Jour 8 : Enfer

Bonjouuuuur !

Vous allez bien ?

Alors lui...

C'était pas le scénario initial mais franchement, pourquoi pas.

En vrai la premières fois, j'avais lu "enfers" avec le s, qui là désigne le lieu mais en relisant correctement je me suis dis : Mais attend Élise, y a moyen de faire un truc encore pire.

Non.

Je ne dispose d'aucune forme de morale.

Est-il safe ?

Non, toujours pas, on attend Lampe, demain je crois, pour ça.

Le petit rappel de Lili :

Si votre sensibilité peut facilement être heurtée par les contenus psychologiques et violents, on clique sur retour et on va lire autre chose s'il vous plaît.

Sinon pour les autres, j'espère que ça vous plaira, évidement que non mais j'espère quand même.

Bonne lecture !

Signée : Lili la Licorne 🦄❤️

(PS : Non Livaï je ne fais pas exprès de cibler les couples que t'aime bien)

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Elle s'appelait Mavis, Mavis Vermillon, un véritable rayon de soleil pour son entourage, aimante, généreuse, loyale, c'était un ange descendu du paradis, tout le monde l'aimait et elle le leur rendait bien.

Elle était très proche de ses amis, homme ou femme, bien qu'elle gardait tout de même une certaine distance avec les hommes, par respect pour son petit ami qu'elle savait un tantinet jaloux, mais refusait catégoriquement de devoir leur tourner le dos sous prétexte qu'il était jaloux.

C'est absurde. Pensait-elle.

Ses amis ne s'en formalisaient pas, ils savaient la blonde en mesure de se défendre si besoin et, au pire, elle les avait eux pour la protéger si besoin.

Elle aimait la vie, sa vie, la trouvant parfaite en tout point, ne préférant jamais s'attarder sur les points négatifs, trouvant toujours une solution rapidement.

- Je suis rentrée ! Chantonne t-elle en franchissant la porte de sa maison.

Comme à son habitude, elle le savait maintenant, l'instant d'après, elle était dans ses bras, son visage enfoui dans son cou.

- Je t'ai manqué on dirait. Glousse t'elle en passant délicatement sa main dans ses cheveux.
- Pourquoi tu rentre si tard ? Soupire t-il en la serrant contre lui.
- Tu me fais mal. Rouspète t'elle en lui donnant une tape sur le sommet du crâne. J'étais avec les filles aujourd'hui, tu le sais bien. Il n'est que 18 heures.

Il l'a relâche doucement, plantant son regard rouge vif dans le sien vert.

- Désolé... souffle t-il. Le temps est long sans toi.
- Fait toi des amis. Dit-elle pour le taquiner. Je croyais que tes frères passaient aujourd'hui ?
- Tu voulais les voir ?
- Peut-être leur passer le bonjour à la limite mais c'était plus pour toi que je disais ça. Tu les as vu ?
- Oui...
- Cache ta joie de vivre. Dit-elle en riant de bon coeur.
- Je n'accepte de vivre que quand tu es là. Grogne t-il.
- Va voir un psy.

Comme à chaque fois que le sujet dérivait ainsi, il ignorait royalement sa réplique, ce genre de discussion était presque quotidien entre eux, à chaque fois qu'il commençait à se plaindre de son absence, elle répliquait ainsi.

- J'ai fait du poulet frit pour ce soir. Bougonne t-il pour changer de sujet.
- Du poulet frit ? Répète t-elle aussitôt, son regard s'illuminant aussitôt. T'es le meilleur.

Elle lui dépose aussitôt un baiser chaste sur la joue pour le remercier, lui arrachant un sourire satisfait.

La tension était aussitôt redescendue entre eux, comme toujours et après un moment à parler entre eux, ils s'étaient attablés ensembles, la blonde lui narrant sa journée dans les moindres détails et lui, le regard rivé sur elle et elle seule, l'écoutait attentivement bien que peu intéressé par les détails sur les autres.

- Tu restes avec moi demain ? Demanda t-il finalement à la fin de son récit, détournant le regard pour éviter le sien.
- Bien sur. Dit-elle avec douceur. Je n'ai rien de prévu d'autre que de passer la journée avec toi.

Elle posa doucement sa main sur la sienne, il l'a saisit doucement pour entremêler leurs doigts.

