Chapitre 5
°• Quelques jours plus tard au lever du soleil dans l'auberge où vit Shirayuki •°
Je me réveillis en baillant et je fis ma petite routine matinale puis prit un morceau de pain et ajustis le fourreau de mon épée à ma ceinture. Alors que je mangeais tranquillement mon pain un coup fût frappé sur le carreau de la fenêtre de ma chambre. Je me tournis et vit le tueur à gage qui avait essayée de me tuer au Palais. Je sortis mon épée et relevis le battant de la fenêtre avec le bout de ma lame.
- Mademoiselle Shirayuki, je suis venu...
- Appelle-moi juste Shirayuki et dépêche-toi bandit.
- Je m'appelle Obi Mademoiselle.
- Dépêche-toi Obi. dis-je exaspérée.
- Je viens vous proposer de me m'être à votre service.
- Après avoir essayé de me tuer ? Très drôle.
- Hum... Eh bien oui. dit-il me souriant un peu gênée.
- Très drôle, si tu n'as rien d'autre à me dire je peux te faire basculer de la fenêtre et m'en allais ?
- Je préféreriez que vous ne le fassiez pas Mademoiselle.
- Donnez moi une bonne raison de ne pas le faire. dis-je en avançant la lame de mon épée de sorte à presque faire basculer Obi.
- Ceci.
Obi sortit un petit livre très ancien d'une des trop nombreuses poches cachées qu'il portait sur lui. J'attrapis le livre du bout des doigts et le parcourue rapidement les pages du livre. Il ne semblait pas y avoir quelque chose de caché et d'anormal dans le livre. Je regardis Obi perplexe.
- Tu comptes me convaincre avec ce vieux livre ?
- Lisez Mademoiselle Shirayuki, lisez.
Je relus vite fait le livre.
- Je ne vois qu'un contrat assez vieux.
- Ce n'est pas n'importe quel contrat. C'est un contrat entre votre famille noble et la mienne qui protégeait vos ancêtres.
- Mais bien sûr. Je descend d'une famille noble maintenant moi ?
- Oui, mais pas de n'importe quel famille noble. continua-t-il sans se soucier de mon ton ironique. Vois descendez de la famille royale de Clariness. Plus précisément d'une branche éloignée tous le monde croyait disparus et qui a été depuis longtemps oublié.
- C'est ça... Et, même si tout cela était vrai, pourquoi crois-tu que j'en serais là descendante ?
- C'est simple Mademoiselle Shirayuki, depuis toujours, toutes les femmes de cette famille ont les cheveux rouges, comme vous. Le contrat du livre parle bien d'une famille royale aux cheveux rouges et d'une famille de chevalier.
Effectivement, le contrat, confirma son récit. Mais ce n'est pas pour autant que j'y croyais. Enfin je vis comment le piéger à son propre jeu.
- Si cette famille était une branche éloignée de la famille royale de Clariness, comment expliques-tu que je vienne de Tanbarun ?
- Il y a bien longtemps de cela, une attaque décima toute la lignée de la famille et les quelques survivants rejoignirent Tanbarun et tombèrent dans l'anonymat. Ma famille a eue quelques échos depuis, surtout par rapport aux femmes aux cheveux rouges, les survivants seraient devenus marchands. Le Château en ruine non loin d'ici, dans la forêt, était leur Château.
J'avais entendu dire qu'autrefois ma famille possédait un Château à Clariness mais cela ne pouvait pas être ça pas vrai ? Sans rien laisser voir de mes doutes je répondis d'un ton neutre et froid à Obi.
- As-tu une preuve concrète de ce que tu avances ?
- Malheuresement cette histoire remonte à plusieurs siècles et les histoires sont vite oubliés... Mais j'ai bonne espoir que vous me croirez Mademoiselle.
- Disons qu'il se pourrait qu'il y ait une touche de vérité dans ton récit par rapport au Château de mes ancêtres.
- Oh vous connaissiez donc déjà l'existence du Château ! Mais... Ceci ne répond pas à ma question, acceptez-vous de me laisser vous servir comme mes ancêtres servaient les vôtres ?
- Je ne sais pas... soupirais-je. Donne-moi 24h et je te dirais ma réponse.
- Très bien, à demain Mademoiselle Shirayuki et... Gardez le livre en attendant ! dit-il avant de se laisser tomber en arrière.
- Passe par la porte demain Obi ! lui criai-je à la fenêtre après qu'il se soit laissé tomber.
Il avait déjà disparus quand je regardais. Je me laissais tomber contre le mur après avoir refermé la fenêtre. Ce Obi avait raison dans son récit sur certains points mais comment pourrais-je croire que je descendais d'une famille noble alors que je n'étais qu'une simple marchande gagnant sa vie misérablement autrefois ?
Zen, il pourrait m'aider ! Après tout si le récit d'Obi est vrai il devrait bien y avoir des archives royales quelque part à propos de "ma" famille. Ayant trouvé une solution à mon problème je bondis sur mes pieds et me dépêchai d'aller retrouver Zen.
