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PRIMEVERE



bts

magical universe, nymphs, fluff

trigger warnings : aucun




« Pourquoi la forêt chante, Halmeoni ? »


Prononcée du bout des lèvres, de cette voix douce et innocente qui caractérisait les enfants rêveurs, cette question échappait à Park Jimin dès qu'il se rendait dans la petite maison rurale de sa grand-mère maternelle. Cho Eunbyul avait toujours vécu dans cette bicoque rustique perdue dans la campagne sud-coréenne et, comme sa propre grand-mère l'avait fait pour la génération précédente, elle accueillait son unique petit-fils dans la maison familiale pour qu'il y passe ses vacances.

Et, à chacune de ses vacances, Jimin avait posé cette question des centaines de fois et la femme aimante aux yeux contournés de fines rides lui offrait un sourire radieux avant de passer une main dans les cours cheveux de son petit-fils pour ébouriffer quelques-unes de ses mèches noires. Elle s'était habituée à cette question, car le garçon la répétait sans cesse. Chaque nouvelle journée était un prétexte pour entendre le conte de la forêt. Jimin aimait tant entendre la réponse qu'elle apportait à ces cinq mots et la vieille femme aimait tant voir les yeux de l'enfant s'illuminer dès qu'elle le faisait s'asseoir sur ses genoux pour lui raconter cette histoire.


« On raconte qu'un esprit bienveillant garde cette forêt depuis des centaines d'années – elle prenait toujours ce timbre mystérieux lorsqu'elle commençait à conter son histoire – et cet esprit aime chanter plus que tout au monde.

Il aime tant chanter que sa voix chaleureuse permet aux fleurs de survivre aux hivers les plus froids. Cette douce voix enchanteresse fait vivre la forêt et apporte la prospérité au village. Tant que la forêt continue de chanter, la bonne fortune touchera tous ceux qui ont eu la chance de l'entendre un jour. »


Cette simple légende avait bercé l'enfance du jeune garçon et elle l'avait accompagnée durant la majorité de son adolescence. Jimin aimait écouter la douce mélodie de la forêt et contempler le bonheur qui illuminait les traits ridés de sa grand-mère lorsqu'elle commençait à conter cette histoire qu'il connaissait pourtant par cœur. Les quelques centimètres que le garçon avait pris en vieillissant étaient les miroirs de sa curiosité grandissante. Jimin avait pris l'habitude de flâner toujours plus près de la lisière de la forêt. Un soupçon d'hésitation le prenait à chaque fois et il finissait toujours par faire demi-tour pour regagner la maison de sa grand-mère qui l'accueillait toujours par un large sourire.

Sa curiosité eut raison de lui durant l'été qui précédait son dix-huitième anniversaire. Il passait les vacances chez Eunbyul qui s'était empressée de lui cuisiner de bons petits plats et de lui conter cette histoire qu'il appréciait toujours autant. Jimin aurait pu jouer l'adolescent rebelle et affirmer qu'il était trop vieux pour entendre ce conte, mais il n'avait jamais été un très bon menteur. Le chant de la forêt ravissait ses oreilles et l'accompagnait dans son sommeil.

Les vacances scolaires touchaient à leur fin lorsqu'il céda enfin aux caprices de sa curiosité. C'était un jour où le Soleil brillait haut dans le ciel et où les températures étaient si élevées qu'il devenait complexe de respirer convenablement. Jimin avait laissé ses pieds le conduire à l'orée de la forêt. De nombreux arbres feuillus, s'élevant au milieu de primevères colorées et se densifiant pour devenir indiscernables au loin, décoraient son champ de vision. Sa main droite posée sur un tronc noueux, il hésitait à faire le premier pas.


« Ne t'enfonce jamais dans les bois, lui avait souvent intimé sa grand-mère. Tu pourrais terrifier l'esprit. »


Un sac bariolé et décoré de pins sur le dos, le jeune homme s'était souvenu de cette phrase. Il s'en souvenait toujours lorsqu'il s'apprêtait à amorcer le premier pas pour s'enfoncer dans les bois denses. Jimin n'était pas idiot. Il savait que la vieille femme lui avait répété ces deux phrases pour éviter qu'il ne se perde entre les troncs. Il savait que l'esprit ne prendrait pas peur s'il dépassait le premier arbre. Ces mots l'incitaient à faire demi-tour et Jimin les avait toujours écoutés. Il les avait écoutés jusqu'à cette chaude journée d'été.

Les phrases de sa grand-mère avaient bien résonné dans son esprit, comme un murmure de sa conscience, mais il avait laissé son pied droit écraser les premières primevères. Les petites fleurs colorées avaient fini écrasée sous ses foulées lentes alors qu'il se laissait guider par la douce mélodie de la forêt. Ses prunelles noires disséquaient chaque détail de son environnement : les pétales chatoyants se frayaient une percée entre les racines qui, tels des serpents immobiles, tentaient de provoquer sa chute : la mousse s'épanouissait sur les troncs que les rayons du soleil n'atteignaient jamais ; des champignons de toutes tailles se répandaient sur le sol peu stable et remontaient le long des troncs ; et quelques animaux prenaient la fuite à chaque fois que Jimin avait le malheur d'écraser une brindille.

