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T6 - Chapitre 12

-Ou va-t-on, à présent ? Demanda le pauvre Lestrade, écrasé par l'atmosphère pesante du petit groupe.

Ils marchaient dans la rue, en direction de Baker Street. Watson avançait à côté de Lupin et regardait le paysage, ignorant sciemment le détective, de l'autre côté, qui était de toute façon occupé à fusiller du regard le « Duc », qui, lui, arborait un air satisfait.

-Vous, répondit Holmes, vous allez où vous le désirer. Lupin aussi, d'ailleurs. Je ne vous retiens pas.

-Je reste avec vous, répliqua Lupin d'un ton sans appel. Vous ne jouez pas franc jeu, Holmes, je préfère vous avoir dans ma ligne de mire.

-Et moi, je suis bien trop impliqué pour laisser tomber maintenant ! Renchéris l'inspecteur.

-Il est or de question que...

-Mais laissez-les donc venir, soupira Watson. De toute façon, je n'ai jamais vu une enquête traîner autant. Tout ce que nous avons, c'est un cadre vide. Formidable. Vous êtes trop occupé à vous tirer dans les pattes les uns les autres pour atteindre ne serais-ce qu'un dixième de votre efficacité habituelle. Et ça vaut aussi pour vous, Lupin. Le flamboyant et génial cambrioleur qui m'a sauvé la vie sur le dirigeable de Moriarty n'aurait pas prit un raccourci quatrième vitesse pour aller se plaindre que son adversaire triche à un jeu sans règles.

Il y eut un silence. Entendre Watson aussi défaitiste était pour le moins... exceptionnel. Mais sentir Holmes si distant l'avait déprimé. Il avait l'impression de ne pas être rentré chez lui. Pas vraiment.

Finalement, il se ressaisit, lâcha un soupir, se frotta les yeux, et adressa à ses amis un sourire contrit.

-Pardon, dit-il. Je ne sais pas ce qui m'a pris. Un peu de fatigue, je suppose...

-Vous n'avez pas tort, répondit Lupin. Nous nous comportons comme des enfants.

Il plaça sa main sur son épaule et lui sourit gentiment en l'attirant à lui.

-Vous avez en effet l'air fatigué, Watson, dit-il avec gentillesse. Et vous n'avez pas mangé aujourd'hui. Ne laissez pas Holmes vous traîner partout comme ça...

-Je ne traîne Watson nulle part, répliqua le détective d'un ton acerbe. C'est un grand garçon, il prend ses propres décisions.

-Ben voyons, soupira le docteur en levant les yeux au ciel. Nous sommes arrivés. Montons tous, nous pourrons faire le point sur l'enquête et repartir sur de meilleures bases.

Holmes se contenta d'ouvrir la porte pour gravir les escaliers qui montaient à l'étage. Watson tint le battant ouvert pour Lupin, qui le remercia d'un sourire, et Lestrade, qui lui adressa un regard compatissant.

-Je vais chercher... à boire, lança Watson en se souvenant in extremis que Lestrade n'était pas au courant, pour son changement de régime alimentaire.

Lorsqu'il remonta au salon, la tension avait refait surface, plus forte. Lestrade se demandait visiblement s'il n'allait pas partir, tout compte fait, et laisser les génies s'écharper entre eux.

-Ah, Watson, lâcha Lupin en le voyant arriver, sa bouteille de « vin » à la main. Je disais justement à Holmes qu'il pourrait me laissez vous nourrir...

-Et je lui répétais justement, répliqua Holmes d'une voix froide, que vous preniez vos propres décisions, et que je ne vous obligeais à rien.

-Allons donc ! Ricana Lupin. Nous savons tous les deux que c'est faux. Vous profitez de l'affection de Watson pour le manipuler et le traîner où vous voulez, sans jamais lui donner ce qu'il veut, lui, vraiment. Vous ne cherchez qu'un public pour lâcher des « oooh » et des « aaaah » admiratifs devant chacune de vos paroles !

-Vous ne devriez pas faire de votre cas une généralité, répliqua Holmes. Ni présumer de ce que Watson veut ou ne veut pas. Vous ne le connaissez que depuis trois mois ! Nous habitons ensemble depuis plus de dix ans !

-Habiter ensemble ? Rétorqua Lupin. Oh, vous voulez dire, à part la fois où il s'est marié... Et à part la fois où vous l'avez laissé se faire capturer par Moriarty, et j'ai dû aller le sauver ! Rendez-vous à l'évidence, Holmes ! Je suis vous, mais en mieux.

-Vous n'êtes qu'une pâle copie, un pauvre freluquet incapable de faire quoi que ce soit tout seul !

-Je suis jeune, continua Lupin, comme s'il n'avait pas été interrompu. Je suis intelligent. Je suis beau. Mais je n'ai pas un caractère de cochon, je ne blesse pas les gens lorsque je suis de mauvaise humeur, je ne les abandonne pas derrière moi...

-Assez ! Éructa Holmes en se précipitant vers une armoire, où se trouvait empilé tout un bric-à-brac.

Il se saisit de deux fleurets – reliquat de l'affaire des faux mousquetaires – et en lança un au cambrioleur.

-Monsieur, je demande réparation !

-Accordé ! Rugit Lupin en se saisissant de l'arme.

Et, sans même faire les présentations d'usage, ils se jetèrent l'un sur l'autre pour croiser le fer.

-Mais... Mais... Balbutia Watson, qui n'avait même pas eus le temps d'intervenir. Mais qu'est-ce qui leur prends ?

-Ça ne se voit pas ? Répondit Lestrade, qui hésitait entre l'amusement et l'effarement. Ils se battent pour vous.

-Pour moi ?! Mais c'est complètement stupide !

-Je ne vous le fais pas dire...

-Tout le monde sait que, quoi qu'il arrive, je choisirai toujours Holmes ! Continua Watson, qui n'en croyait pas ses yeux.

Le bruit des épées cessa soudain, alors que les belligérants se retournaient lentement vers l'objet de leur litige.

-Vous... Vous... Balbutia Holmes, pour une fois prit de cours. Vous pouvez répéter ça ?

-Quoi donc ? s'enquit Watson. Que ce combat est complètement stupide ? Que je vous choisirai toujours ? Vous ne le saviez pas déjà ?

Le détective ouvrit la bouche, visiblement dans l'idée de répondre quelque chose, mais les mots restèrent bloqués au fond de sa gorge.

Lupin soupira et lissa sa moustache du bout de ses doigts.

-Eh bien, lâcha-t-il, bon perdant. On dirait que je n'avais aucune chance, depuis le début...

-Aucune chance de quoi, Lupin ? Soupira Watson. De prendre la place de Holmes ? Bien sûr que non. En avais-je fait un mystère ?

Le gentleman cambrioleur haussa les épaules en se donnant l'air désinvolte, ce qui n'était pas très difficile, pour un maître du déguisement tel que lui. Puis il reposa le fleuret sur une table, entre les restes du dernier repas.

-Disons que j'ai choisis d'ignorer les signes, dit-il enfin.

Il marqua une pause. Son regard se fit lointain, et son visage, l'espace d'un bref instant, sembla infiniment triste au docteur, qui s'approcha pour poser une main sur son épaule.

-Nous restons amis tout de même ? Souffla finalement Lupin.

-Bien entendu, répondit Watson avec un magnifique sourire (de l'avis totalement objectif, et pour une fois convergent, du détective et du cambrioleur). Vous êtes un peu lents, tous les deux, pour des génies.

Lupin sourit, chassant la tristesse de son visage. À moins qu'il ne s'agisse que d'un masque, comme tous les autres, et que la tristesse soit encore là, dissimulée sous la peau. La tristesse de toute une vie de désespoir amoureux, de rejets en pertes irrémédiable.

-Je pense que je vais retourner sur Paris, dit-il enfin. Ma ville me manque. Je vous laisse finir cette drôle de quête.

-Vous reviendrez ?

-Qui sait ? Holmes, à propos de ce réseau de chasseurs de vampires...

-Oui ?

-Ça m'intéresse. Je suis certain que je pourrais vous être utile d'une quelconque manière.

-J'en suis certain aussi, répondit Holmes avec une pointe de chaleur.

-Je vous contacterai.

Et, sur ces derniers mots, il adressa un salut au détective, puis à Watson, et sortit tranquillement de l'appartement, comme un homme au cœur léger et insouciant.

Sentant qu'il était de trop, Lestrade balbutia deux trois excuses et le suivit.

Holmes et Watson échangèrent un sourire. Ils étaient enfin seuls.

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