Jour 16 : Royauté

Bonjouuuuur !

ON A ENFIN DÉPASSÉ LA MOITIÉ DES JOURS DU MOIS, PLUS QUE 15 JOURS, 15 OS.

Oui, ça commence à être long...

Bref.

Évidemment il sera, pas, safe.

DONC

Le petit rappel journalier de Lili :

Si votre sensibilité peut facilement être heurtée par les contenus psychologiques et violents, on clique sur retour et on va lire autre chose s'il vous plaît.

Voilà, bon bah bonne lecture !

Signée : Lili la Licorne 🦄❤️

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Le royaume de Fiore était un endroit calme et paisible, gouverné justement par leur Reine, appréciée de tous : Meldy Vador.

Personne ne remettait aucune de ses décision en cause, non pas qu'elle les menaçaient ou quoi que ce soit, mais parce qu'elle avait su installer son autorité et gagner le respect de tous dans ses actions toujours menées pour le peuple.

La seule chose que l'on pouvait encore lui reprocher était, alors que le temps passait, de ne pas se marier, afin d'assurer sa descendance.

Mais pour l'instant, personne ne disait trop rien, elle était encore assez jeune malgré tout.

Et surtout, personne n'osait rien lui dire à ce sujet à cause de lui.

Le capitaine de la garde personnelle de Sa Majesté.

Il n'existait personne dans toute le royaume qui ne connaissait pas son nom, si on connaissait la Reine, on connaissait forcément son chevalier.

Oui.

Son chevalier.

Il s'était fait remarqué déjà plusieures années auparavant à son arrivée au sein de l'armée, à l'âge de 15 ans, âge minimal pour rentrer dans les rangs.

Son talent à l'épée s'était fait connaître très vite et, comme certains de ses camarades, il avait rapidement gravi les échelons au sein de l'armée.

L'armée était la force brute de la famille royale et, pour la conserver de son côté, ils échangeaient très souvent, surtout que c'était parmis l'armée que serait désigner ceux qui deviendrait chevaliers.

Il existaient plusieurs ordres :

La garde du palais, deuxième ordre le plus conséquent, patrouillant dans l'entièreté de l'enceinte du palais en se relayant.

La garde du peuple, l'ordre le plus conséquent, dont les chevaliers étaient dispersés à travers tout le royaume en plusieures brigades, servant à assurer la sécurité.

La garde d'honneur, un ordre moyen servant à escorter et protéger les nobles ou les invités.

Et enfin, la garde personnelle de Sa Majesté et, quand un ou plusieurs descendants son nés, la garde personnelle de Son Altesse, la garde la plus prestigieuse, protégeant la famille royale au quotidien, réunissant les éléments d'élite.

Il n'y avait à ce jour, qu'une seule garde de ce type, divisée en deux en réalité, une de jour et une de nuit, depuis la mort des anciens régents, l'ancienne garde avait été dissoute.

Mais lui, lorsqu'on avait annoncer la création d'une garde officielle de Son Altesse la Princesse lorsqu'elle eut 18 ans, il fut l'un des premiers, pour ne pas dire le premier, à se manifester.

Ses aptitudes exceptionnelles et sa loyauté sans faille lui avait valu une assurance absolue qu'il serait accepté à ses côtés, mais c'était la Princesse elle-même qui désignerait le Capitaine de sa garde.

Et effectivement, après les sélections, il était un des premiers noms de la liste, avec recommandations de tout ses instructeurs, comme certains frères d'armes qu'il retrouva avec lui.

Il y avait une période d'essais avant de valider définitivement la garde, Son Altesse devait valider si le groupe lui convenait ou non. Il n'était pas rare qu'une garde doivent subir plusieurs changements, cela pouvait prendre des mois avant d'avoir enfin une garde officielle.

Mais pour la première fois de l'Histoire du Royaume de Fiore, la garde personnelle de Son Altesse fut conservée dès la première liste, elle les avait tous jugés compétents et après à se tenir autour d'elle pour la défendre.

Cette décision avait été contesté, car personne ne pouvait admettre qu'elle ait réellement réfléchi à cette décision, il y avait toujours eut des changements, même qu'un seul chevalier, il devait y en avoir encore. C'était toujours comme ça.

Mais à force de preuve, d'exploit et notamment de la survie de la Princesse à l'attentat ayant ciblé la famille royale, tuant les deux régents en titre, le peuple et la noblesse durent comprendre son choix.

Aucun membre de sa garde n'avait été tué, blessé certe mais en vie, et elle, n'avait pas une égratignure.

Mais surtout, ce qui marqua les esprits ce jour-là, était le capitaine, choisi par la Princesse dès l'officialisation de sa garde, qui ne l'avait pas quitté un seul instant, se tenant blessé à ses côtés, debout, jusqu'à ce qu'il soit certain qu'elle était en sécurité.

