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[Mikasa xR] Magnifique... Mais cruel

(Comme quelqu'un l'a suggéré (dédicace à toi<3), j'ai décidé de mettre à l'écrit une idée que j'ai depuis un bout de temps sur Mikasa. Je précise que ceci est un OS mettant en scène deux filles dans une relation, alors ne lisez pas si vous n'aimez pas.)

(Aussi, si vous désirez avoir un petit OS, n'hésitez pas à demander! Pour l'instant je prends les quelques commandes éventuelles sans limite de nombre, car le livre commence tout juste. Pour voir ce que je peux écrire demandez moi directement, je ne mords pas. Bonne lecture en tout cas!)

(Présence de sang!)

Cela faisait plusieurs années qu'elle était entrée dans l'armée. De ce fait, elle était parfaitement au courant de ce qu'il s'y passait, et de ce pourquoi elle s'était engagée.

Elle savait ce qu'elle acceptait en rejoignant le bataillon d'exploration. Elle avait fait son baptême du feu environ un mois auparavant, lorsque le titan colossal avait de nouveau fait voler une porte en éclat, cette fois celle du mur Rose.

Les pertes avaient été considérables, elle-même s'en était sortie avec d'assez grosses blessures, qui avaient cependant guéries correctement durant le mois précédent, au cours duquel elle s'était accoutumée à sa nouvelle place au sein du bataillon d'exploration.

Judith était aujourd'hui en route pour sa toute première expédition, aux côtés de ses camarades de promotion, ainsi que les autres soldats vétérans. Elle était terrifiée, alors qu'elle mettait, du mieux qu'elle le pouvait, la selle sur le cheval qui allait l'accompagner lors de cette sortie en enfer.

Elle regrettait son choix, aujourd'hui plus que jamais. Pourquoi n'avait-elle pas écouté ses parents, pourquoi n'avait-elle pas rejoint la garnison au lieu du bataillon?

La réponse tenait en un seul mot. Mikasa.

Lorsque Judith s'était aperçue que la brune restait, au moment où le major Erwin Smith avait fini d'énoncer son discours à cœur ouvert, elle avait sentit ses jambes s'immobiliser. Comme si ses pieds avaient soudainement été profondément ancrés dans le sol.

Mikasa comptait rester aux côtés d'Eren, bien évidemment. De ce fait, elle souhaitait rejoindre le bataillon, coûte que coûte.

Judith n'avait pu se résoudre à se séparer de sa camarade. Si elle rejoignait un autre corps d'armée, elle ne pourrait jamais revoir Mikasa. Et, cela, elle ne pourrait l'accepter.

Ignorant autant que possible ses tremblements saccadés, Judith avait alors frappé son poing contre son cœur, de toutes ses forces, comme pour se convaincre qu'elle faisait le bon choix.

Peut-être que, si elle restait, l'on remarquerait sa bravoure? Peut-être...

Peut-être que Mikasa la remarquerait enfin...? La considérerait comme son égale, même un peu?

Pas que la jeune asiatique ne soit pas gentille avec elle, loin de là. Au cours de leurs trois ans d'entraînement, Judith avait réussi à sympathiser avec Mikasa, mais avait néanmoins toujours sentit que quelque chose se glissait entre toutes deux.

Mikasa, comme toujours, faisait passer Eren avant tout le monde. Et cela, Judith avait un mal fou à l'accepter. Pire, même.

Elle en avait pleuré. Malgré tous ses efforts, elle n'avait jamais réussi à attirer l'attention de Mikasa comme elle l'aurait voulu.

Et, aujourd'hui, elle était en route pour sa toute première expédition. Ses mains et ses jambes ne voulaient pas cesser de trembler, si bien qu'elle dû se retenir à son cheval pour ne pas chuter. Elle avait l'impression d'avoir du mal à respirer, ainsi qu'une envie de vomir de plus en plus pressante.

Elle avait déjà régurgité son petit-déjeuner, d'ailleurs. De ce fait, plus rien ne pouvait encore se trouver dans son estomac. Et, pourtant, la sensation de nausée ne voulait pas s'en aller.

A son grand bonheur, ou bien à son grand malheur, elle n'arrivait pas à se décider, une main s'était alors posée sur son épaule, tandis qu'elle faisait de son mieux pour ravaler ses larmes.

La jeune fille tremblante croisa le regard neutre et caractéristique de Mikasa, celle pour qui elle était là aujourd'hui. Judith sentit ses joues devenir rouges sous le regard intense de la brune, malgré son visage auparavant blanc comme neige.

-... est-ce que ça va?

