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T6 - Chapitre 2


Les yeux embués d'émotions, Watson monta les marches de Baker Street et entra dans le salon qu'il avait désespéré de revoir.

-Bon sang, Holmes ! s'exclama-t-il. L'appartement n'a jamais été aussi en désordre !

-J'ai eu d'autres chats à fouetter, répondit Holmes en haussant les épaules, secrètement ravis que Watson soit là pour lui faire ses habituelles réprimandes. Monter tout un réseau de chasseurs de vampires, m'entendre avec la Reine et Mycroft pour obtenir des fonds, organiser la création d'une base de données, résoudre quelques affaires ici et là...

-Et chercher Watson, bien entendu, intervint Lupin.

-Bien entendu, répliqua aussitôt, sèchement, le détective.

Puis il se tourna vers Watson et sa colère s'évanouit, remplacée par un mélange de soulagement, tristesse, d'affection profonde, de culpabilité et de curiosité.

-Mon cher Watson, déclara-t-il (Dieu, que ces mots lui avaient manqué !), et si vous m'expliquiez comment vous avez réussis à vous tirer des griffes de cet infâme pourceau de Moriarty ?

-Une histoire ! s'exclama Lupin en se laissant tomber sur un des deux fauteuils, devant la cheminée.

Celui de Holmes.

Sans se laisser démonter, Watson s'assit sur le sofa, et invita, d'un geste, le détective à prendre place à ses côtés. Ce qu'il fit avec bonheur, ravit de sentir la présence du docteur, sa chaleur, sa voix, sa proximité... Il avait besoin de se rassurer. Il était là. Avec lui.

-Après nos péripéties sur le toit de Buckingham, je me suis éveillé dans un endroit sombre et exigu... Je ne pouvais pas bouger, pas appeler. J'ai appris après que j'étais enfermé dans un cercueil.

Il frissonna à ce souvenir, et Holmes posa la main sur la sienne pour la serrer.

-Je suis resté deux ou trois jours là-dedans, reprit le docteur. J'étais horriblement faible, j'avais perdu beaucoup de sang, et j'avais tellement faim... J'avais l'impression que j'allais me consumer de douleur, tant le manque était fort. Et puis, je m'inquiétais pour vous, aussi, j'espérais que vous n'aviez rien fait de stupide... Bref, lorsqu'on ouvrit enfin la porte de ma prison pour me trainer dehors, je m'aperçus que j'étais sur un dirigeable. On m'a emmené dans une salle où se trouvait déjà l'une de nos connaissances...

-Moriarty, cracha Holmes en serrant un peu plus la main de Watson. Est-ce qu'il vous a fait du mal ?

-Eh bien... Pas vraiment. Il m'a très civilement invité à diner. Mais que du sang consentit... Alors je l'ai bu. Je ne pouvais vraiment pas tenir plus longtemps.

Holmes fit signe un signe de tête qu'il comprenait parfaitement, et que de toute façon le premier qui reprocherait quoi que ce soit au docteur se prendrait un poing dans la figure. Watson souri et continua, heureux de constater que la séparation n'avait pas entamé leur complicité, au point qu'ils pouvaient encore se comprendre sans parler.

-Après cela, il m'a fait reconduire dans une petite cellule. Deux fois par jours, il me faisait chercher et m'invitait à sa table. Je vous jure, Holmes, que c'était hautement perturbant. J'aurais préféré qu'il me laisse croupir au fond d'un cachot...

-Que voulez-vous, Watson, intervint Lupin, personne ne se priverait volontairement de votre compagnie !

Watson leva les yeux au ciel, comme s'il s'agissait, entre eux, d'une vieille plaisanterie. Holmes lança au gentleman cambrioleur un énième regard assassin qui le laissa de marbre.

-J'ai fini par comprendre, reprit Watson, qu'il cherchait quelque chose, un objet qui devait lui permettre de faire un grand retour à Londres, après sa défaite. Deux semaines plus tard, alors que nous survolions à basse altitude un petit village, j'ai tenté de m'échapper... J'aurais réussi, si, au dernier moment, un coup de malchance ne m'avait pas fait repérer. Cette fois, Moriarty s'est montré beaucoup moins... compréhensif.

Son regard se fit vague, et Holmes se tendit, devinant que la punition de Moriarty avait été douloureuse. Ah, s'il avait ce... ce... sous la main...

