× Chapitre 3 ×
London 1890
221B Baker Street,
Three days later...
Omniscient's point of view
L'aube commençait à peine à étirer ses lumières orangées, offertes par l'astre solaire au loin, encore caché par les habitations. À Baker Street, plus précisément l'appartement 221B, vivait un homme bien connu de toute la ville, et... dormait...
Allongé à même le paillasson de fortune qu'il s'était créé lui-même, la tête emmitouflée confortablement dans un oreiller de plume d'oies, il dormait comme un bébé. Couvert d'une couverture aussi épaisse qu'une fourrure d'ours, il ne bougeait point.
Non loin de lui, posé sur la table du salon, une enveloppe lui étant adressée, bien remplie. Ce devait être son paiement quant à l'enquête résolue il y a de cela quelques jours.
Le sommeil du brun s'interrompit brusquement quand un oiseau aux plumes multicolores survola de long en large l'appartement, répétant d'incessantes phrases horripilantes.
Le corps du détective se redressa légèrement, puis, les yeux à demi-fermés, il chercha à tâtons un moyen quelconque de faire taire cette bestiole infernale. Quand ses doigts entrèrent en contact avec l'objet tant convoité, il s'en saisit et appuya sur la détente, alors qu'un soudain coup de feu fit écho dans toute la pièce principale.
Des cris arrivèrent à ses oreilles, étouffés par les murs, tandis que son corps se mouvait lentement afin de s'ertirper de son lit de fortune. Posant pieds nus à terre, laissant tomber la couverture le long de son corps, il s'avanca vers la table.
Après avoir prit en main l'enveloppe, il s'assit dans son fauteuil, ayant soigneusement éviter le cadavre du perroquet gisant à ses pieds. Sa mâchoire craqua légèrement par un baillement soudain tandis que ses doigts ouvrirent précautionneusement l'enveloppe.
Une liasse de billets se trouvait dans ses mains, une petite lettre avec. Il déplia cette dernière et la lut, s'installant confortablement.
La femme du défunt Alexander March le remerciait infiniment de l'avoir délivré de ce mal être. Elle était enfin en paix, connaissant maintenant les coupables de la mort de son mari. Pour le remercier, assurant son efficacité en tant que détective conseil, il lui avait joint à cette missive deux cent pounds.
Son ventre émit un gargouillement dans le silence de l'appartement, sortant Sherlock Holmes de ses songes. Il était temps de prendre le petit-déjeuner.
Notre détective se leva hâtivement et se présenta devant son étagère improvisé afin de se procurer tout le nécessaire de cuisine. Il ne lui restait plus grand chose. Après déjeuner, il irait au marché acheter des denrées pour assouvir ses futurs besoins.
En attendant, il opta pour un morceau de fromage avec du pain au beurre, un œuf cuit à la vapeur et une tasse de thé fumante. Puis il s'installa face à sa table, mangeant et buvant royalement.
× × ×
Few hours later
De retour du marché, il gara sa brouette au bord de l'escalier menant à la porte de son lotissement. Prenant les sacs dans ses bras, gravit les quelques marches, tendit la jambe et de son pied, tenta en vain d'ouvrir la porte.
Il déposa ses paquets à terre et ouvrit simplement la porte avant de les reprendre et d'entrer. Montant lentement les escaliers, en veillant à ne pas faire tomber ses courses, il croisa le chemin de sa gentille logeuse.
- Ah Monsieur Holmes ! Je vous cherchais ! S'écria-t-elle en le suivant.
- Bonjour à vous Mme Hudson ! Lanca le détective avant d'arriver à sa porte.
- Certes, pardonnez mon manque de politesse ! S'excusa-t-elle. Je vous cherchais car bon nombres de vos voisins sont venus me voir, pour se plaindre du bruit.
- Pourquoi s'adresser à moi ? Cela pourrait très bien être le voisin ou que sais-je d'autre ! Rétorqua le brun en actionnant la poignée du coude.
[NDLA : je sais que ça n'a rien à voir et que ça va faire tâche mais je suis obligée... 😅😆 Il se trouve qu'en écrivant "coude" j'ai pensé à
"tu n'te mouches pas tu coude...
Je voudrais déjà être roi"
Ça ne vous rappele rien ? MAIS SI ENFIN ! 😁😇
LE ROI LION 👌👌👌👌
😂😂😂😂]
- Eh bien... Commenca-t-elle avant de s'interrompre gênée. Comme vous... Vous avez des activités... Hésita-telle en lui jetant un regard.
Holmes se tourna vers la logeuse et inclina la tête de côté, les mains entrelacées dans le dos, non sans avoir penser à poser ses denrées, attendant sagement la suite.
- ... Extravagantes. Finit-elle tandis que le détective ne sourcillait point. De plus, vous usez souvent d'un... Outil de... Défense...
La dame aux cheveux blancs s'était approché plus près, tandis que le brun s'était quant à lui décalé. Elle ne put finir sa phrase : ses yeux tombèrent sur l'animal mort au sol. Elle porta sa main sur son cœur et inspira à grandes goulées d'air.
- Oh grand dieu ! Gémit-elle.
- Oh sacre bleu ! Lâcha Sherlock en se tournant pour voir le perroquet mort. Pardonnez-moi, j'ai écouté les gargouillements de mon système digestif plutôt que de nettoyer tout ceci !
Alors qu'il empoignait le corps sans vie dans ses mains, Mme Hudson reprit la parole tentant d'ignorer cette vision horrible.
- Pourriez-vous dorénavant ne plus faire autant de bruit ? Cela empiète sur la tranquillité des résidents de ce bâtiment. Demanda-t-elle simplement la tête haute.
- Je ferai mon possible ma chère ! Assura-t-il. En attendant, pardonnez-moi mais j'ai du pain sur la planche !
Mme Hudson commenca à partir avant de se retourner.
- J'ai omis de vous annoncer la venue de Monsieur Watson ! Reprit-elle.
Le détective redressa la tête à son encontre, laissant ses affaires éparpillées sur la table. Soudain, son humeur fut bien plus joyeuse. Il tenta tout de même de cacher son soudain enthousiasme, malgré un étonnement bien apparant, affichant de son mieux un visage calme et sérieux.
- Quand sera-t-il parmi nous ? S'enquit le brun.
- D'ici quelques jours.
- Viendra-t-il avec... Commenca-t-il avant de s'interrompre. (Depuis que Watson était parti, sa vie était devenue monotone. Il se sentait seul et s'ennuyait. D'autant plus que son enquête terminée, ne rendait la situation que des plus déplaisantes. Mais il en avait une prochaine) Viendra-t-il avec... Sa femme ? Reprit-il.
Mme Hudson croisa son regard, y lisant la lassitude et la perplexité.
- Certes, cette information m'est inconnue et ne me regarde point. Je vous souhaite bonne journée Monsieur Holmes. Termina-t-elle en sortant de l'appartement.
- Merci Mme Hudson ! Également ! Ajouta le brun avant de reporter son attention à ranger les denrées.
Puis il se posa brusquement dans son fauteuil et fixa le vide un long moment. Sortant machinalement sa pipe de son vêtement, il l'alluma et aspira à petites bouffées le produit.
Plongeant dans ses pensées, il inhala, soufflant, inspirant cette saloperie. Il allait revoir Watson. Il était pourtant jaloux de le voir avec cette Mary. Non pas qu'il ne l'aimait pas, seulement elle lui avait enlevé son meilleur ami. Ils avaient été colocataires et échafaudés des plans aussi extravagants que les expériences menées sur Gladstone ou autres fourberies. Enfin, en y pensant c'était plutôt Sherlock qui vivait pour ce pastant, et non John.
Le bon vieux temps était loin. Il lui manquait mais il savait que John était adulte et amoureux. Pourtant leurs petites enquêtes, taquineries, lui manquaient. Il aurait tellement aimé qu'il soit de nouveau la, à le gronder comme un enfant. Cette époque où, quand il rentrait et qu'il trouvait son ami le détective, en positions farfelues comme lui, ou que son chien gisait inconscient à terre, tout cela lui manquait.
Même s'il le reverrait, il savait que rien ne serait comme avant. C'est pour cela qu'il était tant de réfléchir à la suite. Non pas trouver l'amour mais un moyen de se rendre à l'ouest de L'angleterre. Quant au premier point, Sherlock ne se souciait guère de l'amour.
Puis en y réfléchissant, seul dans son appartement, avec ses idées et ambitions ambiguës, il se lassait de cette vie. Certes, il était seul et alors ? Il ne voulait pas se sentir obligé d'appartenir à quelqu'un, ni devoir suivre comme un bon animal bien sage. Sherlock avait besoin d'attention et de tendresse mais aussi d'aventure et d'enquêtes. Son cerveau était en constante activité, il s'ennuyait vite.