Bercé par le chant familier de la forêt, Jimin déambulait entre les arbres à en perdre la notion du temps. Il laissait ses prunelles suivre les mouvements des écureuils évoluant sur l'écorce des arbres et des oiseaux qui s'élançaient vers le ciel. Puis les épais troncs surmontés de multitudes de feuilles vertes s'espacèrent et de nouvelles primevères colorées apparurent. Il approchait d'une clairière et la mélodie n'avait jamais été aussi forte. Comme s'il était poussé par une force invisible, ses pas accélérèrent.

Le jeune homme découvrit rapidement une sublime percée au creux de cette forêt dense. Des milliers de fleurs tapissaient le sol et apportaient de vives couleurs à l'endroit. Un ruisseau traversait la prairie et contournait l'arbre le plus majestueux que Jimin n'avait jamais vu. Le tronc noueux semblait vouloir rejoindre le ciel, des branches garnies de feuilles vertes s'épanouissaient autour de lui, de rares cavités dans le bois accueillaient quelques familles d'animaux qui y avaient trouvé un refuge confortable et d'épaisses racines venaient surplomber le ruisseau comme des ponts naturels. L'endroit était surréaliste. Ce n'était cependant pas ce qui attira toute l'attention du garçon.

Un homme se trouvait juste là, à quelques mètres de lui, et Jimin n'en avait jamais vu d'une beauté si saisissante. Ses pieds plongés dans l'eau du ruisseau et appréciant le courant qui venait chatouiller ses chevilles, il laissait un sourire décorer ses lèvres charnues. L'inconnu possédait une peau dorée qui réfléchissait les rayons du soleil et qui donnait l'impression qu'un halo lumineux l'enveloppait. Des cheveux blonds ondulaient autour de son visage symétrique et camouflaient deux yeux en amande d'un gris percutant et deux oreilles pointues qui parvenaient à percer les mèches claires. Une myriade de taches de rousseur fleurissait sur son nez droit et ses pommettes lisses. Sa tête était décorée d'une couronne de primevères vives et il portait une tunique au tissu si fin qu'elle laissait deviner chaque courbe de son corps élégant. Ses larges épaules donnaient l'impression que ses bras servaient à protéger chaque petite créature qui s'épanouissait dans les bois.

Puis Jimin l'entendit. La mélodie de la forêt s'échappait de ses lippes et s'envolait dans les airs pour aller ravir les oreilles du jeune adulte et de tous les habitants du village. Il sentit son cœur cesser de battre un court instant avant de reprendre une course effrénée derrière ses côtes. Les puissantes pulsations résonnaient dans sa boîte crânienne et accompagnaient la voix veloutée de l'homme. Jimin ne parvenait pas à quitter l'homme de regard comme si le moindre clignement de paupières pouvait le faire disparaître à jamais.


Il était réel.

L'esprit de la forêt était réel et il chantait cette chanson porteuse de bonne fortune.


Le garçon était incapable de faire le moindre mouvement. Il se contentait de rester là, immobile, à observer chaque mouvement envoûtant de l'esprit. Le jeune adulte se changea en statut lorsque les yeux clairs de l'homme se posèrent sur sa silhouette envoûtée. Ses sourcils droits se froncèrent et la commissure de ses lèvres s'affaissa pour former une moue méfiante. Il finit par bouger et s'approcher de lui. Sa tunique suivait ses mouvements et dévoilait ses clavicules marquées. La distance entre eux s'amenuisa et Jimin peau découvrir chaque détail parsemant sa peau. Quelques grains de beauté dessinaient des constellations sur sa peau et perçaient le fin tissu de son vêtement. Jimin sentit son visage s'empourprer. L'homme s'arrêta à quelques pas de lui et il le dévisagea longuement en silence. Le jeune adulte se sentait minuscule.


« Que fais-tu ici ? »


Une voix aussi douce que le plus précieux des velours s'échappa de ses lèvres et Jimin eut l'impression de perdre à jamais le don de parole. Il ouvrit la bouche pour articuler une réponse, mais aucun son ne voulut s'échapper de ses cordes vocales. Les morts se mélangeaient dans son esprit et aucun ne semblait vouloir percer la barrière de ses lèvres tremblantes.


« Je... parvint-il à articuler après plusieurs secondes de mutisme. Je me promenais en forêt. »


La méfiance qui noircissait les yeux clairs de l'étrange homme s'amenuisa sans pour autant disparaître et il laissa un discret sourire planer sur ses lèvres. Il leva un bras avec une lenteur insoutenable et laissa ses longs doigts glisser contre la mâchoire du jeune homme avant de pincer son menton. Le contact de sa peau chaude de l'esprit contre la sienne provoqua le rougissement de sa peau, le tremblement de ses membres et l'accélération des battements de son cœur. L'esprit avait plongé ses prunelles anthracites* dans les siennes à la recherche de mauvaises intentions. Leurs visages s'étaient rapprochés durant l'observation silencieuse de l'esprit et Jimin sentait son souffle rebondir contre sa peau.


