🍂 Chapitre 16 🍂
~~~ MATTHIEU ~~~
Je rentre chez moi après une longue journée de cours ennuyeuse, comme d'habitude. On a pas encore dit au lycée qu'on était ensemble avec Darius, on attend toujours le bon moment. Même si lui veut qu'on s'assume depuis déjà un bon bout de temps.
Arrivé devant mon immeuble, je vois encore ce connard d'Anthony. Ça fait plusieurs jours qu'il me suit jusque chez moi après le lycée, et ça commence à me faire flipper.
- Matthieu, je..., commence-t-il, je t'attendais.
- C'est bien.
J'essaie de le contourner pour pouvoir rentrer chez moi, mais il m'attrape par la taille et m'embrasse.
J'écarquille les yeux, sous la surprise, et le repousse aussitôt. Il fronce les sourcils et essaie de m'embrasser de nouveau, mais je recule et tente de rentrer dans mon immeuble, sauf qu'il m'attrape par l'avant-bras.
- L-Lâche-moi, je tente de signer correctement, mais c'est compliqué quand quelqu'un nous tient un bras.
- Non, tu viens avec moi.
- Quoi ? Mais non !
- Tu crois que tu peux me repousser comme ça ?
Il me tire par le bras jusqu'à une petite ruelle à côté, et même si j'essaie de faire en sorte qu'il me lâche, je n'y arrive pas. Il a beaucoup plus de force que moi. Je réussis enfin à me dégager de son emprise une fois dans la ruelle. Enfin, c'est surtout lui qui relâche un peu sa poigne. Il se retourne et essaie de m'attraper de nouveau le poignet, mais je recule pour l'en empêcher.
- Tu viens avec moi, m'ordonne-t-il.
- Mais va te faire foutre !
- TU VIENS AVEC MOI !, s'écrie-t-il.
Il s'avance vers moi et sort un couteau de sa poche. J'ai tout de suite un mouvement de recul.
- Anthony, range ça...
- Quand je dis que tu viens avec moi, TU VIENS AVEC MOI !, répète-t-il.
- Anthony...
- TU FERMES TA GUEULE ET TU MARCHES !
Il me prend par l'épaule, et on marche jusque chez lui.
Il glisse son couteau dans sa manche et me tient fermement par la taille, histoire que je ne puisse pas partir. Je tremble de partout : j'ai vraiment peur.
J'aimerais tellement croiser quelqu'un qui puisse m'aider... Mais à part quelques passants, je ne vois personne qui serait en mesure de faire quelque chose pour moi. Surtout que je ne peux pas crier à l'aide !
On arrive devant la porte de chez lui, et il me pousse par le bas du dos pour que j'entre. Dans le salon, il y a sa mère, et je prie intérieurement pour qu'elle vienne à mon secours. Mais à la place, elle prend son sac à main et vient nous embrasser tous les deux.
- Matthieu !, s'exclame-t-elle, ça faisait longtemps que je ne t'avais pas vu !, elle marque une petite pause avant de reprendre, je dois aller faire quelques courses, mais je serai là d'ici ce soir ! Amusez-vous bien les garçons !
Anthony sourit à sa mère, et rapproche sa bouche de mon oreille.
- Je compte bien m'amuser avec toi...
Mon cœur loupe un battement, et je déglutis à cause de sa phrase pleine de sous-entendus. J'ai envie de pleurer. Envie de crier, et même de hurler, mais j'ai trop peur de sa réaction...
- Viens dans ma chambre.
Il me pousse encore dans les escaliers, jusqu'à ce qu'on arrive dans sa chambre. Il ferme la porte à clef, chose qui n'est absolument pas rassurante, et il se retourne vers moi, toujours le couteau à la main.
- Parlons tranquillement, tu veux ?, me demande-t-il.
- On aurait pu discuter devant mon immeuble, tu n'étais pas obligé de me forcer à aller chez toi.
Il ignore totalement ma remarque et enlève son manteau, ainsi que ses chaussures.
- Je te signale que c'est toi qui ne voulais pas qu'on s'embrasse en public, réplique-t-il.
- Quoi ?, je m'étonne, mais c'est pas du tout pour ça ! Pourquoi tu veux que je t'embrasse alors que je ne t'aime pas ?
- C'est bon, ici, il n'y a personne, tu n'es plus obligé de te cacher.
- Mais me cacher de quoi ?
- On forme un beau couple, t'avais raison finalement, déclare-t-il en souriant, et en me regardant avec un air attendrissant.
Je cligne plusieurs fois des yeux. Soit ce type est complètement malade, soit c'est moi qui deviens fou.
- Mais Anthony, je n'ai plus du tout envie d'être en couple avec toi ! Je ne veux PLUS RIEN n'à voir avec toi !
- Tss, ne dis pas n'importe quoi, souffle-t-il.
Il s'avance vers moi et m'embrasse une nouvelle fois, en me tenant par la nuque. Je le repousse violemment, chose que je n'aurais jamais dû faire. Il ne faut jamais repousser quelqu'un qui a un couteau dans la main.
Il me plante la lame dans l'avant-bras, ce qui me fait pousser un hurlement de douleur, et m'arrache aussi énormément de larmes. C'est quand même bizarre que je puisse hurler, mais pas parler. Comme quoi, je suis vraiment bousillé.
