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29. Le Conseil des Anciens

CARTHAGE, Agora




Le soleil se lève sur Carthage. Hamilcar, le Sénateur et le père d'Hamilcar prennent la direction de la colline de Byrsa surplombant la ville.



PÈRE HAMILCAR
Hamilcar, je te préviens, si tu jettes le discrédit sur notre famille, je te renie à jamais !

SÉNATEUR
Laisse-lui au moins une chance...

PÈRE HAMILCAR
Pourquoi cet idiot refuse de nous dire ce qu'il sait...

SÉNATEUR(observant Hamilcar ignorer son père)
Ton fils est loin d'être un idiot crois-moi Barca..



Ils arrivent en haut de la colline et grimpe l'immense escalier menant au temple d'Echmoûn. A l'intérieur plus d'une cinquantaine de sénateurs les regarde. Des chuchotements se font entendre quand Hamilcar pénètre dans l'enceinte.



HOMME
Le fils Barca est vivant... On ne l'avait pas vu depuis un mois...



Le père d'Hamilcar part s'assoir sur les marches pendant que le Sénateur se poste au milieu de la salle, Hamilcar à ses côtés. Un ancien avec une barbe blanche s'approche d'eux



ANCIEN
Mes amis, membres du Conseil des Anciens, nous voici réunis en ce début de journée, à la demande du Sénateur Eurybiade, qui a sollicité une audience urgente. Je vous laisse la parole Sénateur.


SÉNATEUR
Merci. Et Merci à vous d'être venus ce matin, nombreux, pour écouter le fils Barca. Vous l'avez reconnu dès son arrivée, Hamilcar a grandi et est devenu un jeune garçon plein de surprises. Il a quelque chose d'important à nous dire, liée à sa mystérieuse disparition. ( Se retournant vers Hamilcar) Vas-y mon garçon, tu peux enfin nous dire ce qu'il se passe.

HAMILCAR(regardant chaque sénateur dans les yeux)
Merci Conseil des Anciens d'avoir accepter de m'écouter. Ce que j'ai à vous dire aujourd'hui est extrêmement grave. Il y a un mois j'ai embarqué pour la Sicile pour combattre l'armée de Pyrrhus, contre l'avis de mon père, qui ne voit en moi qu'un futur membre du Conseil des 104...



Son père le foudroie des yeux.



HAMILCAR
Malheureusement j'ai été fait prisonnier lors d'une bataille à Catane par les hommes de Pyrrhus. Au bout de quelques semaines, Pyrrhus a fini par quitter l'île... Il a abandonné la Sicile.



Les Sénateurs parlent entre eux.



HAMILCAR
Il a fui avec toute sa flotte, et est tombé dans un piège au détroit de Messine. Notre flotte l'y attendait et a coulé tous ses navires. J'en veux la preuve car je l'ai vu de mes propres yeux. Le bateau dans lequel j'étais enfermé a coulé. Les Dieux m'en soient témoins, j'ai réussi à m'échapper, et quand j'ai voulu regagner le rivage de la Grande Grèce, j'ai vu les hommes de Pyrrhus tomber dans un autre piège. Les Mamertins les attendaient sur le rivage et ont fini par tuer la plupart des survivants.



D'autres murmures éclatent dans le temple.



ANCIEN
Bien, Hamilcar, mais nous savons déjà tout ça.

HAMILCAR
Je vous explique mon parcours, pour que vous compreniez. J'ai échoué du côté de Syracuse. Là j'ai rencontré Hiéron II, un jeune Stratège de l'aristocratie Syracusaine.

ANCIEN
Tu.. as rencontré Hyéron en personne ?

HAMILCAR
Disons que je l'ai vu à l'œuvre sur le port de Syracuse.



Les Sénateurs sourient au raccourci. Le Père d'Hamilcar voit rouge.



HAMILCAR
Après un coup d'État, il est devenu Tyran de Syracuse, il vient d'être nommé chef de l'armée Syracusienne et se voit en digne successeur d'Agatocle. Il a massacré une grande partie de la noblesse qui possédait les terres et les a distribuées aux plus déshérités. Il est aimé par la population et a déjà la prétention de vouloir reconquérir la Sicile.

ANCIEN
Nous savons qui est Hyéron, un jeune blanc-bec sans aucune envergure. Il se fera lui aussi détrôner par un autre grec avide de pouvoir. Pendant qu'ils s'entretueront, nous pourrons régner sur la Sicile.



Hamilcar le regarde en le méprisant.



HAMILCAR
Vous auriez tord de le sous-estimer. Je l'ai vu à l'œuvre, il est très habile.

PÈRE D'HAMILCAR
Pardonnez son insolence, membres du Conseil.



Son père se retourne vers Hamilcar et lui jette un regard inamical.



ANCIEN
Continue Hamilcar.

HAMILCAR
J'ai dû m'enfuir de Syracuse, car Hyeron faisait prisonnier tous les Carthaginois. J'ai pris un navire commercial jusqu'à Palerme, espérant ensuite regagner Carthage. Malheureusement,  tous les bateaux Carthaginois étaient retenus dans le port en renfort.