« Comment t'appelles-tu ? lui demanda-t-il.

Jimin, répondit-il d'une voix tremblante. Je m'appelle Jimin.

Tu ne devrais pas te promener en forêt, Jimin. Les bois peuvent devenir dangereux. »


Jimin en avait conscience. C'était la raison pour laquelle sa curiosité n'était jamais parvenue à le pousser à s'aventurer dans les bois avant ce jour-là. Il avait conscience des prédateurs qui pouvaient évoluer entre les arbres et de son incapacité à se défendre s'il en rencontrait un. Mais sa curiosité avait été trop forte ce jour-là, et il avait l'impression qu'il ne pourrait plus jamais quitter les bois. Comme s'il percevait le cheminement de ses pensées, l'esprit laissa un soupir franchir la barrière de ses lèvres.


« Je te raccompagne jusqu'à la sortie de la forêt. »




***




Ils avaient traversé la forêt durant de longues minutes, plongés dans une bulle de silence que les mouvements des branches et cette mélodie agréable venaient briser. Le mystérieux homme ne parlait pas beaucoup. Il se contenant de fredonner cette mélopée que le jeune adulte avait entendu presque toute sa vie. Jimin sentait ses yeux clairs brûler son échine avant de se porter sur la forêt comme s'il n'existait rien de plus magnifique que cet endroit.

Leur démarche ralentit lorsque le village se dessina dans leur champ de vision. Le soleil commençait à disparaître derrière l'horizon et les premières maisons de campagne se dressaient hors de terre. Jimin sentit un inhabituel sentiment de tristesse l'étreindre. Il n'avait aucunement envie de quitter cet étrange inconnu. Sa curiosité lui hurlait de rester à ses côtés pour découvrir plus de choses sur cet homme qui vivait seul dans cette clairière au milieu des bois.


« Tu devrais rentrer chez toi, lui intima l'inconnu d'une voix douce. Ton absence va inquiéter tes proches. »


Le visage ridé de sa grand-mère apparut comme un flash dans son esprit. Les heures s'étaient écoulées sans qu'elle ne revoie la tête surmontée de cheveux bruns de son petit-fils. Elle devait certainement faire les cent pas dans le jardin et se ronger les ongles. Jimin ne s'était jamais absenté aussi longtemps de la demeure familiale et il savait qu'Eunbyul ne pourrait pas cesser de s'inquiéter tant qu'il n'aurait pas foulé la pelouse tondue à la perfection du jardin. Discret souffle s'échappant de ses lèvres, il porta son regard sur la silhouette élégante de l'homme. Il l'observait en silence. Ses yeux céruléens s'ancrèrent dans les siens et Jimin sentit son cœur reprendre un rythme effréné derrière sa cage thoracique.


« Je pourrais connaître ton nom ? risqua-t-il. »


La bouche de l'homme s'entrouvrit dans une moue étonnée. La question du jeune homme l'avait pris de court. Jimin sentit le gris de ses yeux couler sur sa silhouette et sonder son âme comme s'il recherchait le moindre signe de menace ou d'hostilité. Puis, alors qu'une légère brise venait décoiffer les boucles blondes de ses cheveux et laissait le tissu de sa tunique dévoiler ses cuisses, il laissa échapper un mot avant de disparaître avec les feuilles volantes : Seokjin.

Un sourire extatique étira les lèvres du garçon alors qu'il tournait les talons pour quitter les bois. De la démarche bondissante d'un enfant heureux, Jimin repris le chemin de la maison de sa grand-mère, son sac coloré cuisant le mouvement de ses sauts. Deux bras fins l'accueillirent dès qu'il eut franchi le portail de la maison de famille et il sentit un souffle haché s'écraser contre son oreille.


« Où étais-tu ? Je me suis fait un sang d'encre ! »


L'étau des bras de la femme se resserra autour de ses épaules et Jimin sentit son corps chétif trembler contre le sien. Il entendit même la respiration irrégulière de la femme. Il ignorait combien de temps il avait pu passer dans la forêt. La panique qui agitait les bras de sa grand-mère était cependant suffisante pour faire naître un sentiment de culpabilité chez lui. Elle s'était inquiétée de ne pas le voir revenir et il avait tant été obnubilé par les mouvements de l'esprit qu'il avait oublié de la prévenir.


