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04

Ailean n'eut aucun mal à se réveiller le lendemain. N'ayant pas mis son téléphone près d'elle, elle n'entendit pas les vibrations des messages ou encore celles des notifications. La jeune femme avait entendu tellement de choses sur les ondes qui détruisaient les neurones qu'elle essayait un maximum de se défaire de la technologie pour le soir. Seulement, il ne fallait pas se mentir, elle préférait mille fois se faire réveiller par sa musique le matin que par l'alarme insupportable du réveil de sa mère. Petite, elle l'entendait de sa chambre et jurait à chaque fois de se faire réveiller en même temps. Heureusement, sa mère était en congé et n'avait donc pas mis son réveil.

Elle descendit dans la cuisine et frémit en sentant le carrelage froid sous ses pieds nus. Elle remit correctement le pull qu'elle avait vite fait mis.

- Je t'ai dit de mettre des chaussettes, soupira sa mère en l'apercevant frissonner et ouvrir le frigo.

Helen Sherwood ressemblait physiquement à sa fille mais en plus vieille, cela coulait de source. Elle avait de longs cheveux bruns qu'elle remontait toujours en chignon serré et portait toujours de belles robes, styles années soixante qu'elle n'avait, visiblement pas quitté. La décoration intérieure de sa chambre et de son bureau pouvait d'ailleurs l'attester. Par chance, Daniel Sherwood, son père, avait su contrôler sa femme sur le reste de la décoration. Ce dernier entra d'ailleurs, vêtu de sa combinaison de travail.

- Bonjour, 'lean.

- Bonjour, papa.

Son père saisit une pomme à la volée et s'apprêta à partir lorsque sa femme le retenu et lui tendit son sac de déjeuner. Elle revint ensuite et questionna sa fille sur ses projets pour la journée. Ailean, elle-même les ignorait, et même si elle adorait sa mère, elle ne voulait pas devoir la supporter une journée entière. D'autant plus qu'Alexia avait fait l'erreur d'informer sa mère du retour de Damian, puisqu'elle ne cessa de l'interroger sur la soirée durant tout le temps de son petit déjeuner.

- Elle a téléphoné pour savoir si son virement pour mon association était bien passé, j'ai naturellement posé la question, répondit sa mère lorsqu'elle lui demanda comment elle le savait.

Helen adorait Damian. Elle avait été très peinée lorsque sa fille rompit avec lui. Cette dernière se leva et remonta dans sa chambre. Elle s'habilla en quatrième vitesse et, bien décidée à s'enfuir de la maison, elle descendit rapidement les marches. Une fois la porte d'entrée ouverte, elle cria à sa mère qu'elle reviendrait pour le souper et ferma aussitôt la porte.

L'air frais lui fit du bien. Un bruit strident se fit soudainement entendre et elle frissonna, sachant parfaitement l'origine du son. Comme à son habitude, elle chercha l'avion de vue et frissonna à nouveau lorsqu'elle vit l'appareil militaire défilé à toute vitesse devant ses yeux. Un second arriva. Elle les suivit des yeux jusqu'à ce qu'ils disparaissent de sa vue. Cela pourrait sembler stupide ou enfantin, mais Ailean ne manquait jamais l'occasion d'observer ses avions militaires, et était déçue en les manquants. Elle s'imaginait toujours son cousin dans l'un d'eux. Florian Sherwood était un apprenti soldat, et même si elle savait qu'il ne partirait pas au combat avant un moment, elle ne pouvait s'empêcher de se l'imaginer dans l'un d'eux. Il avait deux ans de plus qu'elle et avait joué le rôle de grand-frère protecteur à l'école. Elle y était très attachée. C'était son cousin préféré. Celui qui lui ressemblait le plus et la comprenait le mieux. Elle l'avait tout de suite supporté lorsqu'il voulut s'engager, même si l'angoisse la tiraillait à chaque fois.

