7 : La brèche
Namjoon soupira et reprit son souffle avant de commencer. Peut-être que cette conversation serait le début de la fin de cette amitié qui venait à peine de débuter. Peut-être que Taehyung ne le verrait plus jamais de la même manière après ça. Après tout, il était né à l'aube du XXième siècle et son éducation avait dû être des plus conservatrices... malgré tout ce qu'il avait laissé voir jusqu'à présent. Namjoon hésita quelques secondes encore. Il ne voulait pas perdre Taehyung.
Quand il réalisa cela, il comprit que quelque chose était né dans son coeur... Peut-être que finalement il fallait qu'il lui en parle. Il ne voulait pas avoir de secrets pour lui... Quitte à ce que le revenant soit choqué et ne veuille plus lui adresser la parole par la suite.
— J'ignore comment tu vas réagir à mon récit, j'espère simplement que tout ce que je vais te dire ne brisera pas cette amitié que nous avons commencé à développer...
Namjoon se tut un instant pour contempler le visage du fantôme qui avait simplement esquissé un sourire encourageant. Il reprit donc :
— J'étais professeur d'Histoire à l'Université Nationale de Séoul, c'était ma première année en tant qu'enseignant. Et j'ai dû partir parce que... après quelques mois le Pouvoir Organisateur, le Comité des Etudiants et la Direction ont été mis au courant que j'entretenais... une relation avec un des élèves.
Taehyung ne dit rien alors que Namjoon avait laissé intentionellement un blanc, attendant une exclamation de surprise ou de dégoût. Voire les deux. Mais rien.
Il reprit donc :
— Mes parents sont très ouverts d'esprit. Ils n'ont jamais eu de souci avec mes... préférences. Quand j'ai été nommé au poste d'enseignant, j'étais tellement heureux... et eux aussi. Ils étaient fiers de moi. J'ai rencontré ce garçon... cet élève. Il s'appellait Shin. Au début on se voyait aux cours obligatoires, puis il s'est inscrit aux sessions optionnelles et puis aux conférences que je donnais le week-end. Après ça je le voyais partout. Il cherchait le contact, il faisait des allusions, il traînait à la fin de mes cours pour rassembler ses affaires et restait discuter avec moi. Un soir, il m'a raccompagné jusqu'à ma voiture et il m'a embrassé sans prévenir avant de m'avouer qu'il était amoureux de moi et puis il s'est enfui en courant.
Pendant les minutes qui suivirent, Namjoon se remémora tous ces moments, ces délicieux frissons qui l'avaient parcourus quand Shin l'avait embrassé. Il s'était jeté sur lui presque avec l'énergie du désespoir, convaincu d'être repoussé. Sauf que Namjoon avait cédé.
— On a commencé à se voir en cachette, loin du quartier de l'université. On était discrets. Puis il est venu chez moi, j'avais loué un petit studio dans le centre. Ca a duré pendant plusieurs mois. C'était... intense. Mais j'ai été imprudent... Un jour Shin est arrivé chez moi... avec ses parents. Je lui avais laissé un double de ma clé et ils sont entrés avec lui. Quelqu'un, un élève ou un professeur, nous avait aperçus pendant qu'on se promenait ensemble... Ses parents ont été mis au courant et ils sont venus avec lui. Tout du long, Shin n'a rien dit. Il a baissé les yeux et m'a rendu ma clé sans me regarder une seule fois. Ses parents ont crié au scandale, son père m'a cogné et ils ont porté plainte pour agression et viol. Heureusement pour moi j'enseignais à des majeurs... De toute façon, jamais je n'aurais cédé à ses avances sinon...
Nouveau silence. A présent les joues de Namjoon était trempées des larmes silencieuses qui avaient débordé de ses yeux, trahissant la douleur de ces souvenirs. Il les évoquait à voix haute pour la toute première fois depuis longtemps et le fait que la personne qui les entendait était décédée depuis des lustres ne changeait rien à la tristesse que cela ranimait en lui.
