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Chapitre 18 (présent)


Jisung était dans son lit et fixait le plafond, n'arrivant même pas à faire un geste, il était amorphe depuis vingt quatre heures.

- Lix, dit-il en éclatant encore en sanglots, ne pouvant rien faire d'autre que cela.

Il avait juste l'impression d'avoir perdu un morceau de son âme la nuit passée, que ce morceau avait suivit le blond et que jamais il ne reviendrait.

Son téléphone sonna aux alentours de dix-neuf heure 

En voyant le contact de Minho, le brun hésita à jeter son téléphone par la fenêtre, mais il savait aussi qu'il était obligé de répondre, car petit ami ou pas, Minho n'hésiterait pas à lui faire subir la même chose qu'au blond. Jisung s'en ficherait s'il n'y avait pas son oncle et sa tante à prendre en compte.

Le noiraud rappela une seconde fois.

- C'est pour quoi ? s'énerva Jisung.

- Il faut que tu viennes au domaine.

- Non, tu ne me verras pas de la semaine.

- Il faut que tu viennes, c'est important.

- Et en quoi ce que tu as à me dire est plus important que Lix ?

- Tu verras en venant.

- Non, je ne verrais pas car je ne vais pas venir.

- Jisung, vraiment, il faut que tu viennes, il y a quelque chose que tu dois savoir.

- Dit le au téléphone alors.

- Non je ne peux pas.

- Bah alors tant pis, à lundi.

- Jisuuung, habilles toi, j'arrive.

- Non, dit le plus jeune en raccrochant.

L'ainé soupira, avant de prendre la route pour rejoindre le quartier où vivaient les Han.

Jisung était en boule sur son lit, pleurant de nouveau, quand des coups à la porte se firent entendre.

Le brun attendit d'être sûr avant de se redresser, ses aînés n'étaient pas là pendant trois jours, alors ils se pressa de se passer de l'eau sur le visage, pensant tomber sur un voisin.

Il ouvrit la porte et tomba sur le noiraud, il claque la porte directement.

- Jisung, dit l'aîné derrière la porte.

- Non, dit le brun assis contre la porte

- Jisung pitié viens, vraiment tu ne le regrettera pas.

- La seule chose qui pourrait ne pas me faire regretter c'est que Lix ne soit pas mort et enterré, et c'est pas possible, donc je ne bouge pas d'ici.

- Sung, je ne blague pas. T'es surveillé par les gars de Hwang, donc tu ne reste pas seul ici. Ta tante et ton oncle ne sont pas là, à tout moment ils en profitent.

- Rien à foutre, ils n'ont qu'à me tuer, au moins je reverrais Lix.

- Jisung, tu sais aussi bien que moi que je peux crocheter cette porte en trois secondes, donc laisse moi entrer et va te préparer.

Le plus jeune mordillait sa joue, ne voulant pas céder, mais il savait que le noiraud disait vrai et il ne voulait pas que les Hwang entrent dans la maison, ne craignant pas pour lui mais pour ses aînés.

Il se résigna et se leva, avant d'ouvrir la porte.

- Entre, les voisins sont pires que des commères, dit-il en remarquant ses voisins d'en face à leurs fenêtres.

L'aîné entra et resta assis dans le salon en attendant que Jisung ne s'habille

Le plus jeune était dépité en s'habillant, mais il savait aussi que Minho avait raison et qu'il ne pouvait pas faire autrement, au risque de devoir expliquer pourquoi la maison était saccagée. 

- Je suis prêt, dit-il en descendant, habillé d'un jogging et d'un hoodie noirs, capuche sur la tête, ne voulant pas croiser le regard de Minho.

Tout deux sortirent donc, Jisung repéra une voiture inconnue au bout de la rue et compris qu'il était bien surveillé.

Dans la voiture l'ambiance était plus que glaciale, aucun des deux ne parla. Minho se contentait de fixer la route, mordillant sa joue en réfléchissant. Jisung lui regardait dans le rétroviseur et vit qu'ils étaient encore suivit, la même voiture, à quatre voitures d'écart avec eux.