-C'est là qu'est intervenu Lupin, reprit Watson avec un sourire pour le cambrioleur.

-Vous n'êtes pas sans savoir, Holmes, qu'on me doit récemment quelques coups d'éclats sur le continent, embraya le Français. Malheureusement, j'étais de nouveau seul, après l'échec d'un des plans les plus audacieux de l'époque moderne. La demoiselle aux yeux verts qui avait volé mon cœur était partit avec. Mais, bien heureusement, j'eus vent d'une chose extraordinaire, un objet mythique, qui confèrerais à son possesseur tous les pouvoirs dont il pouvait rêver. Les pouvoirs, en soi, ne m'intéressent pas vraiment – je suis tout à fait satisfait de ma condition actuelle – mais je n'ai jamais pu résister à une chasse au trésor. Alors, vous imaginez, la pierre philosophale...

Holmes faillit s'étrangler.

-La quoi ?!

-Eh oui ! La pierre philosophale, la seule, l'unique, qui aurait été créé par Nicholas Flamel, le célèbre alchimiste, afin de donner la richesse et la jeunesse éternelle à son détenteur ! Bien entendu, moi non plus, je n'y croyais pas, au début. Mais j'ai « rencontré » quelqu'un, qui était à la recherche d'une lettre censée révélée la position actuelle de Flamel. Et ce quelqu'un avait été envoyé par un certain Professeur Moriarty. Oui, le célèbre maître du crime, officiellement six pieds sous terre dans une chute d'eau suisse, officieusement maître d'un réseau vampirique à Londres...

-Vous le saviez ! s'exclama Holmes.

-Je sais beaucoup de choses, répondit Lupin en haussant les épaules. Bref, je me suis dit que si Moriarty y accordait de l'attention, l'affaire était sérieuse. J'ai donc changé d'apparence et je me suis engagé dans l'équipage de son dirigeable. Je me suis réjoui que vous ayez réussis à contrer ses plans à Londres, mais quelle n'était pas ma surprise lorsque j'ai vu que vous l'aviez laissé capturer Watson !

-Je ne l'ai pas « laissé »...

-Peu importe. J'ai décidé de le délivrer, le moment venu. Mais comme Moriarty prenait plaisir à l'avoir à sa table et le traiter correctement, je me suis alloué un délai, le temps de fouiller les papiers du maître du crime.

-Vous auriez dû le délivrer tout de suite ! s'indigna Holmes.

-Heureusement, continua l'autre, imperturbable, j'ai trouvé ce que je voulais juste avant que la tentative de fuite de Watson échoue. Au moment où j'ai appris le sort que Moriarty lui réservait, qui incluait les mots « esclave », « douleur » et « asservissement », j'ai mélangé une bonne dose de somnifères au plat du jour, et j'ai profité du sommeil général pour secourir le docteur. Nous sommes descendus jusqu'au sol en utilisant les cordes, et nous avons fuis...

-Mais nous n'avions aucune idée de l'endroit où nous nous trouvions, reprit Watson. Pas même du pays ! C'est pour ça que rentrer à Londres nous a pris deux bons mois, durant lesquels nous nous sommes faits le plus discret possible, persuadés que Moriarty nous pourchassait, pour retrouver ce que Lupin lui avait pris.

-Qui est ? Interrogea le détective.

-Une lettre, répondit Lupin. Une lettre écrite par Flamel lui-même à sa dulcinée.

Lupin sortit un papier froissé d'une poche intérieur et le tendit à Holmes, qui l'ouvrit aussitôt, le regard rendu pétillant par la présence du mystère.

-C'est du français, dit-il distraitement avant de commencer à lire, sans difficulté.

« Ma chère et tendre Élise,

Comme la nouvelle que tu viens de m'annoncer est terrible ! Elle m'a anéanti. D'un côté, je suis heureux de savoir que tu te meurs doucement, après une vieillesse heureuse, entourée d'enfants, et que tu aies éprouvé le besoin de me recontacter avant de disparaitre.

De l'autre, savoir que je ne pourrais rentrer à temps pour te voir, toi qui fus le soleil de ma vie... C'est là le pire aspect de ma malédiction. Les gens que j'aime meurent, inéluctablement, parce que cette foutue pierre n'est pas capable de protéger deux personnes à la fois ! Ah, Élise, comme j'aurais aimé te revoir... Mais tu as peut-être raison. Peut-être qu'il vaut mieux que je garde l'image resplendissante de ce qu'était ton visage lorsque que j'ai quitté, il y a près de quarante ans, à présent.

