34.
J'arrivai en courant devant la salle de sport : j'étais en retard car j'avais dû faire mon lit, celui de Miyeon, et lui ranger son placard. Cette fille, qui présentait toujours un aspect si soigné, était vraiment désordonnée : son placard était tellement mal rangé !
Dans la salle, les filles avaient déjà commencé : elles faisaient des burpees et le professeur se tenait droit face à elles. Il se tourna brusquement d'un pas vif vers moi et marcha dans ma direction. Il s'arrêta devant moi et garda ses yeux rivés sur ma pauvre petite personne. Il serra sa mâchoire et son visage tourna au rouge.
« Je vois que tu n'as pas compris ta punition d'hier. Parfait ! Rendez-vous sur le terrain de l'agence, ce soir. »
Je m'inclinai et m'excusai. J'allais devoir encore courir ! A l'idée de courir tout en chantant pendant une heure, j'étais fatiguée. L'homme empoigna mes cheveux et me tira en avant.
« Va te mettre à côté de Jennie ! beugla -t-il. »
Celle-ci était à la même place que la séance précédente.
J'étais soulagée que le coach ne me frappai pas; il avait juste tiré mes cheveux et la douleur qui s'en échappa ressemblait à une simple piqûre d'abeille. Je me positionnait en jetant un coup d'œil à Jennie : elle était toute rouge et son visage ruisselait de sueur. Elle paraissait tout à fait normale, comme, s'il ne s'était rien passé ! Je regardai ses chevilles : aucune blessure. Elle n'avait pas l'ombre d'une égratignure. Pourtant je l'ai entendue hurler à la mort.
De mon côté, je commençai à faire les burpees. Je voulais parler à mon amie, mais j'hésitais. J'avais honte : c'était à cause de moi si Jennie avait été battue . . . Mais je devais au moins m'assurer qu'elle allait bien. C'était à moi d'entamer la conversation. Alors je lui chuchotai :
« Tu . . . Tu vas bien ? »
D'abord, elle ne me répondit pas, parce qu'elle était essoufflée. Deux minutes plus tard, elle déclara :
« Oui . . . Merci, et toi ?
— Oui, mentis -je. »
Je ne me sentais pas bien, surtout lorsque je sautai : j'avais énormément mal à la jambe. Mais je ne devais ni m'arrêter, ni me tromper. Je n'avais pas le droit à l'erreur. Je ne voulais pas être punie au déjeuner.
« Écoute Jennie, je . . .
— Lalisa !!! hurla le coach devant nous. »
Oh mince.
« Tu es doublement punie ! Viens me voir après ton cours de rap ! »
Je m'arrêtai aussitôt, m'inclinai et m'excusai.
« Ne t'arrête pas ! poursuivit -il. Continue ! »
J'obéis sans discuter. A vrai dire, je n'étais pas bien physiquement et mentalement : tout ce qu'il m'était arrivé, avoir été battue, ne plus revoir mes parents et Bukhawul, quitter mon pays . . . Tout ça m'étouffait.
459 mots.
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