J'en reviens pas! Il existe! Il est là, sous mes yeux, je ne peux pas bouger je suis pétrifié, écrasé par l'extase puis par la terreur. Elle m'empli, elle se propage petit à petit, très lentement, vicieusement, depuis mon ventre jusqu'au bout des mes doigts, je peux la ressentir, je peux la toucher, elle est lourde.
Je le vois, devant moi, il ne bouge pas, me fixe. Son être entier est malfaisant, une aura malsaine se degage de lui, il n'existe que pour insuffler la peur et nuire. Il n'a pas d'autre but que de tuer et semer la terreur. Ce monstre, il est tel que je l'avais imaginé, exactement au détail près, c'est encore plus effrayant. Il ressemble a un humain, grand d'au moins deux mètres mais un dos exessivement courbé, un bleu de travail recouvert d'une veste à carreaux trop large et griffée de partout mais cette chose ne peut pas être humaine. Ses bras immenses pendent le long de son corps. Je ne vois pas son visage dans le noir et tant mieux mais je sais, je sens qu'il me fixe. Je sens que je vais mourrir dans quelques minutes quand il m'aura pris sur son épaule et emporté là ou il se terre le journée. La nuit à 23h37 précisément, il sort d'on ne sait où pour passer devant la maison et allez encore une fois on ne sait pas où. Chaque soir il fait le même trajet. Il part de la grange qui est sur une petite coline juste à côté de la maison, pour passer à côté de la piscine, longer le garage, puis descendre le chemin devant la terrasse de ma chambre et disparaître dans l'obscurité quelques mètres plus loin, au détour d'un buisson. Et ce soir, je me retrouve fasse à lui.
Ce monstre, je l'ai créé de toute pièce, son trajet, son apparence, son aura... Pourtant, il est bien là devant moi! Il est réel. Il tend un de ses bras démesuré vers moi. Je n'ai pas le temps ni la force de réagir, je suis glacé. Il me saisi par le dos, lève son bras au dessus de lui, ouvre une gueule gigantesque et me jette dedans.
Il lance un "Tu l'aura bien cherché" puis disparaît derrière le buisson.

Le lendemain je me réveillait seul dans la chambre de ma petite copine habillé avec un bleu de travail et une veste à carreaux large.