24.
Je n'arrivais pas à y croire : j'avais réussi ! J'avais tenu pendant une heure entière, en courant et en chantant !
« Et que ça vous serve de leçon, acheva le coach de sport en rentrant dans l'agence. »
Nous nous inclinâmes et nous nous dirigeâmes vers notre dortoir.
Je ne voulais plus voir Jennie souffrir. Elle ne le méritait pas. Et dire que ça faisait une année entière qu'elle subissait tout ça !
Je décidai alors de partager mon idée d'évasion avec elle.
« Jennie, l'interpellai -je, dans l'ascenseur.
— Oui ? me dit-elle en appuyant sur le bouton pour le onzième étage. »
Elle me regardait, l'air interrogateur.
Je la pris par les épaules et lui déclarai :
« Il faut qu'on s'enfuie de YG, demain soir. Qu'en dis -tu ? »
Son visage, ainsi que son regard, changèrent immédiatement d'expression : elle était horrifiée et angoissée.
« Tu es folle ? s'exclama-t-elle. Non, Lalisa ! On risque de se faire prendre !
— Non ! protestai- je. Tu n'en as pas marre de souffrir sans arrêt ? Je ne veux plus être ici ! »
Elle hésita une seconde.
« Il faut au moins qu'on élabore un plan !
— Pas le temps ! approuvai- je. YG est un enfer. Demain, ce sera sûrement pire que la veille. On doit quitter cet horrible endroit et on vivra ensemble : on s'entraidera. »
Nous nous câlinâmes. Elle était toute aussi désespérée que moi. Je l'avais lu dans son regard : elle voulait quitter cet enfer autant que moi.
« À 2 heures du matin, on n'ira pas rejoindre Teddy et les autres. Il faut qu'on prépare notre évasion ! décidai- je, fermement. »
Je haïssais tellement Teddy, je ne voulais plus le revoir.
268 mots.
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