[Reiner xR] Je te promets (1/2)
(La partie deux sortira plus ou moins vite, selon les retours que j'aurai sur cette première partie!)
(Il est recommandé d'avoir atteint la saison 4 pour lire cet écrit...)
Comme Peak, elle n'avait pas décidé de rejoindre l'entraînement de guerriers aspirants pour elle-même, mais bien pour sa mère.
Celle-ci, depuis des années, souffrait d'une maladie qui la rongeait de l'intérieur, et qui menaçait sa vie chaque jour un peu plus. La petite Marie, et ce malgré son jeune âge, savait cependant la vraie raison derrière la santé déplorable de sa mère.
C'était sa propre naissance qui en était à l'origine. L'accouchement s'était très mal déroulé, et sa mère avait failli y rester à de nombreuses reprises. Elle en avait fort heureusement réchappé, mais avait cependant gardé des séquelles irréversibles.
Sa chère maman, depuis toujours, était affreusement malade. Et Marie, depuis toujours, avait dû apprendre à vivre avec cette culpabilité écrasante. Si elle n'avait jamais vu le jour, peut-être que sa mère serait aujourd'hui pleine de vie...?
Mais les faits étaient là, et le passé bien ancré dans la réalité, lui ainsi que ses conséquences.
Marie savait que, au vu de leur statut d'Eldiens parmi tant d'autres, sa mère ne pouvait espérer guérir un jour, sans avoir des soins adaptés un peu plus poussés. C'est ainsi que, à l'insu de sa maman alitée, prétextant des sorties régulières avec ses amis imaginaires, la petite fille était allée se porter candidate à l'entraînement pour devenir un guerrier.
Elle était à présent une guerrière aspirante, et elle ne savait pas vraiment si elle en était fière au final. Certes, cela allait peut-être lui permettre de sauver sa mère, mais d'un autre côté...
Si elle venait effectivement à être choisie et à recevoir un titan, cela voulait dire qu'il allait lui rester quelques années à vivre. Et elle avait peur. Elle était partagée entre l'espoir de soulager sa chère maman, et la peur de devoir renoncer à sa propre existence pour cela.
Elle ne savait pas quelle finalité était la meilleure. Mais ce ne fut pas elle qui décida de son futur, mais bien ses instructeurs.
En même temps que certains autres guerriers aspirants, elle avait réussi les différentes épreuves, et avait été sélectionnée. Très vite, elle avait reçu son titan, et le brassard rouge vif qui allait de pair, le sien ainsi que celui de sa mère.
Si, jusqu'à présent, elle avait pu cacher tant bien que mal son entraînement à sa mère constamment alitée, cette fois-ci ce n'était plus possible. Elle s'était en effet assurée, pendant tout le temps de son long apprentissage, de toujours retirer son brassard jaune, signe qu'elle était une aspirante, dès qu'elle entrait dans la chambre de sa maman.
Mais là, elle avait dû faire face à ses choix. Elle avait avoué à sa mère qu'elle était à présent détentrice d'un titan, et que les deux étaient maintenant considérées comme citoyennes d'honneur. De ce fait, la pauvre femme malade allait pouvoir être transférée dans un hôpital, et allait recevoir les soins nécessaires.
Du moins elle l'espérait.
Elle se souvenait des pleurs interminables de sa mère, assise dans son lit, qui serrait contre sa poitrine le brassard rouge que lui avait confié sa fille unique. Sa petite fille qui était à présent condamnée.
Mais Marie ne regrettait pas vraiment. Sa maman allait pouvoir être soignée, elle en était certaine. Mais elle, de son côté, allait devoir partir en mission sur l'île du Paradis, sans avoir le choix.
Elle devait assumer ses responsabilités, à présent.
Avec le sourire et en retenant ses larmes, elle avait embrassé sa mère de toutes ses forces, maintenant confortablement installée dans l'un des meilleurs hôpitaux possibles, lui avait promis de revenir quoi qu'il arrive, et était partie.
