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Partie 22


   Installé sur une chaise dans le bureau du médecin, stylo en main, Léo signa toutes les formalités concernant la prise en charge du corps de Jemima à compter de ce jour jusqu'àu jour où le corps serait retiré de la morgue pour l'enterrement. Son expression faciale n'indiquait rien de ce que son esprit ressassait depuis son meurtre. Une grande satisfaction !

   -- Sincèrement désolé monsieur. Et vous mademoiselle, soyez courageuse !

      Esther qui se tenait juste à côté de son époux, la tête baissée, la releva et fixa le médecin avec un air attristé. Elle s'était sentit soulagée après le décès de son amie mais maintenant quelques remords gagnaient en intensité dans sa tête. Et ce médecin qui bêtement avait crû en leur innocence ne faisait qu'aggraver son état par cet encouragement.  Elle adressa un regard désolé à Léo avant de sortir de la pièce en courant.

    Ce bureau était resserré et  simplement composé d'une grande table rectangulaire qui contenait plusieurs carnets de sa droite. Une boîte de gel lubrifiant, un calendrier sur lequel était posé plusieurs stylos bleus, des marqueurs..etc. Un peu plus loin à gauche, c'était un lit recouvert de drap marron. Deux chaises juste en face de la table puis juste devant, la fenêtre, elle aussi recouverte de drap marron.

    -- Mademoiselle, héla le médecin inquiet, mais qu'est-ce qui lui arrive ?

     -- Elle est vraiment secouée par la nouvelle et je suis sûr que cet endroit ne fait que ressasser la douleur qu'elle ressent c'est pourquoi elle veut s'en aller au plus vite d'ici. C'est tellement douloureux cette épreuve monsieur, si vous saviez. Pourquoi Dieu nous lance t-il ce malheur ? Ma femme était pourtant si gentille, elle n'a jamais fait de mal à personne.

      -- Je suis sincèrement désolé pour vous. Une chose est certaine, c'est que vos malheurs ne viennent pas de Dieu, il ne peut être à la base d'un tel malheur. Calmez-vous et reprenez votre souffle. Tout ira bien par la suite.

      -- Oui, je crois que vous avez raison, affirma Léo tout en se dépêchant d'éffacer ses larmes de crocodiles. Je vais maintenant rentrer et me reposer un peu.

      -- Un bon repos vous sera vraiment bénéfique.

      -- Merci docteur.

   Léo se leva de la chaise dans un bruit insonore puis sans un regard de plus au médecin, voulut ouvrit la porte. C'est alors que contre toute attente, ce dernier l'interpella.

     -- Excusez-moi mais la défunte n'a t-elle pas une famille ? Du genre un père, une mère ou un oncle à qui je pourrais bien annoncer la nouvelle au cas où vous ne vous sentiriez pas prêt à le faire ?

       -- Non ! Ma femme...est... était orpheline, déclara amèrement Léo. Merci beaucoup pour le soutien docteur.

       -- Non ce n'est rien. Reposez-vous bien monsieur.

   Léo sortit de l'hôpital avec un ouff de soulagement. Ça devenait vraiment agaçant pour lui de faire semblant. Et d'ailleurs où était Esther ?  Il la chercha un peu partout, dans les salles d'attentes, les jardins, le point de vente de l'hôpital et même dans les couloirs mais que diable ce hôpital pouvait-être énorme.  Lassé, il jeta l'éponge et se dirigea vers la sortie principale d'une mine extrêmement nerveuse. Au bout d'un moment, il entendit crier :

      -- Léo attends !

     Il ignora ce brin de voix lui courant après et pressa le pas en lançant grandement ses jambes vers l'avant.

         -- S'il te plaît attends !

        -- Tu étais où Esther ? Finit-il par questionner toujours chemin faisant.

      -- Mais arrête toi, je n'arrive pas à te rattraper, lui cria t-elle essoufflée.

        Léo s'arrêta de marcher ce qui permit à sa femme de le rattraper.

    -- Léo écoute j'étais.......

     -- On rentre, ordonna t-il.

     -- D'a ....ok, acquiesça la jeune femme, confuse.

    Ils empruntèrent un Taxi. Une fois arrivés dans ce qui était la propriété de Léo, il se jeta farouchement sur Esther, essayant de l'embrasser. Toutefois, cette dernière s'eclipsa de lui à une vitesse folle.

      -- Lâche-moi, qu'est-ce qui ne va pas chez toi ? Maugréa t-elle scandalisée.

          -- Je te rappelle qu'on doit consommer notre mariage.

          -- Pas maintenant.

          -- Je le veux maintenant !

       -- Et moi j'ai dit non ! Déclara fermement Esther. Tu viens de tuer...oh non...Nous venons de tuer quelqu'un et toi tu penses tout de suite à ta culotte. Tu es un sale type. Si tu oses me toucher maintenant là, je t'assure que tu vas le regretter et tu sais de quoi je suis capable.

        -- C'est bon, c'est bon, fit Léo en levant ses mains au ciel. Il s'assit sur le sol histoire de montrer qu'il ne comptait plus faire quelque chose. Oublions cet épisode. Tu étais allée où à ta sortie du bureau ?

       -- J'étais dans les toilettes.

      -- D'accord.

     Esther resta longtemps arrêtée. Elle hésita un peu puis s'approcha de son époux. Elle s'assit sur ses cuisses et posa le regard sur lui.