Soudain, son esprit vagabonda vers ses souvenirs : le regard perçant de cette femme, blonde à la robe bleue. Il pensait l'avoir oublié mais visiblement c'était tout le contraire. Aussitôt, revoyant ses iris le fixer, il sentit son organe vital accélérer la cadence, résonnant dans tout son crâne et ses tempes.
Il sentait quelque chose émaner de cette femme, une élégance, un charisme, de la sensualité, de la séduction, il la voulait maintenant, comme s'il était attiré vers elle. Il ne pouvait se l'expliquer mais voir ses yeux avaient déclenché en lui une vague d'émotions. Pourtant il se sentait observé, journellement, il devait rester méfient.
Ne sachant quoi faire, il décida de chasser l'image de la belle demoiselle et s'attela à nettoyer son appartement, songeant qu'il serait judicieux qu'il soit propre avant de partir pour, combien de temps il ne savait point, vers sa nouvelle enquête.
× × ×
Next day
Sherlock Holmes terminait ses quelques paquetages tout en les vérifiant soigneusement, afin de ne rien oublier. Il emmenait le strict minimum, ne voulant pas se charger.
Puis, quant tout fut fin près, il se laissa tomber dans son fauteuil. Décidément, il l'aimait ce fauteuil.
Fixant la fenêtre face à lui, il se perdit vite dans ses pensées. Notre détective sentait de plus en plus le vide autour de lui, la lassitude, la solitude. C'est étrange, il aurait juré avoir déjà vécu cette scène. Se demandant si c'était Watson qui lui manquait ou simplement le manque de compagnie qui le faisait se sentir oppressé, il soupira longuement.
Jugeant qu'il serait mieux de s'occuper l'esprit plutôt que de ruminer tout seul, Holmes s'extirpa lourdement de son cocon confortable. Il devait trouver un moyen de locomotion afin de se rendre en ces lieux reculés.
Enthousiasmé par cette nouvelle mission qui lui permettait de ne pas devenir fou et de l'occuper, il attrapa distraitement la clé de son appartement. Puis, après avoir fermé la porte, il descendit jusqu'à la rue.
Être dehors, entendre les oiseaux chanter, voir d'autres bons hommes et dames lui faisait un bien fou. C'est comme cela qu'il se rendit compte que cela devait s'arrêter. Cette solitude devait cesser. Et partir était la meilleure solution, même pour quelques temps. Combien de temps ? Il l'ignorait.
Brusquement renversé sur le côté, il sortit de sa torpeur, assaillé par un cocher, déjà bien loin. Il se releva difficilement et épousseta dignement ses vêtements, puis, comme si rien ne s'était passé, il continua son chemin.
Quelques disaines de minutes plus tard, Sherlock arriva devant une petite bâtisse, où, dans la cours, des voitures tirées par des chevaux tronaient, attendant leur prochaine destination.
S'avancant lentement jusqu'à l'entrée, il poussa la porte, pour arriver dans un petit espace aux murs faits de bois. Il trouva un homme, debout, à préparer les chevaux.
- Bonjour cher Monsieur ! Fit poliment le brun. Je dois me déplacer vers l'Ouest de l'Angleterre, pourrais-je obtenir une voiture ? Reprit-il.
- Bien entendu monsieur ! Assura le maître des lieux. Puis-je me permettre d'ajouter qu'il sera très sûrement nécessaire d'effectuer plusieurs détours et arrêts ?! Voyez-vous, cher monsieur, il faudra très sûrement trois jours au moins pour parvenir à votre destination. Expliqua-t-il.
- Soit ! Soupira le brun. Je trouverai bien à me loger sur place ainsi qu'un autre moyen de voyager. En attendant, est-il possible de réserver une voiture pour demain à l'aube ?
- Assurément, monsieur ! Lui sourit simplement l'homme avant de se pencher sur son mobilier, où se trouvait un vieux cahier aux pages noircis par la plume.
- Vous pouvez noter au nom de Sherlock Holmes, destination West of England, Valley of Aisne, Hostel's Deval.
A l'énonciation de son nom, l'homme leva les yeux vers lui et le fixa. Sherlock soutint son regard perçant, avant que son conseiller ne baisse les yeux.
- Merci d'avoir choisis notre compagnie ! Vous ne serez pas déçu monsieur !
Sans attendre, le détective posa une petite liasse de billets sur le comptoir, laissant l'homme sans voix.
- Monsieur, je vous aurais demandé le prix à la fin du voyage ! S'etonna-t-il.
- Gardez la monnaie ! Lanca Sherlock avant de partir vers la porte. Merci à vous !
Ce fut sur cette dernière phrase que le brun se leva, rejoignant la sortie.
Marchant à allure normale jusqu'à son lotissement, il se sentait suivi. Poussé par la curiosité, jamais par l'angoisse ou la peur, tout du moins quand il n'était pas attaqué, il se retourna afin de chercher une quelconque personne ou chose.
Ne trouvant rien ni personne, il continua finalement son chemin avant d'arriver une nouvelle fois face à son bâtiment. Encore une fois, il se sentit observé. Cela commençait à l'énerver au plus haut point. Alors, il releva ses yeux, de nouveau en recherche puis ils tombèrent sur une paire d'yeux, qu'il crut reconnaître.
La femme à la robe bleue, cheveux aussi brillants qu'un soleil d'été. Aussitôt, comme l'autre jour où leurs regards s'étaient croisés, son cœur tambourina contre sa poitrine, ne pouvant lacher ses yeux. Encore une fois, elle était démasquée.
Comme l'autre jour, elle disparut derrière un bâtiment de pierre, brisant leur contact ophtalmique, à son grand regret.
Mais, poussé par une soudaine curiosité, qui lui était jusque là inconnue, ses jambes se deplacèrent d'elles mêmes, comme si son cerveau n'était plus de ce monde.
En quelques secondes, il se retrouva à l'autre bout de la rue, collé contre un mur, où se trouvait la femme il y a peu. Il chercha en tout sens de ses yeux la femme ou quelque chose qui pourrait lui annoncer son passage.
Au loin, ses yeux de sphinx trouvèrent un petit morceau de tissu bleu marine, virevoltant au vent. Il se hâta de le suivre, le cœur battant à l'idée de la perdre.
Il ne cessait de se demander ce qu'il se passait en lui et dans son esprit. Jamais, au grand jamais, il n'aurait fait cela auparavant. À croire que cette femme le rendait... Différent ? Ou peut être était-ce simplement son besoin de réponse qui ressortait ? En bon détective, il était normal de ressentir ce besoin d'enquêter, même personnellement.
Arrivé au nouvel emplacement, il se stoppa cherchant encore un ancrage à sa poursuivante. Mais, à sa grande déception, il avait perdu sa trace. Déçu de sa maladresse et interloqué par sa soudaine incompétence, il rebroussa chemin vers sa destination d'origine, non sans se demander qui elle était.
× × ×
Alors que Sherlock montait les escaliers, se dirigeant vers son logement, il se demanda pourquoi cette femme s'evertuait à le suivre. Une femme qui semblait être une arme à elle toute seule : maligne, séductrice, tentatrice.
Ses yeux, hypnotiseurs un instant, alarmés par la suite, l'avaient frappés de plein fouet. Il aurait tant aimé savoir leur couleur. Voir son sourire aussi, il voulait savoir tout d'elle, mais surtout connaître ses intentions.
Une question hantait surtout ses pensées : pourquoi diable son cœur battait-il aussi fort en croisant seulement ses yeux ? Puis pourquoi avait-il besoin de la suivre comme cela, alors qu'elle-même avait l'air d'en faire de même, comme si elle le surveillait ?
Tant de questions, sans pouvoir obtenir de réponses. Cela lui était insupportable, lui qui aimait avoir des réponses aussi vite que les questions apparaissaient dans son esprit. Un vrai casse-tête, un nouveau mystère à élucider. Et cette fois, ce n'était pas une enquête parmi tant d'autre, seulement la sienne. Il avait un nouvel objectif dans sa vie solitaire : découvrir qui était cette femme, pourquoi elle faisait battre son cœur aussi vite et surtout pourquoi elle le suivait.
Arrivé à son salon, assailli par tant de questions, l'esprit en ébullition, il s'endormit comme une masse dans son fauteuil.
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Bonjour, bonsoir,
Alors ? Bon chapitre encore très long mais bon J'arrivai pas à l'arrêter 😅
Qu'en avez vous pensé ? J'ai adoré l'écrire, surtout la fin 😁
Le réveil ? 😏 Spécial Sherlock Holmes me direz-vous ! 😅
Le déroulement du chapitre ?
Sherlock lui-même ? 😇🙄😏😁😂😅
La fin ? 🤗 D'après-vous qui est cette femme ? Que veut-elle ? Et notre Sherlock ?
Sur ce, merci à vous de me suivre et me lire, c'est cool ! 😊
Merci de votre soutien !
N'hésitez pas à voter et laisser un avis ! 😊
Merci à vous et bonne journée (...)
Dreamlifeix.
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