Il tourna la tête vers lui et constata que Taehyung se tenait à présent debout en plein centre de la table... littéralement. Touché par le récit de son ami, le fantôme s'était relevé et avancé d'un pas sans prêter attention au fait qu'à présent le vivant ne voyait plus de lui que le haut de son corps, le reste se trouvant sous la table.
Taehyung se pencha et se concentra de toutes ses forces pour atténuer le froid intense que son contact provoquait chez les vivants pour poser ses deux mains sur les épaules de Namjoon et rapprocher son visage evanescent du sien luisant de ses pleurs.
— Ce que tu as vécu est injuste. Personne ne devrait être blâmé parce qu'il a aimé. Avant que tu continues je tiens à te rassurer : je ne suis ni fâché, ni dégoûté.
Namjoon accueillit ces paroles avec de nouvelles larmes, de soulagement cette fois-ci. Ses parents avaient tout fait pour le soutenir du mieux qu'ils avaient pu quand le scandale avait éclaté et que le nom de leur fils avait été étalé en grand dans les journaux. Il était devenu un paria et les pires horreurs avaient été inventées à son sujet. Les journalistes le poursuivaient, ayant obtenu son adresse par les parents de Shin. Un soir qu'il rentrait chez lui il avait été agressé juste devant son immeuble par un groupe d'élèves et de parents. Il avait été envoyé à l'hôpital où on l'avait à peine soigné. Quand il était revenu quelques jours plus tard, un courrier de licenciement l'attendait dans sa boîte aux lettres, avec effet immédiat.
Namjoon raconta la suite à un Taehyung qui avait pris place juste à côté de lui, se rapprochant encore plus au point qu'ils se frôlaient. Le vivant ne faisait plus vraiment attention à la sensation de froid qui émanait de son ami, tout à son histoire qu'il revivait en même temps qu'il l'exposait au grand jour.
— Après ça tout est allé très vite. Mon propriétaire a été mis au courant et j'ai été sommé de quitter mon studio dans les deux jours. Je suis retourné chez mes parents et j'ai passé plusieurs mois à me morfondre. Je ne sortais presque plus de ma chambre, les journalistes téléphonaient à la maison toute la journée, ainsi que les harceleurs... Mes parents ont changé de numéro exprès. J'en devenais fou. Je restais seul la journée pendant qu'ils travaillaient et ce maudit appareil sonnait en permanence...
Mon père a proposé que je m'éloigne de la ville, que j'aille quelques temps à la campagne pour me ressourcer et me changer les idées... Ma carrière d'enseignant était foutue, plus aucune école, même de troisième zone n'accepterait ma candidature. Au début il voulait que j'aille à Jeju chez ma tante et mon oncle, mais j'ai refusé. Je préférais choisir moi-même et être quelque part où personne ne me connaitrait. Ma tante est adorable, mais... j'aurais dû tout lui expliquer et affronter ses conseils, ses reproches déguisés et les regards des habitants de son village, puisqu'elle n'a pas sa langue dans sa poche.
C'est comme ça que j'ai trouvé les Magnolias. C'était assez loin et reculé pour qu'avec un peu de chance personne n'ait entendu parler de moi. Et en même temps assez proche pour pouvoir rendre visite à mes parents. Séoul est à une journée en voiture et ils m'écrivent régulièrement. Tu peux pas savoir à quel point je suis soulagé de ne pas avoir de téléphone ici... ni de télévision. Et personne ne me connaît. Je me sens enfin revivre.
Namjoon se tourna vers Taehyung et le regarda dans les yeux. Ce dernier sourit largement.
— C'est assez étonnant que tu te sentes revivre depuis que tu habites dans une maison hantée, souligna Taehyung.
Surpris par ce trait d'humour inattendu, Namjoon ne sut que répondre dans l'immédiat. Un sourire s'épanouit petit à petit sur ses lèvres. Dédramatiser, rire... Peut-être que c'était une bonne manière de se défaire de ce traumatisme, finalement ?