- Tu sais qu'on est suivit pas vrai ?

- Oui je le sais, on va leur tendre un petit piège à ses connards de Hwang.

- Comment tu sais que c'est eux même ? dit le plus jeune, qui, même en ayant une bonne vue, ne pouvait définir les visages des personnes les suivants.

- A ton avis ? Toi.

- Quoi moi encore ? Je n'ai rien fait.

- Oui mais moi si, dit-il simplement. Ils doivent penser que je t'amène dans une planque.

Jisung ne dit rien.

- On va où alors ?

- De base au domaine mais on va faire un petit détour, dans une ancienne planque qu'on a abandonnée et les attirer là-bas. Prend le sac derrière et prépare deux flingues.

Jisung tendit le bras et fit ce qu'il lui demandait.

- Fait en quatre plutôt, il ne sont pas que deux dans la voiture mais cinq.

Jisung blêmit mais continua sa préparation.

L'aîné quitta l'autoroute, avant de les amener sur une route de campagne, rarement utilisée, cela se voyait à son état.

- Pas du tout suspect ce genre de voiture dans un trou paumé et abandonné, qui plus est à cette heure-ci, dit Jisung.

- Oui bah hein voilà, je n'avais pas prévu ça à la base.

Jisung leva les yeux au ciel.

- La planque est où ? Parce que là il n'y a que des champs.

- Plus loin, dit-il simplement.

- Très précis comme direction.

Minho ne notifia pas les propos du plus jeune, son énervement était plus que logique, déjà qu'il se faisait violence en restant avec lui dans la même voiture.

L'aîné tourna sur une route impossible à remarquer, végétation l'avait envahie. Jisung ne comprenait pas où allait Minho, avant d'enfin remarquer une vielle baraque, perdue.

- Ah ouais faut fouiller pour la trouver là, dit Jisung, alors que Minho rentra la voiture dans le garage au bout de sa vie.

- On monte à l'étage, dit simplement l'aîné embarquant le sac, comprenant des munitions et d'autres armes, avec lui.

- On va mourir hein, dit Jisung.

- Nan, t'es snipper à ce que je sache ? Alors on va faire ce que l'on sait faire de mieux, viser et tirer de loin.

Jisung hocha la tête avant de monter les marches, peu solides.

- C'est la maison qui va nous tuer enfaite.

- C'est plus probable en effet.

Jisung prépara son arme, posté à une fenêtre, repérant la voiture qui les suivait depuis le départ.

Tout deux ne parlaient pas, concentré, ils attendaient le bon moment pour tirer.

Les cinq sortirent de la voiture, armes en mains.

- Il ne se cachent même pas, ils doivent penser qu'on a que des armes à bout portant c'est con pour eux, dit Minho, avant de tirer et de toucher l'un des cinq en plein thorax.

Jisung visa et tira sur le premier de la file en pleine tête.

Les trois restant étaient bloqué, ne voyant pas d'où venaient les tirs.

- Ils sont aveugles ou comment ça se passe ? dit Jisung.

- C'est possible oui, dit Minho en tirant à nouveau et touchant un troisième.

Jisung manqua son tir.

- Putain, dit-il.

- N'oublie pas, vise souffle et tire.

- Hmm, dit-il, alors que l'un des deux restant avait disparu de leur camps de vision, Jiusng tira sur le dernier visible et ne le manqua pas.

- Fils de pute t'es où ? dit Minho.

Il se redressa, sortant une armes de base, qu'avait préparé Jisung, du sac. Le plus jeune en pris une également.

Des bruit de pas se firent entendre dans la maison, impossible d'être discret ici, tout craquait au moindre mouvement.

- Il est dans l'escalier, dit Jisung.

Minho acquiesça.

L'aîné sortit et se plaça face à l'escalier, il allait tirer dès que l'autre apparaîtrait dans son champs de vison.