« Je vais bien, Halmeoni, lui assura-t-il alors qu'elle s'éloignait lentement de lui. Je me suis promené et j'ai perdu la notion du temps. »


Elle avait porté ses mains tremblantes à ses joues et avait observé son visage de ses yeux perçants à la recherche d'une blessure ou d'un mensonge. Elle aurait aimé qu'il lui décrive sa journée plus en détail. Elle ne chercha pourtant pas à lui tirer les vers du nez. Jimin ne put retenir un discret soupir quitter ses lèvres alors que sa grand-mère tournait les talons pour regagner la cuisine. Risquant un dernier regard vers l'endroit où la cime des arbres parvenait à surplomber les toitures, le jeune homme laissa un sourire étirer ses lèvres. Il mourrait d'envie de retrouver l'esprit et de discuter de longues heures avec lui.




***




Les jours s'étaient écoulés et les vacances avaient pris fin sans que Jimin ne puisse remettre les pieds dans la forêt. Il avait été trop occupé à aider sa grand-mère avec le jardin et à lire d'épais livres sur un confortable fauteuil, un épais plaid recouvrant ses jambes, pour penser à reprendre le chemin qui l'avait mené à la prairie au milieu des bois. Puis, lorsque le jour du départ était arrivé, le jeune homme avait jeté un simple regard vers la forêt avant de s'asseoir sur la banquette arrière de la voiture de ses parents qui étaient venus le chercher. Il avait dormi une grande partie du trajet qui les ramenait à Busan et ses songes l'avaient ramené dans la forêt.

Les images qui se créaient dès qu'il abaissait ses paupières se ressemblaient toutes depuis qu'il avait rencontré l'esprit : il y avait cette silhouette élégante qui se mouvait avec grâce et qui fredonnait cette douce mélodie qu'il connaissait par cœur ; puis elle se retournait vers lui, deux orbes gris rencontraient ses yeux noirs, provoquant ces appréciables frissons, et un sourire énigmatiques étirait ses lèvres pleines avant qu'elles ne se meuvent pour laisser échapper un unique mot qu'il ne parvenait pas à entendre. Il avait besoin de le revoir. Ses pensées étaient tournées vers cet inconnu et son corps se souvenait de la sensation de ses mains contre sa peau.

Ils se revirent lors des vacances qui suivirent leur première rencontre. Jimin avait pris quelques centimètres et il s'était encore approché de sa majorité. Sans compter les quelques livres qui s'étaient ajoutés aux étagères de la bibliothèque et les plants de tomates qui s'alignaient dans le jardin, la maison de sa grand-mère n'avait connu aucun changement. Jimin avait repris ses marques sans difficulté. Il avait envahi la chambre au mur tapissé de bleu qu'il occupait depuis son plus jeune âge.

Un immense lit occupait une grande partie de l'espace et quelques vieux jouets créaient un désordre organisé sur les autres meubles de la pièce. A peine eut-il laissé tomber son dos sur le matelas moelleux qu'un large sourire vint illuminer son visage. Il avait passé presque deux mois à attendre le retour des vacances et son impatience de retourner dans ce village perdu au milieu de la campagne sud-coréenne. Il allait enfin pouvoir remettre les pieds dans la forêt et revoir la mystérieuse silhouette de l'homme vivant dans les bois. Un rire euphorique s'échappa de ses lèvres alors qu'il sentait un sentiment d'excitation et de précipitation se répandre dans ses veines. Il avait tant envie d'y retourner.


« Jimin ! cria une voix depuis le rez-de-chaussée. Viens manger ! »


Le jeune adulte souleva son corps avec difficulté du matelas. Il aurait tant voulu se fondre avec le moelleux des coussins ! Ses yeux noirs se posèrent sur le cadran du réveil qui trônait au centre de la table de chevet. Il avait passé presque deux longues heures à la seule possibilité de revoir la mystérieuse personne vivant dans la forêt.

Après avoir glissé ses pieds dans des chaussons molletonnés, il prit la direction de la cuisine où Eunbyul l'attendait patiemment. Un serre-tête en velours rouge empêchant ses courts cheveux gris d'obstruer son champ de vision et des vêtements dépareillés qu'elle possédait depuis plusieurs dizaines d'années – elle ne cessait de crier que les habites de son époque savaient comment survivre à l'écoulement du temps et qu'il ne servait à rien d'en acheter de nouveaux tant que les précédents n'étaient pas troués – sur son corps, elle chantonnait quelques notes qui faisaient écho à celles émises par la forêt.

Quelques plats et accompagnements remplissaient la petite table ronde de la cuisine. Tous donnèrent l'eau à la bouche de Jimin et l'agréable odeur qui s'échappait des aliments provoquait les grondements impatients de son estomac. Il mourrait de faim et se sentait capable de manger un lion. Lorsque la vieille femme se rendit compte de sa présence, elle claqua un baiser bruyant sur la joue de son petit-fils.


« Halmeoni ! se plaignit-il en passant le revers de son gilet sur sa joue.