On racontait qu'il s'était écroulé dès que l'armée et les autres gardes étaient arrivées, le Royaume entier l'avait su, le Royaume entier en avait parlé, le Royaume entier l'avait acclamé.

Car la perte de leurs régents était déjà lourde de conséquences, mais perdre leur Princesse en plus aurait été fatal à leur pays.

Mais il y eut quand même des conséquences, beaucoup de membres de sa garde furent en arrêt des semaines, notamment leur capitaine.

Mais on raconte là aussi, que Son Altesse, pas encore couronnée à ce moment, était restée à leur chevet, notamment au sien, jusqu'à leur rétablissement.

Elle avait même repoussé son couronnement d'urgence pour que sa garde entière puisse être présente car, à ses yeux, si elle pouvait être couronnée, c'était uniquement grâce à eux, elle refusait que d'autres chevaliers soient à ses côtés à ce moment.

Couronnement qui fut d'ailleurs un grand événement, déjà par le retour de la garde personnelle d'origine de la nouvelle Reine, mais aussi parce que, lorsqu'elle fut enfin couronnée, face à ses chevaliers à genoux devant elle, elle les avait personnellement remercier les uns après les autres, s'arrêtant finalement devant leur capitaine.

Elle lui avait fait un discours plus important, déjà pour le remercier de diriger cette garde qui assurait sa survie, mais aussi pour sa loyauté sans faille qui l'avait mené à ne pas bouger de devant elle, jusqu'au dernier instant de danger.

La réponse de son chevalier était restée gravée dans la mémoire de chacun présent à cet instant :

《 Votre gratitude m'honore Votre Majesté, mais je n'ai fait que mon devoir. Si je devais recommencer, ce serait sans hésitation que je me placerait devant vous, je ferais barrage de mon corps pour tout ce qui pourra vous atteindre. Si la mort venait à m'empêcher de terminer mon devoir, je sais que mes camarades seront là pour vous, mais mon objectif est de rester le plus longtemps possible à vos côtés, afin de m'assurer par moi-même de votre sécurité. Non, vous n'avez pas à me remercier, vous êtes celle pour qui j'existe, il n'y a pas plus grand destin à mes yeux que de vivre pour vous servir. 》

Elle n'avait su que répondre ce jour-là, lui s'était contenté de lui sourire avant de s'incliner à nouveau.

La vie avait continué ainsi, longtemps, il se montrait toujours aussi protecteur envers elle, bien plus même que son devoir ne l'y obligeait.

Il ne vivait que pour elle.

Elle ne le comprit que lorsque qu'il perdit la vie pour la protéger d'un nouvel attentat, très vite maîtrisé grave à l'efficacité de l'armée sous son commandement, mais le mal était fait.

Il avait vu le coup venir, mais n'eut le temps que de se placer en travers pour encaisser à sa place le coup de feu qui lui explosa la poitrine.

L'invention des armes à feu était une malédiction.

Alors qu'elle analysait ce qu'il se passait, sa garde s'était déjà rassemblée autour d'elle alors qu'il s'écroulait au sol.

Il n'entendait pas ce qu'elle lui disait, penché sur lui, le visage changé par l'inquiétude, la peur, les larmes.

《 Vous n'avez rien... J'ai réussi à accomplir mon devoir jusqu'à la fin... 》

Il avait ensuite dit quelques mots qu'elle n'avait pas entendu, une équipe de médecins s'était précipité, mais il était déjà bien trop tard, et même en agissant aussitôt, cela aurait été vain.

Ce fut donc le coeur lourd que le Royaume de Fiore dû enterrer le chevalier adoré de Sa Majesté et qu'un nouveau Capitaine, son second, fut nommé à sa place.

Mais plus rien n'était pareil.

Elle n'arrivait plus à regarder sa propre garde, mais elle ne voulait pas s'en séparer.

Ils lui rappelaient sa présence, c'était douloureux mais aussi rassurant, elle avait toujours l'impression qu'il allait revenir.

En vain.

Elle ne voulait pas non plus les renvoyer, elle leur devait la vie à eux aussi et ils étaient plus que compétents, ce n'était pas leur faute, eux aussi avaient pleuré sa mort.

Mais des fois, elle avait envie de tous les renvoyer et rester seule.

Seule.

Seule avec sa peine.

Seule avec ses souvenirs.

Seule avec son souvenir.

Il lui manquait.

Elle le savait, depuis longtemps qu'elle s'était trop attachée à lui.

Mais maintenant c'était trop tard.

Mais elle devait se faire violence pour outrepasser sa peine.

Elle devait ignorer cette douleur lancinante, déchirant son coeur à jamais, et avancer.

C'était le prix à payer pour ceux qui détenaient le pouvoir, la peine ne devait surtout pas les submerger pour le bien de la nation.

Si elle voulait rester droite et juste comme il aimait tant qu'elle le soit, il fallait qu'elle l'oublie.

C'était le poids de la couronne, la dure réalité de la royauté.