Les quatre années qui suivirent, elles passèrent comme au ralentit. Marie pensait sans arrêt à sa chère maman, et au moment où elles pourraient enfin se retrouver. La jeune fille était persuadée que sa mère allait beaucoup mieux à présent, maintenant qu'elle était entre de bonnes mains.
Marie, de son côté, avait affronté les pires épreuves. Se lier d'amitié avec les personnes qu'elle devait tuer juste derrière, piétiner les habitants du mur qui ne comprenaient même pas d'où venaient les titans, et qui étaient en fait l'extrême opposée de ce qu'on lui avait appris depuis enfant...
Elle se sentait misérable.
Fort heureusement, du moins en partie, et non sans une bataille finale sanglante et douloureuse, malheureusement soldée par un échec cuisant, elle avait pu rentrer chez elle, à Liberio, retrouvant par la même occasion le brassard rouge qu'elle avait laissé derrière elle sans aucun remord. Seule elle et Reiner étaient revenus indemnes, alors même qu'ils étaient partis au nombre de cinq à l'assaut de l'île du Paradis, quatre ans auparavant.
Marcel, Annie et Bertholdt n'étaient pas à leurs côtés lors de leur retour plus ou moins triomphal chez eux, accueillis par l'ensemble de leur petite ville clôturée par les barbelés. La famille de Reiner s'était empressée de venir retrouver le blond, les embrassades et les larmes suivant très rapidement.
Marie, elle, continuait de chercher autour d'elle la seule famille qui lui restait, sa mère. Elle n'était pas vraiment étonnée de ne pas la voir, quoique déçue, elle qui devait en ce moment même se trouver à l'hôpital. Avec amertume, Marie en déduisit que même les médecins les plus doués n'étaient pas parvenus à guérir sa mère.
Elle allait donc devoir se rendre à l'hôpital pour voir sa maman, encore une fois, s'avoua-t-elle en soupirant de lassitude. Elle retrouva néanmoins son sourire lorsque Reiner et sa mère vinrent la trouver, échangeant quelques paroles et quelques rires, soulagés de pouvoir tous se retrouver ainsi, bien vivants.
-Bon, je vous verrai plus tard je pense, je vais aller rendre visite à ma mère, elle doit se faire un sang d'encre... déclara la jeune fille en s'excusant. A bientôt!
Mais, avant qu'elle ne puisse partir, une main retint son poignet, ce qui la fit tourner la tête avec un air interrogatif.
C'était la mère de Reiner, Karina, qui l'avait retenue. Et qui semblait avoir quelque chose à lui dire, bien qu'elle ne sache visiblement pas par où commencer.
Voyant que Marie s'était arrêtée et avait de nouveau retourné son attention vers elle, Karina baissa la tête, un air peiné sur ses traits tirés.
-Maman? Qu'est-ce qu'il se passe? demanda Reiner, intrigué.
La pauvre femme semblait être en proie à un véritable conflit intérieur. Et regardait à présent Marie les larmes aux yeux.
La jeune femme, sans savoir pourquoi, sentait son estomac se contracter de plus en plus. Elle avait un mauvais pressentiment.
Et là, Karina avait fini par parler.
-Chérie, je suis vraiment désolée... Je ne sais pas comment te l'annoncer, mais... Ta maman n'a pas survécu à sa maladie. Je suis vraiment désolée, répéta la femme, les larmes aux yeux.
Marie, elle, restait immobile, n'arrivant pas à saisir le sens de cette déclaration. Ou, plutôt, n'avait aucune envie de comprendre.
Pas alors qu'elle venait d'apprendre cette funeste nouvelle, et qu'il ne restait plus qu'elle à présent. Elle contre le monde.
Elle contre les quelques années de solitudes qui lui restaient à vivre.
Tous les sacrifices qu'elle avait fait... n'avaient au final servis à rien....?
Elle qui avait pensé avoir un foyer auquel rentrer pendant toutes ces années....
Il n'en était en réalité rien. Allait-elle avoir la force de continuer malgré tout...?
A suivre...
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