ANCIEN
Oui notre flotte avait elle aussi subi de lourdes pertes dans le détroit de Messine. Nous avons donné l'ordre que tous les bateaux Carthaginois soient réquisitionnés pour venir en renfort, en cas d'attaque.

HAMILCAR
En effet. J'ai donc attendu plusieurs jours avant qu'un bateau retourne à Carthage. Et j'ai appris la présence de deux romains dans Palerme. Je les ai suivis dans une taverne, pour les espionner.



Son père tape du pied, énervé par cette vie de débauché.



ANCIEN
Et que s'est-il passé ensuite que nous ne sachions pas encore ?

HAMILCAR
Les deux romains  disaient vouloir piller la Sicile.

ANCIEN
Des mercenaires, sans aucun doute.

HAMILCAR
Il s'agissait de deux hauts gradés de Rome.

ANCIEN
Connais-tu leur nom ?

HAMILCAR
Rufin et Russus.

ANCIEN
Ça ne me dit rien du tout.



L'Ancien regarde son auditoire, qui ignore qui ils sont.



HAMILCAR
L'un d'eux est le fils du Consul Appius Claudius Maximus Caecus.



A ces mots les Sénateurs chuchotent plus forts.



ANCIEN
Je connais Caecus. Il n'est pas belliqueux.

HAMILCAR
Son fils l'est, je puis vous l'assurer. L'autre romain n'avait qu'une idée en tête, créer une flotte romaine pour concurrencer Carthage. Et quelque chose me dit qu'il était très sérieux.



L'un des Sénateurs rit. Il se lève. Il est petit et chauve.



SÉNATEUR CHAUVE
Hamilcar, fils de Barca... tu es entrain de nous dire que tu as entendu deux romains  affirmer vouloir concurrencer la grandeur de Carthage... dans une... "taverne" ???



Les Sénateurs rient au dernier mot.



HAMILCAR
Celui-là n'était pas ivre.

SÉNATEUR CHAUVE
Mais l'autre si...



Le père d'Hamilcar est à présent rouge de colère.



HAMILCAR
Je peux vous l'assurer, ils étaient très sérieux. Et le deuxième occupe des fonctions importantes à Rome.

ANCIEN
Connais-tu son nom ?



Hamilcar se tait et regarde ses pieds.




HAMILCAR
Malheureusement, non. J'ai pensé que, s'il se baladait avec le fils d'un important consul romain, il...

SÉNATEUR CHAUVE
Tu pensais ??? Tu as entendu deux ivrognes romains, loin de Rome, ivres, avec des idées de grandeurs. Crois-tu les Romains être une menace sérieuse pour notre peuple ?

HAMILCAR
On ne se méfie jamais assez de l'eau qui dort.

ANCIEN
Nous connaissons les romains, et leur incapacité à gérer une flotte de navires, ou quoi que soit d'ailleurs.



Les Sénateurs rient. Le père d'Hamilcar n'en peut plus et se retient.



HAMILCAR
Vous devriez au moins envoyer des émissaires pour vérifier mes dires. Si j'ai raison, Rome va peut-être profiter de la déchéance de Pyrrhus pour avancer ses pions sur l'échiquier.

ANCIEN
Ton père t'a fait trop jouer aux échecs Hamilcar.

PÈRE HAMILCAR (se levant)
Hamilcar, ça suffit. Nous rentrons !!

HAMILCAR
Ecoutez-moi, écoutez-moi vous tous. Les Romains disposent d'une armée de terre, très réputée. La Sicile est aujourd'hui aux mains de Carthage et des grecs... Mais demain.. Qui ne nous dit pas que les Romains veuillent eux aussi leur part du gâteau ? Après tout la Sicile est plus proche de l'Italie que de Carthage, et présente bien des intérêts stratégiques pour eux.

PÈRE HAMILCAR (le prenant par le bras)
CA SUFFIT ! Tu es ridicule ! Tu nous ridiculise. Je n'en peux plus de toi. On rentre.



Hamilcar jette un regard au Sénateur qui l'a entraîné ici.




HAMILCAR
Vous, vous savez que j'ai raison. Vous l'avez toujours sus pour les Romains. Envoyez des émissaires à Rome. Ne laissez pas Carthage se faire prendre par surprise. J'en ai l'intime conviction, ce jour arrivera.

PÈRE HAMILCAR
Ma parole, as-tu sombré dans la folie durant ton séjour en Sicile ?



Son père le traîne de force vers la sortie, pendant que les Sénateurs parlent entre eux en riant, d'autres en pestant d'avoir été déranger pour des fadaises pareilles.



PÈRE HAMILCAR
Cette fois-ci, tu as réussi. En plus de détruite notre réputation, tu viens de détruire ta carrière avec tes élucubrations.



HAMILCAR
Je vous dis la vérité !

PÈRE HAMILCAR (lui donnant un claque)
Nous allons avoir une discussion mon garçon... Une sacrée discussion, tu peux me faire confiance...

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