Mikasa avait prononcé ces quelques mots d'un ton habituellement neutre, comme dépourvu d'émotion. Comme toujours.

Judith avait fait de son mieux pour calmer ses joues cramoisies et sa panique naissante, laissant un sourire qu'elle espérait authentique étirer ses lèvres tremblantes.

-B-bien sûr, ne t'inquiète pas! Je suis juste un peu... comment dire? Heu, j'appréhende juste l'expédition, c'est tout! Mais sinon ça va... je crois...? Enfin je veux dire, non, tout va bien...!

Typique d'elle-même, se dit-elle avec amertume. Même après tout ce temps, elle n'arrivait quasiment jamais à aligner deux mots si Mikasa était près d'elle ou lui adressait la parole.

La jeune asiatique, l'air sceptique, décida finalement de laisser le bénéfice du doute à Judith, qui se perdait toujours plus dans ses justifications sans queue ni tête.

-D'accord. Bon, je te vois plus tard, on va bientôt partir. Soit prudente.

Alors que la brune s'était finalement détournée de Judith, celle-ci avait été prise d'une sorte de réflexe qu'elle ne comprit pas, celui d'attraper le bras de Mikasa, avant que la jeune femme ne s'en aille loin d'elle.

Elle sentit les larmes ainsi que la nausée revenir à toute vitesse.

-Je... Je...

Que souhaitait-elle dire, au juste...? Elle avait une petite idée, mais n'avait cependant pas le courage de l'énoncer à voix haute.

Mais... Et si cela était sa dernière occasion de parler à Mikasa...?

Elle n'allait pas y arriver malgré tout, elle le sentait. Elle ne se trompait pas.

-Je... Est-ce que... Est-ce que tu peux venir dans mon équipe, avec moi, pour l'expédition...? Je... J'aurai moins peur si tu étais là... S'il-te-plaît...?

Elle n'avait pas réussi à dire ce qu'elle souhaitait dire en premier lieu. Pire. Elle venait de révéler sa couardise et sa faiblesse devant celle qui était considérée comme une soldate hors pair. Elle se sentait misérable, à cet instant.

Misérable et irrécupérable.

Mikasa avait soulevé un sourcil à cette déclaration, signe qu'elle avait bel et bien entendu sa camarade.

Cependant.

-Je ne peux pas faire ça, tu le sais très bien, déclara la jeune asiatique en secouant la tête de droite à gauche. Non seulement car c'est contraire au règlement, mais aussi parce que tu dois apprendre à te débrouiller toute seule. Tu as choisi de rejoindre le bataillon de toi-même, ne l'oublie pas.

Judith cru sentir son monde se briser. Comme au ralentit, elle avait lâché la manche de sa camarade, alors que les larmes commençaient à couler abondamment le long de ses joues.

C'était... une blague...? Elle venait de déballer une partie de ce qu'elle avait sur le cœur, et cela s'était soldé par une excuse aussi... pathétique...?

Elle sentit le désespoir gronder en elle, amenant avec lui son lot de souffrance et de colère.

Comme elle l'avait imaginé, Mikasa la considérait comme une personne faible, mais ne souhaitait pas pour autant se résoudre à, au moins, rester à ses côtés, juste pour cette fois...? Elle était sûre que, si la demande avait été faite auprès de leurs supérieurs, ceux-ci auraient accepté un petit changement comme celui-ci.

Mais Judith savait très bien ce qu'il en retournait exactement. Et elle sentait un sentiment d'injustice et de trahison s'insinuer en elle, alors qu'elle fronçait les sourcils de colère, lâchant le bras de Mikasa et agrippant la longe de son cheval, claquant ces quelques mots d'une voix cinglante.

-Ça va, j'ai compris, t'inquiète pas. Moi non, mais Eren oui bien évidemment. C'est ça? Très bien. Je t'embête pas plus longtemps. On se revoit plus tard. Bonne chance.

Avant que Mikasa n'ait eu le temps de répliquer, Judith s'était déjà mise en route avec son cheval, s'éloignant d'un pas rapide et fulminant, alors que les larmes dévalaient à présent ses joues.

Elle n'avait jamais rien représenté pour Mikasa, elle en avait la confirmation maintenant.

Et cela, cette pensée...

A elle seule, avait réussi à l'anéantir toute entière.

Comme toujours, elle se retrouverait toute seule, seule face à son destin.

Face à la mort probable qui l'attendait au-delà des murs.

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L'expédition venait de s'achever, après des pertes considérables parmi les soldats, causées par une véritable horde de titans surgie de nulle part, accompagnée d'un titan féminin visiblement doué d'intelligence, qui avait durement touché une partie des rangs du bataillon.