Elle le savait jaloux, c'était même quelque chose de très oppressant au quotidien, mais elle faisait toujours tout pour l'accepter, même si des fois elle le rappelait à l'ordre, alors lui, se forçait à se contenir de son côté.

Il adorait quand elle lui disait lui accorder son temps à lui et lui seul, il savait que ce n'était pas une bonne chose mais il s'en fichait, il était heureux dans ces moments là.

- Qu'est-ce que tu veux faire ? Lui demande l'ébène en embrassant doucement sa main.
- Je sais que tu n'aimes pas sortir... dit-elle avec un petit sourire contri. Mais j'aimerais beaucoup t'emmener faire du shopping, j'ai besoin de ton avis pour me racheter quelques trucs.
- Je t'accompagne. Dit-il aussitôt.

Il a cédé trop vite... Pense aussitôt la blonde en fronçant les sourcils.

- Qu'est-ce que tu as fait ?
- Rien. Répond t'il aussitôt.
- Tu mens...
- Mavis... soupire t-il.
- Zeleph. Dit-elle en levant la voix.
- J'ai pas envie que tu demandes à quelqu'un d'autre que moi pour les essayages. Dit-il très rapidement.

L'expression contrariée de la blonde disparue aussitôt pour laisser place à la surprise avant d'éclater de rire.

- Ce n'est arrivée qu'une fois, dit-elle aussitôt, et c'était parce que j'avais besoin de l'avis de tes frères et ta soeur pour toi.

Il ne répond pas, gêné.

C'était donc ça...

Elle rit de bon coeur, le faisant sourire et ils passèrent leur soirée tranquillement avant d'aller dormir l'un contre l'autre.

Le jeune couple fut réveillé aux aurores par la sonnerie du téléphone de la blonde, l'attrapant d'un geste agacé pour décrocher.

- Allô ? Grogne t'elle.
- Mavis ! Dit aussitôt une voix brisée, des pleurs se faisant entendre derrière.

La blonde fut aussitôt bien réveillée, s'écartant de l'ébène pour s'assoir correctement, le faisant râler.

- Calme toi Wendy, qu'est-ce qu'il se passe ? Dit-elle doucement.
- Ce sont Roméo et Cherrya... dit-elle en pleurant. Ils ont eut un accident de voiture hier et... Et...

Zeleph, qui avait posé sa tête sur les genoux de la blonde, dû reconnaître la voix de sa petite soeur car il se redressa aussitôt, pâle.

- Et ils sont morts... dit-elle dans un souffle avant de fondre en larmes. Ils ne sont pas rentrés hier, j'ai cru... j'ai cru qu'ils avaient encore trop bu et étaient restés dormir... La police vient de m'appeler... je... s'il te plaît, Zeleph ne me répond pas... vous pouvez venir ?

L'ébène regarda rapidement son portable en grimaçant.

Il n'avait pas entendu et jette un regard désolé à la blonde.

- Il est avec moi, on arrive. Dit-elle aussitôt.

C'est en pleurs, dans les bras de ses deux frères les plus vieux après Zeleph, que le couple découvrit la plus jeune de la fratrie.

- Wendy... dit doucement l'ébène en s'avançant vers sa fratrie.
- Zeleph ! Dit-elle aussitôt en le prenant dans ses bras.
- Je suis désolé... dit-il tout bas en la serrant contre lui. Je n'ai pas entendu mon portable...

Il tendit un bras dans la direction de Mavis, restant en retrait le temps de l'étreinte fraternelle, qui les rejoint aussitôt en prenant délicatement la plus jeune contre elle.

- On peut pas la laisser seule. Disait Natsu à son frère jumeau. Pas après ça.
- Je peut la ramener à la maison. Propose aussitôt son jumeau, Rahkeid. Juvia comprendra.
- Lucy n'est pas là jusqu'à jeudi, mais elle ne dira rien je le sais, je peux la garder avec moi.
- Ça va aller... dit la plus jeune en les entendant. Je vais pas me jeter par la fenêtre...
- T'as pas intérêt, le dépressif c'est moi. Gronde l'ébène en essuyant ses larmes délicatement. Mais ils ont raison, ce n'est peut-être pas judicieux que tu reste seule.
- Surtout pas. Renchérit Mavis. Tu peux venir à la maison si tu veux.

La plus jeune jette aussitôt un regard à son aîné, elle savait qu'il détestait quand elle invitait des gens, mais seul son regard interrogateur lui répondit.

