× Chapitre 15 ×
221B Baker Street, London
Omniscient's point of view
L'homme assit face à Sherlock Holmes posa ses mains à plat sur le fauteuil, tentant de garder un visage neutre et dénoué de quelque peur.
Le détective joignit ses mains entre elles, les posant au bord de son menton et étudia en détail cet individu. Un visage pâle, des cheveux coiffés... Ses cheveux étaient en bataille. Holmes fronça les sourcils : c'était l'une des premières fois où il ne parvenait pas à comprendre la démesure de la situation.
Chaque détail de sa posture, de son accoutrement, de son comportement contrastait en tout point. Pour la première fois, chaque fois qu'il avançait dans son analyse, il restait bloqué sur un point qui remettait en question sa première déduction.
Qui était cet homme ? D'où venait-il ? Pourquoi s'adresser à lui ? Alors pour pouvoir résoudre ce casse-tête, Sherlock décida de lister tous les détails qu'ils soient en lien avec le premier masque ou le deuxième.
Un visage pâle. Son regard fuyant. Une tignasse en bataille. Un ensemble de notable. Le foulard autour de son cou maladroitement attaché. Sa posture droite et ferme. Le mouvement incessant de ses doigts contre le tissu du fauteuil.
Puis les yeux du brun se plissèrent plus en détail, cherchant à comprendre.
Des tâches marrons en bas du pantalon. Des traces d'humidité également. De la boue ?
Sherlock ne comprenait rien et cela l'importunait. Alors, pour l'aider à y voir plus clair, il s'apprêta à questionner son invité sur la raison de sa venue. À peine la pensée fut prononcée, qu'il obtint réponse sans même avoir ouvert la bouche.
— Oh... Monsieur Holmes... Je... Je l'aimais tellement... Commenca-t-il, sanglotant, les larmes coulant de ses yeux. Je l'ai tué... Elle n'arrêtait pas de... C'était insupportable... Je n'en pouvais plus... Je voulais la faire taire... Reprit-il, les mains tremblantes et moites. Elle disait : Viens me trouver ! Mais je... Je ne la trouvai jamais. Puis elle disait : je compte à rebours ! Et répétait encore Viens me trouver !
A ces mots, la vue de Sherlock se fit floue soudainement et son cœur se mit battre plus fort.
Viens me trouver... Je compte à rebours... Viens me trouver... Je compte à rebours...
Le brun cligna des yeux plusieurs fois, des flashs le faisant sursauter.
De l'eau... Des éclaboussures... Des pieds courant dans l'eau... Viens me trouver... Je compte à rebours...
— Je ne me souviens de rien. Elle était morte... À mes pieds... Je l'ai tué... Oh mais qu'est ce que j'ai fais ? Ses mots résonnent encore dans ma tête... Viens me trouver ! Je compte à rebours !
Sherlock répéta ces mots en même temps que lui, alors que ses paupières étaient à demi-fermés.
Viens me trouver... Je compte à rebours... Des cris d'enfants... Je compte à rebours... Une voix... Une petite voix... Lointaine... Viens me trouver... Mystérieuse... Presque froide... Je compte à rebours... Un murmure dans le vent...
— Monsieur Holmes, je vous en prie, aidez-moi ! Sanglota l'homme face à lui, de plus belle.
Le détective reprit contenance, s'accrochant subitement aux pans de son fauteuil, haletant. Puis il posa ses yeux sur le pauvre homme en deuil.
— Aidez-moi, s'il vous plaît ! Reprit-il, implorant.
Sherlock se leva, plissant nerveusement ses vêtements déjà bien droits et se dirigea vers sa porte d'entrée. Il avait complètement oublié sa tenue, vêtu de simples vêtements, peu dignes d'une sortie en extérieure. Il n'en avait pourtant cure, trop dévoré par la curiosité et surtout déboussolé par ces flashs soudains.
Il invita son client à le suivre en bas jusqu'au dehors, hélant un fiacre. Puis ils entrèrent tous les deux, l'homme indiquant maladroitement leur destination.