Tu ferais bien d'accepter mon affection avant que je ne sois plus là, jeune homme, gronda-t-elle d'une voix trop dramatique pour être sérieuse. »


Le garçon aux cheveux bruns s'esclaffa. A chaque fois qu'il se rendait chez elle, sa grand-mère ne cessait de lui répéter qu'elle ne survivrait pas aux températures froides de l'hiver et qu'elle ne serait plus de ce monde la prochaine fois qu'il poserait les pieds dans cette maison. Jimin était pourtant persuadé qu'elle avait encore plusieurs longues et heureuses années à vivre. Le temps passé dans cet endroit lui avait fait hériter des traits dramatiques d'Eunbyul et cela le remplissait d'une joie étrange.

Le repas se déroula dans une bonne humeur ponctuée par le bruit de leurs baguettes s'entrechoquant et par leurs discussions animées. Lorsque Jimin regagna sa chambre en fin de soirée, il était repu et exténué. Il tomba dans la bras accueillant de Morphée dès que sa joue rencontra le moelleux de son oreiller et chacun de ses songes furent habités par cette silhouette qui accompagnait chacune de ses pensées.




***




Les rayons du soleil percèrent les fins rideaux en toile de la chambre bleue et venaient s'échouer sur le corps endormi du jeune homme. Une grimace tira ses traits lorsque la chaleur des faisceaux passa sur ses paupières closes et vint apporter de désagréables taches rougeoyantes dans l'obscurité de sa nuit. Il fallut un geignement plaintif et une tentative de retrouver les bras accueillants de Morphée sous son oreiller avant qu'il ne se décide à quitter le confort de son lit. Les pieds enfoncés au fond de ses pantoufles et le dos de sa main droite frottant ses paupières gonflées par la fatigue, Jimin se traîna vers la cuisine où une tasse fumante pleine de chocolat chaud et des tartines grillées l'attendaient patiemment. Leur odeur vint ravir le nez sensible du jeune homme et son estomac émit un gargouillement audible.

Remplissant son estomac du repas que sa grand-mère avait dû préparer avant de s'éclipser de la maison pour rejoindre la petite épicerie du quartier ou prendre un café avec ses amies retraitées, le jeune homme fantasmait les événements de sa journée. Il allait enfin pouvoir retourner dans la forêt et en découvrir de nouveaux recoins. Son corps bouillonnait de l'impatience d'un jeune enfant auquel on venait d'annoncer une journée dans un parc à thème. Jimin engloutit son petit-déjeuner comme s'il avait été affamé durant plusieurs jours avant de se précipiter vers sa chambre pour enfiler les premiers vêtements qui lui passaient sous la main, passer quelques minutes dans la salle de bain pour faire sa toilette et remplir son sac à dos de toutes ces choses dont il pourrait avoir besoin pour survivre à sa longue journée en forêt. Dans sa descente pour retourner dans la cuisine, il manqua plusieurs marches et il empêcha ses multiples chutes en se rattrapant à la rambarde de l'escalier. Il n'avait jamais été une personne adroite. Un post-it couvert de son écriture en patte de mouche à l'intention de sa grand-mère collé sur le réfrigérateur et son sac calé à la perfection sur son épaule droite, Jimin quitta la maison d'une démarche sautillante, un large sourire décorant son visage.


Je vais me balader en ville toute la journée. Ne t'inquiète pas pour moi.

Ne m'attends pas pour manger ce midi. J'ai pris de quoi survivre :)




***




La forêt n'avait pas changé d'un iota depuis sa dernière expédition. Les arbres s'élevaient vers le bleu du ciel au milieu des primevères colorées avant de se densifier et de former un amas de dangereuses racines à même le sol. Ceux-ci rendaient la progression de Jimin complexe et il enviait les animaux qui parvenaient à évoluer avec aisance entre les nœuds de bois. Il peinait à ne pas chuter à chacun de ses pas – la mousse recouvrant les troncs avait fini par être marquée de ses mains à chaque tentative de ralentir ses chutes – et il aurait tant aimé avoir leur habilité. Des oiseaux de toutes tailles accompagnaient la forêt de cette douce mélodie qui ravissait les oreilles du jeune homme. Les bois n'avaient pas cessé de chanter et toutes les espèces vivantes ajoutaient une nouvelle note à cet ensemble mélodieux.

De minuscules fleurs colorées percèrent les racines noueuses après presque une heure de marche et elles vinrent rapidement remplacer l'irrégularité du sol. Jimin se pencha pour en cueillir une et la porta à son nez pour en inspirer le doux parfum. Relevant ses yeux noirs sur la clairière, il ne put camoufler l'expression extatique qui métamorphosait son visage.

Comme le reste de la forêt, elle n'avait pas changé. Cette large étendue verte, agrémentée de touches colorées, permettait toujours à cet immense arbre de poursuivre sa tentative désespérée de créer un lien entre le ciel et la terre. Ses épaisses racines franchissaient toujours le ruisseau qui s'écoulait dans la prairie et permettait aux différents êtres vivants d'étancher leur soif.

