🍓 Chapitre 13 🍓
~~~ DARIUS ~~~
Je suis surexcité. Plus qu'un arrêt, et je vais enfin pouvoir être chez Matthieu ! Même si au début, il ne voulait pas que je vienne chez lui, parce qu'apparemment, c'est moins bien que chez moi, il a fini par m'inviter de lui-même. Emma ne sera pas là, ce qui fait qu'on sera tranquille.
Le car s'arrête, et je vois Matthieu qui m'attend à l'arrêt de bus. Je descends, et dépose un rapide petit baiser sur ses lèvres, ce qui le fait rougir.
- Mais arrête, on est en pleine rue !, signe-t-il une fois qu'on s'est séparés, des gens pourraient nous voir !
- Ce n'est pas grave. J'étais en manque de toi, je n'avais pas le choix !, je m'exclame.
- Mais on aurait pu se faire griller !, râle-t-il.
- Je te l'ai déjà dit..., je souffle, j'ai envie que les gens le sachent, pour nous deux.
- Et je t'ai déjà dit que je ne veux pas que des gens risquent de te faire du mal par ma faute.
- Mais je suis assez grand pour savoir ce que je veux !, je m'écrie, et je veux que le monde entier sache que tu es pris.
- Tu ne changeras pas d'avis si facilement, hein ?, me dit-il en soupirant.
- Non, je lui réponds, en croisant les bras.
- Je réussirai quand même à t'en convaincre, en tout cas.
- Bon, je le coupe, assez blablaté, on va chez toi ?
- Ouais ! Mais faut que je te rappelle que c'est pas du tout aussi bien que chez toi...
- C'est pas grave, ne t'inquiète pas.
Il me prend par la main et me tire dans quelques rues, avant de s'arrêter devant un immeuble. Ce n'est pas le plus beau de la rue, mais je ne dis rien. De toute façon, dans ce quartier, il n'y a que des logements sociaux qui tombent en ruine.
Matthieu se retourne vers moi, et me montre le bâtiment du doigt.
- Voilà mon immeuble.
- O-Ok, je bégaye, t'habites ici depuis longtemps ?
- Euh... Depuis l'année dernière.
- Et avant, t'étais où ?
- Avec ma sœur, on vivait dans une petite ville à côté de Montpellier, m'explique-t-il.
- Montpellier ?!, je m'écrie, mais c'est hyper loin d'ici !
- À vrai dire, on voulait oublier notre ancienne vie...
- Ah..., je marque une petite pause, avant de reprendre, bon, on entre ?
- Euh, oui, oui, pardon, s'excuse-t-il.
- T'inquiète.
Il pousse la porte de son immeuble et on entre. N'importe qui pourrait rentrer ici, ce n'est pas du tout sécurisé. Je ne trouve pas ça bien, ils pourraient au moins mettre un code ou une serrure pour entrer. Et pas seulement une vulgaire porte battante à moitié cassée !
Matthieu me montre les escaliers, et on monte plusieurs étages avant d'arriver chez lui. Il déverrouille la porte et je rentre dans son appartement. C'est vrai que c'est tout petit. La pièce, que je pense être la salle à manger, doit faire la taille de ma salle de bain. Les murs sont marron, avec de petits rideaux à la fenêtre, qui sont eux aussi de couleurs ternes. Il y a un coin cuisine, un coin salon et une table, tout ça réuni dans une même pièce. Je me demande vraiment comment ils font pour vivre ici. Ça a l'air hyper étroit.
Matthieu me reprend la main et commence à me faire visiter.
- Alors, ici, c'est la salle à manger, la pièce la plus grande de l'appartement.
- Attends, c-c'est la plus grande pièce ?, je m'étonne.
- Oui... Mais comme je te l'ai dit, c'est petit, chez moi.
- Oui oui, aucun problème. Je ne t'aime pas pour l'endroit où tu vis.
- C'est si horrible que ça ?, me demande-t-il en faisant la moue.
- Quoi ? Non !, je m'exclame, c'est petit, et... un peu terne, c'est vrai, mais ça va.
