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× Chapitre 2 ×

One year earlier

London's Orphanage

On frappa le lendemain à la porte de sa prison. Aure se réveilla en sursaut et se retrouva à terre, enroulée dans une de ses couvertures. Elle éternua par la poussière qui vola autour d'elle et eut tout juste le temps d'émerger de son sommeil qu'une voix l'appela sévèrement.

—  Aurora Gale, lève-toi ! Ordonna une voix féminine.

Ce n'était pas la Directrice mais une de ses éducatrices. Son ventre gronda mais elle ne dit rien. Effectivement, quand un orphelin était mis au sous-sol, il était également privé de nourriture pour un temps. Elle se contenta de dévisager ce visage et d'attendre, après s'être présentée devant la porte, emmitouflée dans sa couverture.

—  Enlève cette couverture ! Reprit l'adulte.

Sans un mot, elle la laissa tomber à ses pieds, non sans frissonner. La blonde mourait d'envie de sauter sur la serrure, glisser son petit clou dedans, ouvrir la porte en la claquant violemment à la tête de cette femme et s'enfuir de cet endroit. Seulement elle ne pouvait pas, les orphelins étaient surveillés comme des prisonniers.

Attendez ! Le petit clou... Mais oui ! Suis-je idiote ? Pensa-t-elle en ouvrant de grands yeux.

—  Pour prolonger ta punition, tu vas devoir nettoyer les sanitaires des filles et des garçons. Puisque tu n'auras aucun repas durant la journée, après avoir terminé...

Elle ne put terminer sa phrase car une main s'était enfoncée dans sa gorge. Sa voix resta bloquée sans pouvoir revenir et la blonde en profita pour glisser l'objet de sa délivrance. Elle passa le tout petit objet à travers les barreaux pendant que la brune se massait le cou en grognant.

—  C'est qu'elle a de la force la petite effrontée ! Réussit à prononcer sa geôliere, d'une voix cependant rauque et presque inaudible.

Aure parvint enfin à ouvrir la porte de sa prison et frappa le crâne de la femme avec. Cette dernière tomba en arrière en poussant un cri de douleur. Victorieuse, Aure s'enfuit sans attendre et laissa la femme à terre.

La jeune fille ouvrit une énième porte pour enfin arriver dans le couloir principal menant aux dortoirs. Il faisait jour bien évidemment et la prudence serait de mise si elle ne voulait pas se faire prendre. Après sa très récente découverte, une seule idée parcourait son brillant esprit : fuir cet endroit qui l'avait blanchi et nourri depuis toujours. Elle ne supportait plus être entre quatre murs, obéir à des ordres, ne pas faire ce qu'un enfant normal pourrait vouloir ou faire de sa vie.

Restait à trouver comment partir d'ici. Cet endroit était tel une forteresse bouclée à double tour, sans aucune issue. C'était peu dire et difficile à croire, pourtant cela était réel. Aucun enfant n'avait jamais rien vu au delà des murs de cet orphelinat. Pas même Aurora Gale, pourtant très curieuse et passionnée de découvertes, seuls les adultes avaient le droit...

Une nouvelle idée germa dans l'esprit de notre jeune fille. Avant de la mettre en pratique, elle devait regagner son lit, préparer en toute discrétion le si peu d'affaires qu'elle possédait et faire comme si de rien n'était.

×  ×  ×

Elle attendit un peu, guettant le moindre bruit. Difficile de ne pas se faire remarquer quand on porte une très légère robe de nuit blanche en pleine matinée, mais Aure s'en moquait, concentrée. Elle dut se résoudre à partir car quelqu'un s'agitait derrière elle : sûrement sa geôliere.

Elle s'empressa de sortir de sa cachette et détala jusqu'à son dortoir, où par chance, elle ne croisa personne, adulte comme enfant. Peut-être le destin lui serait enfin favorable et la laisserait vivre une toute nouvelle vie, pour retrouver cette mère et ce père qu'elle n'aura jamais connu.