Puis il y avait cet homme à la beauté surnaturelle. Adossé contre l'épais tronc de l'arbre centenaire, sa couronne de fleurs décorant ses fins cheveux blonds et sa tunique recouvrant son corps vierge de toutes formes d'imperfections, il fredonnait cette mélodie familière. Ses yeux céruléens guettaient les mouvements de l'adolescent qui n'osait pas amorcer le moindre mouvement. Comment le pouvait-il ? Seokjin l'intimidait autant qu'il le fascinait. Un large sourire étirait ses lèvres pleines et illuminait son visage angélique.


« Tu es revenu. »


Un long frisson remonta l'échine du jeune adulte alors que sa voix douce et chantante venait ravir ses oreilles. Jimin l'observa se redresser et avancer vers lui d'une démarche chaloupée. A mesure que la distance entre eux s'amenuisait, le brun sentit son visage entier s'empourprer. Il se demandait si Seokjin percevait la chair de poule qui recouvrait sa nuque et les battements frénétiques de son cœur. La paume de sa main épousa la courbe de la joue de l'adolescent alors que deux orbes clairs se plongeaient dans ses timides yeux noirs. Les doigts de l'homme glissèrent sur le corps du jeune adulte pour venir s'entrelacer avec les siens.


« Suis-moi. »


Le souffle chaud de l'esprit s'échoua sur son épiderme fin. Leurs mains entrelacées, ils se déplacèrent dans la clairière, les primevères venant chatouiller leurs chevilles. Jimin ne parvenait plus à se soustraire au profil divin de l'homme. Il ressemblait à un ange descendu sur terre. Ils traversèrent le ruisseau en foulant les larges racines de l'arbre centenaire et ils finirent par se laisser tomber contre le tronc. Assis en tailleur, les mains coincées sous ses chevilles, Jimin contemplait la prairie. Il avait une vue imprenable sur chaque détail de son environnement. Il percevait sans la moindre difficulté chaque petite fleur colorée, chaque vaguelette déformant le ruisseau et chaque nœud des larges racines franchissant le cours d'eau. Cet endroit était somptueux ; aussi somptueux que Seokjin l'était.


« Pourquoi es-tu revenu, Jimin ? l'interrogea l'esprit d'une voix douce.

J'avais envie de te revoir, avoua-t-il. J'étais curieux. »


La commissure de ses lèvres remontées pour former un sourire énigmatique, Seokjin s'approcha de lui et passa une main dans les cheveux sombres du jeune adulte. Il se demanda s'il aurait tenté une fuite inutile si sa grand-mère avait été à la place de l'esprit de la forêt – elle aussi s'amusait à décoiffer les mèches rebelles de sa tignasse brune – mais Jimin ne parvenait pas à se concentrer. Leurs corps étaient proches. Ils étaient si proches que le jeune homme se sentit perdre tous ses moyens. Son cœur battait la chamade derrière ses côtes, ses paumes devenaient moites à chaque fois que le souffle de l'esprit venait rencontrer sa peau et ses membres étaient agités d'imperceptibles tremblements. Il ressemblait à un enfant tombant amoureux pour la toute première fois ; incapable de maîtriser les réactions de son propre corps et laissant la timidité contrôler ses réactions.


« Que voudrais-tu savoir ? lui demanda-t-il.

Tout, avoua-t-il. »


La précipitation du jeune homme fit partir sa voix dans les aigus et arracha un ricanement attendri à Seokjin qui s'amusa une remettre ses mèches brunes à leur place initiale avant de reprendre sa place contre l'imposant tronc de l'arbre. Ses longs doigts fins retraçaient ses fines rainures qui creusaient le bois sombre. Jimin observa la silhouette silencieuse de l'autre homme, attendant que les mots franchissent la barrière de ses lèvres closes.


« On m'a confié la mission de veiller sur cette forêt, commença l'esprit en ajustant sa couronne de fleurs sur sa tête. Je veille sur cette forêt depuis plusieurs centaines d'années.

Tu es immortel ? s'étonna Jimin.

Non, ria-t-il. Je ne suis pas immortel, même si cela s'en rapproche énormément. Je suis né lors d'une belle journée de printemps, commença Seokjin. On raconte que le soleil brillait haut dans le ciel et que les abeilles dispersaient le pollen sur les primevères. C'est lors de cette journée-là que la première racine de l'arbre s'est frayée un chemin vers le ciel. Et c'est lorsque la dernière de ses racines disparaîtra que je perdrai la vie. »


La mélancolie qui animait le timbre de Seokjin se reflétait dans la clarté pure de ses iris. Ce sentiment eut l'effet d'une claque sur le jeune homme et vint l'étreindre. Jamais il ne pourrait se figurer l'impact que pouvait avoir une existence aussi longue et solitaire, mais les émotions de l'esprit le percutèrent avec une intensité frappante. Il perçut son isolation du monde, son incapacité à se mêler aux autres vivants et la tristesse dévorante qui s'emparait de lui lorsqu'il avait le malheur de se lier aux humains.