Je trouvai finalement Zen avec les autres dans un couloir du Palais.
- Bonjour Shirayuki, ça va ? On dirait que tu as couru jusqu'au Palais sans t'arrêter. dit-il en souriant.
- J'ai quelque chose d'important à vous dire... Tu n'aurais pas une salle... Un peu plus discrète ? demandais-je à Zen en reprenant ma respiration.
Zen prit immédiatement un ton sérieux et me désigna une pièce à côté.
- Dans mon bureau. Il donne sur un petit salon accessible seulement depuis le bureau. Ça ira ?
Je hochais la tête et je suivis Zen, Kiki et Mitshude jusque dans le petit salon. Zen s'assit sur un fauteuil et je fis de même sur le canapé en face. Je ne me sentais pas vraiment à l'aise avec autant de richesse autour mais je pris sur moi. Je racontais d'une traite toute l'histoire aux autres. Zen semblait de plus en plus soucieux au fur et à mesure du récit. Je conclus finalement avec la proposition d'Obi.
- Eh bien... J'avais eue connaissance de cette histoire mais plus comme une histoire aux petits que comme quelque chose étant réellement arrivé... Je pense qu'en allant aux archives nous pourrons peut-être trouver quelque chose.
- Je pensais à la même chose. fis-je d'un ton déterminée. Mais Zen, tu n'as pas de travail à faire aujourd'hui ?
- Ne t'inquiètes pas, la paperasse peut attendre. Viens, allons chercher plus d'informations sur tes ancêtres. ajouta-t-il en me tendant la main.
°• éclipse du trajet jusqu'aux archives •°
- Bon, Kiki et Mitshude allez remonter la généalogie royale. Shirayuki viens avec moi nous allons essayer de fouiller dans les documents administratifs d'actes de propriétés.
Kiki et Mitshude se jetèrent un coup d'œil, amusés, avant de s'éloigner. Je leur jetis un dernier coup d'œil tandis que Zen me montrais la section concernant nos recherches. À la fin de la matinée nous nous retrouvèrent, comme convenu.
Nos recherches avec Zen étaient restés vaines mais j'espérais que Kiki et Mitshude aurez eu plus de chance. Malheuresement ce ne fût pas le cas. Nous mangèrent rapidement en ville avant de revenir aux archives.
- J'ai trouvé ! m'exclamais-je soudain.
Zen se retourna et me demanda.
- Tu as trouvé un acte de propriété ?
- Non, mieux. Une lettre.
- Qu'est-ce-qu'elle dit ? me demanda Zen en s'approchant.
- Je te la lis...
"Cher cousin de Wistar,
Nous nous portons tous bien et vous ? Nous espérons bientôt pouvoir vous revoir. Le couronnement de votre sœur s'est-il bien passée ? Nous sommes désolée de ne pas avoir pu venir. De notre côté, Natsui va beaucoup mieux. Koji se vante à qui veut l'entendre qu'aucune pomme n'est aussi rouge que sa chevelure et les enfants appellent maintenant leur suivant, Hanji, le "chat" à cause de ces yeux !
Au plaisir de vous revoir bientôt !"
- Il n'y a pas de signature ?
- Non... Mais attends ! Du coup je fais partie de ta famille ?!
- Eh bien... Vu le nombre excessivement grand de générations s'étant écoulés et en vu du fait que nos familles étaient déjà éloignés à l'époque je pense que non. Mais maintenant je te considère comme une Princesse. ajouta-t-il en rigolant.
- Ouf ! fis-je soulagé par la réponse de Zen.
- Ça ne te plairait pas de faire partie de ma famille, Princesse Shirayuki ? fit Zen, amusé.
- Non enfin si enfin...
Je soupirai, gênée, avant de finalement dire.
- Je n'aurais pas été une bonne Princesse je pense. Ni une bonne Comptesse, Vicomotesse, Baronne ou je ne sais quoi d'autre.
Zen me prit la main et me força à me tourner vers lui. Son regard bleuté se fixa sur le mien.
- Je suis sûr que si Shirayuki.
Nous restâmes ainsi un long moment, ou peut-être quelques secondes seulement ?, avant que Mishude n'arrive avec Kiki. Zen me lâcha la main en détournant le regard, légèrement gêné lui aussi.
- Mais du coup... Qu'est-ce-que je dis à Obi demain moi ?
- Ah Obi... Eh bien son récit n'est pas faux.... Alors tu n'as qu'à lui dire oui. dit-il légèrement amère.
- Dis tu ne serais pas... Hum... Non rien. finis-je.
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1452 mots dans ce chapitre !
Je crois bien que ça doit être le plus long chapitre de cette histoire pour le moment !
Zen serait-il jaloux d'Obi ? Quel réaction Kiki et Mitshude auront-ils face à Obi ? Pour le découvrir il faudra attendre le chapitre 6 !
À plus tard cher lecteurs !
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