20.
Le cours de chant terminé, Jinny et moi, nous nous précipitâmes vers la salle de sport, tandis que les autres filles se dirigeaient vers la cafétéria pour déjeuner. Elles n'avaient que quinze minutes pour manger et quinze minutes pour se préparer pour le prochain cours.
D'ailleurs, après le déjeuner, nous avions la leçon de yoga et pilates.
" Seigneur, je veux juste mourir ! Foudroyez -moi sur place ! " implorai -je intérieurement.
Je n'en pouvais plus de me faire battre . . .
Arrivées devant la salle de sport, Jinny fut la première à ouvrir la porte. A notre gauche, le professeur nous attendait, avec deux seau d'eau remplis à ras bord.
« Mettez -vous en ligne, nous ordonna -t-il. »
Nous nous exécutâmes affolées. Nous allions faire du nettoyage ? J'espérai de tout mon cœur que ce soit ça, parce que cet individu était capable de pire.
« Agenouillez -vous, les bras en l'air, poursuivit -il. »
Jinny et moi, nous nous regardâmes, inquiètes et désespérée. Qu'est-ce qu'il comptait nous faire ?
Nous nous exécutâmes. D'un seul coup, le professeur posa ses seaux d'eau sur nos têtes.
« Vous resterez dans cette position pendant quinze minutes. Si une seule goutte d'eau, ce sera quinze minutes de plus, nous dit-il sans la moindre compassion. »
Oh non ! Il était fou !
« On peut pleurer ? osai-je lui demander. »
Je ne voulais pas qu'il m'arrache les cheveux, comme Teddy tout à l'heure.
« Oui. »
Puis, il alla s'asseoir en s'adossant contre le mur, pour lire un livre.
Des flots de larmes s'échappèrent des mes yeux en seulement quelques secondes. Mes bras tremblaient sous la douleur. J'en pleurais et je sanglotais sur mon sort. Pourquoi ne me tuait -on pas simplement ? Je ne voulais plus souffrir ! Si ce n'était qu'une journée, quel serait mon supplice pendant un an ?
J'avais faim, j'avais soif ; j'étais épuisée, terrorisée et souffrante. Je souhaitais tellement baisser mon bras ; mon corps était en sueur et j'avais des courbatures partout.
Depuis cinq heures du matin, je n'avais fait que de transpirer. Je n'en pouvais plus ! Mais je ne pouvais pas me soumettre à quinze minutes de plus et puis, je voulais manger mon repas.
Jinny, quant à elle, était beaucoup plus endurante que moi. On aurait dit qu'elle était habituée à ce genre de punition . . . Elle suait mais elle ne tremblait pas et elle respirait profondément.
Nous espérions qu'une seule chose : que le supplice du seau d'eau sèche s'achève rapidement.
395 mots.
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