Entrant à pas de loup dans l'immense dortoir des filles, elle se baissa et avança à quatre pattes, se stoppant de temps en temps derrière un meuble ou un lit pour observer autour d'elle. Elle distingua au loin son espace et s'y hâta. Personne n'avait droit de manger ici et pourtant, elle se jeta sous son lit après avoir ouvert sa petite table de chevet pour en extirper une très mince miche de pain. Volée durant le repas de l'avant veille, elle l'avait caché sous sa robe.

Elle se créait comme cela une réserve plus ou moins importante de nourriture en cas de fugue. Voire sans raison car elle était souvent privée de nourriture, les adultes l'appelait la bêtise ambulante. Car, elle espérait depuis tellement longtemps fuir cette prison pour enfant. Si quelqu'un lui demandait de définir cet endroit, elle dirait simplement qu'il s'agissait de l'alter ego de l'enfer. Cela pouvait paraître extrême comme interprétation et pourtant, tous les enfants le disaient et le pensaient : ils vivaient un enfer.

Elle dévora silencieusement son trésor et dissimula ensuite les miettes sous la table de chevet. Aure s'accorda quelques secondes de répit avant de se remettre debout. Elle devait trouver des vêtements et de quoi transporter ses maigres affaires. Chaque soir avant d'aller se coucher, les enfants étaient conviés à prendre leur bain, l'un après l'autre. Ils laissaient leurs linges du jour dans un bac et entrait avec une éducatrice pour la toilette. Bien entendu, les enfants les plus âgés se lavaient seuls. Surveillés de près, une formatrice au pied de la porte, comme s'ils allaient pouvoir s'échapper...

Elle secoua la tête pour oublier ce souvenir si réaliste et quotidien pour se concentrer de nouveau sur sa tâche actuelle. Enfin de compte, elle n'avait rien à elle, à part le collier qu'elle avait sur elle en arrivant ici et cette lettre fraîchement dérobée. Restait à se vêtir assez pour tenir dehors et s'armer de bonne volonté et de courage, plus qu'elle n'en avait déjà.

×  ×  ×

Aure longea un nouveau couloir. Elle connaissait les lieux par cœur, même plus que tous les enfants réunis, assurément. Poussée par la curiosité et le goût du mystère, elle avait si longtemps parcouru la nuit ou même le jour, ces murs. Elle savait où se trouvait les coins secrets.

Pour l'heure, importait seulement de s'habiller, trouver un sac et s'enfuir. Cela dit, était-ce normal qu'il n'y ait pas âme qui vive ? Enfin, cela était bénéfique pour elle, elle pourrait mieux s'échapper et bien plus vite.

Elle devait néanmoins rester prudente. Qui sait sur qui pourrait-elle tomber ? Sur cette pensée, elle trouva enfin l'objet de ses pensées : un grand bac à proximité des bains à l'étage. Elle s'y précipita et se pencha pour se saisir d'un pantalon, d'une chemise et de chaussures. Les vêtements des filles étaient mélangées ensuite avec ceux des garçons, pour partir au lavage. Les garçons possédaient leurs dortoirs mais durant la journée, filles comme garçons restaient ensemble.

Elle garda sa chemise de nuit et se vêtit dans l'ombre avant de retourner à son lit. Sans oublier bien entendu de dénicher un sac, qu'elle trouva non loin. La blonde commençait à s'inquiéter. À moins que les enfants soient en classe ou en activité quelconque, personne n'était apparu. Et cela devait durer, elle n'avait pas fait tout cela pour être dénoncer par exemple par un de ces enfants toujours obéissants et très à cheval sur les règles.

Sur ce, elle retourna à son lit et rassembla ses affaires, ajoutant le fameux collier dans la petite poche intérieure avec la lettre qu'elle sortit de sa poche de chemise de nuit.

Des bruits de pas retentirent derrière elle. Aure se redressa, emportant le sac sur son dos et réfléchit à toute vitesse. Ses yeux analysèrent les murs autour d'elle en même temps qu'un plan de l'orphelinat apparut dans son esprit. Elle avait minutieusement mémorisé les moindres recoins et pouvait enfin s'en servir.