Il voulait une réponse lui aussi.

Elle sourit doucement, en tant que membre de sa famille, elle avait un passe-droit dans la jalousie presque maladive de son frère.

Mais elle ne voulait pas abuser.

- Merci mais ça va aller, je vais rester avec Natsu.

Personne ne l'a contredit et il en fut ainsi.

- C'est horrible... disait Mavis, une fois seule. Pauvre Wen'... Et dire que j'étais avec eux hier encore...

Les obsèques eurent lieu en grand comité, leur groupe d'amis était conséquent et les familles étaient aussi présentes, endeuillées.

Alors qu'elle pensait le plus dur passé, s'accordant un après-midi avec quelques amis, elle se rendit compte qu'un malheurs n'arrivait jamais seul. Elle était avec son petit groupe qui l'accompagnait, composé essentiellement de filles : Lucy, Juvia, Meldy, Yukino, Lisanna, Jenny et Mirajane, et de quelques garçons, les petits amis disponibles réquisitionné soit : Rahkeid, Luxus et Bixtrow, quand, alors qu'ils traversaient la roue, pourtant dégagée jusque là, un chauffard sorti de nul part ramassa une majorité du groupe, à l'exception de Mavis et Rahkeid qui, par chance, s'étaient retrouvés hors de la trajectoire du véhicule tout comme Juvia et Lucy, restées sur le trottoir de l'autre côté sur un coup de chance.

La violence du choc était telle qu'à l'exception de Luxus, le groupe entier y était passé sur le coup.

Luxus, dont la carrure imposante l'avait protégé, n'avait néanmoins pas survécu à ses blessures et avait souffert, agonisant jusqu'à son dernier souffle, brisant le mince espoir de Mavis qui priait sur son rétablissement.

Rahkeid avait dû appeler Zeleph en urgence, incapable de conduire, la perte de ses amis le secouant trop pour ne pas craindre un accident.

Le pire était que le chauffard avait fuir et que personne n'avait pu noter quoi que ce soir pour l'identifier.

- Mavis ! Rahkeid ! S'écrit l'ébène en passant les portes de l'hôpital, un quart d'heure plus tard. Les filles !

Il prit aussitôt la blonde dans ses bras avant d'étreindre son frère et faire de même aux deux jeunes femmes restantes, sans trop s'attarder.

- Dieu soit loué, vous allez bien... dit-il en regardant les 4.
- C'est pas passé loin... dit Rahkeid, pâle. Ils sont... tous... sous nos yeux...
- Nat' et Wen' arrivent... dit-il doucement. Rahkeid, toi et Juvia voulez rester avec nous ce soir ? Lucy va rester avec Natsu et Wendy je pense.

La blonde aquiesse, le regard vide.

- On peut ? Demande t-il d'une voix blanche.
- Bien sur. Dit aussitôt Mavis.

Et c'est ainsi que la petite famille dîna ensembles, Natsu, Wendy et Lucy ayant été rajouté à la demande de la plus jeune.

L'ébène n'était pas ennuyé avec eux, c'était sa famille, Lucy et Juvia en faisait partie désormais et donc, il acceptait leur présence, surtout aujourd'hui.

Roméo en avait aussi fait parti par le passé, jusqu'à ce qu'il trompe sa chère petite sœur avec une autre, sa mort ne l'avait donc pas affecté plus que ça, alors qu'elles, chacune avec ses frères depuis des années, les avait toujours profondément respecté, bien qu'ils passent leur vie à se tirer dans les pattes, mais aussi, elles respectaient la façon de vivre de l'ébène et prenaient toujours en compte son avis dans l'équation.

Ses frères avaient bien choisi, même s'il préférait Mavis de loin, il les appréciait aussi.

Wendy n'avait juste pas eut de chance avec Roméo.

Il fut réveillé le lendemain par son frère, entrant précipitamment dans la chambre pour lui annoncer une autre nouvelle lugubre : Rogue Cheney, mari de Yukino Agria depuis le début de l'année, s'était suicidé dans les heures qui ont suivi l'annonce du décès de sa moitié.

- C'est pas vrai... chuchota Mavis, pâle.
- Restons à la maison aujourd'hui... dit l'ébène. Ça fait beaucoup pour toi.

La blonde aquiessa et elle ne sorti pas, sans savoir qu'en réalité, elle n'allait plus sortir.

