- Alors comme ça tu as réellement un copain ? Espèce de sale gosse, dit la femme qui était devant eux.

Grace à la ressemblance de celle-ci avec Jisung, Minho en déduit qu'il devait s'agir de sa mère, même si le mot ne lui convenait absolument pas.

-Regardes ce que tu deviens, sortir maquillé en plus de ça, tu n'as pas honte, continua l'homme.

Jisung n'arrivait plus à bouger et respirer était devenu terriblement compliqué. Ses parents, ceux qu'il avait fuit, se trouvent juste devant, séparé par la rangée de siège. Il voulait disparaître et hurler, mais son cerveau avait arrêté de fonctionner lorsqu'il avait reconnu sa mère.

Ayant compris la situation, Minho se mit devant Jisung et fit face aux deux adultes.

- Comment osez-vous lui parler ainsi, vous vous pensez meilleur que lui ? Vous êtes sensé être des parents, mais vous êtes juste ignobles. Insulter celui qui est votre enfant et en public, vous vous prenez pour quoi ? Minho était terriblement énervé, son sang était en ébullition dans ses veines.

- Minho s'il te plaît arrêtes, on s'en va, dit Jisung qui avait réussi à parler malgré sa panique. Il était resté derrière le violet, lui tenant la main.

- Qui es-tu pour nous adresser la parole ainsi ? La politesse te fait défaut on dirais bien, dit la femme.

- Je ne suis poli qu'avec les personnes qui méritent mon respect. Et qui je suis ? Bien ce n'est pas compliqué, je suis le petit ami de votre fils.

Jisung sera sa main beaucoup plus fortement, angoissant  comme jamais il ne l'avait fait.

- Je vais simplement vous dire une chose, estimez-vous heureux que Jisung ne porte pas plainte contre vous, à sa place je n'aurais pas hésité. Donc, à partir de maintenant, ne lui adressez plus jamais la parole ou vous aurez affaire à la police, que Jisung le veuille ou non.

- Petit ami faites-moi rire ! Comment pourrais-tu aimer une personne aussi inutile que lui ? cracha le père.

- Oui, je le suis, et vous n'avez absolument rien à dire. Jisung vous dépasse largement, il est plus humain que vous ne le serrez jamais. Il a un grand cœur et une belle âme, alors que vous vous êtes des êtres misérables bon qu'à cracher sur les autres pour cacher votre complexe d'infériorité  ou votre problème de je sais pas quoi ? Si jamais ce que je viens de dire ne vous suffit pas comme preuve que je l'aime.

Minho se tourna et demanda silencieusement le consentement de Jisung, avant de l'embrasser. La salle était vide, laissant pour seuls spectateurs les parents de Jisung, complètement choqués de voir Minho fondre sur les lèvres de Jisung.

 Après cela l'aîné refit face aux deux adultes, qui semblaient dégouté de ce qu'ils venaient de voir. Minho les regarda, affichant un sourire victorieux.

- Vous permettez, mais maintenant on doit partir, dit-il. Et j'espère avoir été clair, plus jamais vous n'adressez la parole à Jisung.

Sur ses mots, Minho tira Jisung à sa suite et ils sortirent du cinéma. Jisung ne dit rien de tout le chemin, se contentant de tenir la main de Minho qui lui faisait légèrement peur. Il ne l'avait jamais vu énerver, il semblait s'être transformer, son expression était terriblement dure. Il marchait rapidement et serrait beaucoup trop fort la main de Jisung qui avait mal.

 L'ancien brun qui essayait encore de calmer sa panique, devait en même temps suivre le rythme de Minho.

**

En rentrant, ils se dirigèrent directement vers les escaliers. Jeongin était chez un ami et le parents chez des amis de la famille.

- Minho, tu pourrai lâcher ma main, tu me fais mal, murmura Jisung.

Minho semblait enfin se rendre compte de la force qu'il exerçait sur la main de Jisung, il la lâcha directement.

- Je suis désolé Jisung, dit-il en entrant dans sa chambre. Je me suis laissé emporter par l'énervement. 

Il s'assied sur son lit et Jisung en fit de même.

- Ce n'est rien. Tu m'as défendu alors que je n'arrivais même pas à ouvrir la bouche.

- Mais quand même, je t'es embrassé en public alors que je sais que tu n'es à l'aise et en plus de ça je te fais mal. Minho avait les yeux embués, dû à la rage qu'il ressentait encore et à cause de ses gestes envers celui qu'il aimait.

- Minho regarde-moi, il tourna le visage du second vers lui. Tu n'as rien fait de mal, tu m'as demandé avant de m'embrasser, tu as fais taire mes parents et quand on est énervé on ne contrôle pas toujours sa force, c'est normal.

- Mais quand même, je, je ne veux pas te faire de mal, je suis sensé t'aider, te protéger. 

Des larmes commencèrent à couler sur ses joues. Jisung, n'ayant jamais vu Minho pleurer, ne savait plus quoi faire

- Minho, ne pleures pas s'il te plaît, ne te met pas dans un état pareil pour si peu. Il prit le plus âgé qui éclata en sanglots dans ses bras.

- Je suis désolé, je ne sais pas pourquoi je pleure. La façon dont ils t'ont parlé m'a tellement fait mal, comme s'ils m'avaient insulté directement. Je t'aime tellement, je ferai tout pour toi et pourtant, c'est toi qui me réconforte alors que je devrai le faire pour toi après ce qu'il vient de se passer.

- On est deux d'accord. Tu n'as pas à prendre le poids de nos deux pensées, je suis aussi là pour t'aider, pour t'aimer et pour tout autres choses. Maintenant tu arrêtes de t'en vouloir. 

Le violet hocha la tête, et Jisung attendit quelques instants, qu'il arrête ses sanglots, pour parler de nouveau.

- On se prépare et on va dormir d'accord ?

Minho acquiesça et ils sortirent de la chambre.