- Arrête de me repousser, me demande-t-il en faisant la moue.
Il m'embrasse encore en gardant sa main sur ma nuque, et moi, je suis incapable de faire quoi que ce soit. Je pleure. Je sens mon sang partir et glisser le long de mon bras. J'ai extrêmement mal... La seule fois où j'ai aussi peur et aussi mal, c'était quand mon père...
Sa langue, venant se coller à mes lèvres, me tire de mes pensées. Au bout d'un moment, voyant que je ne bouge pas, il recule un peu son visage du mien. D'un coup sec, il bouge le couteau qui était resté dans mon bras, ce qui me fait pleurer encore plus.
- Ne résiste pas !, s'exclame-t-il, comme s'il était exaspéré, je veux que tu m'embrasses aussi. Montre-moi que tu m'aimes...
Il réitère le baiser et, cette fois, je fais ce qu'il m'a demandé, malgré l'immense dégoût que j'éprouve pour lui. Sa salive a un goût dégueulasse. Je préfère mille fois celle de Darius.
Il se recule et enlève son pull, ainsi que son T-shirt.
- Déshabille-toi, m'ordonne-t-il.
J'écarquille les yeux. Il est sérieux là ?!
- Anthony... S'il... S'il te plaît..., je n'arrive même pas à signer correctement. Je ne peux plus bouger mon bras droit, ça me fait trop mal. Je suis vraiment une merde. Je me fais violer, et je n'arrive même pas à résister.
- Je t'ai dit de te DÉSHABILLER !, crie-t-il, en me lançant un regard noir.
Il s'avance de nouveau vers moi, avec le couteau dans la main. Je fais un pas en arrière, en pleurant.
- Ton bras ne te fait pas assez mal, apparemment.
Il me dit ça avec un sourire aux lèvres. Le genre de sourire bien sadique. Il dénoue sa ceinture tout en me regardant, son sourire pervers ne quittant pas ses lèvres. Il se rapproche de moi et passe une main sous mon T-shirt.
- Laisse-toi faire, mon amour..., me demande-t-il avec une voix suave.
Il lève mon haut en évitant de toucher mon avant-bras, qui me fait un mal de chien. Je pleure toutes les larmes de mon corps, me maudissant intérieurement d'être assez bête, assez nul et assez fragile pour ne pas réussir à lui résister.
Il me caresse le torse, et honnêtement, ça me répugne. Il m'embrasse de nouveau, puis se recule et me regarde droit dans les yeux, toujours en souriant.
- À genoux, ordonne-t-il.
Il m'appuie sur les épaules et me force à m'agenouiller face à lui. Il baisse son jean et son caleçon, et la vue qui s'offre à moi me dégoûte totalement. Autant le sexe de Darius me rend fou, autant celui d'Anthony me donne envie de vomir.
Comme je résiste encore pour ne pas lui faire ce qu'il attend, il m'attrape fermement le bras où je saigne et le serre dans sa main. Ça me fait pousser un nouveau hurlement de douleur. Malgré le dégoût et les pleurs, je lui fais quand même une fellation. Mais il finit par sortir son sexe de ma bouche sans avoir joui, à mon grand bonheur. Évidemment, ça ne lui suffit pas. J'aurais dû m'en douter.
- Déshabille-toi, je veux te la mettre.
- Anthony, je t'en supplie, j'ai jamais fait ça... Je ne veux pas...
- T'as cru que je te demandais ton avis ?!, s'offusque-t-il, on est un couple, c'est normal que tu te laisses baiser.
- Anthony... Non. Pas ça. Je refuse.
Son regard devient encore plus noir qu'avant, et il reprend le couteau dans sa main. À ce moment, j'ai encore plus peur qu'avant. Il s'avance vers moi et m'attrape par le bras pour me mettre debout, puis il me donne un coup de couteau dans le ventre, ce qui me refait crier. Il le retire, pour m'en remettre un, mais cette fois-ci, il laisse le couteau dans mon ventre, et le bouge lentement. Ça me provoque une douleur indescriptible. Je n'avais jamais rien ressenti d'aussi horrible de toute ma vie.
- T'as voulu jouer, marmonne-t-il, maintenant, tu vas morfler.
~~~ EMMA ~~~
Ça fait quand même un moment que Matthieu aurait dû être à la maison, mais j'ai beau l'appeler, je n'ai aucune réponse, ça sonne dans le vide. Et je commence à m'en inquiéter.
Soudain, mon téléphone sonne alors que je parlais avec Marie. Je l'avais appelé pour savoir si elle savait où était mon petit frère.
- Attends Marie, j'ai un double appel, je lui explique, je dois raccrocher.
- Oki, pas de problème, préviens-moi si jamais tu retrouves Matthieu !, me demande-t-elle.
- Je n'y manquerai pas !, je m'exclame. J'aime vraiment cette fille. C'est un amour, et une super meilleure amie. Elle est tellement gentille avec Matthieu...
Je raccroche avec Marie et réponds vite à l'autre numéro.
- Oui, allô ?
- Bonjour, me dit une femme, vous êtes bien Emma Caesar ?
- Euh, oui, c'est moi... Pourquoi ?
- Votre frère est à l'hôpital Saint Constine, m'explique-t-elle, il s'est fait poignarder plusieurs fois.
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