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T4 - Chapitre 4

Quelques minutes plus tard, le docteur revint avec un plateau où trônait une tasse de thé et quelques œufs brouillés.

— Je vous écoute, déclara-t-il en posant les victuailles sur la table basse.

— Vous avez lu le mot de Moriarty, n'est-ce pas ?

— J'ai eu cet honneur.

— Vous savez donc qu'il y parle d'une arme, continua le détective en ignorant le ton lourd de reproche de son ami. Mais quelle arme ? Ça ne pouvait pas être une vulgaire arme à feu. C'est une arme qui m'est spécialement destiné.

— Et alors ?

— Aucune idée, soupira l'autre. J'ai fouillé tous les dossiers de Scotland Yard, j'ai fait le tour de mes indicateurs... Mais rien. Pas la moindre piste.

— Pourtant, s'il vous a prévenu, c'est que ça doit être quelque chose que vous connaissez...

— C'est aussi ce que je me suis dit. Peut-être un souvenir de mes enquêtes ? Un serpent moucheté ? Un poison exotique ? Un chien démoniaque ? Mais ça n'aurait pas vraiment de sens. Ces choses, Moriarty ne les aurait pas vraiment dérobés...

— Holmes... Pourquoi ne pas m'en avoir parlé ?

— À l'évidence, mon cher Watson, pour ne pas vous mettre en danger.

— Mais vous, Holmes ? Murmura l'autre.

Le détective haussa les épaules. Watson serra les poings.

— Ne faites pas ça, gronda-t-il. Je vous interdis de faire ça.

— C'est trop dangereux.

— JE SUIS UN VAMPIRE ! Holmes, je vous préviens, je partagerai avec vous tous les dangers de cette enquête, ou je vous jure que vous n'enquêterez pas !

— Et que comptez-vous faire ? Répliqua aigrement le détective en se mettant debout. M'attacher ? Me retenir prisonnier ? Me frapper encore ?

Watson recula sous l'accusation.

— Je suis désolé de vous apprendre, cracha presque le détective, qui détestait par-dessus tout qu'on menace sa liberté, que je suis plus intelligent que vous, Watson, et que je réussirai toujours à m'extraire de vos liens ou de vos minables pièges !

— Holmes ! Vous ne pensez pas ce que vous dites !

— Je le pense, Watson. C'est une affaire entre lui et moi.

— Ce qui vous concerne me concerne aussi !

— Nous ne sommes pas mariés, que je sache !

— Ai-je si peu d'importance à vous yeux que vous ne me considérez pas comme faisant partie, au moins un minimum, de votre vie ?

— Vous pouvez dire ce que vous voulez, personne ne restreindra jamais ma liberté, Watson. Personne. Vous feriez bien de retenir ça. Ou même de le noter dans une de vos petites histoires à deux sous.

— Et si vous disparaissez, je deviens quoi, moi ? Murmura le docteur.

— Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Vous y êtes bien arrivé une fois, non ?

— Vous... Vous mériteriez que je vous frappe encore... répondit Watson, les poings serrés, tremblant.

— Vous êtes assez ennuyant Watson, à faire un drame des petites choses. Je sors. Ne me suivez pas.

Et, sur ces dernières paroles acerbes, le détective fit volte face, quitta la pièce, et fit claquer la porte dans son dos. Par la fenêtre, Watson put voir s'éloigner sa silhouette, fantomatique, qui ne tarda pas à s'effacer dans la brume.

Le détective jeta un regard en arrière, juste avant de tourner au coin de la rue. La silhouette du docteur se découpait sur le carré de lumière de la fenêtre. Il ne l'avait pas suivi. Bien sûr, qu'il ne l'avait pas suivi, puisqu'il le lui avait dit... Mais il avait tellement l'habitude que Watson outrepasse tous ses ordres pour le protéger...

Tout en ruminant ses sombres pensées, il avait continué à marcher. Une goutte de pluie tomba sur sa joue, glissa sur sa peau, et se perdit dans son col.

Il s'arrêta, en plein milieu de la chaussée, et perdit son regard dans celui de la lune.

Le protéger... Il savait que Watson voulait simplement le protéger. Mais il avait tellement de mal avec cette notion... C'était lui qui protégeait les gens. Lui qui prenait tous les risques. Personne d'autre. Et pourtant...

Il soupira et s'adossa contre un mort. Il avait côtoyé de très près la mort, ces derniers mois, à de très nombreuse reprise. La sienne, celle de Watson, celle des autres... Il faisait comme si rien de tout cela ne l'avait affecté, mais il évitait presque maladivement d'évoquer, même en pensée, la possibilité de la mort. Tellement de choses étaient arrivées, et si vite, beaucoup, beaucoup trop vite... Il s'était retrouvé avec une telle charge sur les épaules... Défendre la ville, à lui tout seul, contre une armée de vampires...

Et soudain, ça le percuta de plein fouet. Il n'était pas seul. Pourquoi s'évertuait-il à se répéter qu'il l'était ? Peut-être parce que c'était plus rassurant. Plus facile de se plaindre, en cas d'échec. Plus facile de se faire croire qu'on a rien à perdre. Mais c'était un mensonge.

Il se décolla soudain du mur, et reprit d'un pas vif le chemin de l'appartement.

Aucune silhouette ne se découpait dans le carré de la fenêtre. Pourvu qu'il ne soit pas sortit !

Non, la porte était ouverte...

Il monta les escaliers.

L'horreur le frappa de plein fouet.

Une femme se tenait au milieu de la pièce en désordre, vêtu d'une longue robe blanche.

En travers de son épaule était jeté un Watson inanimé.

Ils se dévisagèrent un instant.

Puis elle sauta à travers la vitre, et disparu dans la nuit.

Holmes se laissa tomber à genoux.

Il aurait dû comprendre plus tôt. C'était sa faute, entièrement sa faute.

L'arme, c'était Watson.

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