     -- Je voudrais te poser une question, lui murmura t-elle d'une voix douce.

           -- Ok.

           -- Pourquoi tu l'as tuée ?

      Léo haussa les sourcils. Où voulait-elle en venir avec cette  question bizarre ?

         -- Qui ça Jemima ?

       -- Il y en a d'autres ? S'étonna Esther en manquant de tomber des cuisses de son amoureux.

      Léo ne lui répondit pas.

        -- Dis-moi s'il y en a d'autres. Insista t-elle. 

     -- Oui ....il y a mon père que j'ai butté à dix ans. Cet homme ne méritait pas de vivre. Et si tu veux savoir pour Jemima, en fait je l'ai fait pour toi. Pour que tu sois heureuse et épanouie.

       -- Tu....tu as butté ton propre père et tu le dis de façon si détachée ?

      -- Quoi ? Tu es choquée?

           Léo ricana fortement puis sa voix devint mélancolique.

        -- Tu sais, dit-il avec morne. Papa était policier. Il frappait et violait maman devant moi et lorsque j'essayais de m'enfuir, il me rattrapait et me frappait à tel point que je ne sentais plus mon corps. Ensuite, il me ramenait dans leur chambre. Il n'arrêtait pas de me dire que  j'étais un homme et que je ne devais avoir peur de rien. Durant ma neuvième année, j'ai développé une profonde haine pour lui. Je voyais que ma mère n'était pas heureuse mais je ne voulais pas que mes parents se séparent d'un côté. Dès fois papa était gentil avec elle. Il lui ramenait des pagnes et des colliers mais le plus souvent, il l'insultait après. Le lendemain de mes dix années, il avait encore voulut frapper maman parce qu'elle avait mis un peu trop de sel dans le repas, je me rappelle que c'était une soupe. Il l'avait donné deux coups de poing à la figure et c'était reparti pour un nouveau cauchemar. Comme à chaque fois qu'il était en colère, il essaya de la violer mais ce jour-là, elle était décidée à ne pas se laisser faire. Mon père en colère monta prendre le fusil qu'il gardait dans une armoire de leur chambre et tira une balle dans la tête de ma mère. A ce moment-là j'avais crié comme jamais auparavant. Mon père laissa tomber l'arme de ses mains et s'accroupit sur le cadavre de ma mère. Sans comprendre ce qui m'arrivait, j'ai tout de suite ramasser ce fusil et envoyé une balle dans la poitrine de mon père. Puis une deuxième dans sa tête et encore une troisième dans son ventre. Une quatrième dans son pied gauche, une cinquième dans la droite, et une sixième...une septième... une huitième..... Une..., égosilla  Léo en pleurant. Je l'ai tué. J'ai tué mon père.

      Esther tressaillit vivement suite à ces révélations choquantes. En un instant, elle crût rêver. Cette histoire était horrible. Aucun enfant ne méritait de vivre cela.

       -- Calme-toi chéri je suis désolée, compatit-elle bien qu'étant toujours sous le choc.

     Elle se leva et se mit à la hauteur de Léo. Ils s'enlassèrent longuement.

     -- Tu ne méritais pas cette vie. Tu ne méritais pas un tel père. Sache que je suis là et je t'aime.

    La sincérité dans sa voix glaça le cœur de son époux. Léo se sentit comme débarrassé d'un béton sur les épaules. Ce secret était tellement pesant mais il avait trouvé une magnifique épouse qui le comprenait. Au fond de lui, il était fier d'avoir éliminé Jemima. Cette femme ne valait pas mieux que son Esther à lui.

      Léo lâcha l'emprise de sa femme. Il ressentit très vite après une pression dans son dos qui ne faisait que s'accroître. C'étaient les bras d'Esther. Elle ne semblait pas vouloir quitter ce contact  physique qu'elle entretenait avec lui d'aussi tôt. Léo, un peu gêné de cette situation, un peu gêné de savoir que cette femme en face de lui connaissait désormais la partie la plus sombre de sa vie, décida de s'éclipser d'elle. Cependant, Esther ressera sa prise. Elle le serrait de toute sa force.

        -- Je suis désolée, murmura t-elle à son oreille tandis que le silence enterèrrent ses mots.

          Plus aucun bruit. Seuls les quatres murs de la pièce pouvaient ressentir la dépression de leur maître.

      -- Va t'en Esther, je veux rester seul !

            Cet ordre venait non seulement de briser les chaînes du calme mais encore d'alimenter l'angoisse de la belle Malienne. Pourquoi voulait-il rester seul ? Aimerait-il se suicider ?

   Non je ne peux pas obéir à ce ordre, pensa Esther, tout bas.

       -- Je ne compte pas te laisser seul. Affirma t-elle avec détermination. Tu ne vas pas bien et dans cet état, tu pourrais très bien te faire du mal.

      -- Je ne me ferrai pas du tort.
 

          Bring bring bring...

   -- Oh mais qui ose m'appeler en ce moment... s'énerva Esther en sautant sur son téléphone.

       Sans même regarder, elle tenta de raccrocher à la hâte.

      -- Ne raccroche pas. Ordonna Léo.  Décroches. Ce pourrait-être ton stupide amant. S'il est rentré et qu'il demande à te voir, rejoins-le mais fais attention à toi et n'oublie pas une chose. Si jamais tu deviens intime avec lui, je t'explose le crâne. Tu es ma femme et d'aurenavent, c'est seulement à moi que tu appartiens.

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