Partie 06
Elle se retourna et sauta dans les bras de Léo. " Bonjour ma vie" Cette inscription plaquée sur le siège de la voiture blanche qu'elle observait la laissa sans voix.
-- ... Elle est à moi cette voiture ? Demanda Jemima, les yeux pétillants.
Aussitôt Léo fit sortir de sa poche une clé toute neuve.
-- Elle est à toi, dit-il lentement.
La jeune femme n'en croyait pas ses oreilles et encore moins ses yeux. C'était tout simplement incroyable.
-- Chéri je....je...Je suis trop contente, cria t-elle en lui retirant la clé des mains.
Elle ouvrit la portière de la voiture et pénétra l'intérieur.
-- Oh mon Dieu, j'ai une voiture, continua t-elle de crier. J'ai une voiture, j'ai une voiture. Mon amour, je t'aime.
Léo sourit grandement sans pour autant lui répondre. Il se contenta simplement de regarder sa femme, se trémousser de joie. Soudain il se rappela d'un détail important. Elle ne savait pas conduire.
-- Tu iras ce weekend passer le permis de conduire.
-- Ok ok, acquiesça Jemima, toujours plongée dans son délire.
Elle passa au toucher quelques parties du véhicule puis revint finalement vers son époux.
-- Merci beaucoup mon chéri.
Léo lui sourit tout en avançant vers le véhicule qu'il gara finalement dans le garage commun.
-- C'est rien. Revient-il sur le sujet. Tu sais ce que je te réserve pour la prochaine date ?
Et bien je te ferai un bébé.
-- Oh non, fit Jemima en se cachant le visage. J'ai honte là.
-- Ah bon? Bizarrement je me rappelle qu'hier, tu t'es maquillée et as mis une robe de nuit super sexy. Était-ce vraiment toi ?
-- Non.... enfin oui. Mais c'était hier et j'étais beaucoup trop dans le romantisme.
-- Hum, je vois.
-- Tu sais, je suis un......
Un bruit de voiture coupa le fil de la conversation et fit tomber leurs regards sur Esther qui descendait de la bagnole à son petit ami. Habillée d'un chic haut sauté, couvrant de justesse son ventre et d'une grande jupe bleu, elle avança avec un sourire élégant vers les deux jeunes gens. Lewis, la suivant des pas.
-- Bonjour Monsieur et Madame Traoré, salua en premier le jeune homme.
Avant de laisser place à sa fiancée qui salua à son tour, mais beaucoup plus amicalement, avec des termes courants vu la relation étroite qu'elle entretient avec le couple. Léo et sa femme répondirent, c'est alors qu'Esther embrassa la joue à Lewis avant que ce dernier ne s'en aille.
-- Oh, il est quelle heure déjà ? Demanda Jemima, s'étant subitement rappelée qu'elle devait se rendre au travail.
-- Juste sept heures quinze minutes. Répondit son amie.
-- Euh les dames, fit Léo en se tournant vers l'entrée. Je crois que je vais vous laisser discuter.
-- Oui, oui merci beaucoup c'est gentil.
Léo acquiesça et rentra. Alors Jemima invita son amie à en faire de même, et elles se parlèrent pendant le court cheminement.
-- Je ne savais pas que tu viendrais me chercher aujourd'hui, fit remarquer Jemima.
-- Et bien je t'ai fait la surprise, répliqua joyeusement Esther.
-- Pour une surprise, j'aime vraiment et devine quoi ? Léo m'a acheté, dit-elle avant de s'arrêter de parler.
-- Oui?
-- Non, c'est une surprise que je te montrerai un de ces quatre, conclut Jemima.
-- Non, ne me fais pas cela. Dis-moi s'il te plaît.
-- Il m'a acheté une voiture. Une voiture, j'ai une voiture, se mit-elle à crier de nouveau.
Un sourire logea sur les lèvres d'Esther et s'intensifia de plus en plus en regardant son amie se balader dans tous les sens.
-- Oh mais c'est merveilleux ça. C'est super. Dit-elle, ne pouvant cacher sa joie.
-- Oui.