Durant tout le trajet, Holmes tenta d'oublier ce qu'il s'était passé suite aux aveux du malheureux. Cette situation doublement embarrassante, par son absence de déductions et de capacité à comprendre vite, et par ces visions, souvenirs, flashs, quoi que ce soit, empêchait son esprit de raisonner rationnellement.
Au bout de quelques dizaines de minutes, il arrivèrent à destination. Notre détective suivit son client jusque chez lui et entra à sa suite.
Alors que les deux hommes montaient les escaliers vers les lieux du drame, Sherlock toisait la silhouette face à lui. Ces traces de boues et d'humidité sur ses chevilles, d'où pouvaient-elles bien venir ? Et ses cheveux ? Il se rappela avoir observer au dehors, juste après qu'il ait frappé à la porte, les civils en extérieur étaient coiffés normalement. Aucun coup de vent n'était à déplorer en ce jour.
Pourquoi était-il dans cet état ? Physique comme psychologique ?
Finalement, l'homme s'arrêta et s'écarta sur le côté, dévoilant enfin un cadavre couché à terre. Ils se trouvaient dans une chambre, sans doute celle du couple, évidemment, il avait dit l'aimer, ce ne pouvait qu'être cela.
Holmes contourna le corps, l'observant longuement. En effet, des marques bien présentes se trouvaient sur son cou. Il disait ne se rappeler d'aucun détail. Alors, tournant autour du corps, il se remémora la scène selon les dires de l'homme.
Il s'est réveillé brutalement, ses mains autour du cou de la femme.
Allons bon, la seule explication fut invraisemblable mais pourtant plausible. Il était responsable de sa mort mais involontairement. Oui, il avait été commandé par quelqu'un ou quelque chose. Mais comment ou par qui, telle était la question.
Aucun souvenir. Un possible voyage en mer ? Dans les airs ? À l'autre bout du monde ? Ou même en bas de la rue ? Non. Absolument rien. Seule la noirceur envahissait l'esprit, comme guidé par des mains invisibles. Il n'était qu'une vulgaire marionnette.
Sherlock tentait de comprendre mais il n'y arrivait pas. Ces quelques mots résonnaient dans sa tête, dans ses pensées, au plus profond de lui. Et cette scène dans son esprit, ce souvenir ou quoi que ce soit, le rendait fou. Ces bruits, ces mots, ces murmures, ces images... De quoi s'agissait-il ?
× × ×
Des cris d'enfants jouant dans l'eau, faisant clapoter leurs pieds dans le liquide bleu et naturel. Une voix au loin, murmurant une petite chanson.
Viens me trouver, je compte à rebours...
Il suffit parfois d'un rien, pour faire resurgir les vieilles blessures, sous les chemins que nous empruntons sont tapis toutes sortes de vieux démons. Ils attendent sans doute qu'on les libère...
La vérité est rarement pure et jamais simple.
× × ×
A suivre, dans le prochain tome...
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Bonjour, bonsoir,
Alors qu'en avez-vous pensé ?
Ce chapitre qui est le dernier et bien plus court du coup ?
Qui est ce client ? Pourquoi Sherlock a-t-il ces réactions ? Qu'est-il arrivé à ce pauvre homme d'après vous ?
La fin ? Qu'imaginez-vous pour la suite ?
Un tome 2 en perspective !
Qui sortira sans doute très très très prochainement.
En lien avec cette enquête en cours et cet homme mystérieux.
Me suivrez vous vers la suite des aventures du célèbre Sherlock Holmes ?
N'hésitez pas à voter et laisser un avis !
Merci à vous d'avoir lu, voté et commenté pour certains, merci pour votre soutien.
Cette histoire a nécessité beaucoup de travail mais c'était un réel plaisir de l'écrire. Je suis accro maintenant à Sherlock et John.
Bah peut être à la prochaine ?! ☺️
Bonne soirée et journée, selon l'heure à laquelle vous lisez ceci !
Ps: Aller le dernier pour la route 😏
Oh et puis aller, je suis généreuse ❤️😊😘
Dreamlifeix.
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