Je le sens un petit peu mal à l'aise, donc je le rassure du mieux que je peux en lui disant que l'endroit où il habite ne m'importe absolument pas. Il est à peu près convaincu, et me fait visiter le reste de l'appartement.
- Bon, ici, c'est la salle de bain, et là, la chambre de ma sœur, m'explique-t-il, je ne peux pas te la montrer, désolé.
- Oh, t'inquiète pas, mon frère aussi ne veut pas que je rentre dans sa chambre.
- Il devrait bien s'entendre avec Emma, alors. Je suis sûr qu'ils ont plein de points communs.
- Oui, apparemment, ils en ont beaucoup.
Matthieu me reprend encore une fois la main, et m'amène jusqu'à sa chambre. Ce n'est pas bien grand, mais son lit est quand même assez grand pour qu'on puisse s'y coucher tous les deux. Enfin, on sera vraiment très proches l'un de l'autre, et on ne pourra sans doute pas trop bouger, mais c'est déjà ça. Et puis, dormir tout serré contre lui, ça me plairait bien.
Les murs sont tous bleus, et il y a une petite fenêtre qui éclaire un petit peu plus la pièce. Il y a un placard, pas bien grand, appuyé contre le mur.
Matthieu me tapote l'épaule, donc je me retourne vers lui.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- T-Tu n'es pas trop déçu par mon chez-moi ?, s'inquiète-t-il.
- Je t'ai dit que je m'en fichais, de là où tu habitais.
- Oui, mais... ce n'est pas du tout au niveau de chez toi..., il grimace, avant de reprendre, ton salon fait la taille de mon appartement tout entier !
- N'exagère pas non plus ! Et puis... on ne va pas se le cacher, mes parents ont plus d'argent que ta sœur. Donc c'est normal que ma maison soit plus grande.
- Je sais, mais... j'ai peur... j'ai peur que tu ne veuilles plus de moi, et que tu prennes quelqu'un de mieux...
- Mais je ne changerai pour rien au monde !, je m'offusque, je t'aime, Matthieu, avec ou sans grande maison, avec ou sans argent, avec ou sans..., je cherche des arguments à lui donner, mais je n'en trouve pas d'autres. Bon, d'accord, je suis à court d'idées, mais t'as compris le truc. Je t'aime et je t'aimerai toujours, quoi qu'il arrive, je finis, en haussant les épaules.
Il s'avance et me serre fort dans ses bras. Je le serre aussi contre moi, en lui frottant doucement le dos, et je lui embrasse les cheveux. Il se recule au bout d'un moment, et pose tendrement ses lèvres sur les miennes.
Notre baiser devient vite de plus en plus fougueux. Il me tient par le col de mon polo, et me plaque contre le mur. Je n'arrive pas à retenir un gémissement, et je sens sourire Matthieu contre mes lèvres. Il se recule d'ailleurs en me regardant étrangement, et je me mets à rougir instantanément.
- P-P-Pardon..., je bégaye.
Je me sens super gêné, mais Matthieu ne fait que me répondre par un sourire. Sans que je ne m'y attende, il me replaque sauvagement contre le mur et recommence à m'embrasser. Apparemment, il ignore mon "problème", ce qui me rend extrêmement mal à l'aise. Je croyais qu'il l'avait remarqué...
Je sens sa langue caresser mes lèvres, alors j'ouvre légèrement la bouche pour la laisser danser avec la mienne. Sa langue est assez douce, contrairement à ce que j'aurais pensé. Il me donne un coup de bassin, qui appuie directement sur mon "problème".
Il se recule brusquement, ce qui me refait gémir, mais cette fois-ci de mécontentement.
- Qu'est-ce qu'il y a ?, je lui demande.
- Désolé, j-je n'ai pas fait exprès, je voulais pas te brusquer, excuse-moi...
- Tu ne m'as pas brusqué, tu m'as... euh... excité...?
- Vraiment ?, s'étonne-t-il.
- Ben oui !, je pouffe, un peu gêné. Il me regarde fixement sans rien me dire, ce qui me fait rougir. Mince... Si ça se trouve, ça le gêne, que je bande... quoi ?, je finis par lui demander.
Il me replaque encore violemment contre le mur, et redonne un coup de bassin pile sur mon érection, ce qui me rend encore plus serré dans mon caleçon.
