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× Chapitre 4 ×

221B Baker Street, London

Omniscient's point of view

Les Watson entrèrent ensembles, valises en main, par le perron, arrivant finalement dans le couloir d'entrée. Mrs Hudson, sans doute alertée par le bruit, ouvrit la porte de son appartement et croisa les deux regards de ces jeunes personnes, familières. Aussitôt, elle fut prit d'un enthousiasme sans nom, mais se ravisa, mesurant son impudence.

- Moi aussi je suis heureux de vous revoir Mrs Hudson ! Posa le blond, un sourire sur les lèvres, pour rassurer son ancienne logeuse.

- Monsieur Watson, votre ami Monsieur Holmes est sorti, il me semble, si je me souviens bien, discuter affaire avec son aîné. Informa-t-elle.

- Oh, très bien, merci de nous avoir tenus informer. Déclara John. Nous allons patienter jusqu'à son retour.

La logeuse hocha la tête simplement.

- Est-il possible de... Reprit le médecin avant de s'interrompre, pour mieux repartir. Est-il possible de nous installer dans son salon ?

D'abord surprise, après tout ce temps, la vieille dame accepta finalement, souhaitant retrouver un petit peu de bon temps où cet homme généreux et honnête vivait encore en ces murs.

- Suivez-moi ! J'ai un double des clés de tous les appartements. Vous savez, on ne sait jamais. Quoi que, avec Monsieur Holmes, je m'en passerai bien. Qui c'est, un jour peut être, le trouverai-je en train de courir nu comme un ver au milieu du salon, à faire je ne sais quoi. Grommela-t-elle, montant les marches lentement, les deux Watson la suivant.

A la fin de sa phrase, ils étaient déjà en haut, au pas de la porte. Elle se stoppa un instant, une grimace sur le visage. Sans doute imaginait-elle ce qu'elle venait de partager ? Peu importe, elle sortit de ses profondes pensées et entra la clé dans la serrure.

- Après vous Mr et Mrs Watson ! Annonca la veille dame, d'un mouvement de main.

Tous deux posèrent un pied puis deux et entrèrent finalement, poussant des exclamations de vives voix.

Que se passait-il ? Pourquoi ces deux jeunes gens soupiraient comme des touristes devant une nouvelle invention révolutionnaire ?

La logeuse voulut se faufiler mais elle ne put avancer plus loin, alors elle les poussa légèrement pour entrevoir entre eux deux. Qu'avait encore fait son locataire excentrique et insupportable à sa manière ?

- Dieu du ciel ! Jura Mrs Watson.

- Eh bien, une mouche a bel et bien piqué Holmes, ou une bestiole d'une quelconque nature mais... Commenta le mari, un sourire au coin des lèvres.

- Mais qu'est-ce que... Souffla la maîtresse du bâtiment.

- Ma très chère Mrs Hudson, vous n'allez tout de même pas réprimander Holmes alors qu'il a rangé et nettoyé tout l'appartement ? S'enquit le meilleur ami du détective.

- He...Hum... N-non... Bien sur que non ! Balbutia-t-elle, deviant son regard du salon vers celui du docteur.

- Fort bien ! Sourit-il, en s'avancant, retirant distraitement sa veste, la posant sur la table. Cela ne serait pas judicieux de disputer notre cher Holmes, alors qu'il vient de faire montre d'un comportement tout à fait, mémorable.

- Fort bien ! Lança la dame aux cheveux gris, un sourire gêné sur le visage. Je vais prendre congé, si vous le voulez bien. Annonca-t-elle, se dirigeant vers la porte.

- Ah, je prendrai bien du thé, Mary qu'en pensez-vous ? Demanda-t-il, s'asseyant sur le fauteuil, autrefois sien, près de celui qui semblait être à Holmes.

- Oh oui John, un thé serait agréable en cette journée lumineuse ! Répondit-elle enthousiasmée par ce regain de vitalité et de propre dans cet appartement, longtemps poussiéreux et désordonné comme son locataire pour le moins différent.

- Très bien, mais c'est seulement parce que vous êtes revenus, Docteur Watson ! Soupira-t-elle, avant de faire volte face véritablement et d'ouvrir la porte.

- Ah, et, Mrs Hudson, pourriez-vous ajouter des petits biscuits ? Mary et moi sommes morts de faim. Cria Johh, espérant se faire entendre.

- Je ne suis pas votre gouvernante, ni celle de votre ami, Docteur Watson ! Répondit-elle alors qu'elle semblait déjà être en bas des escaliers.

John pouffa, tout comme sa femme qui s'assit sur les genoux de son mari.

