(Yahouuuu, voici venu le tour de l'adorable petit Falco, enfin! :3 Bon, tant que vous savez qui est Falco il n'y a pas de spoil, en principe j'ai tout vérifié! Si jamais cela venait cependant à ne pas être le cas, n'hésitez pas à me le dire, c'est toujours assez compliqué de se rendre compte lorsqu'on connait toute l'histoire ahah ^^')

(Je vous en souhaite une bonne lecture!)

Un matin comme les autres en apparence. Le jeune Falco, comme tous les jours, se préparait afin de se rendre à son entraînement de guerrier aspirant. Son uniforme, une chaussure puis l'autre, son manteau et il était fin prêt.

En n'oubliant bien entendu pas son brassard jaune, que lui avait apporté sa mère avant qu'il ne parte. Cependant, en plus du brassard, la femme lui avait tendu autre chose, une enveloppe.

Falco l'avait regardée avec un air interrogatif, et elle avait laissé échapper un petit rire.

-Je ne sais pas qui c'est, mais quelqu'un t'as laissé une petite lettre, je l'ai trouvée glissée sous la porte ce matin... Comme c'est un jour spécial aujourd'hui, je pense que le contenu est plus qu'évident... Rassure-toi, je ne l'ai pas ouverte, acheva-t-elle avec un clin, d'œil.

Il n'en était pas plus avancé. Mais il n'avait pas vraiment eu le temps d'argumenter davantage, sa mère glissant la fameuse lettre dans les mains de son fils et le poussant à l'extérieur de leur maison, dans l'espoir qu'il ne soit pas en retard cette fois-ci.

L'instructeur Magath pouvait être intimidant parfois, même s'il laissait souvent couler de petites bavures comme celle-ci.

Falco, tout en marchant le plus vite possible, direction les terrains d'entraînement, laissa la curiosité avoir raison de lui. En faisant attention de ne pas déchirer le papier, le garçon ouvrit la lettre que sa mère lui avait confiée, et qui avait son prénom inscrit sur le devant.

Nul doute qu'il en était le destinataire, comme lui avait dit sa maman.

Rangeant l'enveloppe dans sa poche, il déplia avec soin la petite lettre griffonnée qu'elle contenait. Le tout était écrit d'une plume élégante, constata-t-il avec soulagement. La déchiffrer n'allait pas être une horreur complète.

Au fur et à mesure qu'il lisait, cependant, sa cadence diminua d'intensité, jusqu'à ce qu'il s'arrête complètement.

Cher Falco,

Je ne sais pas du tout comment t'avouer cela, que ce soit en vrai ou par écrit... Je ne l'ai jamais fait avant.

Ce que je voulais te dire, c'est que je t'aime beaucoup. Cela fait un long moment que je suis amoureuse de toi, mais comme je l'ai dit je n'ai jamais eu le courage de te l'avouer...

Je ne pense pas que tu sais qui je suis à travers ces mots, et encore moins que tu le sauras un jour, mais j'avais besoin de te le dire au moins une fois... Même si c'est de façon anonyme. Aujourd'hui était l'occasion qu'il me manquait.

Dans tous les cas, je suis contente de te l'avoir dit. Je n'aurais jamais le courage de venir te trouver moi-même car je suis une trouillarde, mais je suis un peu plus soulagée ainsi.

Je t'aime beaucoup.

Signé ton admiratrice secrète.

Il avait beau relire encore et encore, il devait se rendre à l'évidence. La lettre qu'il tenait actuellement entre les mains était une lettre d'amour. Et même davantage: c'était une lettre d'amour qui lui était destinée, à lui et à lui seul.

Il comprit ainsi dans la foulée ce que sa mère avait voulu dire par "jour spécial". Aujourd'hui, c'était la Saint Valentin, se souvint-il. Et quelqu'un venait de lui avouer ses sentiments, même si, comme l'avait si bien dit la lettre, il ne savait pas de qui il s'agissait.

A ce stade, le pauvre garçon était plus rouge qu'une tomate bien mûre. Il n'avait jamais eu de lettre comme celle-ci, et avait même cru que tout ceci n'était qu'un mythe jusqu'à présent... Son frère n'en avait jamais reçu lui non pus, du moins pas à sa connaissance.

Mais non, c'était bel et bien réel ; il avait une admiratrice secrète.

Il arriva sur le terrain d'entraînement des pensées plein la tête, ne réagissant pas vraiment lorsque l'instructeur lui remonta les bretelles pour son léger retard, ni même lorsque ses amis, Gaby, Sofia et Udo, vinrent lui dire bonjour, tous sourires.

L'entraînement commença malgré tout, Falco suivant le reste de son petit groupe à la course, ne remarquant même pas qu'il n'était pas dernier pour une fois.