Mais il se recule encore, à mon plus grand désarroi.
- Pourquoi ?
- Pourquoi quoi ?
- Pourquoi tu t'arrêtes encore ? T'as bien vu que je bande, et tu fais exprès de m'exciter encore plus.
- Parce que j'en ai envie, me répond-il en souriant fièrement.
- Tu n'es qu'un sadique, je marmonne.
- Je sais.
J'attends qu'il recommence, mais il ne fait rien et se contente de me regarder fixement, sans perdre son sourire.
- Pourquoi tu ne recommences pas ?
- Tu aimes ce que je te fais ?
- Tu te fiches de moi ?, je m'étonne.
- Je veux te l'entendre dire.
- Oui.
- Oui quoi ?, insiste-t-il.
- Oui, j'aime quand tu te frottes contre ma bite. Tu peux continuer maintenant ?
Il se retourne, me tire et me fait tomber sur son lit, puis se couche au-dessus de moi, en s'appuyant sur ses avants bras. Il me regarde en souriant quelques secondes, puis il m'embrasse tendrement. Mais son baiser devient très vite plus bestial, et il recommence à me donner des coups de bassins. Je le sens aussi dur que moi dans son jogging, ce qui me fait sourire contre ses lèvres.
Il profite de ce moment d'inattention pour rentrer une nouvelle fois sa langue dans ma bouche, tout en continuant à donner des coups de bassin. Je ne m'arrête pas de gémir, et je pense que même si je le voulais, je ne le pourrais pas.
Il continue ses mouvements à un rythme régulier, et je finis vite par jouir dans mon caleçon, dans un long gémissement de pur bonheur. Matthieu continue ses coups de bassin, pour finir par jouir lui aussi. Une fois qu'il a fini, il se laisse tomber à côté de moi.
- Ça t'a pas plu...?, je l'interroge.
Pour seule réponse, il m'attire contre lui et m'embrasse. Je crois que je ne me lasserais jamais du goût de ses lèvres.
- T'avais déjà..., je réfléchis à comment lui poser ma question, enfin, déjà... fait ça ?
Il se mord la lèvre inférieure, me pousse légèrement et se redresse, pour pouvoir signer.
- Ce qu'on vient de faire ? Jamais.
- Donc, t'es toujours puceau ?
- Euh... Oui..., me répond-il, gêné.
- Sérieusement ?!, je m'étonne.
- Je sais, c'est ridicule, j'ai bientôt dix-sept ans et je n'avais jamais rien fait de ma vie...
- Quoi ? Non ! C'est génial ! Ça veut dire que j'ai eu ta première fois !
- Déjà, je ne sais pas si on peut considérer ça comme une première fois, me reprend-il, et puis, t'avais déjà fait ce genre de trucs, toi ?
- Bah, c'était ton premier frottage, donc on peut quand même considérer ça comme une première fois. Et non, je ne m'étais jamais "frotté" contre quelqu'un, je dis, en mimant les guillemets avec mes doigts.
- Mais t'avais déjà fait quelque chose du genre ?
- Bah... Disons que je me suis déjà branlé avec Pablo, mais c'est tout.
- Mais c'est dégoûtant !, dit-il en grimaçant.
- Attends, tu n'avais jamais rien fait du tout ?
- Bah non, j'avais jamais rien fait du tout !
- Tu dois être le seul lycéen qui ne s'est jamais branlé.
Il me regarde avec de grands yeux étonnés. Je n'aurais jamais pensé que quelqu'un comme lui n'ait jamais... rien fait du tout ! Non, mais quel adolescent ne s'est jamais masturbé ?!
Je secoue la tête, et me mets à sourire, comme un enfant le soir de Noël. Je me recouche à côté de Matthieu. Il me prend dans ses bras, et je le serre fort contre moi.
- En tout cas, je reprends, merci. Merci de m'avoir donné ta toute première fois. Je pensais que t'avais déjà... enfin, que t'étais plus puceau depuis des lustres.
Il sourit et m'embrasse le front. Je l'aime tellement. Je l'aime plus que tout. Je l'aime à la folie.
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