Quelques millièmes de secondes passèrent avant que les bruits ne se fassent remplacer par des adultes accompagnés d'enfants. Elle s' en servit pour chercher une issue, une trappe cachée pour dissimuler sa présence.

Elle se trouvait dans son dortoir, une porte à gauche menait au grand couloir où elle avait été amenée de force vers le sous-sol. À droite, se trouvait le chemin des bains et de la laverie. L'entrée principale, menant dans la cour où les enfants jouaient, quand ils en avaient le droit, se trouvait quant à elle au centre, au dernier étage. Elle secoua la tête, les yeux fermés et se concentra à nouveau.

L'évidence la frappa juste à temps : un éclat de voix la fit sursauter et perdre sa précieuse carte qui éclata en mille morceaux. Heureusement, elle l'avait enregistré dans une partie de sa mémoire. Un passage secret se trouvait dans le mur derrière les bacs à linges. Elle devait s'y rendre tout de suite mais avant elle devait écarter l'intrus mettant ses initiatives à néant.

—  Quel est cet accoutrement, mademoiselle ? Gronda l'éducatrice.

Quelle maladresse ! Tellement concentrée, elle avait omis de se cacher, toujours plaquée contre le mur du dortoir. Elle ne répondit pas et s'en fut vers les bacs à linge, après avoir marqué une pause, les yeux exhorbités.

—  Mademoiselle, ce n'est pas digne d'une Lady ! Veuillez vous calmez tout de suite et vous présenter à moi ! Ordonna-t-elle.

Mais la blonde l'ignora superbement et poussa de toutes ses forces les bacs. Elle s'en voulait d'avoir baisser la garde simplement pour trouver une issue. Elle allait devoir redoubler de vigilence. Même si elle possédait l'adrénaline et l'intelligence, elle avait encore beaucoup à apprendre si elle voulait faire une bonne espionne. Ou peut-être une policière ou que sait-on ?

Une main la tira en arrière, la faisant tituber et perdre son précieux sac. L'adulte lui fit face, Aure la remarqua enfin entourée d'autres enfants. Ceux-ci semblaient partagés entre la peur et l'admiration. Une lueur d'amusement et de fierté personnelle traversa un instant l'âme de notre jeune orpheline.

—  Mademoiselle Gale, m'avez-vous entendu ? Reprit l'adulte, empoignant le cou de la blonde avec sévérité.

La jeune fille eut un hoquet de surprise et de douleur l'espace d'un instant. Mais elle se ressaisit rapidement et frappa de son poing gauche l'épaule droit de sa nouvelle geôliere. Celle-ci échappa un gémissement de douleur, lâchant prise sur sa nuque. La blonde ne lui laissa le temps de riposter puisqu'elle lui assena un nouveau coup de poing, cette fois dans l'abdomen. Elle se plia en deux et la jeune fille reprit en main son sac avant de déguerpir vers la trappe secrète, dissimulée par la peinture du mur.

Les enfants jetaient sur elle des regards effarés et brillants d'admiration. Elle aurait bien savouré sa victoire et ces yeux posés sur elle, mais elle devait s'en aller. Elle laissa courir son regard sur ces âmes perdues et déboussolées. La culpabilité la prit : elle allait les laisser à leur sort, seuls contre tout ces ânes batés.

Et si elle les emmenait avec elle ? Comment ferait-elle pour passer autant d'orphelins dans de si petit... Elle ne put tergiverser plus, la femme reprenait ses esprits et fondait déjà sur elle.

Auparavant, ses yeux s'étaient posés sur le mur et cherchaient une ouverture. Puis elle tapa à plusieurs endroits avant d'entendre un creux. Très sérieusement, sans braver le calme et la concentration qu'elle s'était instaurée, elle plaça ses mains à plat contre le mur et appuya méthodiquement.

A l'instant où des mains aggripèrent le haut de son sac, une partie du mur s'ouvrit, se défaisant entre ses mains. Elle se débattit après s'être retournée et donna un violent coup de tête dans le crâne de l'adulte. Celle-ci tomba en arrière.