Fort heureusement, Mikasa avait pu retrouver ses deux amis d'enfance, Eren et Armin, plus ou moins sains et saufs. Ils avaient quelques pansements, mais rien de bien méchant malgré tout.

Elle était rassurée, à présent. Mais quelque chose n'allait cependant pas, elle le sentait.

Qu'était-il advenu de Judith, avec tout cela? La jeune fille, après qu'elles se soient quittées sur une dispute, n'était pas réapparue. Mikasa ne l'avait repérée nulle part, et cela commençait légèrement à l'inquiéter.

Elle se sentait coupable d'avoir ainsi abandonnée sa camarade, alors même que celle-ci était absolument terrifiée par l'expédition imminente. Mais, si Mikasa avait effectivement accepté sa demande, jamais Judith n'allait pouvoir progresser. Depuis toujours, elle ne s'était préoccupée que d'une seule personne.

Eren, et personne d'autre.

Elle commençait néanmoins à regretter ses paroles passées, celles qu'elle avait déclarées à sa camarade juste avant l'expédition. Elle n'avait pas été obligée d'être aussi... insensible. Mais ce qui avait été fait l'était toujours à présent, malheureusement.

Après s'être assurée qu'Eren et Armin étaient en sécurité pour l'instant, Mikasa s'était alors mise à chercher Judith parmi les nombreux soldats, autant blessés que bien portants, mais elle n'arriva pas à la trouver pour autant.

Elle retourna finalement auprès d'Armin, qui se souvenait sûrement des emplacements de chacun, lors de la mise en œuvre de la formation inventée par le major Erwin.

Ce qu'avait alors déclaré le blond avait eu l'effet d'une douche froide pour Mikasa. Judith se trouvait sur l'aile droite, un peu plus en retrait par rapport à la position où avait été affecté Armin.

Cette même partie de la formation qui avait été anéantie dans sa grande majorité.

La jeune asiatique avait sentit ses yeux s'écarquiller, et son cœur battre un peu plus vite, de même qu'un mal de tête l'assaillir. Inquiète, bien que tout à fait neutre de l'extérieur, Mikasa s'était remise à chercher, allant cette fois-ci se risquer vers la tente des grands blessés, tente qu'elle avait jusque-là soigneusement évitée.

Sans doute pour ne pas avoir à songer à la plus horrible des possibilités? Ou bien pour ne pas ressentir ce sentiment atroce de culpabilité, qui irradiait en elle en cet instant fatidique?

En poussant le pan de la tente, la jeune femme ne perdit pas de temps à observer et détailler chaque soldat qui se trouvait dans la petite construction de toile.

Rien que des visages inconnus, ceux de blessés ou bien de médecins.

Jusqu'à ce que, alors qu'elle s'était risquée un peu plus loin dans la tente, ses yeux ne tombent sur une petite silhouette recroquevillée sur elle-même, sur un lit de camp tâché de sang.

La personne était couverte de bandages des pieds à la tête, les yeux clos et le teint livide, constata Mikasa avec horreur. Elle aurait aimé se persuader du contraire, mais elle avait bel et bien reconnu Judith.

La jeune fille, qui ne bougeait pas, allongée sur son lit, n'avait plus de bras gauche, et une énorme trace de mâchoire était profondément ancrée dans son ventre, ayant sectionné les sangles de son équipement dans la foulée.

Mikasa resta un long moment ici, à fixer du regard sa camarade, qui gardait ses yeux clos quoi qu'il arrive.

-Vous la connaissez?

Comme dans un songe, Mikasa avait acquiescé à la question du médecin, qui la regardait à présent d'un œil désolé.

-L'on a fait tout ce que l'on a pu, mais nous n'avons hélas pas pu la sauver. Elle est morte il y a quelques instants à peine. Mes condoléances.

Mikasa ne bougeait pas. Elle ne sentit même pas la pression qu'avait exercé le médecin sur son épaule, comme pour lui communiquer son soutien, avant que celui-ci ne retourne voir d'autres patients.

Le petit corps sans vie, étendu sur le lit de camp tâché de sang, était tout ce qu'il restait de sa camarade. Cette camarade qu'elle avait abandonné à son triste sort.

Elle ne sentit même pas les larmes couler le long de ses joues devant ce triste spectacle.

Elle s'était fourvoyée.

Elle s'était trompée sur toute la ligne.

Mais, à présent...

Impossible de faire machine arrière.

Elle s'était laissée aveuglée... et n'avait pas su remarquer ce qui se trouvait juste sous ses yeux.

Car ce monde pouvait être magnifique...

Mais également tellement cruel.

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