Non pas que l'ébène ne l'y est définitivement enfermée, mais les malheurs continuèrent de s'enchaîner, évitant miraculeusement, peut-être un peu trop, leur famille, décimant leur ancien groupe d'amis.

- Il ne reste plus personne à pleurer. Avait dit Zeleph un matin. Ne t'inquiètes plus.

Au début, elle avait entendu là une simple tentative de réconfort "à la Zeleph".

Mais c'est plus tard qu'elle compris.

Notamment en réalisant que, depuis le début, il n'avait pas pleuré une seule fois la disparition de leurs proches.

Enfin plutôt de ses proches à elle.

Il ne les avait jamais aimé.

《 Tu vas encore avec eux ? 》

Ce n'est pas possible...

Elle déraillait, il ne ferait jamais ça.

Mais une fois le doute né, il est difficile de s'en défaire.

Alors elle chercha, à contre cœur, mais elle avait besoin de savoir.

Et elle tomba sur un ordinateur de l'ébène, dissimulé dans ses affaires qu'elle ne touchait jamais d'habitude.

Être elle trouvit.

Que ce ne soit les plans de la voiture de Roméo, le contrat de location de la voiture qui, dans ses souvenirs, était celle qui avait renversé ses souvenirs, dont les dates de location coïncidaient avec l'événement, ou encore une facture d'achat d'un champignon toxique qui avait causé la mort de quelques uns de leurs amis après une "ceuillette malchanceuse" selon le médecin légiste qui avait considéré qu'il l'avait ramassé par erreur.

Il manquait pas mal d'éléments, mais certaines choses ne laissaient pas de traces, comme par exemple la mystérieuse agression de Cobra, un de leurs amis, qui avait subit un vol ayant mal tourné, mort d'une balle dans le crâne.

Pas de trace s'il en était l'auteur, larme du crime avait été retrouvée au fond du canal, une arme volée, sans aucune empreinte dessus.

Elle voulu crier mais aucun son ne sorti, échappant l'ordinateur qui était sur ses genoux, dont le bruit attira aussitôt l'ébène qui se précipite, inquiet.

- Mavis ? Dit-il. Tout va bien ?

Son regard emplit d'inquiétude, sincère, lui brisait le cœur.

Il était la dernière personne qui lui restait avec sa famille.

Ça ne pouvait pas être lui.

- Ho t'as trouvé ça... dit-il en regardant son ordinateur.

Il le ramasse d'un geste pour l'expédier plus loin avant de la prendre dans ses bras.

- Zeleph... Pitié... dit-elle d'une voix blanche. Dis moi que ce n'était que des accidents...
- Ce n'était que des accidents. Dit-il en embrassant sa tempe.
- Ton ordinateur... souffle t-elle.
- Je faisait juste des recherches, ce n'est rien.
- Mais le contrat de location...
- Ma voiture était en panne ce jour-là, tu te souviens ? Je ne m'en servie pour aller te chercher à l'hôpital.

Oui voilà, c'était ça.

- Tout va bien. Lui dit-il en embrassant sa tempe. Je suis là, tu es avec moi.
- Ils sont morts...
- Et alors ? Toi tu es en vie.
- Arrête...
- Je te protégerai, ne t'inquiètes pas, il ne t'arrivera rien.
- Zeleph...
- Ce n'était que des recherches Mavis. Dit-il. Oublie ça.

Oublier...

- Tant qu'il y a nous deux avec la famille, tout va bien.

Il était là...

- Tu n'as besoin de rien d'autre, personne d'autre.

Personne d'autre...

- Il n'y à que moi qui compte. Je suis tout ce qui te reste.

Il a raison, je n'ai plus personne.

- Sans moi, tu es seule.

Seule... je ne veux pas être seule...

- Je t'aime Mavis. Dit-il en l'embrassant délicatement.

Elle se laissa faire et répondit à son baiser sans vraiment y avoir de contrôle.

C'est son corps qui gérait.

Elle n'arrivait plus à réfléchir.

- Moi aussi je t'aime Zeleph... dit-elle d'une voix éteinte.

Elle s'appelait Mavis, Mavis Vermillon, son rayon de soleil à lui seul, dévastée, démunie, détruite, c'était un ange tombé en enfer, il était le seul à l'aimer et elle n'avait plus que lui désormais.