Même pas capable de riposter, pouffa la blonde, un sourire amusé sur les lèvres.

Elle parla trop vite : la femme se rua sur elle alors qu'Aure avait déjà parcouru la moitié de la petite entrée. La femme lui aggripa les jambes et tira. Aure tenta de s'en défaire, mais son corps à demi-caché ne pouvait se mouver correctement.

—  Tu n'as pas l'air d'avoir retenu la leçon, petite effrontée ! Grommela-t-elle, griffant au passage ses jambes pourtant recouvertes d'un pauvre pantalon. Tu vas être corrigée par la Directrice en personne.

Elle se stoppa quand elle fut tirée en arrière. La blonde ne put distinguer grand chose par le mur au-dessus de sa tête. Cependant, elle vit les jambes de l'adulte bouger de droite à gauche, poussant des cris à vous rendre sourd. Poussée par la curiosité, elle se redressa et s'acroupit pour passer sa tête dans l'ouverture. Elle croisa le regard d'un garçon qui l'intima de partir. Enfin, elle trouva un autre garçon, cette fois sur le dos de l'adulte, accroché à son cou. Il tentait de l'étrangler pendant que des filles s'amusaient à la frapper à plusieurs zones corporelles.

Reconnaissante, elle s'en voulait encore plus de les laisser là, seuls.

—  Tu devrais partir avant d'être prise au piège encore une fois ! Conseilla un garçon pas plus âgé qu'elle.

—  Je ne veux pas vous laisser...

—  Aurora, tu as longtemps été notre ancre, tu as droit à ta liberté maintenant. Coupa une fille du même âge.

—  Elles vont vous battre jusqu'à ce que...

—  Nous avons supporté bien pire. Nous savons que tu nous aideras de là où tu seras. Posa calmement le garçon.

—  Je vous promets sur ma vie que je vous ferais libérer, tous sans exception et que ces femmes aux cœurs de pierre seront emprisonnés pour violences morales et physiques sur enfants orphelins et innocents.

Les yeux des enfants brillèrent et ceux devant elle, brûlant d'assurance et de courage lui demandèrent de partir, car cela n'arriverait jamais si elle se faisait prendre. Et ils avaient raison, elle serait le flambeau de leur délivrance. Que ce soit dans un jour, une semaine, un mois, une année, elle leur avait promis et elle tient toujours ses promesses.

—  Merci du fond du cœur, je vous aime tous ! Vous avez été là pour moi et je vous promets de vous libérer ! Je le promets. Souffla-t-elle avant de s'écarter de la trappe, sous les yeux larmoyants des orphelins.

Elle s'enferma dans les ténèbres et se dépêcha de trouver sa lampe à huile. Soudain, elle se rendit compte qu'elle n'en avait pas. La peur s'insinua en elle, accompagnée de rancœur et colère. Elle était prise au piège et emmurée maintenant.

Puis, elle sentit quelque chose heurter ses pieds en bougeant se membres. Un bruit métallique fit écho à ses mouvements et sa respiration. Elle se hâta d'ouvrir son sac et chercha de quoi allumer une flamme. Malgré l'existence des lampes à pétrole, l'orphelinat ne possédait que des lampes à huile, montrant à quelle époque avait été construit le bâtiment.

Ses doigts rencontrèrent une petite boîte. Elle s'en saisit et tenta à plusieurs reprises d'obtenir une flamme, même infime. Après quelques minutes, elle parvint enfin à en allumer une et put la disposer dans le compartiment de la lampe. La lumière jaillit enfin, l'entourant en même temps de sa chaleur.

La jeune fille reporta son sac sur son dos après l'avoir fermé et prit en main délicatement la lampe pour la parcourir autour d'elle. Fort heureusement, elle était tombée sur un passage offrant un escalier en bois. Elle aurait pu opter pour un autre passage mais elle n'était pas sûre d'avoir le bon. En effet, elle connaissant comme sa poche les couloirs et les trappes secrètes. En revanche, à l'intérieur s'en était tout autre. Elle n'avait pas vraiment explorer au-delà des ouvertures.

Cela dit, celui-ci était le plus proche de la sortie, qui était également l'entrée. Son seul moyen d'échapper à l'emprise de ses anciennes éducatrices.

×  ×  ×

La flamme virvolta, annonçant un courant d'air proche. La jeune fille marchait depuis un moment mais elle n'aurait su dire le temps. Les ténèbres autour d'elle empêchait son esprit de calculer le temps. Seul ce courant d'air lui certifiait qu'elle approchait de son but.

Et en effet, elle arrivait au bout de cet escalier infini qui ne cessait de descendre. Où allait-elle atterrir ? Soudain, son corps heurta un mur de pierre. La lampe lui échappa des mains et s'ecrasa au sol, la lumière s'éteignant presque en même temps. La blonde grogna de son incompétence et se jeta à terre pour fouiller son sac.

Elle alluma une nouvelle flamme, fort heureusement la lampe n'avait rien. L'orpheline se releva, lampe brandit devant elle et observa ce mur sous tous les angles. Elle remarqua enfin un trou de lumière à travers la roche. Victorieuse pour quelques secondes, elle fut vite rappelée à l'ordre par la flamme vacillante. Un nouveau courant d'air menaçait d'éteindre sa seule source de lumière.

Pas une seconde fois ! Elle devait y arriver et elle y parviendrait. Alors, elle étudia centimètre par centimètre cette roche semblable à du granit.

Les secondes, minutes, s'égrenèrent et elle n'avanca pas. Il y avait forcément une issue, un trou, un symbole, n'importe quoi qui pourrait lui ouvrir une porte ou on-ne-savait-quoi.

Elle le passa au crible, se mettant à genoux, collant presque son nez contre la matière. Une solution, il y en avait forcément une. Bon sang !

Puis, elle lui apparut comme La Vierge devant Bernadette dans sa grotte. Un morceau de roche semblait davantage déformer que le reste de la matière. Elle approcha sa main et caressa le dessus délicatement. Puis elle tapota à plusieurs reprises avant que la pierre ne bouge d'un demi millimètre. Victoire !

Aure poussa d'une main le caillou et colla sa tête pour regarder par le trou. Au loin se trouvait la ville, elle avait tant entendu parler de cette capitale. Enfin elle allait pouvoir découvrir le monde et goûter à sa liberté. Sa liberté... Elle seule la connaîtrait. Mais elle avait promis à ses petits soldats qu'elle les libérerait d'une manière ou d'une autre.

Elle devait se battre pour eux, peu importe à quel prix et combien de temps cela prendrait. Une promesse est une promesse.

La blonde passa son bras par le trou et tâta à l'aveugle l'autre côté. Elle ne trouva évidemment rien du tout. Elle tenta de pousser de toutes ses forces mais cette roche était beaucoup trop lourde pour elle.

Que possédait-elle ? Son collier, la lettre, le sac, une lampe à huile...

Le feu peut-il brûler la roche ? Aure savait que le feu ouvrait des passages dans la roche mais dans le cas présent cela s'avérait impossible. Il lui manquait assez d'ouverture vers l'extérieur pour avoir un apport en oxygène suffisant afin de nourrir le feu. Elle devait trouver une autre solution.

Aure s'assit à même le sol pour réfléchir, désespéré de son sort. Tout cela pour rien... Comment ? Avec quel outil, si ce n'est... Elle rit de sa propre bêtise : elle ne possédait qu'un vulgaire clou, trouvé dans un tableau.

Elle soupira face à tout ceci : elle était était perdue, condamnée à rester ici. Son dévouement était finit, il n'y avait plus rien à faire. Elle alluma une dernière flamme qu'elle déposa dans la lampe pour parcourir une énième fois les ténèbres. Quelle ne fut la surprise de découvrir un objet, qui lui ouvrirait les portes de la liberté : un marteau de charpentier.

Que faisait-il ici ? Elle leva les yeux au-dessus d'elle, levant en même temps sa lampe. Un trou s'était formé au milieu de l'escalier, par lequel elle était arrivé. Elle en frissonna de terreur : elle avait par chance éviter de peu la chute. Elle se ressaisit, déduisant la chute d'un outil servant à construire la charpente de ce vieux bâtiment.

Enfin, elle ne tergiversa pas longtemps et le prit en main. Empoignant fermement le manche, elle commença à taper sur la roche de toutes ses forces. Les minutes passèrent, la porte de pierre s'effritant petit à petit. Ses forces s'amenuisèrent doucement mais elle tint bon et elle devait tenir.

Après un temps interminable, elle parvint à créer un léger passage, assez grand pour qu'elle puisse passer. Tombant à genoux, les bras enchylosés et la respiration sifflante, le manche lui échappa des mains, le marteau atterrissant par chance à ses pieds sans les toucher.

Cela pourrait être utile pour me défendre comme je n'ai aucune arme. Se dit-elle, avant de se relever.

Elle éteignit la lampe à huile et glissa ses affaires ainsi que le marteau dans le sac avant de passer par l'ouverture. Aussitôt les rayons du soleil caressèrent son visage, réchauffant sa peau. Elle observa autour d'elle, cherchant âme qui vive. Personne.

Ses pieds la maintinrent droite et elle trouva un chemin face à elle. En effet, au loin, les premières habitations de Londres lui apparaissaient comme des silhouettes sombres et si lointaines. Enfin elle pourrait découvrir la capitale qu'elle ne connaissait que par les livres de la bibliothèque de l'orphelinat.

Elle aimait lire, d'une passion dévorante, comme étudier et observer la nature et la science. Elle chassa ses pensées et s'avança vers le chemin. Elle se tourna une dernière fois vers le bâtiment avant de partir.

Elle n'en eut guère le temps car la Directrice accompagnée de ses employées accourairent vers elle. Alarmée, les rêveries s'estompèrent et Aure détala très vite sur le chemin sans s'arrêter de courir, faisant claquer son sac contre son dos, laissant une lourde douleur s'insinuer dans ses nerfs.

Des hurlements lui parvinrent aux oreilles mais elle ne s'en formalisa pas et continua sa course. Était-ce le goût de la liberté ou être poursuivie par le personnel de l'orphelinat qui la faisait courir aussi vite ? Peut-être les deux ?

A l'instant, seul son cœur tambourinait contre sa cage thoracique, les joues écarlates et le souffle erratique. Elle s'arrêta quand elle n'entendit plus aucun bruit et se cacha à la lisière des arbres. Aure s'écroula à genoux et inspira de grandes goulées de dioxygène. Le sang affluait dans son crâne, son corps endolori lui faisait mal. Mais elle était libre. Elle osa jeter un coup d'œil derrière elle. Et résolument seule.

Dorénavant, elle devait gagner la capitale. Le plus dur n'était pas encore arrivé. Elle devait survivre avant tout. Être seul dans une grande ville n'était pas une bonne chose. Elle devrait trouver un groupe pour survivre. Et plus tard trouver son père. Et sa mère aussi, elle l'espérait.

En attendant, elle avait encore du temps pour arriver en ville et trouver ce fameux groupe qui voudrait bien l'accepter. Elle ferait n'importe quoi pour retrouver ses parents perdus.

Elle se releva, buvant jusqu'à plus soif sa gourde dans son sac. Poussée par l'adrénaline, elle avait omis de boire bien plus tôt.

Sur ce, elle repartit en direction de Londres, déterminée.

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Bonsoir, bonjour,

Ce chapitre sera un peu plus long que le premier. J'ai mis du temps à l'écrire, excusez-moi, j'avais un peu à la page blanche et je m'y suis a plusieurs fois.

Qu'en avez-vous pensé ?

Pas encore de Sherlock Holmes, promis c'est pour bientôt 😊

Merci à vous de me suivre, lire cette histoire, ça fait vraiment plaisir ^^

N'hésitez pas à laisser un avis, ça ne me sera qu'utile ^^

Juste pour le plaisir ^^

Bonne soirée et à bientôt
Et bonnes fêtes de fin d'années, en ces temps compliqués 🎄🎅🥂

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