- Ne devrions-nous pas plutôt... Souffla brusquement Watson, alors que Mary montait ses mains le long du cou de son mari et se rapprochait de lui.

- John, Holmes n'est pas encore rentré, nous avons tout le temps pour cela. Assura-t-elle, les bras maintenant autour du cou et approchant ses lèvres de la chaire.

- Mary... Nous sommes chez Holmes... Ce n'est pas... Soupira Watson, le souffle soudainement saccadé, portant distraitement une main dans son dos, la glissant sous sa robe en frou frou.

Au même moment, la porte s'ouvrit les faisant sursauter. Tous deux levèrent les yeux vers la personne, Mrs Watson s'éloignant fugitivement de John.

Quant à ce dernier, il croisa le regard stupéfait de son meilleur ami et ses joues devinrent écarlate, tout comme sa femme, qui détournait les yeux, après lui avoir jeter un regard bref.

- Je vois que je viens d'interrompre un moment tout à fait plaisant ! Remarqua le brun, un sourire non dissimulé.

- Holmes, je...

- Ne vous fatiguez pas, Watson, ce n'est rien ! L'arrêta-t-il d'un signe de la main. Je suis content de vous revoir, cher Watson.

- Le plaisir est partagé, Holmes. Lui sourit-il en retour.

On frappa à la porte et celle-ci s'ouvrit sans qu'on en ait donné l'ordre, mais semble-t-il qu'elle restait constamment ouverte. Eh oui, notre cher détective la laissait bien entendu ouverte, avide d'enquêtes et redoutant l'ennui, il ne disait pas non contre une quelconque visite, tant que cela n'était pas ennuyeux.

- Mrs Hudson, vous m'aviez manqué depuis ce matin ! Lanca Sherlock, d'un léger sourire ironique, récoltant un regard reprobateur, qui fit chasser le pauvre brun derrière les deux Watson.

- Ah, ma chère Mrs Hudson, je me réjouissai de revenir rien que pour goûter de nouveau à vos merveilleux petits sablés ainsi qu'à votre thé exquis ! Flatta Watson.

- Le pensez-vous vraiment ? S'etonna-t-elle.

- Bien entendu ! Enfin Mrs Hudson, je suis déçu devant votre hésitation. Evidemment que je suis enthousiasmé par chacune de mes venues, pour vous revoir, et bien sûr Holmes aussi. S'expliqua-t-il.

- Ne serait-ce pas plutôt pour vous empiffrer de mes gourmandises ? Demanda-t-elle, suspicieuse.

- N-non Mrs Hudson... Vos gâteaux sont divins, comme votre thé et... Bafouilla-t-il, tentant de se rattraper.

- Monsieur Watson, vous venez de répondre à ma question, preuve que mes dires étaient vrais. Sermonna doucement la logeuse.

Penaud et gêné, Watson n'emit aucun commentaire. Ce fut Holmes qui prit la parole, au grand soulagement de son ami.

- Mrs Hudson, merci pour votre attention si chaleureuse mais Watson et moi devons parler. Annonça le détective.

Elle opina et se dirigea vers la sortie. Puis Holmes s'assit dans son siège respectif, à côté de John. Mary tira une chaise et s'y assit pour fermer le cercle.

Alors que le brun allait prendre la parole, un glapissement retentit hors de la pièce. Mrs Watson se leva et ouvrit la porte. Aussitôt, un chien blanc entra en aboyant.

- Oh Gladstone, excuse moi, je t'avais oublié, trésor ! S'exclama-t-elle, en le prenant dans ses bras.

Puis elle se rassit face aux deux hommes, un Gladstone gesticulant sur les genoux de sa maîtresse. Jusqu'à ce qu'il pose ses yeux sur Holmes et qu'il se terre dans le silence, couinant comme un loup enchaîné.

- Oh, Gladstone chéri, calme toi, ce n'est que... Holmes, aller, calme mon chien ! Le rassura-t-elle d'une caresse.

- Je m'excuse pour... Prononça le brun avant d'être interrompu.

- Holmes, je le sais, vous m'avez promis de ne pas recommencer, j'ai confiance en vous, mon ami. Avoua Watson. Mais je vous en prie, reprenez où vous alliez en venir !

Jetant un coup d'œil à Mary et leur chien, qui se pelotonna contre sa maîtresse, il daigna finalement prendre la parole. Il y avait tant à dire, mais il fallait y aller méthodiquement.

Alors, Sherlock commenca par son enfance. Ses souvenirs, son passé, étaient liés au présent. Tout était lié. Ces personnes étranges, lunatiques, étaient en vérité des personnes asservies par une seule et même personne : sa grande sœur. Estomaqué par cette nouvelle, le docteur le laissa néanmoins continuer, non sans être stupéfait, tout comme sa femme. Deux Holmes ne suffisaient déjà pas, qu'une troisième venait s'ajouter dans la liste.

