Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

6

Si je reste...
Chapitre 6.

-

-

-

J'en ai pleuré car je ne voulais pas lui ressembler ni physiquement ni moralement.

Tout de cet homme me dégoûtait et pourtant je restais là à le regarder se frotter le menton, faire mine de renifler, arquer et hausser furtivement ses sourcils, tout ce que je fais quand je suis nerveux ou que je dois parler en public.

Merde, nous avons les mêmes tics, c'est incroyable. Nous avons nos mêmes yeux, c'est déconcertant. Fallait pas... Fallait pas que je me rende compte de ça. Fallait pas qu'il soit une copie de moi avec des années d'écart.

Ils m'ont eu très tôt ma mère et lui, c'est pourquoi il est encore jeune aujourd'hui ou du moins conserve un corps qui me semble solide. 

Maman avait 16 ans quand elle m'a eu. Je savais par ma grand-mère et mes tantes qu'elle était une bonne à Dakar et que le fils de son patron l'avait engrossé pour ensuite l'abandonner, nous abandonner mais ma mère me répétait sans cesse que ce n'est pas vrai et je l'ai cru. J'ai toujours cru qu'il ne m'a pas abandonné mais qu'il est mort.

Ma mère travaillait durant les grandes vacances pour pouvoir se payer ses fournitures scolaires et donner le reste à ma grand-mère.

Pourquoi ne s'est-elle pas juste limitée à faire son travail ? Pourquoi est-ce qu'il a fallu qu'elle s'attache à une telle pourriture que Séga Diouf ?

Je dois être né sous une mauvaise étoile. C'est anormal d'être aussi malchanceux.
Pourquoi personne ne veut de moi?
Personne n'a jamais voulu de moi.

Ma mère m'a toujours vu comme la plus belle erreur de sa vie. Elle ne s'est jamais inquiétée de ce que je pouvais ressentir.
Quand je lui faisais part des méchancetés que débitaient mes tantes et ma grand-mère à propos de mon père, elle me disait juste :

- Sois un homme Mignane et arrête de te plaindre. Dans un monde meilleur tu aurais connu ton père et tu serais fier de lui. Sois un homme s'il te plaît.

Pour un gamin de 15 ans, c'était quand-même trop me demander et je ne comprenais pas vraiment le sens de ses paroles.

Aujourd'hui je le connais mais je ne suis pas fier de lui. Désolée maman.

J'ai quitté le meeting pour rentrer chez moi mais j'avais toujours son image en tête. J'aurai tellement aimé ne plus le voir mais il est sur toute les chaînes de télévision, radio et site internet.

Comme je n'avais pas décidé de la suite à donner à ma situation, j'ai jugé inutile d'en parler avec ma femme. Mais à Ousmane je lui en parlerai et je le fis une fois au boulot.

- Tu veux dire que tu es le fils du ministre ?

- Je crois bien que si.

- J'y crois pas.

- Tu n'es pas obligé.

- Je viens de me rendre compte que vous avez des traits de ressemblance. C'est incroyable.

Il était visiblement émerveillé.

- Mec faut qu'on lui dise ça ? Dit-il.

- Dire quoi?

- Au ministre que tu es son fils. Peut-être qu'il te cherche lui aussi. Je connais son garde du corps personnel.

Pour info, Ousmane est le type qui a des amis partout. Au bureau on l'appelle ''Carnet d'adresse''.

- Ousmane sois logique une minute. Si le ministre de l'intérieur cherche quelqu'un dans ce pays, ce quelqu'un sera devant lui en un rien de temps. Il a tout les agents du pays à ses ordres. S'il voulait me retrouver, je serai présentement à ses côtés.

- Tu as raison.

- C'est juste qu'il a décidé qu'il ne voulait pas me connaître et je pense que je devrai respecter ça.

- Il a dit ça quand ? Tu es déjà allé lui parler ?

Je lui montre les lettres que j'avais plié et gardé dans mon sacoche. Il n'en revient pas.

- Mais... comment ? Comment quelqu'un... Comment un homme peut faire ça ?

- Je ne sais pas Ousmane.

- Je n'y crois pas et pourtant il semble si irréprochable.

- Je me disais la même chose.

- Mignane je pense sincèrement que tu devrais aller lui dire tes 4 vérités. Cet homme est une merde.

- Pour après me faire virer de la police et être dans le besoin? Non merci.

- Oui c'est vrai que c'est risqué. Réfléchissons à une autre alternative. Mais dans tout les cas on ne pourra pas éviter une confrontation. Mec, il s'agit de ton père là.

- Je ne suis pas prêt pour ça.

- Prend ton temps, je tiens juste à te rappeler que je connais son garde du corps personnel, au cas où...

- Aahhh laisse tomber.

En réalité je ne savais pas ce que je voulais. Ma femme s'inquiétait car selon elle , j'étais trop calme et elle a raison car nous sommes très bavards tous les deux. D'habitude on communique énormément et il n'y a aucun sujet ou situation tabou entre nous.

On ne ressent pas beaucoup de gêne dans certaines situations que d'autres auraient qualifié de bizzares tellement on est sans frontière.

Je me dis que c'est normal aussi, on se connait depuis le collège. Elle m'a donné mon premier baiser à mes 15 ans et vice versa.

Nous passions notre bfem quand elle est tombée enceinte de moi.

Une terrible erreur de jeunesse qui a manqué de tuer nos parents d'une crise cardiaque collective.