Seokjin avait toujours veillé sur cet endroit. Il connaissait par cœur chaque recoin de cette forêt, avait conscience de la présence de tous les animaux qui pénétrait en son sein et de chaque note venant ravir les oreilles des villageois. Seokjin était condamné à vivre une vie de suffocante solitude et le jeune adulte venait de briser ce cycle. Ses mains arrachant quelques brins d'herbe sous ses pieds et ses yeux noirs suivant le mouvement de ses doigts, Jimin sentit un puissant sentiment de culpabilité lui serrer le cœur. Il avait demandé à l'esprit de partager une partie de son vécu avec lui. Il était la cause de la mélancolie qui traversait ses yeux céruléens.


« Je suis désolé, souffla-t-il. »


Venant compléter les notes harmonieuses qui s'échappaient des bois, le rire mélodieux de l'esprit vint ravir les oreilles du jeune homme. La surprise marquant ses traits, celui-ci porta ses yeux grands ouverts sur la silhouette élégante de l'autre homme. Une main posée sur ses côtes comme s'il cherchait à amenuiser le point de côté qui le prenait et l'autre venant essuyer les premières larmes qui perlaient au coin de ses yeux clairs, Seokjin ne semblait plus plongé dans cette profonde mélancolie que le brun avait cru apercevoir durant un court instant.


« Tu n'as pas à t'excuser, lui assura l'esprit. Je suis heureux dans cette forêt et je suis heureux que tu me tiennes compagnie. »


Quelques taches carmines colorèrent la pointe de ses oreilles et se répandirent sur les pommettes arrondies de l'adolescent à mesure que les battements de son cœur accéléraient. Il ne s'était pas attendu à de tels mots de la part de Seokjin et ceux-ci accentuaient la timidité latente que sa curiosité était parvenue à camoufler. Essuyant ses mains moites sur le tissu rêche de son jean, Jimin laissa échapper un ricanement gêné avant de bredouiller quelques mots de remerciements. Lui aussi était heureux de passer du temps en compagnie de l'esprit et il appréciait d'en découvrir toujours plus sur la forêt et l'aura mystique qui l'entourait.




***




Lorsque le jeune adulte franchit la porte de la maison familiale cette nuit-là, un large sourire s'épanouissait sur ses traits et une sublime couronne de primevères décorait ses cheveux bruns. Un agréable parfum se dégageait des fleurs nouées et venait ravir ses narines. Il avait passé une merveilleuse journée en compagnie de Seokjin. Ils avaient passé de longues heures à discuter de tout et de rien entre deux rires enjoués, avaient laissé la forêt chanter cette mélodie familière dans leurs instants de silence et avaient cueilli quelques fleurs colorées pour les tresser. Jamais Jimin n'avait vécu de journée comme celle-ci et il était persuadé qu'elle resterait gravée dans son esprit pour le restant de ses jours. On avait rarement l'occasion de croiser la route d'une créature mystique !

Sa grand-mère l'avait accueilli par une embrassade chaleureuse – le genre d'embrassade qu'elle était la seule à pouvoir initier sans qu'il ne tente de s'échapper – à laquelle il s'était empressé de répondre. Un éclat de fierté traversa les prunelles sombres de Jimin lorsqu'elle complimenta l'auréole fleurie qui surmontait ses courts cheveux bruns. Il ne pouvait pas lui avouer qu'il avait laissé les longs doigts de l'esprit nouer les fines tiges alors qu'il se contentait de ramasser les plus belles fleurs de la prairie.

L'entraînant à sa suite dans la cuisine où un repas copieux les attendait sur la table, Eunbyul s'empressa de lui demander de décrire les moindres détails de sa journée. Le jeune adulte esquissa un sourire mystérieux avant d'obtempérer. Il lui conta l'entièreté de sa journée, omettant la présence surnaturelle de l'esprit. Elle buvait la moindre de ses paroles comme lorsque Jimin lui racontait les intrigues des romans qu'il aimait tant lire. Cette nuit-là, comme toutes les nuits précédentes, alors que sa tête rencontrait le confort de son oreiller, la silhouette de Seokjin vint se peindre sur ses paupières closes.




***




Ce même schéma se répéta chaque jour. Jimin passait de merveilleuses heures en compagnie de l'homme aux cheveux clairs, riait comme il n'avait jamais ri auparavant – qui aurait pu croire que Seokjin puisse se montrer si drôle – et discutait de tout et de rien avec lui. Le jeune adulte finissait par rentrer le sourire aux lèvres et le cœur gonflé d'euphorie dans la maison où sa grand-mère l'attendait. Ce schéma se répéta jusqu'au dernier jour des vacances de Jimin qui avait rejoint la forêt dans l'appréhension des adieux.