Tu me demandes ce que je vais faire. Je suis fatigué, Élise, fatigué de ma malédiction, fatigué d'aimer et de perdre, encore, et encore. J'ai enfin trouvé la force de prendre ma décision : je vais cesser de m'abreuver de la pierre, et vieillir, comme tout le monde. Malheureusement, je n'ai trouvé aucun moyen de la détruire, alors je vais devoir la prendre avec moi. Je vais changer de nom – celui-là commence à être trop connu – et retourner dans la ville où nous sommes rencontrés. Je ne sais ce que j'y ferais, exactement. Le temps, cet assassin, me le dira...

Souviens-toi que je t'aime. Lorsque tu seras là-bas, dans cette contrée où j'aurais dû me rendre depuis des siècles déjà, prononce un mot pour moi au patron.

Je t'aime.

Pour toujours,

Nicholas. »

-Le pauvre, soupira Watson quand Holmes eut finis sa lecture. À chaque fois que je lis cette lettre, je ne peux m'empêcher de me sentir triste pour lui...

Holmes sourit. Il reconnaissait bien là son Watson.

-Je suppose, déclara-t-il à l'intention de Lupin, que vous pensez que la ville en question est Londres, et que Moriarty s'est trompé en partant à l'étranger ?

-En effet, répondit l'interressé en tirant une bouffée de sa cigarette. J'ai fait quelques recherches, figurez-vous. Flamel a beaucoup voyagé à travers le monde. Vers 1800, il est venu à Londres – en se faisant passer pour un descendant du célèbre Flamel – et a rencontré Leonard Nimoy, le frère d'Elisa Nimoy, une exploratrice portée disparu lors d'un voyage au Tibet. Flamel, apparemment riche comme Crésus, a proposé à Leonard de financer une expédition pour la retrouver. On ne sait pas exactement ce qui s'est passé là-bas, mais on ne vit réapparaitre Flamel que de longues années plus tard, à Paris. Seul. La lettre dont je vous parle viens du Tibet. À l'en croire, Flamel serait tombé amoureux d'Élisa Nimoy, et aurait entretenu une relation avec elle, jusqu'à ce que la différence d'âge soit trop importante, qu'il se sépare et revienne en Europe. C'est pour ça que Moriarty s'est automatiquement dirigé vers le Tibet.

-Mais vous avez une autre théorie, reprit Holmes. Vous pensiez que Flamel a en réalité entretenu une relation avec Leonard Nimoy, mais que, pour protéger la réputation et la liberté de ce dernier, il a utilisé le nom de sa sœur dans leurs lettres d'amour. Et que la ville où ils se sont rencontré, donc, est Londres.

Il y eut un silence.

-Eh bien, vous êtes aussi fort que ce que Watson m'a raconté, déclara Lupin avec une moue appréciative. Comment avez-vous su ça ?

Holmes se reput un instant de l'expression d'admiration et de fierté de Watson avant de répondre.

-Voyons, Lupin, c'est l'évidence même ! Je n'ai aucun mérite sur cette déduction. Le fait que vous soyez ici me confirmait que vous ne pensiez pas qu'Élisa soit l'amante dont il est question dans la lettre. Mais pourquoi utiliser un faux nom, si ce n'est pour dissimuler un amour illicite ? Il s'agissait donc de son frère. Ce que je ne sais pas encore, c'est comment vous comptez retrouver ce Flamel dans une ville comme Londres.

-En m'adressant à un détective, bien sûr, répondit l'autre avec un sourire légèrement arrogant.

Holmes se retint de lui sauter dessus pour le jeter dans la cheminée.

-Figurez-vous que j'ai d'autres choses à faire, rétorqua-t-il froidement, que d'aider des criminels.

Lupin haussa les épaules.

-Nous verrons bien, Holmes, nous verrons bien... En attendant, je tombe de sommeil et je meurs de faim, donc...

-Vous pouvez rester là cette nuit, offrit spontanément Watson. Pour la nourriture, je suppose que vous n'avez qu'à fouiller la cuisine, au rez-de-chaussé, il doit bien rester quelques choses de comestible...

Lupin hésita, visiblement peu ravis de quitter la pièce, mais, finalement, acquiesça et sortit du salon.

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