La mort de notre bébé ne nous a pas séparé.  Plus les années passaient plus on s'aimait. Quand on était en terminale, son père a dû l'envoyer poursuivre ses études chez son homonyme à Diourbel pour l'éloigner de moi mais c'était peine perdue.

Là-bas aussi j'allais la voir prétextant des sorties scolaires ou n'importe quel situation. De toute façon j'avais 18 ans et pour moi à cette époque j'allais déjà sauver le monde et épouser ma Cendrillon noire.

Pour me priver d'elle, on l'avait donné en mariage à Diourbel et là tout mes rêves se sont brisés. J'ai alors arrêté d'aller la voir et j'en ai tellement souffert jusqu'à ce qu'elle divorce pour rentrer définitivement à Dakar .

C'est sa propre mère qui nous a réconcilié à son retour et je l'ai épousé immédiatement avant qu'on ne me la vole. Ça fait deux ans qu'on est enfin marié.

Son divorce et le pourquoi de son retour à Dakar sont une partie de sa vie, malgré le fait qu'elle soit très loquace, elle n'en parle jamais et je n'ai pas insisté avec mes questions.

Du moment où aujourd'hui elle est devenue ma femme, pour moi tout va bien.

Je lui dois honnêteté car c'est aussi meilleure amie mais je ne veux pas qu'elle me mette la pression. J'en deviendrai fou déjà que Ousmane ne me lâche plus.

Il dit que je dois prendre le risque de rencontrer mon père.

Je ne sais pas si je vais le regretter ou si c'est le bon moment.

Il m'a fallu deux mois pour me décider.

Durant ces deux mois, je suis allé à tous les meetings ou événement que devait présidé le ministre de l'intérieur ou du moins ceux qui avaient de la place dans mon emploi du temps et qui se passaient à Dakar.

J'ai commencé à côtoyer certains de ses gourous qui le suivent partout, ils m'ont même vendu des cartes membres de je ne sais quel groupe. J'ai même intégré leur groupe WhatsApp qui s'appelait ''les amis de Séga''. Et donc j'étais au courant de beaucoup de choses, c'est passionnant mais en même temps, ça me perdait.

Ousmane disait que j'arpentais un chemin dangereux mais pour moi c'était la chose à faire.

Ça m'a permis de comprendre à quelle genre de personne j'avais affaire. En le ministre, j'ai vu un homme arrogant et imbu de lui-même qui n'arrêtait pas de couper les gens quand il parle et de se jeter des fleurs.

Je l'ai tellement observé que quelqu'une m'avait remarqué et est venue me demander ce que je voulais réellement.

- Je ne veux rien de spécial.

- Je sais que vous nous suivez.

- Quoi ? Pourquoi ? Je veux dire... Non bien-sûr.

- Arrêtez Monsieur et dites-moi qui vous envoie.

- Personne ne m'envoie Madame.

- Vous voulez me faire croire que vous êtes juste là par hasard.

- Oui c'est exactement ça dis-je cette fois ci calmement.

- Daccord je vais appeler la sécurité.

- Non attendez.

- C'est l'opposition qui vous envoie pour espionner mon père ?

Son père ? Elle est sa fille ? Et donc... Ma sœur ?

Doux Jésus !

Je suis restée une minute sans répondre, partagé entre milles émotions.

- Je savais que vous n'êtes pas net, je vous ai remarqué il y a un mois exactement vous venez à chaque événement que nous organisons. Je me suis dit que c'est encore une magouille de l'opposition pour discréditer mon père.

Je reprends mes esprits.

- Écoutez Madame. Je ne suis ici pour le compte de personne. Je suis venu pour voir ... Mon... Le ministre.

- À quel sujet ?

- Une longue histoire.

- Je décide de qui il voit où non.

- Daccord, je comprends. Pensez-vous qu'un jour il pourrait me recevoir ? Dans un futur proche ?

- Non parce que je ne vous fais pas confiance et je ne sais pas ce qui vous emmène.

- Mais je vous l'ai déjà dit.

- Je vais vous demander de quitter les lieux.

- Mais ... ?

- S'il vous plaît Monsieur allez vous en.

C'était ma dernière chance parce que je savais pertinemment qu'hormis ce jour plus jamais on ne me laisserait l'approcher alors j'ai laissé un message.

- Dîtes à votre père que le fils de Sountou a grandi et qu'il souhaiterait le rencontrer ne serait-ce qu'une fois.

Je pense que c'était assez clair. S'il reçoit mon message et qu'il agit en responsable, j'aurai ce tête à tête sinon aussi je trouverai une autre alternative.

- C'est qui Sountou dit-elle.

- Dites-lui s'il vous plaît. Il saura.

- Daccord.

Je ramasse mon sac et m'en vais. J'aurai aimé connaître cette sœur que je n'ai pas eu, la prendre dans mes bras mais hélas !

D'autre part j'étais soulagé car je sentais que j'étais proche de mon but.

Et je ne m'étais pas trompé. Deux hommes baraqués sont venus me chercher tôt le matin alors que je discutais avec ma femme dans la cuisine. Je ne les avais même pas entendu entrer.

- Vous êtes Mignane Seck ?

Je porte le nom de famille de ma mère.

- Oui dis-je en me demandant ce qu'il me voulait ou quelle bêtise j'avais encore fait.

- C'est Monsieur le ministre de l'intérieur qui nous envoie. Il aimerait s'entretenir avec vous.

- Comment ça ? Demande ma femme. Qu'est-ce qui se passe Mignane ?

L'heure était venu de rencontrer mon géniteur.

-

-

-

# RebbeiL
30 Janv 2k19 - 00:17

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro