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Chapitre 8


Holmes venait de connaître la panique.

Il apprenait maintenant le désespoir.

Il s'était réfugié dans une planque connue de lui seul, non loin du cimetière.

Sur le parquet miteux, le docteur se tordait de douleur en gémissant. Le détective s'adossa contre un mur et ferma les yeux.

Ce fut le silence qui lui les fit rouvrir.

Son ami ne gémissait plus. Toujours allongé, il le regardait avec une infinie tristesse.

-Holmes...

-Watson, répondit le détective, des larmes dans la voix.

-Holmes, il faut que vous me tuiez.

-Je...

-Holmes, ne faites pas l'enfant, souris le docteur en grimaçant sous le coup d'un pic de douleur. Je ne veux pas devenir un monstre. Je ne veux pas vous faire de mal. Je ne veux faire de mal à personne.

-Je ne peux pas, Watson. Je ne peux pas.

-Ça a été un honneur, mon très cher ami, répondit le docteur d'une voix douce et triste. De vous connaître, de partager un peu de vos aventures. J'espère ne jamais vous avoir fait défaut, malgré ma banalité de médecin de campagne, et, comme vous le dites, mon intellect un peu limité.

Il eut un pauvre sourire, mais sa tentative de plaisanterie tomba à plat.

Holmes sentit ses yeux s'emplirent de larmes.

-Ne dites pas cela, Watson, chuchota t-il. L'honneur est pour moi. Des détectives insupportables, on en trouve partout. Des hommes tels que vous, Watson, ça, c'est rare. C'est moi qui vous aie fait défaut, si souvent, en vous mentant, vous manipulant, vous faisant même croire à ma mort ! Et vous m'avez toujours pardonné.

-Bien sûr, laissa échapper Watson dans un souffle. Je suis votre ami.

-Mon seul ami, Watson. Et aux vues de mes relations avec mon frère, ma famille aussi.

-Holmes, il faut que vous me tuiez.

-Je ne veux pas être seul, Watson, souffla le détective. Je sais que je l'ai souvent fait entendre, mais c'est faux, je ne veux pas être seul...

-Holmes... Il faut...

Il ne finit pas sa phrase. Il avait cessé de souffrir. Son corps était maintenant léger, si léger, si faible... Et son esprit si flou...

Alors il sut que Holmes n'aurait pas besoin de le tuer. Il allait s'éteindre.

Le détective plongea sa tête dans ses genoux. Il avait lu ce que Van Helsing avait écrit sur la transformation.

Si le nouveau vampire ne reçoit pas de sang une heure après sa contamination, il meurt.

Il pleurait, maintenant. Ça non plus, ça ne lui était plus arrivé depuis son enfance.

Peut-être y avait-il simplement un point que nul homme ne pouvait passer sans craquer, serais-ce Sherlock Holmes.

Il n'avait jamais cru à la justice divine et au destin, mais tout ça lui semblait soudain si... injuste. Quatre jours plus tôt, il était dans son salon, en train de se morfondre et de pester contre l'éventreur, tandis que le docteur essayait de l'empêcher de se droguer.

Depuis, il avait découvert l'existence des vampires, appris le retour de Moriarty, contemplé un véritable charnier, décapité madame Hudson, découpé en rondelle une dizaine de personnes...

Et regardé son seul ami mourir sous ses yeux.

Non.

Il ne le laissera pas mourir.

Tant pis pour les conséquences.

La logique avait toujours guidé sa vie. L'impassibilité, la froideur, la distance.

Mais pas cette fois.

Il s'approcha de son ami. Il avait conscience qu'il faisait une folie qu'il regretterai certainement, et que l'homme qui allait se réveiller ne serait plus son Watson.

Mais pour une fois, il n'en avait cure.

Il se saisit d'un poignard, encore glissé dans sa botte, et s'entailla le poignet, comme l'avait fait un peu plus tôt l'abominable lord.

Et laissa le sang couler dans la gorge du docteur.

Au début, il ne se passa rien. Et s'il était trop tard ?

Une boule d'angoisse lui déchirait l'estomac.

Sa main retomba sur ses genoux, toute tachée de sang. Il laissa échapper un long gémissement.

Et Watson ouvrit les yeux.

Il tourna lentement la tête vers Holmes, qui se retenait de respirer, dans l'attente d'il ne savait quoi.

Et s'il se jetait sur moi maintenant pour boire mon sang ?

-Holmes ? Murmura Watson, visiblement confus, en s'asseyant difficilement. Que s'est-il passé ?

Le détective ouvrit des yeux ronds. Voilà quelque chose qu'il n'avait pas prévu.

-Holmes !

Le détective vit soudain les événements revenir à la mémoire du docteur. Son visage exprima d'abord la surprise, puis l'incrédulité, et enfin le dégoût.

Tremblant, il fixa ses mains.

-Qu'est-ce que... Est-ce que je suis devenu...

-Un vampire, apparemment, commenta Holmes d'une voix qu'il espérait tranquille.

-Comment... Vous auriez dû me tuez ! Comment suis-je encore en vie ?

-Je n'ai pas pu, avoua piteusement le détective. Je n'ai pas pu, Watson. Alors, je vous ai donné de mon sang...

-Quoi ? Non ! Comment... Je... Je... Je suis un monstre ?

Holmes le regarda droit dans les yeux.

-En êtes vous sûr ?

-Je... Je ne sens pas de différence...

-Vous ne sentez pas l'envie irrépressible de vous jeter sur moi pour m'égorger et boire mon sang ?

Les yeux du docteur s'agrandirent d'horreur à cette idée.

-Dieu du ciel, non, bien sûr que non !

-Alors, vous me semblez être ce même bon vieux John Watson, répondit Holmes, plus ému qu'il ne l'aurait cru. Et si ça peut vous rassurer, ajouta t-il avec un pauvre sourire, ça n'a jamais été un monstre. C'est même plutôt quelqu'un de bien.

-Plutôt ? Renchéris Watson en souriant à son tour. Mon Dieu, est-ce que j'ai des crocs ? S'exclama t-il, pris d'une idée subite.

-Montrez-moi... Non, pas que je sache. Mais vous savez, les dents humaines sont bien assez solides pour percer la peau. Pas besoin de crocs supplémentaires.

-Merci beaucoup pour cette information, grinça le docteur en se relevant tant bien que mal.

Le détective l'imita.

-Mon Dieu, Holmes... souffla Watson, un air terrorisé sur le visage, mon Dieu... Qu'est-ce qui se passe... Est-ce c'est un cauchemar ?

-Si c'est un cauchemar, répondit tout doucement le détective, la vie entière en est un. Au moins, nous sommes tous les deux dedans.

-Mais dans quel état Holmes... Je... je ne sais même pas ce que je suis... je...

Watson écarquilla soudain les yeux, incroyablement surpris, quand Holmes le serra contre lui.

-Moi je sais qui vous êtes, souffla ce dernier en le serrant un peu plus fort. Docteur John Hamish Watson, meilleur ami, biographe et collaborateur du détective consultant Sherlock Holmes. Le reste n'a pas grande importance. Et... Je suis heureux que vous soyez en vie...

Il desserra son étreinte et passa brièvement ses doigts sous ses yeux, pour en essuyer les larmes.

-Bien, ajouta-t-il en reprenant contenance, ceci étant fait, nous devrions nous mettre en route pour Baker Street. Il ne faudrait pas que le soleil vous rôtisse la peau !

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