Au même moment, elles traversèrent le salon. Et Jemima lui apporta à boire avant de continuer.
-- Oui c'est excellent. Je suis tellement heureuse que...
Bring bring bring, cria une alarme depuis la chambre. Jemima se dépêcha de monter. Lorsqu'elle arriva en chambre, elle vit Léo ressortir justement de là.
-- Il est sept heures vingt six, dépêche toi, Ma Vie. Lui dit-il.
-- C'est compris.
Notre chère dame se pressa de vite finir son bain. Elle s'appliqua le lait pour le corps et enfila vite fait un bazin jaune puis des paires plates et laissant ses cheveux attachés en un, elle porta un foulard et courut dehors. À l'approche du salon, elle trouva Léo et Esther arrêtés l'un devant l'autre. Ils étaient très proche et Esther essayait visiblement de lui retirer quelque chose de l'œil en soufflant dessus.
-- Qu'est-ce qui t'arrive à l'œil, questionna t-elle son époux en se rapprochant de lui.
C'est alors qu'Esther souffla une dernière fois et Léo se mit à se gratter l'œil.
-- Ça va maintenant ? Demanda à nouveau Jemima.
-- Oui oui, l'insecte n'y ait plus.
-- Un insecte ?
-- Regarde, dit Esther en ramassant du sol, une petite fourmi noir.
-- Wow, merci beaucoup de l'avoir débarrassé de cet insecte. Remercia Jemima.
-- Ne ne remercie pas voyons. Il n'y a rien de plus normal que d'aider.
-- Merci quant même. Ajouta Léo
Esther répondit par un hôchement de tête avant qu'elles ne partent pour le boulot. La journée fut plus ou moins bonne pour les deux femmes. Fatiguante, certes mais le nombre de la clientèle leur avait remonté le moral. " Si seulement tous les jours pouvaient être ainsi" se dit Jemima tout en bouclant la grande porte du magasin. C'est à ce moment-là que son téléphone vibra pour la deuxième fois. Elle termina de mettre les cadenas et sortit l'appareil de son sac.
^ Bonsoir, Ma vie.^
^ Désolé de te l'annoncer ainsi mais je viens d'être convoqué en toute urgence par mon patron et je suis en route là maintenant. Je t'assure qu'à mon retour, je t'expliquerai tout.^
Jemima rangea son téléphone. C'était vraiment inquiétant les décisions de Mr Keita car il était quant même vingt et une heure du matin. Elle arrêta un taxi dans l'immédiat et rentra chez elle. Esther n'avait malheureusement pas pû rester plus tard que vingt heures car semblait-elle avoir beaucoup de mal à supporter ses douleurs menstruelles.
Jemima ouvrit la porte du salon avec nonchalance et la referma à peine, une fois rentrée, qu'elle entendit quelques bruits provenant de la cuisine puis plus rien. Qui est-ce ? Murmura t-elle inquiète.
Elle enleva ses paires qu'elle saisit d'une main et avança doucement, mais sûrement vers la cuisine. Soudain, un bruit de talons lui fit stopper les pas. Des talons ? Pensa t-elle. Alors l'inconnue dans sa maison était une femme ! Qui était-ce donc ? Il n'y avait qu'elle et Léo qui partageaient les clés de cette maison.
-- Qui est là ? Cria t-elle finalement.
Un autre bruit se fit entendre et cette fois-ci, ce fut le bruit du gaz allumé.
-- Sortez de ma cuisine, qui êtes-vous ? Redemanda t-elle, soudainement bloquée par la peur.
Le bruit du robinet, faisant jaillir l'eau commença à se faire entendre puis celui de l'huile et pour finir des couteaux qui s'eguisèrent violemment. La tête de la jeune femme fit un détour. Et si elle avait affaire à un tueur en série ?
Elle retourna immédiatement le pied s'apprêtant à courir que :
-- Ne vous avisez surtout pas à faire un pas de plus et encore moins à crier sinon vous serez ma prochaine victime, la menaça cette voix qui s'avérait être celle d'un homme, fort et sans cœur.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro