, précautionneusement, faisant attention à chaque détail. Au fond d'eux, ils ont une petite peur, petite mais terrifiante, la peur que leur petite merveille ne soit pas acceptée dans ce centre. La peur que leur dernier espoir s'envole. La peur que leur enfant soit totalement abandonné.

Alors ils font au mieux. Ils répondent à chaque question, avec le plus de sincérité possible. Et ils espèrent, ils espèrent profondément ; l'espoir est tout ce qui leur reste.

Niall lui, est ressorti du coffre après avoir terminé de le fouiller entièrement. Il tourne la tête, et ses yeux d'enfant curieux s'illuminent en faisant une nouvelle découverte. Il court vers un nouveau jouet, dont il se lasse après une vingtaine de secondes, et en trouve un autre, et ainsi de suite. Il a tendance à ne pas s'attacher aux choses, et à très vite se lasser.

Il a bientôt essayé tous les jouets de la salle, y compris les poupées, lorsqu'un enfant trébuche devant lui et se met à pleurer. La maman du garçon le remet immédiatement sur ses pieds et le prend par la main pour l'emmener plus loin. Quelques secondes plus tard, Niall a déjà oublié est est en train de jouer avec un robot.

Rapidement, il fait le tour de tous les jouets. Son regard curieux parcourt la salle, et finit par se poser sur un garçon, seul, assis à la table. Il s'approche, et l'observe curieusement tandis qu'il dessine. Le garçon relève la tête vers lui, puis la rebaisse aussi vite en rougissant. Incapable de comprendre les émotions et donc de remarquer que sa présence le met mal à l'aise, Niall reste là et continue de l'observer.

Le garçon relève les yeux timidement, et semble étudier Niall un moment, jusqu'à le juger sans danger.

- Tu veux voir ? lui demande-t-il alors

Il tourne sa feuille vers lui. Niall s'approche et étudie le dessin. Des formes abstraites, de la couleur, il adore ! Il hoche vivement la tête pour montrer son approbation, et le garçon sourit timidement. La maman du garçon s'approche.

- Si tu lui disais comment tu t'appelles ?

- Je m'appelle Zayn, dit le garçon. Et toi ?

Niall ne répond rien, et continue de le regarder.

- Tu ne parles pas, c'est ça ? demande la dame. C'est rien trésor, dit-elle en souriant. Tu peux rester dessiner avec Zayn si tu veux.

Zayn acquiesce pour montrer son accord, et Niall prend une feuille et un crayon. Mais il reste debout. Il n'aime pas s'asseoir. Il déteste être assis. Ses parents l'obligent toujours à s'asseoir pour manger, et après il ne peut plus bouger avant d'avoir terminé ; s'asseoir, c'est un piège.

- Niall ??

Les parents de Niall terminent de remplir le formulaire, et lorsqu'ils relèvent la tête, leur fils n'est plus là. Il y a encore deux minutes, il était là par terre à jouer avec un robot. Ils le cherchent quelques secondes, avant de le trouver. Et son étonnés de le voir dessiner. Ils ne l'ont jamais vu dessiner. Niall, habituellement, quand on lui donne une feuille et des crayons, il fait des traits dans tous les sens, finit par jeter la feuille par terre, et se met à courir vers une autre activité. Niall calme, ça n'existe que quand il y a de la nourriture ou des pokémons.

- Tu viens mon chat ? On va aller poser ton formulaire à l'accueil.

Sa mère l'attrape par le bras, et il chouine alors qu'elle l'emmène. Il se débat un peu, mais son père s'y met, et son père a beaucoup plus de force que lui. Alors, ils quittent Zayn et les dessins, et entrent dans la salle d'accueil. Ils se postent au bureau, où Kerry recueille leur formulaire.

- Nous pouvons vous voir maintenant, si vous voulez bien me suivre.

Elle les conduit jusqu'au bureau d'admission, où sont assis Monsieur Tomlinson, Madame Tomlinson, et une des psychiatres du centre. Kerry les présente, puis retourne au bureau. Madame Tomlinson les accueille et les fait s'installer, tandis que Monsieur Tomlinson parcourt le dossier des yeux.

- Alors, Niall, c'est ça ? demande-t-il au garçon

Bien évidemment, Niall ne répond pas.

- Ca te plairait de venir vivre ici avec nous ?

Il ne répond toujours pas.

- Niall ne parle pas beaucoup, l'excuse sa mère.

- Ne vous en faites pas, la rassure Monsieur Tomlinson. Nous avons l'habitude.

Les adultes se mettent à parler, et, Niall, assis de force sur les genoux de son père, commence à s'impatienter. Il déteste être assis, mais être maintenu, c'est un supplice. Il a envie de courir loin d'ici.

Ses yeux se posent sur une babiole posée sur le bureau, et il l'attrape sans réfléchir. Sa mère lui fait les gros yeux en le réprimandant et essaie de reprendre l'objet, mais Niall l'esquive.

- Ce n'est rien, dit Monsieur Tomlinson. Laissez-le. Ça l'occupe.

La mère se remet à sa place, hébétée, étonnée de la gentillesse dont fait preuve le directeur. Jamais personne avant lui n'a été aussi compréhensif avec Niall. Certains l'auraient assassiné du regard, d'autres lui auraient carrément crié dessus, et certains auraient même remis en question son éducation. Mais pas Monsieur Tomlinson.

Ils continuent de parler de Niall, ce qui dure un moment, puis, vient le moment tant redouté, et tant attendu en même temps. Le moment où le directeur va leur annoncer si oui ou non Niall a sa place dans le centre.

- Il est indéniable que Niall n'est pas comme les autres, dit Monsieur Tomlinson

Les parents de Niall redoutent la fin de la phrase. Ils ont tellement peur qu'on leur dise que leur fils n'est pas comme les autres, mais qu'il n'est pas malade, qu'il ne souffre de rien d'autre qu'une mauvaise éducation. Monsieur Tomlinson est vraiment leur dernier espoir.

- Il ne communique pas ou presque pas par la parole, il ne semble pas entendre quand on lui parle, il est ailleurs la plupart du temps, il ne semble même pas conscient de ce qui se passe autour de lui. Il est aussi curieux, intrigué, et a de l'intérêt pour beaucoup de choses. Si vous me le permettez, j'aimerais revoir votre fils personnellement afin de poser un diagnostic, mais je pense que ce diagnostic nous dira qu'il est à la fois autiste et précoce.

Les parents tombent des nues. Précoce ? Tout le monde jusqu'à maintenant leur avait dit que Niall était idiot. Il serait en réalité plus intelligent que les autres ?

- Si nous l'admettons dans le centre, nous espérons lui apprendre à se socialiser, se comporter convenablement en société, et développer ses facultés. Il se sentira mieux, et sera plus capable de comprendre le monde qui l'entoure. Mais l'autisme à ce jour ne se guérit pas. Il l'aura toujours en lui. Nous lui apprendrons à le gérer, mais ça aura ses limites. Peut-être qu'il parlera, ou peut-être qu'il ne parlera jamais. Peut-être qu'il acceptera le contact humain, ou peut-être qu'il ne l'acceptera jamais. L'autisme ne disparait pas. Est-ce que vous comprenez ?

- Oui.

La mère échappe un « oui » entre ses larmes. Elle est tellement soulagée, que quelqu'un s'intéresse enfin à son fils, et promette de lui offrir une vie meilleure. Elle n'espérait rien de mieux. Son rêve est en train de se réaliser. Son monde sombre et terne devient une utopie.

Niall ne sera jamais comme les autres. Mais Niall ira bien.

Et c'est tout ce qu'elle souhaitait entendre. 

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