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T5 - Acte 1, Chapitre 3

Watson se laissa tomber dans un coin et se frotta les yeux. Il était à bout de force, et si fatigué qu'il avait l'impression d'avoir été moulu, broyé par une effroyable machine. Ils avaient couru toute la nuit pour arriver dans ce repaire avant que le soleil ne se lève, et il n'était pas tout à fait remis de ses trois jours de diète totale, qui avaient faillis lui être fatale. Holmes, de son côté, ne semblait pas du tout affaibli par la situation. Damné détective.

Jeta un coup d'œil de l'autre côté de la pièce, autour de la longue table, où Holmes, Spock, Sam et Kirk discutaient encore, exposant et refusant divers plans avec de larges mouvements des bras et quelques éclats de voix. Sauf de la place de Spock, bien entendu, qui restait désespérément impassible. La discussion durait depuis des heures, et s'était vite recentrée autour de ces quatre-là. Les autres étaient partis se restaurer, ou dormir. Enfin, Watson supposait que Dean et Castiel étaient allés dormir. Dans la même chambre. Par manque de place, évidemment.

-Vous n'allez pas les rejoindre ? Demanda Mccoy en s'asseyant à côté de lui, une assiette à la main.

-Je ne leur serais pas très utile, répondit le vampire en souriant gentiment. Et puis, j'ai confiance en Holmes. J'irais où il ira.

-Même en enfer ?

-Surtout en enfer ! Je ne le laisserai jamais s'aventurer seul dans un tel endroit. Et vous ? Qui suivez-vous ? Le capitaine Kirk ou Spock ?

Mccoy faillit s'étrangler.

-Moi ? Suivre cet espèce de robot aux sourcils pointus ?!

Watson sourit, amusé. Il avait déjà compris, bien sûr, à quel point le docteur tenait à ses deux amis, même s'il n'en laissait rien paraître.

-Dites-moi, demanda-t-il pour changer de sujet, de quoi Kirk est-il capitaine ?

Une ombre creusa soudain le regard du docteur, et Watson regretta aussitôt d'avoir posé la question.

-Du magnifique vaisseau USS Enterprise, répondit doucement Mccoy. Le plus fin de tous les navires, une perle telle que vous en avez jamais vu, entièrement dédié à l'exploration scientifique et à la découverte pour le seul profit de l'humanité. Nous n'étions rattachés à aucun gouvernement.

-Des sortes de pirates scientifiques, plaisanta le vampire.

-Jim aimerait beaucoup l'idée, répondit Mccoy en souriant tristement.

Il lâcha un profond soupir, et passa ses mains sur son visage.

-Je n'arrive pas encore à prendre l'ampleur de ce que nous avons perdu, murmura-t-il, les yeux dans le vague. Au début, je pensais que tout irait bien, qu'il nous suffisait de continuer. Après tout, nous étions encore tous les trois. Mais chaque fois que j'y pense... à chaque fois je prends un peu plus conscience de ce vide, et chaque fois, ça fait un peu plus mal.

Watson posa sa main sur son épaule. Il connaissait le deuil, et l'insupportable douleur de ce qui ne sera plus.

-Il y a quelque mois, se reprit Mccoy, nous avons mis au jour un trafic d'êtres humains, en Afrique. Des dizaines de personnes qui disparaissaient du jour au lendemain...

-De la nourriture, finis sombrement Watson. Les vampires sont trop nombreux, à Londres, pour se nourrir exclusivement de locaux sans attirer l'attention.

L'autre acquiesça.

-Nous ne connaissions pas l'existence des vampires, à l'époque, même si nous étions plutôt habitués aux créatures étranges. Malgré la règle que nous nous sommes nous-même édicté, nous sommes intervenus. Mais comme nous ne savions pas à qui nous avions affaire, nous n'avons pu sauver personne, et des vampires se sont infiltrés sur le bateau...

Sa voix mourut doucement. Son visage se figea. Il pressa ses mains l'une contre l'autre, peut-être pour leur éviter de trembler. Watson vit, dans ses yeux grands ouverts, passer le spectre d'abominables cauchemars, et devina plus qu'il ne vit la sensation d'impuissance s'emparer du médecin.