Holmes reprit à partir de la, enumerant chaque détail de sa découverte, cachée durant tant d'années par son frère aîné. Une sœur différente, comme eux, mais bien plus dangereuse. Alors Watson comprit. Cette femme, qui l'avait menacé d'une arme, n'était pas dans son état normal. Pour sûr ! Elle avait été... Hypnotisé ? Non asservie, comme l'avait énuméré, son très cher meilleur ami.

A la fin de cette longue et stupéfiante explication, John en resta la bouche grande ouverte. Holmes avait une sœur, enfermée dans une forteresse, protégée à double tour et coupée du monde extérieur, dissimulée aux yeux de tous. Elle semblait être comme possédée par un démon. Ou semblait-elle être, simplement exceptionnellement dangereuse.

- Watson, cela peut paraître fou mais, nous avons la preuve que c'est une femme dangereuse. Reprit le brun, avec une courte pause dans son long récit.

- Qu'en a dit, votre frère ? Questionna le blond.

- Qu'elle doit rester la bas, pour se protéger d'elle même et protéger tous ceux qui y travaillent ainsi que le monde entier si elle venait à s'enfuir.

- Mais vous, semblez prêt à partir à l'aventure pour la retrouver.

- Watson, il s'agit de ma sœur ! S'emporta le détective. Une sœur dont je découvre l'existence après tant d'années de mensonges et de comédie.

- Vous l'avez dit vous même, elle est dangereuse à elle toute seule !

- Mais il s'agit de ma sœur. Conclut Holmes pour changer de sujet. Accompagnez-moi ou non, j'irai de mon plein gré s'il le faut. Mais j'irai la retrouver car j'ai trop longtemps été dans le mensonge. Ma vie n'a été que mensonge.

- Votre frère a sans doute fait cela pour vous protéger d'elle. Car visiblement, cette petite fille vous a beaucoup affecté étant enfant.

- Voilà pourquoi j'ai besoin de réponses. J'ai besoin de reconstruire mon passé, mon enfance. Car beaucoup de zones d'ombres brouillent mes sens et mes souvenirs, comme si certaines parties s'étaient effacées.

- Et si votre esprit s'était créé une barrière ? Inconsciemment, poussé par l'émotion débordante et anormalement supportable pour un enfant de votre âge, a fait explosé vos réserves, vous vous êtes forgé une sensibilité naturelle.

- Je vais partir avec mon frère en bateau, vous venez, vous ne venez pas c'est à vous de voir, Watson. Termina-t-il, avant de se lever.

- Très bien, Holmes. Je vous accompagnerai mais Mary devra rester la. Je ne peux l'amener avec moi, au risque qu'elle..., annonça-t-il, déposant un regard inquiet et apeuré sur sa femme,... Meurt.

- Mrs Watson sera sous la protection du gouvernement et pourra rester ici ou se retourner vers la maison de mon frère puisqu'il va nous accompagner ou se rendre dans un hôtel de proximité.

- John non, ne faites pas ça ! S'écria Mary. C'est trop dangereux ! Enfin, vous avez un travail honnête et pérenne et vous continuez à suivre Holmes dans ses enquêtes !? Nous n'aurions peut être pas du...

- Mary, c'est ma décision. Puis, Holmes est mon meilleur ami. Nous avons enquêté tellement longtemps ensemble.

Mrs Watson marqua une pause, avant de se lever, se dirigeant vers sa valise.

- Très bien, restez prudent, John ! Et vous, Holmes, soyez-le aussi, je n'aimerais pas devoir consoler mon mari à cause d'un meilleur ami retrouvé mort au fond de l'eau. Ou que sais-je d'autre !

A l'évidence, c'était la manière à Mary de lui prouver qu'elle tenait un tant soit peu à lui, maintenant. Ou était-ce simplement pour ne pas blesser Watson ? Enfin, elle était d'accord, cela n'avait guère d'importance.

- John, allons nous promener un peu, j'ai besoin d'air ! Demanda-t-elle.

- Bien entendu ma chérie ! Accepta Watson, en se levant. Holmes, j'accompagne Mary et je vous rejoins ensuite en Baker Street. Assura le blond, avant de suivre sa muse dehors.

Sherlock porta son regard autour de lui avant de trouver, posée au pied du fauteuil, qui n'avait pas bougé, celui de Watson, une valise. Holmes sourit. Watson allait l'accompagner une nouvelle fois, dans une aventure, qui cette fois, serait dangereusement personnelle. Il avait un travail, une vie avec sa femme, malgré tout cela, il continuait à courir aux côtés de son ami, des que l'occasion s'en présentait. À croire que la vie d'aventures et de dangers lui manquait, contre celle monotone du médecin de cabinet.

