56.
Face à Chaeyoung, j'étais très orgueilleuse, mais quand je me retrouvai avec moi-même, j'étais comme une âme perdue, sans ambition, sans force et sans envie.
Je faisais semblant, je n'étais plus moi-même. Chaque jour, je devenais de plus en plus nulle pendant les entraînements. J'étais en chute libre, je ne faisais rien pour y remédier, je n'avais plus cette force.
Tous les jours, Chaeyoung venait en retard au cours de sport. Elle venait après moi. Elle se faisait toujours frapper par le coach. Il lui arrachait les cheveux, la giflait. J'étais heureuse de la voir pleurer, avec des bleus. C'était ce que devait ressentir Miyeon. Ça me faisait du bien de la voir souffrir. Donc après le cours de rap, après que les filles me frappaient, je faisais la même chose à Chaeyoung. Elle me suppliait d'arrêter, mais je ne l'écoutais pas. Il y avait cette voix dans ma tête qui m'encourageait, me soutenait et m'incitait à continuer. J'avais embrassé les ténèbres.
J'étais de plus en plus en colère contre Chaeyoung car elle savait super bien chanter. Elle était nulle en tout sauf en chant. Elle avait une voix puissante, enivrante et harmonieuse. Ça me rendait plus jalouse.
Le jour de l'examen arriva, et je n'avais plus la même énergie qu'avant, j'étais vidée. J'étais devenue sombre, méchante et sans vie. Je m'entraînais plus, ne mangeais plus et ne dormais que peu.
Les examinateurs attendaient juste qu'une occasion pour m'insulter. C'était le bon moment pour eux. À la moindre faute, ils prenaient l'occasion de nous abattre.
Quand je vis les résultats, j'étais sidérée. Après tant d'effort, à cause du meurtre, j'étais redevenue dernière au classement. Et ce qui m'énervai le plus, c'était que Chaeyoung était première. J'étais folle de rage. Je me réfugiai en courant aux toilettes. Et je me frappais. J'étais tellement en colère que je me frappais moi-même.
Quand soudain, une voix retentit du miroir :
« Pourquoi te frappes -tu ? Ce n'est pas toi, la fautive, mais cette Chaeyoung ! »
Quand je relevai ma tête, je vis ce "moi" diabolique avec des yeux sombres.
« Tu as raison ! m'exclamai -je. Cette fille m'énerve !
— Et si tu la tuais ? Elle nous énerve tellement ! Chaque jour, on la voit, avec sa belle voix . . . Si elle n'était pas là, tu serais première au classement ! »
J'esquissai un sourire.
« C'est vrai . . . Si elle ne serait pas là . . . Je serai première au classement ! dis-je avec mauvaise foi. »
Je riais de façon diabolique et satisfaite. Mon cœur était comblé de joie rien qu'à l'idée de penser à la mort de Chaeyoung.
Aaah . . . Que du bonheur !
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