-J'ai vu mes amis... balbutia Mccoy. J'ai vu...

Watson posa une main sur son épaule, qu'il serra gentiment.

-Nous les vengerons, intervint soudain Violet, qui avait suivi la conversation, avec un manque de tact évident.

-Non, dit-il, répondit Watson en secouant tristement la tête. Tu devrais savoir, pourtant, ajouta-t-il doucement, que la mort d'un ennemi ne remplace jamais la perte d'un ami. Jamais. Et la vengeance, aussi douce semble-t-elle, une fois consumé, ne laisse qu'un horrible goût amer. Et vide. Nous ne devons pas combattre Moriarty par rage, par haine et par vengeance. Nous devons le faire parce que c'est la bonne chose à faire. Et parce qu'il n'y a personne d'autre pour le faire à notre place.

De l'autre côté de la pièce, près de la table, la conversation s'était tue.

Sam se retira, entraînant une Violet pensive dans son sillage. Holmes, Kirk et Spock observait en silence les deux médecins discuter. Il était évident pour tout observateur que Watson consolait Mccoy en plaisantant gentiment, et l'humain riait des remarques du vampire.

-Il a l'air fatigué, laissa échapper Holmes, plus pour lui-même que pour les autres.

-Lequel ? Demanda Spock.

Kirk leva les yeux au ciel. Comme si ce n'était pas évident de savoir de qui Holmes parlait.

-Les deux, répondit le détective.

-Certes, répondit finalement Spock, avec dans la voix une pointe d'affection qui surpris son capitaine.

-Les derniers jours ont été rudes, commenta Kirk en baillant à s'en décrocher la mâchoire.

Ses yeux aussi étaient cernés de noir, et ses traits tirés par le manque de sommeil, l'angoisse et le stress. Il chancela, comme vidé de ses forces, et s'appuya contre le torse de son officier imperturbable, qui passa l'air de rien un bras autour de ses épaules.

Spock et Holmes échangèrent un regard coupable. Ils n'avaient pas besoin de parler pour partager ce sentiment-là.

-Il faut que nous fassions plus attention, murmura Holmes en regardant Watson.

-Oui, répondit simplement Spock. Nous allons toujours trop vite.

-Et nous oublions de vérifier qu'ils suivent.

-Et si nous les perdions...

-Nous foncerions dans le précipice, conclut Holmes. Comme à Reichenbach...

Il y eut un silence.

-Nous reprendrons demain, lâcha Spock d'une voix neutre en secouant l'épaule de son capitaine.

L'intéressé grogna.

-Jim ? Dit Spock. Restez éveillés le temps que nous atteignons la chambre. Je n'aimerais pas avoir à vous porter.

-Certainement pas ! s'exclama le capitaine en se défaisant de l'étreinte.

Il se dirigea vers les deux docteurs, qui parlaient encore, et posa sa main sur l'épaule de son ami.

-Bones... Ça va ?

-Question stupide, grommela ledit Bones en acceptant la main tendue.

Spock adressa un regard interrogatif à Holmes.

-Dernière chambre, répondit laconiquement le détective. C'est le plus grand lit.

Watson mit une seconde à comprendre. Et rougis furieusement.

-Holmes ! Glapit-il en sautant sur ses pieds.

Il attendit que les trois hommes disparaissent pour continuer.

-Vous voulez dire que... Heu...

-Ça me semblait pourtant évident, s'amusa son ami. Allez, Watson, il est temps pour vous aussi de dormir. Les vampires ne sont pas infatigables.

-Les détectives non plus. Vous n'allez pas rester éveillé toute la nuit, tout de même ?

-Quand bien même, mon cher, vous n'y pourriez pas grand-chose...

-Alors je resterai là, moi aussi, déclara le médecin en se laissant tomber dans un fauteuil.

Deux secondes plus tard, il dormait.

Holmes le couvrit d'une couverture et retourna à ses plans alambiqués. Le monde allait pas se sauver tout seul.

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