~ NATHAN ~

- Je comprends pas...

- Bah, je t'aime.

Je cligne plusieurs fois des yeux, tandis que mes joues revirent au rouge. Décidément.

- Tu... M'aimes ?

- Bah ouais. Mais je savais pas trop comment te le dire. C'est pour ça que je voulais t'embrasser.

- T'aurais pu me le dire directement. Ça aurait été plus simple.

- Désolé...

Il grimace, ce qui me fait sourire. Je le connais. Il a l'air sincère. Il avait raison : je comprends mieux beaucoup de choses, maintenant que j'ai lu une partie de son bouquin. C'est pour ça qu'il a enchaîné les petites amies, mais qu'il est toujours puceau. Une fois, il m'avait confié qu'il avait déjà essayé plusieurs fois, mais que ses copines étaient tellement moches qu'elles ne le faisait jamais bandé. Mais en fait, c'est juste qu'il n'est pas attiré par les filles.

- Mais, et la fille que t'es allé voir tout à l'heure..., je commence.

- Vic' ? C'est ma meilleure amie.

- Mais sur la photo, tu l'as embrassé...

- Ouais, sur la joue.

Je baisse la tête. C'est vrai que j'ai peut-être un peu trop extrapoler.

- C'est rien un bisou sur la joue, reprend-il, regarde.

Il se penche vers moi et commence à me faire des bisous, et je le repousse en pouffant. Sauf que monsieur ne s'arrête pas, et il me fait tomber par terre, pour la deuxième fois de la soirée.

- Arrête, je lui dis, en riant, alors que ses mains glissent sous mon haut pour me chatouiller.

- Qu'est-ce que j'ai en échange ?

- Ce... Que tu veux..., je parviens à articuler, entre deux éclats de rire.

- Tu m'embrasseras ?

- Vas crever...

- Ok.

Il continue, puis se met à appuyer sur les côtés de mon ventre. Il sait que c'est mon point sensible. Je rigole encore plus, mais heureusement pour moi, il finit par s'arrêter, en riant lui aussi.

- Du coup, je veux mon bisou.

- T'es chiant...

- Aller ! Je t'ai dis que j'étais amoureux de toi... Et toi aussi tu m'aimes, non ?

- J'ai jamais dis ça.

- Mais tu bandes à chaque fois.

- Et alors ?

- Attends, tu... Tu m'aimes pas ?

Je vois dans ses yeux qu'il se met à paniquer, et je me remets à rire, avant de l'attirer à moi en mettant une main derrière sa nuque pour lui faire un câlin. On est toujours par terre, mais c'est pas grave.

- J'ai toujours été amoureux de toi, je lui confie.

- Ça me rassure... Mais c'est normal, continue-t-il, c'est à cause de mon charme légendaire.

- Bien sûr.

Je le regarde en souriant, avant de lui poser une question qui me trotte dans la tête.

- Qu'est-ce que tu devais acheter ?

- Ton cadeau de Noël.

- V-Vraiment ?

Il pouffe, puis place son visage en face du mien. Mes yeux s'ancrent dans les siens, et on se sourit tous les deux, avant qu'il ne m'embrasse. Je n'avais jamais embrassé personne, en dix-sept ans d'existence... Et je n'aurais jamais cru que mon premier baiser serait avec lui, allongé par terre, sur le parquet de sa chambre.