-Maintenant que nous sommes tous présent, déclara tranquillement Holmes, ravit de son petit effet, nous pouvons peut-être commencer ?

-On commence à combattre le mal tout de suite ou on mange d'abord les tartes ? Demanda Dean d'une voix pleine d'espoir.

-Le mal d'abord, répliqua Sam.

-Pfff...

Holmes, d'un geste large, envoya valser les papiers qui encombraient la table, libérant la carte de Londres, annotée de traits rouges, qui se trouvait en dessous.

-Bien, dit-il d'une voix autoritaire. Voilà ce que nous savons de l'ennemi pour le moment. Nous sommes ici (il désigna une croix rouge). Le manoir de Moriarty, avec le gros de ses forces, se trouve exactement de l'autre côté de la ville, ici. Là et là, ajouta-t-il en plantant son doigt sur les endroits correspondants, se trouvent deux « ambassades » vampiriques. Ce sont des territoires que Moriarty a accordé aux Crowley et aux Nosferatus le temps de leur visite diplomatique. Notre petit coup d'éclat, lors de leur dernière réunion, en a éliminé beaucoup, mais il en reste un nombre non négligeable.

-Une estimation ? Intervint Spock.

-À peu près vingt-cinq Crowley, quinze Nosferatus, et une bonne cinquantaine du clan Moriarty. Mais il est possible...

-Qu'ils en « recrutent » d'autre, en prévision de la bataille à mener, termina Spock.

-Certes, répondit un peu sèchement Holmes, qui n'aimait pas du tout qu'on finisse ses phrases à sa place. Concernant ladite bataille, on a très peu d'informations, mais assez, au moins, pour deviner leurs intentions. D'après Castiel, l'attaque devrait avoir lieu à la fin de la semaine. Nous sommes lundi.

-Le jubilé de la reine, commenta Spock, suivi de son anniversaire. Le gouvernement et la majesté en question vont se rassembler pour fêter l'évènement, en compagnie des plus riches et des plus titrés.

-Exactement.

-Ça signifie que...

-J'en ai peur.

-Diantre. Il va nous falloir un plan d'action des plus méritable...

-Dites, intervint Dean, si on vous dérange, on peut s'en aller et... Aïeuh !

-Tais-toi, rétorqua son frère, qui venait de lui mettre une tape à l'arrière de la tête.

-Ils veulent assassiner la reine ? s'inquiéta Violet.

-Ce ne serait pas dans leurs intérêts, répondit le capitaine Kirk. La population se révolterait.

-Exact, embraya Holmes. Je pense qu'ils vont s'introduire à la fête, et transformer toutes les personnes présentes en vampires.

Il y eut un instant de silence.

-Ce qui explique les traités avec les clans étrangers, dit tranquillement Spock. Je me demandais quelle marchandise Moriarty leur avait proposé en échange de leur soutient financier. Apparemment, quelques membres du gouvernement britannique.

-Mais quelqu'un va vraiment mordre la reine ? Intervint Dean avec une grimace de dégoût. Elle est plus fripée qu'une vieille pomme !

-Je pense que Moriarty s'est réservé ce droit, répondit gravement Castiel, qui, à son habitude, n'avait pas saisit l'ironie. Il ne laisserait la couronne à personne d'autre.

-Il faut aussi prendre en compte, reprit Holmes, que Moriarty sait que je suis en vie, avec le docteur Watson et Castiel. Je ne crois pas qu'il sache pour les Winchesters et les De Salle. Mais il n'est pas à exclure qu'il ait laissé Castiel s'échapper pour nous fournir de fausses informations.

-Pardonnez-moi de le dire, intervint Kirk, mais comment savons-nous qu'il n'est pas un traître ?

Avant que Sam ait pu le retenir, Dean avait sauté de sa chaise pour poser une lame sous le cou du capitaine.

-Écoute-moi bien, blondinet...

-Lâchez-le immédiatement, le coupa Spock, une arme pointée sur la tête du chasseur.

Sam réagit au quart de tour. Il attrapa le bras de Mccoy pour lui faire une clef de bras et plaça le tranchant de sa machette sous sa gorge.

Un lourd silence s'abattit sur l'assemblée.

-Je ne voudrais surtout pas interférer dans vos activités, déclara prudemment Watson, mais vous n'avez pas l'impression de ressembler, de loin, à de complets imbéciles ?

-Watson a raison, renchérit Holmes. Ne perdez pas de vue l'objectif de cette réunion. Si nous ne faisons pas un minimum conf...

-Pour l'amour de Dieu ! Le coupa Violet en se levant pour attraper l'oreille de Sam. MESSIEURS, VOUS ALLEZ ME FAIRE LE PLAISIR DE RANGER VOS JOUETS ET DE POSER VOS FESSES SUR VOTRE CHAISE. C'est clair ?

Les belligérants baissèrent lentement leurs armes.

-C'EST CLAIR ?

-Oui madame, répondit Mccoy avec un petit sourire en se massant la gorge.

-Bones ? Demanda doucement Kirk.

-Ça va, Jim.

-Bien, conclut Holmes. Nous allons donc partir du principe que Castiel ici présent est digne de confiance. Parmi tous les risques que nous allons prendre la semaine prochaine, c'est bien le plus raisonnable. Où en étais-je ?

-Le risque que Moriarty nous attende, l'informa Watson.

-Certes. Je ne pense pas qu'il renoncera à l'attaque, il a bien trop besoin d'affermir son pouvoir aux yeux des puissances étrangères, et son orgueil est encore plus démesuré que le mien. Mais il sera prêt.

-Comment comptez-vous procéder ? Intervint Kirk avec la voix d'un homme habitué à diriger des opérations suicidaires.

-Nous avons quatre cibles, répondit Holmes. Les trois manoirs et Buckingam Palace, où aura lieu la réception...

-Vous n'avez pas de plan, constata Spock.

-Pas encore, le contredit le détective. Mais j'ai des alliés. Il y a bien quelque chose que des chasseurs, deux vampires, deux médecins et quelques esprits brillants peuvent tenter contre lui.

-Bref, nous allons tous mourir, déclara tranquillement Mccoy en tirant une chaise pour s'y asseoir à califourchon.