[Bertholdt xR] A cœurs ouverts (1/4)
(Je ne pense pas que ce OS intéressera grand monde... mais il s'agit de mon personnage préféré, alors tant pis!! Je vous informe également, pour ceux qui ne sauraient pas, que j'ai commencé une fic SNK il y a peu! Elle se trouve sur mon compte pour ceux intéressés ^^ bonne lecture!)
Comment en était-elle arrivée là...?
Elle, Eloïse, la fille la plus timide et nerveuse de tous les membres de la 104ème brigade d'entraînement?
Elle ne savait pas quoi faire. Cela faisait bien plusieurs minutes qu'elle restait plantée là, sans rien dire et sans rien faire, à attendre que le courage ne tombe du ciel.
Seulement voilà. Ce n'était pas aussi facile que cela.
Le garçon devant elle, qui attendait silencieusement depuis le début, nerveux lui aussi, fidèle à ses habitudes, n'arrangeait pas l'opération. Autant dire que, entre elle et lui, ils n'étaient pas aidés.
Un soir en apparence comme les autres, elle avait voulu prendre son courage à deux mains, et suivre les conseils de ses amies. Et enfin avouer à ce garçon les sentiments qu'elle nourrissait à son égard.
Bertholdt. Aussi connu comme le soldat le plus nerveux de leur promotion, mais également l'un des plus doués. Aux yeux d'Eloïse, c'était justement cette timidité qui le rendait adorable, plus adorable que n'importe qui.
Il était tout simplement parfait, aux yeux de la jeune fille. Il était doux, gentil, intelligent, discret, doué, mignon, beau, fidèle, et la liste pouvait continuer encore et encore si on lui en laissait l'occasion. En un mot comme en cent, Bertholdt était le garçon idéal.
Mais, paradoxalement, sa timidité était aussi problématique. Car Eloïse, victime de la même chose, ne savait pas comment avouer ses sentiments.
Bertholdt était un bon ami à elle. Ils se connaissaient depuis qu'ils avaient intégré l'armée, et avaient tout de suite sympathisé, en grosse partie grâce à Reiner et son assurance à toute épreuve.
Seulement voilà. Eloïse avait vu, au fil des années, l'amitié qu'elle portait au doux géant se muer en quelque chose d'autre. Quelque chose qu'elle n'arrivait pas à identifier.
Elle devenait de plus en plus agitée lorsqu'elle se trouvait un peu trop près de Bertholdt, et rougissait pour un rien quand elle souhaitait lui adresser la parole. Elle pensait au garçon à longueur de journée, étant ainsi souvent distraite lors d'une leçon en classe, ou même lors d'un entraînement, ce qui posait déjà davantage de problème.
Elle avait failli se prendre un arbre en pleine figure pas plus tard qu'hier, occupée qu'elle était à obsever Bertholdt au lieu de se concentrer sur son environnement.
Elle avait rapporté tous ces événements à ses amies, lors d'une soirée entre filles organisée dans leur dortoir commun, et celles-ci s'étaient toutes regardées droit dans les yeux, avant d'éclater de rire.
Laissant la pauvre Éloïse dans l'incompréhension la plus totale, se demandant ce qu'elle avait bien pu dire de si drôle.
Ymir, qui s'était calmée avant tout le monde, avait alors consentit à lui répondre, essuyant une petite larme au coin de ses yeux.
-T'es tellement innocente, ou alors tellement inconsciente que c'en est risible! T'es amoureuse de lui, patate!!
Elle n'avait même pas finit sa phrase qu'elle était repartie dans un fou rire incontrôlé ; les autres filles, exceptées Annie et Mikasa, comme à leur habitude, suivant le mouvement bien volontiers, Crista essayant de calmer le jeu mais sans grand succès.
Eloïse n'en avait pas cru ses oreilles rouges de gêne. Elle, amoureuse de Bertholdt...?
Ce n'était pas possible... Il était un ami, pas moyen qu'elle puisse tomber amoureuse de lui... Non...?
