Je sortais des toilettes d'un pas vif, j'étais très déterminée, j'avais un sourire noir au coin des lèvres.

Lalisa 2, mon moi diabolique, m'encourageait à la tuer, à l'éliminer sans tarder.

Mon cœur battait à la chamade. La joie, le plaisir de la tuer. Je me demandai comment serait son visage quand je la tuerai de mes propres mains. Son visage crispé, rouge, me suppliant d'arrêter avec la petite voix faible qui lui resterait.

Je rentrai dans la salle où eut les résultats. Je vis Chaeyoung, entourée de quelques filles, toutes joyeuses. Je bouillonnai de l'intérieur. Pourquoi était -elle heureuse ? Ça ne faisait qu'un mois qu'elle était à YG Entertainment. Elle ne semblait jamais souffrir. En plus, elle voulait me retirer mes amies. Elle parlait à Jennie, elle voulait me la voler. Entre Jennie et moi, ce n'était pas trop la confiance mais on traînait des fois ensemble. Elle osait parler à mon amie Jinny, elle voulait se rapprocher de l'unique personne digne de confiance qui me restait et me l'arracher, ça m'embêtait énormément.

Alors, je m'approchai d'elle, je la pris par ses cheveux, la traîna par terre jusqu'aux toilettes.

Elle hurlait de douleur, ça ne me faisait rien. Rien du tout ! J'étais agacée au plus haut point, tout ce que je voulais, c'était d'en finir au plus vite.

Une fois arrivée aux toilettes, je la relâchais puis la giflai quatre fois.

« Tu m'énerves ! lui déclarai -je. »

J'approchai mes mains jusqu'au cou et le serrai.

« Je te déteste ! JE TE HAIS ! »

Je serrai de plus en plus fort. Ses yeux sortaient presque de leurs orbites. Son visage devint rouge.

«  Arrête . . . S'il te plaît . . . dit-elle d'une voix faible. »

Je riais amèrement. J'aimais quand elle me suppliait. J'aimais la voir si vulnérable.

Soudain, une personne tira mes cheveux et me fit sortir de mes fantasmes.

«  Aïe ! criai -je. »

Quand je relevai ma tête, j'oubliai vite ce qu'elle venait de faire et étais éblouie par sa beauté. C'était une fille magnifique, elle avait un joli visage sans maquillage, ses yeux noirs globuleux brillaient, ses lèvres étaient parfaitement généreuses. Elle avait des cheveux noirs qui devaient être très soyeux et doux au touché ; sa robe blanche laissait voir ses parfaites épaules, et ses jambes car elle s'arrêtait en haut des cuisses. Je me perdis un instant dans ses beaux yeux puis sa voix me rappelait à la réalité.

« Ne t'approche plus d'elle ! m'ordonna-t-elle. »

Je me relevai. Qui était -elle pour me donner des ordres ?

Je m'apprêtai à la gifler quand cette fille m'arrêta. Elle était confiante, et m'affrontai du regard.

« Qui es -tu ? Je ne t'ai jamais vu ici. lui demandai -je. »

« Je m'appelle Kim Jisoo. Je suppose que tu es Lalisa Manoban. Je viens d'arriver ici, et je te connais très bien ! La dernière du classement, et harcelée par d'autres trainees. »

Je m'énervai.

« C'est faux ! J'étais première au classements deux fois consécutives ! C'est juste que cet   examen . . . 

— Tu t'es relâchée ? Pourquoi ? »

Je tremblai comme une feuille. Je repensai au meurtre de Mademoiselle Jessica. Je m'étais accroupie et je commençai à crier et pleurer. Mademoiselle Jessica . . . Vous me manquez tellement . . . Je suis désolée . . .

 « Je suis désolée . . . Je suis désolée . . . chuchotai -je. »

Chaeyoung me regardait avec pitié et Jisoo semblait s'adoucir.

Je ne m'excusai pas à Chaeyoung, mais à Mademoiselle Jessica . . .