A la place, il réfléchissait à la fameuse lettre, celle qui se trouvait actuellement dans sa poche. Cela ne pouvait pas être de Gaby, pour sûr ; la brune écrivait bien trop mal pour en être l'auteure. De vrais hiéroglyphes.

Sofia non plus, la jeune fille n'ayant en effet pas la meilleure des expressions en ce qui concernait l'écrit ; la lettre était au contraire bien formulée et recherchée, malgré la touche enfantine qu'elle dégageait néanmoins.

Si ce n'était ni Gaby ni Sofia, Falco ne savait pas vraiment à qui penser d'autre. Enfin, il songeait bien à quelqu'un en particulier, mais il se disait simplement que ce n'était pas possible. Pourquoi?

... bonne question.

La pause arriva bientôt, les quatre jeunes adolescents savourant un repos bien mérité, après des heures passées à courir. Sous un arbre ombragé, ils se laissèrent tomber comme des souches, respirant horriblement fort et gémissant à leurs jambes douloureuses.

Falco n'échappait pas à la situation. Il n'était d'ordinaire pas très endurant, et cette fois-ci ne faisait pas exception.

Il revint néanmoins à la réalité lorsque quelque chose le toucha, sur son côté droit. En cherchant l'origine de ceci, le blond se tourna vers une certaine Gaby, tout sourire, qui brandissait fièrement un morceau de papier dans sa main.

-Regardez ce que je viens de trouver dans la poche de Falco, s'exclama la brune. Une lettre d'amour! Tu t'es bien gardé de nous le dire, hein?

Tandis que Sofia et Udo s'extasiaient eux aussi, Falco sentit son visage perdre quelques couleurs. C'était pas vrai...

Il essaya bien de la reprendre, mais se battre contre Gaby était bien souvent voué à l'échec. Surtout lorsqu'elle était décidée à faire ce qu'elle voulait, en l'occurrence lire à voix haute la fameuse lettre dans cette situation.

-Oooooh, quelqu'un a le béguin pour notre Falco, continua la brune avec un sourire narquois, après avoir achevé de lire le petit texte. Mais il n'a pas laissé de nom... Qui cela peut-il bien être?

Le pauvre Falco réussi tant bien que mal à saisir sa lettre de nouveau, mais le mal était déjà fait. Ses amis faisaient déjà l'inventaire de toutes les personnes qu'ils connaissaient et ayant plus ou moins leur âge. Il était encore plus rouge que tantôt, si seulement cela était possible.

-Attends, passe-moi la lettre, déclara finalement Udo en tendant la main. Je vais peut-être pouvoir reconnaître l'écriture, on ne sait jamais.

Falco mit quelques secondes avant de se décider. Lui aussi, mine de rien, avait envie de savoir qui était l'expéditeur de ce courrier. Et puis, ses amis en connaissaient d'ores et déjà le contenu, alors...

Udo se concentra alors dans l'espoir d'éventuellement reconnaître l'écriture, Sofia et Gaby se joignant volontiers à l'activité pour le moins distrayante. Si l'on comptait sur le fait qu'ils n'avaient rien d'autre à faire de mieux.

-Elle me dit quelque chose en effet, finit par avouer Udo, le cœur de Falco battant dans l'expectative. C'est rare de voir quelqu'un écrire aussi bien, surtout qu'elle doit avoir environ notre âge...

Le jeune garçon sembla se creuser les méninges avec davantage d'ardeur que précédemment, ayant visiblement le nom de l'inconnue sur le bout de la langue.

-Vous faites quoi?

Une petite voix venait de leur adresser la parole, que Falco reconnue de suite. Ses joues finirent par devenir écarlates en un instant, un record très certainement. Comme toutes les fois précédentes en fait.

La nouvelle venue, de son vrai nom Lua Finger, petite sœur de Pieck et donc porteuse d'un brassard rouge, s'était approchée en silence d'eux, comme elle en avait l'habitude de temps en temps. N'étant pas apprentie guerrière, elle ne suivait donc pas l'entraînement en même temps que ses amis.

Mais elle avait malgré tout pour coutume de traîner avec eux autant qu'elle le pouvait. Et, Falco devait se l'avouer, cela lui faisait toujours extrêmement plaisir. Rien que le fait d'entendre sa voix timide et mignonne et il fondait sur place. Le petit signe de main qu'elle lui adressa pour lui dire bonjour, les joues rouges elle aussi, manqua de le faire s'évanouir, il aurait pu le jurer.

-Lua!! s'écria alors Udo, attirant l'attention de ses camarades, un air interrogatif sur leurs traits.

-Heu... Oui...? se risqua la fillette, incertaine face à cette explosion soudaine.

Les traits de cette dernière finirent cependant par se décomposer lorsqu'un morceau de papier fut mis juste sous ses yeux, et qu'elle lu la première ligne de texte.

-Ça me revient, c'est ton écriture!!! C'est toi qui a écris cette lettre à Falco, non??