— Je ne te le fais pas dire, répondit-il en souriant plus largement encore.
— Quoiqu'il en soit... vu qu'on en est aux confidences, moi j'aime les deux, lâcha le fantôme en haussant les épaules comme s'il venait d'annoncer la chose la plus banale qui soit.
— Les... deux ? De quoi tu parles ?
— Bah les garçons et les filles.
— Je... tu... ah bon ?
— Oui... franchement j'avais pas vraiment eu l'occasion de me poser la question quand j'étais vivant. J'ai toujours trouvé les deux jolis. Et depuis ma mort j'ai eu le temps de réfléchir tu vois. Quand on y pense, c'est aussi un comble pour un mort de profiter de l'éternité pour s'ouvrir l'esprit.
Taehyung appuya son menton dans sa main avec un air rêveur.
— Tout ça pour dire que je te juge pas. T'as rien fait de mal. T'as juste pas eu de chance. Et ce Shin... j'imagine que si on se met à sa place on peut comprendre aussi qu'il n'ait rien osé dire pour te défendre... n'empêche que j'aurais cru qu'en tant d'années on serait passé au-delà de toutes ces histoires. L'amour ca devrait pas être aussi compliqué... tu crois pas ?
Namjoon hocha la tête, marquant son accord. Quel était le pourcentage de chance pour que ce fantôme-là soit aussi bienveillant envers lui en plus d'être bisexuel ? Il avait dû faire tourner bien des têtes avec son physique et son charme incroyable. Il pensa que s'il avait été encore de ce monde, Taehyung aurait tout à fait été son style... Oui... Il aurait pu tenter quelque chose avec lui.
Mais Taehyung était un fantôme, une fumée inconscistante attachée pour toujours aux pierres et aux planches de cette maison... Cela semblait impossible...
— Les pierres... et... les planches... murmura Namjoon, les yeux perdus dans le vague en réfléchissant intensément.
— Hein ?
Taehyung observait le jeune homme à ses côtés avec son air interrogateur que Namjoon trouvait tellement mignon. Quand il était dubitatif ou curieux, Taehyung penchait un peu la tête sur le côté et écarquillait les yeux en se mordillant la lèvre inférieure. Il ne se rendait pas forcément compte de tous ses tics qu'il avait conservé de sa vie d'avant, Namjoon par contre les connaissait très bien à présent.
— Tu m'as dit que tu devais rester en contact avec la maison en permanence ? Que tu ne peux pas descendre dans le jardin ? C'est bien ça ?
— Euh... bin oui. Sinon tu penses bien que je serais sorti me balader depuis le temps... Et accessoirement que j'aurais eu le plaisir d'épouvanter toute la ville ! Imagine, je serais devenu une véritable légende locale ! s'exclama-t-il en lançant ses deux poings en l'air, comme si on venait de lui apprendre qu'en plus de traverser les murs il pouvait voler.
— Et quand tu essaies de partir, tu es...empêché ? demanda Namjoon sans relever.
— C'est comme s'il y avait un mur invisible. C'est dur comme la pierre, je ne peux pas passer. J'ai essayé de tous les côtés.
— Tu veux bien me montrer ? demanda Namjoon tout à coup surexcité.
— Euh... oui, si ça peut te faire plaisir.
Ils passèrent par la porte arrière qui donnait sur le jardin, les champs et la forêt s'étendant au loin dans le paysage automnal. Namjoon descendit les quelques marches en bois sous l'avancée de toit et se retrouva les pieds dans la pelouse, tourné vers Taehyung. Ce dernier descendit jusqu'à la dernière marche et leva un pied pour le rejoindre mais fut stoppé à la limite de la planche.
— Donc, là tu sens quelque chose qui t'empêche de continuer ? demanda Namjoon en s'abaissant pour observer le pied en suspend.
— Oui. Impossible d'avancer, regarde.
Taehyung concentra son énergie et se mit en position comme s'il s'appuyait de tout son poids contre une porte pour l'ouvrir sauf qu'il semblait retenu dans le vide par une paroi de verre.
