1.
ENFLAMMÉE

Une autre journée suffocante d'été se termine. Tu te laisses englober par le peu d'air frais qui planent en ce début de soirée. Mais tu ne te sens pas mieux. À l'intérieur tout se détruit. Tu te sens torpillé, oppressé, sur le bord de l'asphyxie.

Le dos appuyé contre le docerait de béton, tu tiens ta cigarette entre tes longs doigts fins, tes yeux plongés dans les nuages encore visibles. Tu souhaites pouvoir y plonger, t'y noyer. Peut-être que toute cette eau réussirait à apaiser ta gorge sèche. Pourtant, ton corps se bat sans relâche contre se flot qui souhaite apparaître. T'aurais peut-être dû te laisser aller, pleurer un bon coup. Que les larmes coulent, ruissellent sur tes joues, tombent sur tes clavicules, descendent dans ton décolleté. Ça t'aurait peut-être apaisée.

Pourtant, tu n'en fais rien. Tu sais qu'il te manque de force. Depuis hier, t'en as pas laissé tomber une parce que tu sais que t'as et que t'auras pas l'énergie de gérer les cent suivantes. Alors tu restes là, à souhaiter disparaître avant de te noyer de l'intérieur, avant de t'asphyxier toi-même.

Tu jettes ta cigarette au sol, même si elle n'est fumée qu'à moitié, puis l'écrase lentement avec ton talon. Tu restes la tête penchée pendant un moment. Il y avait quelque chose d'hypnotisant avec la cendre rougie, quelque chose qui te redonne courage. Une pensée insensée, mais qui apaise le ras de marée qui tentait de se déchaîner en toi.

Et si, plutôt que de vouloir plonger dans une plus grande étendue, de vouloir combattre l'eau par l'eau, tu attisais cette cendre pour en faire une incendie monstrueuse. Si tu utilises cette seule étincelle qui vit encore en toi pour allumer cette flamme qui te manque amèrement, que tu te donnes le temps de la laisser grandir, de s'alimenter.

Pour la première fois depuis une semaine, tu ressens cette puissance, cette chaleur que procure le feu plutôt que cette profondeur et ce froid, si commun à l'eau, qui t'habitait sans arrêt. Pour la première fois depuis les sept derniers jours, tu lèves la tête vers le ciel, pas pour t'y perdre, mais parce que tu viens de te retrouver.

Ta tempête s'apaise au fur et à mesure que ton brasier se développe.

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Bonjour à tous! J'ai décidé de créer ce recueil de textes et d'histoires courtes, parce que j'ai une tonne de fragments, de débuts qui se bousculent, mais je n'ai malheureusement pas le temps de tous les travailler. En espérant que ça vous plaira :) Et je suis très ouverte aux propositions; que ce soit des idées, des sujets, une chanson, une personnalité, etc. sur lesquelles vous souhaiter que j'écrive, laissez un commentaire/ envoyez un message et ça me fera plaisir de concocter un petit quelque chose xx