En songeant à Florian, ses pas la menèrent presqu'inconsciemment à la maison de sa grand-mère. De ses grands-parents, elle n'avait plus que sa grand-mère maternelle. Avec le Covid, elle l'avait très peu vue mais depuis qu'elle était rentrée, elle prenait bien soin d'aller lui rendre visite quotidiennement. La vieille dame faisait totalement partie du cliché de la mamie adorable qui te donnait des gâteaux dès que tu arrivais et te baignait de baisers. Certes, la deuxième partie, elle avait dû l'abandonner, à son plus grand regret, mais elle ne cessa pas de faire ses gâteaux. Enfants et adolescents, ses cousins et elle faisaient toujours un détour, sur la route du retour de l'école, pour la voir et recevoir ses pâtisseries, toujours différentes. Si pour Clément et Jude c'était par intérêt, Florian et elle restaient plus longtemps pour discuter et écouter la grand-mère.

- Oh, Ailean ! Tu tombes bien, Michel vient de finir d'installer ta peinture ! L'appela-t-elle en voyant sa petite fille traverser en sa direction.

Michel était son compagnon. Un homme aussi adorable qu'elle, si ce n'est un peu plus bougon et casanier. Sa grand-mère était sa première fan. Elle lui commandait sans cesse des tableaux, alors qu'elle savait que sa petite fille était plus dans la sculpture que la peinture. Ailean sourit en l'entendant parler ainsi et entra aussitôt dans la maison. Elle garda son masque et se désinfecta bien les mains. Elle eut des étincelles dans les yeux lorsqu'elle vit l'une de ses premières peintures, dans un cadre magnifique, trôner au-dessus de la grande cheminée en pierre du salon. Ses premiers amours romantiques étaient clairement visibles dans sa peinture dont elle s'était inspirée du peintre allemand Friedrich.

- Il aura fallu du temps, mais elle est finalement accrochée ! Ronchonna Michel.

Ailean rit en échangeant un regard avec sa grand-mère. La vieile femme la pria ensuite de s'assoir dans le fauteuil et de lui parler. Lorsque la brune lui demanda de quoi, un air entendu se dessina sur son visage. Oh quoi, Alexia lui avait aussi parlé ? Ce n'était pas possible, grogna intérieurement Ailean.

- Comment va ton acteur ?

Étrangement, Ailean se radoucit. Elle avait plus facile de parler de Tom que de Damian. Évidemment, elle avait mis sa grand-mère dans la confidence, ne pouvant rien lui cacher.

- Il va bien.

- Est-ce-que je peux l'appeler enfin ton fiancé ?

- Mamie...

- Pe.tit. a.mi, décortiqua-t-elle.

Aileant rit doucement.

- Il...nous n'avons pas poser de mots clairs sur notre relation, mamie.

- Pourquoi toujours avoir besoin de mots ? A mon âge, une telle relation et complicité entre deux personnes voulait dire le mariage !

- Je doute qu'on se marie.

- Oh pourquoi ? Demanda la vieille dame dont la voix s'était brisée sous la déception.

- C'est compliqué, mamita.

La jeune femme évita de croiser le regard de sa grand-mère. Elle n'eut soudain plus envie de parler de Tom. Toute sa famille lui demanderait bien vite ce qu'il advenait de sa vie sentimentale. De son côté, elle imaginait bien la famille de Tom lui demander pareil. Que répondait-il ? Fatiguée de sans cesse se poser cette question, elle fut soudainement bien décider à lui demander, quitte à se prendre un vent.

Petit chapitre où on en apprend plus sur la famille d'Ailean. C'était important pour moi qu'un chapitre comme ça apparaisse dans l'histoire. Certes, on n'y voit pas Tom, ni Damian, qui sont peut-être les éléments qui vous intéresse le plus, mais n'oublions pas que cette histoire est fondée sur des faits réels (en partie) et dans une vie réelle, la fille aussi a une famille x')

⎯Inspiration⎯

Le cousin d'Ailean existe réellement. Il est apprenti militaire.

⎯Source image⎯

Caspar David Friedrich - Le voyageur contemplant une mer de nuages. 1818.

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