Namjoon l'observa faire quelques instants avant de déclarer :
— J'ai peut-être une idée... on va essayer quelque chose.
Il remonta les marches qui menaient vers l'intérieur de la maison à toute vitesse et grimpa les escaliers pour se rendre au grenier.
Une fois arrivé sous le toit, il s'avança jusqu'au centre de la pièce, laissant des traces de pas fraîches sur le tapis de poussière grise.
— Je peux savoir ce qui t'arrive ? demanda Taehyung dans son dos.
— J'ai pensé à un truc... répondit vaguement Namjoon sans se retourner.
Le vivant s'approcha de l'empilement de planches de bois qu'il avait vues la dernière fois qu'il était monté ici, le jour où il avait rencontré Taehyung pour la toute première fois et où se dernier était resté de longues heures à gémir sa peine, assis sur le faîte du toit.
Namjoon se saisit des deux planches tout en haut de la pile, son coeur battant à tout rompre, sans que cela soit uniquement dû à la course qu'il venait d'effectuer dans les escaliers jusqu'aux combles de la vieille demeure.
Ils redescendirent jusqu'au rez-de-chaussée, Namjoon prenant soin de ne rien casser ou griffer avec son chargement, Taehyung sur les talons.
Une fois dehors, ils se retrouvèrent dans la même position que précédemment, Namjoon les pieds dans la pelouse de Taehyung sur la dernière marche, ne pouvant descendre plus bas.
— On est d'accord que tu ne peux pas quitter la maison ? Que tu dois toujours rester en contact avec elle ? demanda Namjoon à nouveau.
— Oui.
— Or, on est d'accord aussi pour affirmer que ces planches utilisées pour le parquet et entreposées depuis Dieu sait combien de temps dans ce grenier font partie de la maison?
— O... oui... murmura Taehyung qui commençait à voir clair dans le raisonnement du jeune homme qui lui faisait face.
— Bien. Alors on va tester ma théorie.
Namjoon s'écarta et laissa tomber les planches contre le sol dans un geste théâtral qui fit sourire Taehyung de toutes ses dents. Le jeune homme les poussa ensuite du pied jusqu'à ce qu'elles rencontrent la contre-marche et soient collées l'une à l'autre, formant un passage.
Il se plaça à l'autre bout et tendit une main vers le fantôme qui n'avait rien perdu de la scène.
— Alors maintenant, rejoins-moi.
Taehyung baissa les yeux sur les planches de bois qui le séparaient de son ami. Est-ce que... et si c'était possible ? Et si ça fonctionnait ? Il aligna un pied avec ce chemin de fortune, le bout de sa chaussure à la hauteur de la fin de la marche. Fermant les yeux de toutes ses forces, il avança millimètre par millimètre, redoutant un échec. L'engouement de Namjoon était communicatif et il espérait vraiment que son idée était la solution à un problème qu'il n'avait pu résoudre depuis des décennies. Si cela fonctionnait...
Incapable de résister plus longtemps, Taehyung avança le pied d'un mouvement... et celui-ci se retrouva dans le vide. Il faillit basculer en avant sous le coup de la surprise et se rattrappa en le posant au milieu des deux planches jointes sur l'herbe. Ebahi, il releva la tête en regardant Namjoon d'un air mêlant la surprise, la joie et le soulagement.
— Oh... Seigneur... murmura-t-il avant de descendre son deuxième pied pour lui faire rejoindre le premier.
Il avança prudemment de quelques pas, s'éloignant ainsi prudemment de la maison et de son emprise. En réalité, il était toujours attaché à elle. La différence était que Namjoon avait réussi à créer une brèche. Le fantôme rejoignit rapidement le bout de son chemin jusqu'à son ami et ils se retrouvèrent face à face, chacun un sourire immense illuminant leurs visages. Dans le cas de Taehyung, il brillait littéralement.