Mais le rougissement et l'impossibilité de parler sans bégayer qui suivirent lui confirmèrent que non, elle ne rêvait pas. Elle était bel et bien amoureuse de son ami aux cheveux bruns, et aux magnifiques yeux verts.
Et elle en était finalement rendue là, à l'instant présent, à attendre le déluge manifestement, debout devant Bertholdt. Poussée par ses amies, et ce depuis qu'elle leur avait demandé conseil sur ses sentiments ambigus, elle avait finalement décidé d'affronter la réalité.
Avouer ses sentiments au garçon. Elle l'avait alors fait venir dehors, à l'abri des oreilles et des regards indiscrets, pour qu'elle puisse avoir le champ libre.
Seulement voilà. Arrivés dans la cour, comme prévu, elle n'avait pas su quoi dire.
Elle était pétrifiée. Tétanisée.
Et si Bertholdt ne l'aimait pas de cette manière, et s'il la rejetait...? Est-ce que son pauvre petit cœur supporterait pareil dénouement...?
Ses doigts, qu'elle triturait depuis déjà de longues minutes, étaient à présent parsemés de petites peaux, et commençaient même à saigner par endroits. Sa bouche s'ouvrait et se fermait sans discontinu, ne sachant par où commencer.
-Heu... Eloïse...?
La jeune fille fut tirée de ses pensées par l'appel de son nom, que venait bien sûr de prononcer Bertholdt. Elle leva alors timidement la tête, croisant les doux yeux verts et inquiets de son ami gigantesque.
-Qu'est-ce que tu voulais me dire...? Tu es sûre que ça va...?
L'adolescente secoua alors rapidement la tête de haut en bas, reportant alors son attention sur ses bottes, qui semblaient tout d'un coup beaucoup plus intéressantes que la situation actuelle.
-Je... Je... bégaya t-elle timidement, ne sachant pas par où commencer.
Bon sang, elle devait se secouer, faire quelque chose! Ils n'allaient pas rester ici toute la nuit, Bertholdt avait sûrement d'autres choses à faire en plus de cela!
Allez, courage! Ce n'était qu'une question de volonté, elle devait se lancer!
-Je... JE T'AIME!! dit-elle finalement d'une voix forte, fermant hermétiquement ses yeux dans l'expectation.
C'était bon. Elle l'avait dit. Elle avait lâché sa bombe.
Plus qu'à attendre la réponse du concerné... Qui se faisait justement désirer, elle aussi...
Eloïse se risqua alors à relever quelque peu le nez, juste assez pour qu'elle puisse croiser de nouveau les yeux du garçon.
Qui ne bougeait pas. Et qui se contentait de la regarder lui aussi, les yeux grands ouverts, l'air complètement perdu.
L'air presque... horrifié...?
Avait-elle bien interprété le sentiment qu'elle décelait dans son regard, seulement? Elle ne savait pas tellement. La suite fut ainsi complètement floue pour Eloïse.
Elle se souvenait vaguement s'être excusée pour ce qu'elle avait bien pu dire, et de s'être retrouvée dans le dortoir, où toutes ses amies l'attendaient de pied ferme, tout sourire.
Mais Eloïse, elle, elle ne souriait pas. Au contraire.
Elle éclata en sanglots au beau milieu de sa chambre, aussitôt réconfortée par ses amies, qui vinrent la serrer dans leurs bras, lui demandant ce qu'il venait de se passer.
Elle ne répondit pas. Ses pleurs redoublèrent seulement d'intensité, et c'était tout.
Elle venait de briser l'amitié qu'elle entretenait avec Bertholdt, elle en était sûre.
Elle n'aurait jamais dû se montrer courageuse.
C'était une erreur.
Une grossière erreur.
Comment allait-elle pouvoir faire face à Bertholdt le lendemain...?
Pour l'heure, tout ce dont elle était certaine, c'est qu'il ne lui restait que ses yeux pour pleurer.
A suivre...
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