- Trois, deux, un, dit-il mentalement, avant de le voir apparaître en haut de l'escalier, il tira et le toucha à l'épaule, lui faisait perdre l'équilibre sous l'effet de surpris, il tomba dans les escaliers.

Le noiraud traversa le couloir afin de finir le travail.

- Tu dira bonjour au diable connard, dit-il, avant de l'exécuter sans sourciller une seule seconde.

Jisung sortit de la chambre.

- On les fout où les corps ?

- On va les rentrer, les autres s'en occuperont tout à l'heure.

- OK.

Ils traînèrent les corps à l'intérieur, de toute façon il n'y avait plus âmes qui vives ici depuis un bout de temps, Jisung gara la voiture à l'intérieur et tout deux reprirent leur route comme si de rien était.

Minho tendit le téléphone récupéré sur l'un des corps.

- Cherche un contact du genre Hyunjin, Jinnie ou un délire comme ça.

Jisung fit donc, le téléphone n'était pas verrouillé.

- Les mots de passe, ils ne connaissent pas chez eux, dit Jisung.

- Il n'a pas envoyé les plus futé je pense, dit Minho

- Jinnie, c'est ça ?

- Ouais, met haut parleur.

Jisung appela donc.

- Ouais Jin ? se fit entendre la voix de Hyunjin.

- Désolé mais Jin n'est plus de ce monde, dit Minho.

- Minho, je vais te tuer te le sais ça ? Toi et ton cher Jisung, je vais te faire souffrir fils de chien.

- Oui oui c'est ça, allé bye, dit Minho, avant de prendre le téléphone et de le jeter par la fenêtre.

Jisung le regardait, ne sachant quoi dire ou penser, il était perdu.

- Quoi ?

- Rien, dit le plus jeune en reportant son attention sur le paysage qui défilait.

L'aîné n'ajouta rien, se reportant sur la route, cela jusqu'au domaine.

***

- Et c'est quoi alors cette importante chose que tu devais me dire ? dit Jisung, une fois dans la piece principale.

- Vas dans la chambre de Lix, dans le bureau tiroir du milieu il y a une lettre pour toi, dit simplement Minho.

Jisung monta sans demander son reste. Il repris son souffle avant d'entrer. Les larmes montèrent directement en entrant dans la pièce.

Il chercha la lettre à son nom dans le tiroir, puis il s'assied sur le lit pour l'ouvrir et la lire.

Ce qu'il lu, lui fit momentanément perdre la moindre capacité à réfléchir.

- C'est une blague c'est ça hein ? dit-il en dévalant les escaliers, manquant de tomber à cause de l'accumulation de larmes. Ose me dire que c'est une blague pour voir, dit-il à Minho assis dehors. Ce n'est pas vrai, tu fais ça pour te foutre de ma gueule ? Si c'est ça je te flingue de suite, dit-il en le pointant avec son arme. Je te jure que je te tue sans broncher.

- Je n'y suis pour rien,

- Menteur, tu, tu sais tout, j'en suis sûr. Accouche raconte.

- Je ne sais rien de plus que ce qu'il y a dans la lettre Jisung.

- Il a tout planifié, même ça ! C'est une blague c'est pas possible ça quand même. Pourquoi il a fait ça ? Lix putain de merde. Je refuse d'y croire, c'est pas possible, il m'a mentit depuis le début alors, dit-il en essuyant ses larmes.

- Lix à appris à mentir comme il respire, normal de ne rien avoir vu, dit-il en prenant la lettre.

- Je sais même plus à qui en vouloir là. J'ai mal à la tête putain, dit-il avant de s'asseoir. C'est vrai tout ça hein dit ?

- Oui... dit l'aîné.

- D'accord, dit Jisung, qui sentit à la fois un poids s'enlever de sa poitrine mais en même temps une tornade de questions qui resteront sans réponses pour le moment.

Le téléphone de Minho sonna.

- Ouais Jeongin ?

- Lee Minho, jure moi sur ta vie ou sur ce que tu veux je m'en fou, que la lettre de Lix est vraie, que c'est pas une arnaque que tu as fait pour te dédouaner ou je ne sais pas quoi ?