— Tu sais que tu étincelles quand tu es heureux ? demanda Namjoon tout bas sans rompre leur lien visuel.
— Je... quoi ? demanda Taehyung en baissant les yeux vers ses mains.
Il constata alors le phénomène : il scintillait littéralement et son apparence était rendue encore plus blanche grâce à cette lumière qui émanait doucement de lui.
— Tu ne l'avais jamais remarqué depuis ton décès ?
— Je... non.
— Qu'est-ce que tu ressens en ce moment ?
— De la joie... du bonheur. Mais pas comme quand j'étais content de faire fuir les gens ou de les épouvanter... C'est différent. Comme quand on jouait à se courir après avec ma soeur ou quand mes parents me ramenaient du chocolat ou que c'était la saison des fraises...
— Ce doit être pour ça alors.
— Je n'avais plus jamais ressentit ça depuis... merci, conclut-il en relevant les yeux pour les plonger dans ceux de son vis-à-vis. C'est grâce à toi.
Les joues de Namjoon s'empourprèrent devant le regard si intense du fantôme. Son coeur se mit à battre plus vite. Voir cette expression sur le visage si parfait de Taehyung, ce dernier illuminé de l'intérieur grâce à son bonheur pur faisait grandir en lui des sentiments qu'il ne s'expliquait pas... Taehyung était mort. C'était un fantôme, un être inconsistant, qui pouvait disparaître et traverser les murs... Il ne pouvait pas...
Namjoon chassa rapidement ces pensées de son esprit et se racla la gorge.
— Hum hum... Bien et si on te faisait un parcours dans le jardin pour que tu puisses te promener un peu ? Ca doit faire un bail que tu n'as plus pu y faire un tour !
Il n'attendit pas la réponse et se précipita vers la maison, remontant à toute allure les étages jusqu'aux combles.
Pendant l'heure qui suivit, Namjoon descendit les planches du grenier et créa un couloir qui faisait tout le tour de la maison au milieu de la pelouse. Quand il eut fini, il accompagna Taehyung dans la redécouverte du jardin. Le fantôme était surexcité et sautillait de joie plutôt qu'il marchait.
Ils s'arrêtèrent sous le pommier qui se trouvait à gauche de la maison et Namjoon le regarda lever les yeux vers la cime de l'arbre alors qu'il lui parlait de ses souvenirs d'enfance.
— Il n'était pas là quand j'étais vivant... Il a été planté il n'y a pas si longtemps et je l'ai vu pousser depuis la fenêtre du couloir... Je n'aurais jamais imaginé pouvoir me tenir à nouveau ici et l'admirer depuis la pelouse...
Taehyung serrait et desserrait les poings par intermittence, sa lueur fluctuant de temps en temps selon les émotions qui le traversaient.
Soudain il tourna sur lui-même doucement pour embrasser la vue panoramique qui s'offrait à lui... avant de se mettre à courir à toute vitesse sur le chemin créé exprès pour lui par Namjoon.
Ce dernier, ne s'attendant pas à cette action resta comme pétrifié sur place. Taehyung disparu à l'angle de la maison... avant de reparaître quelques poignées de secondes plus tard de l'autre côté pour le dépasser en lui adressant un énorme sourire. Ce sourire si particulier à la forme légèrement carrée que Namjoon trouvait digne d'un enfant. Au comble du bonheur, Taehyung continua sa course pendant de longues minutes, jetant ses bras au ciel et criant sa joie. Il sautait, dansait, marchait à reculons pour mieux sauter, faisait toute sortes de pitreries tout en riant aux éclats, plus lumineux que jamais.
Et tout ce temps, Namjoon le regarda faire, contaminé par la joie émanant de lui, le coeur de plus en plus comblé par la présence de cette entité si singulière qui n'aurait pas dû exister selon ses croyances passées.
Et pourtant, Taehyung était bien là, chantant sa félicité de sa voix de velours, provoquant de plus en plus chez Namjoon des sentiments qu'il ne pouvait contrôler.
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