« Pourquoi sembles-tu malheureux ? »


Prononcés comme une salutation maladroite, ces mots furent les seuls qui parvinrent à franchir la barrière des lèvres de Seokjin lorsqu'il aperçut sa silhouette ce jour-là. Son visage symétrique se trouvait si proche du sien que Jimin sentit son souffle chaud s'écraser contre son épiderme. Le premier sanglot déchira aussitôt ses cordes vocales et fut suivi d'une myriade de pleurs douloureux. Une fine pluie tombait sur ses joues rebondies, ses lèvres tressautaient à chaque plainte déchirante et ses jambes menaçaient de céder sous le poids de sa peine. Il ne voulait pas quitter le village. Ne pas voir la silhouette envoûtante de Seokjin durant plusieurs mois lui semblait impensable et ce sentiment fut démultiplié lorsque les bras forts du blond vinrent entourer ses épaules pour l'attirer contre lui dans une étreinte chaleureuse. Il sentait bon – un agréable mélange de fleurs et de mousse – et sa peau était aussi douce que la soie de sa tunique.


« Shhhh, souffla l'esprit. Ne pleure pas. »


Un ricanement désespéré franchit la barrière des lèvres du jeune homme. C'était plus facile à dire qu'à faire ! Il était incapable de contrôler ses sanglots et le simple toucher de Seokjin épaississait la bulle de tristesse qui l'enveloppait. Jamais il n'aurait imaginé que la présence de l'esprit et ses longues excursions en forêt puissent devenir aussi important à ses yeux. Ils restèrent dans cette position durant de plusieurs minutes qui semblèrent s'étirer à l'infini. Les bras de Seokjin maintenaient leurs corps étroitement entrelacés et ils ne se desserrèrent que lorsque les sanglots de Jimin se tarirent.


« Tu te sens mieux ? s'inquiéta-t-il d'une voix douce.

Oui, répondit l'adolescent d'une petite voix. Merci beaucoup. »


La pulpe des doigts de Seokjin glissa contre les joues du brun pour effacer toutes les traces que les larmes avaient creusées sur sa peau. Ses mains finirent par bouger sur sa peau avec lenteur pour finir par entrelacer ses longs doigts à ceux du jeune adulte. Ils finirent par rejoindre un cercle où l'herbe verte était aplatie par les jours qu'ils avaient passés à cette place exacte. Jimin se laissa tomber contre le tronc épais de l'arbre centenaire et sa main resta entrelacée à celle du blond qui s'installa en tailleur à quelques centimètres de lui.


« Pourquoi sembles-tu si malheureux ? réitéra Seokjin.

Je... hésita-t-il. Je n'ai pas envie de rentrer chez mes parents, avoua-t-il d'une voix hésitante. Je n'ai pas envie de te laisser seul. »


Une expression de stupeur passa sur les traits de l'esprit alors que sa confession parvenait à ses oreilles pointues. Ses yeux céruléens écarquillés, ses sourcils droits formant un arc parfait et sa bouche ouverte, il ne paraissait plus apte à articuler la moindre syllabe ; comme si la confession de Jimin lui avait enlevé le don de paroles. Puis les traits de son visage se transformèrent : la commissure de ses lèvres s'étira vers ses oreilles et de minuscules ridules d'expression apparurent au coin de ses yeux clairs. Ce furent les premiers signes avant qu'un rire mélodieux ne quitte ses lippes. Seokjin se moquait de lui !


« Je ne m'attendais pas à ça, ria l'esprit.

Arrête de te moquer de moi ! se plaignit l'adolescent en lui assénant un léger coup à l'épaule. Tu m'as dit que tu restais constamment seul. Je trouve ça triste. »


Un éclat traversa les prunelles claires de Seokjin et un long souffle quitta ses lèvres pleines. Le jeune homme aurait tant voulu avoir la capacité de suivre le cheminement des pensées de cet autre homme. Jimin laissa ses doigts fins retracer les contours colorés des pétales veloutés des primevères.


« Jimin, commença le blond. Le temps ne s'écoule pas de la même façon pour moi.

Comment ça ? l'interrogea-t-il.

J'ai déjà vécu des centaines d'années, commença-t-il, et elles m'ont semblé si courtes.

Tu ne te sens jamais seul ? lui demanda l'adolescent.

Rarement, avoua-t-il. Ça doit être une question d'habitude. Ta présence ici est apaisante et j'apprécie énormément ta compagnie Jimin. Mais j'ai toujours vécu seul. Je peux encore vivre seul quelques mois avant que tu ne reviennes me tenir compagnie. »



je publie avec un peu d'avance cette semaine :) 

je sais que la fin de l'os est un peu abrupte, mais je n'aimais pas du tout la suite que j'avais pu écrire. je trouvais que c'était assez malsain et pas très bien écrit alors j'ai préféré m'arrêter avant que tout ne devienne atroce. puis l'os fait 6100 mots tout rond et je trouve ça satisfaisant.

vous pouvez retrouver mon os et découvrir ceux de toute l'équipe (et d'un guest de talent) sur le compte rhsteam. je vous invite à jeter un œil sur leur travail. les os sont vraiment bien.

j'espère que vous avez aimé votre lecture

n'hésitez pas à me donner votre avis :)

à bientôt !

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