- Je n'ai rien écrit du tout, dit le noiraud.

Jisung entendu les sanglot de son aîné à travers le téléphone.

- A plus, faut que j'aille me bourrer la gueule pour faire passer ça je crois, Chan va pas être trop d'accord, mais tant pis, dit-il avant de raccrocher.

Les deux soupirèrent.

Minho se leva et rentra à l'intérieur, Jisung resta assis dehors.

- Lix, pourquoi tu ne m'a pas tout raconté dès le début hein... dit-il en fixant le vide.

Le plus jeune fini par rentrer à son tour, la nuit était déjà bien avancé. Le brun trouva Minho assis sur le canapé, un verre à moitié plein sur la table basse, il fixait son téléphone. Jisung s'assied à côté de lui et pris le verre avant d'en avaler le contenue d'un coup.

Minho le regarda surpris.

- Je pensais que tu ne buvais pas ?

- C'est le cas, mais vous passez tous vos nerfs en buvant donc voilà, peut-être que ça aide j'en sais rien.

- Nan ça n'aide pas. C'est de la merde de boire, ne recommence pas, surtout pas si c'est sur le coup des émotions.

- Bah pourquoi vous vous le faites ? Moi aussi je veux diluer mes penses là de suite, avec n'importe quoi je m'en fou.

- Bah pas dans l'alcool, hors de question.

- Vous vous avez le droit mais pas moi !

- Jisung, vraiment il ne faut pas commencer à boire. Nous on est tombé dedans hyper jeune donc on n'arrive pas à avoir l'idée de ne pas boire aux événement ou quand on veux souffler, mais c'est complétement con car ça éteint juste, mais après on se tape les revers d'avoir bu en plus des pensées.

Jisung gonfla les joues, remontant ses genoux contre son torse, perdu.

- Maintenant il se passe quoi ?

- On va suivre ce que Lix nous à dit de faire c'est tout.

- D'accord, c'est dégeulasse putain. Comment vous pouvez boire ça ? dit-il, le gout de l'alcool restant dans sa bouche.

Minho pouffa.

- Question d'habitude, c'est très bien si t'aime pas, t'y toucheras plus comme ça.

- Hmm. Sache que bien sûr jamais je te pardonne hein, t'as juste de la chance que Lix ai tout expliqué de a à z en passant par les lettre grec carrément, vu les détails.

- Je me doute, dit Minho en se resservant.

- Non, dit le brun en lui prenant le verre. Si je n'ai pas le droit, t'as pas le droit non plus.

-Mais... Non, t'as pas le droit, dit-il en reprenant le verre.

Jisung ne se laissa pas faire et le pris de nouveau, avant de se lever avec pour le mettre dans le levier.

- T'as pas osé ! C'est une bouteille à cinq cent balle !

- Roh lala pas grave ça pour toi.

- Sale gosse dit Minho en se levant, avant de sortir en passant un appel. Jisung curieux le suivit pour écouter.

- Ouais, Niki, vous avez fini alors ? Plus rien d'apparent et la voiture aussi. Ok, à lundi, dit-il, avant de raccrocher.

- Ils ont déjà tout fait pour les corps ? dit Jisung en s'asseyant sur lui.

- Ouais.

- Mais Niki ne devait pas s'occuper d'un autre truc ? Comment il a pu arriver aussi vite ?

- Les missions sont ne pause jusque lundi, c'est la règle Sung.

- Pas faux . . . Les règles, dit-il en s'allongeant, dos contre son torse.

- Je croyais tu me faisais la gueule pour toujours ?

- Chut, la lettre de Lix suffit pour que je pardonne certain truc même si c'est pas à cent pourcent.

- D'accord, dit Minho en le serrant contre lui, le visage dans son cou

Tout deux restèrent ainsi un long moment, sans parler ni rien, perdu dans leurs pensées.


Et voici pour cette semaine. 

On se retrouve mardi prochain pour le suite. 

Passez une bonne semaine et prenez soin de vous. 

Des bisous <33

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