Les deux autres filles, après avoir compris ce que venait de dire le garçon, se mirent à lâcher des "oooooh" interminables, agitant leurs sourcils de haut en bas. Falco, lui, en était simplement abasourdit.

Et si c'était vrai? La réaction de Lua allait dans ce sens, en tout cas. Elle avait reconnue la lettre, et n'avait surtout pas nié en être l'auteure jusqu'à présent. Et ses joues rouges en étaient la preuve ultime. Elle cherchait à priori à se défendre, mais aucun mot ne sortait de la bouche de la pauvre fillette, qui évitait le regard du blond par tous les moyens.

-Ah ah, j'avais raison!! déclara Gaby avec fierté. C'est Lua qui t'as écrit la lettre, elle est amoureuuuuse!

Elle omettait de dire qu'elle n'avait jamais évoqué l'idée que ce soit effectivement leur amie, mais elle s'en fichait un peu. Certes, ils avaient vaguement mentionné son nom lors de leur mise en revue de toutes les filles de leur entourage, mais ils n'étaient jamais parvenus à la conclusion que c'était effectivement elle.

Falco, lui, avait du mal à le croire. De toutes les personnes, était-ce réellement Lua qui était à l'origine de cette petite lettre...?

A cette question que lui avait posée le blond, ladite Lua avait tout d'abord redoublé de rougeur, au même titre que le pauvre Falco, puis avait baissé les yeux, vaincue.

-....oui.

Avec cette révélation, la petite fille s'était alors enfuie à toutes jambes, avant qu'elle ne finisse par s'évanouir à cause de ses joues écarlates. Gaby avait bien essayé de lui dire de revenir, mais Lua courrait horriblement vite lorsqu'elle le voulait.

La surprise passée, la jeune Braun avait envoyé son coude dans les côtes de Falco, un grand sourire narquois sur les lèvres.

-Hé bien, tu ne lui cours pas après? C'était pas toi qui attendait ça depuis des décennies, au fait?

En criant à Gaby qu'elle se trompait lourdement, ce qui n'était bien sûr pas vrai du tout, le jeune garçon ne perdit pas plus de temps à suivre Lua, qui avait d'ores et déjà disparue à l'angle d'un mur.

Il s'était traité d'idiot lorsqu'il avait songé à Lua comme potentielle auteure de la lettre, mais jamais il n'aurait cru que c'était effectivement la vérité. Il en souriait tout seul, tout en courant plus vite que jamais. Même pendant ses entraînements, il n'avait jamais cavalé à une vitesse pareille.

L'amour était le meilleur des carburants, visiblement.

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Il revint dix bonnes minutes plus tard, essoufflé comme jamais. Il avait réussi à rattraper Lua, et avait pu lui donner sa réponse dans la foulée. Une réponse positive, bien entendu. Ils avaient prévu de se voir un peu plus tard afin de bien parler de tout cela, calmement et tous les deux, sans que le temps ne vienne jouer contre eux.

Cependant, lorsqu'il fut de retour sur le terrain d'entraînement, ses amis avaient déjà repris les exercices, constata-t-il avec horreur. Il s'attendait à ce que l'instructeur vienne l'engueuler comme jamais, à ce qu'il doive courir jusqu'à ce que mort s'en suive, mais rien de tout cela.

A la place, il fut prié de rejoindre ses camarades, qui étaient à présent en train de s'exercer au tir. Prenant son matériel, Falco se jeta corps et âme dans l'exercice, ne comprenant toujours pas comment il avait miraculeusement pu échapper à la pire engueulade de son existence.

Lorsqu'il posa la question à ses amis, une fois leur entraînement terminé, il avait alors compris la gravité de la situation.

-Bah... Comme on savait pas quand tu allais revenir et que la situation était critique, on a paniqué et prétexté que tu étais parti aux toilettes car tu étais malade... avoua alors Gaby, le regard fuyant.

Le pauvre Falco, l'horreur passée et l'information digérée, n'avait alors pas perdu de temps pour se mettre à poursuivre la brune, courant aussi vite qu'il le pouvait pour espérer donner une bonne tape sur le crâne de Gaby et ainsi regagner sa dignité perdue. Du moins en partie.

La seule étincelle de positivité qu'il avait, en cet instant hautement humiliant, était la discussion qu'il avait eue avec Lua un peu plus tôt, qui était maintenant officiellement sa petite amie.

Il n'aurait pu rêver meilleure Saint Valentin... Même s'il l'avait un peu oubliée au début, il devait se l'avouer.

Mais pas trop fort cependant.

(Bonne Saint Valentin à toutes et à tous! ^^)

(Petit fait pas intéressant: ce chapitre est 14ème du livre, parfait pour ce 14 février....! Oui, je m'attarde sur des détails inutiles, j'en suis bien consciente. Mais il en faut peut pour faire ma journée vous savez.)