Le détective fut tiré de ses pensées par quelques coups portés sur la porte. Décidément, il n'aura pas eu autant de visite depuis si longtemps, qu'aujourd'hui.

Mrs Hudson fit son entrée, un télégramme semble-t-il, entre les mains. Holmes, froncant les sourcils, mais dévoré par sa curiosité habituelle, se leva d'un bond pour s'en saisir.

- Merci Mrs Hudson ! Lui sourit-il en se rasseyant.

- Vous n'avez même pas touché aux thés et aux biscuits ! S'écria-t-elle, posant son regard sur la table de salon.

Sherlock jeta un regard furtif à son contenu et s'empressa d'ingurgiter deux ou trois gâteaux et de se saisir d'une tasse pour en boire ce breuvage... Il se força à boire car le thé était, une grimace apparut sur son visage, froid.

Puis, le brun leva les yeux vers sa logeuse. Tel l'enfant innocent qui venait de manger une part du gâteau interdit, il sourit maladroitement, baissant légèrement la tête, sous le regard silencieux mais perplexe de la vieille dame.

- Si, nous y avons goûté et vos biscuits sont toujours aussi délicieux. Déclara-t-il, après s'être empressé d'avaler le dernier morceau, pour pouvoir certifier ses gestes et paroles.

Elle leva les yeux au ciel avant de s'approcher et se saisir du plateau, où Sherlock attrapa les derniers biscuits, sans doute pour faire passer le goût horrible du thé froid. Puis, elle partit sans un mot, laissant le pauvre détective et son télégramme sur les genoux, à tenter d'enlever ce goût infâme sur sa langue, par les gâteaux.

C'est à ce moment qu'il se rappela de sa présence initiale : le télégramme. Epoussetant son pantalon, les miettes tombant au sol et sur son fauteuil, il s'en saisit et en prit connaissance.

<< ESPÉRAIS VOUS REVOIR AVANT VOTRE DÉPART. VOUS ME MANQUEZ, MON LAPIN. NOUS NOUS REVERRONS, JE LE JURE. SOYEZ PRUDENT ! VOUS VEUX VIVANT POUR MOI TOUT SEUL. VOTRE PÉTALE. VOTRE PETIT ANIMAL BLESSÉ. >>

Holmes savait très bien de qui était ce message. Son Eleanor Tilney. Un courant d'air, une bourrasque de vent, un tourbillon incessant. Elle ne restait jamais longtemps, ne devant se faire prendre. Alors elle partait des qu'il lui en était possible, laissant chaque fois un Sherlock déboussolé et en manque d'affection. Car, sa présence et sa personnalité enchanteresse, l'emoustillait au plus haut point. Il était curieux chaque fois, comme pour la première fois. Il l'aimait tellement, qu'à chacun de ses départs, il sentait une part de lui s'effacer. Mais à son retour, cette part renaissait et vivait pleinement.

Holmes espérait aussi que tout se passerait bien. Après tout, il s'agissait de sa sœur ? Elle ne lui ferait pas de mal, s'il parvenait à se trouver face à elle. N'est-ce pas ? Pourtant, il savait qu'elle était dangereuse. Sans aucun doute, dangereusement mortelle. Mais, Sherlock n'en avait cure. On lui avait menti tellement longtemps, même si, Watson le disait, Mycroft voulait le protéger. Enfin, Sherlock était adulte maintenant ! Il savait reconnaître le danger. Il n'était pas idiot !

Pourtant, il le savait, mais il s'apprêtait à se jeter dans la gueule du loup. Était-ce une mauvaise chose ? Bon sang, sa sœur, il s'agissait de sa sœur !

Oui, il était temps de partir. Partir pour connaître enfin la vérité et la voir, seul cela comptait à ses yeux. Alors, Holmes se leva, dissimulant le précieux télégramme dans une petite poche de sa chemise, a l'intérieur, près de son cœur et s'empressa de rassembler quelques affaires.

× × ×

Quelques heures plus tard, Watson laissa sa muse rejoindre le domaine du frère de Holmes. Elle serait sous bonne protection, même si l'aîné ne serait point présent.

Avant cela, le couple avait rejoint Holmes dans son appartement. Watson ne manqua de faire remarquer sa surprise quant au rangement et ménage. Holmes ne fit aucune commentaire ni aucun geste ni aucune mimique, pouvant laisser croire à de la gêne ou de l'embarras ou quoi que ce soit. Il ne pensait qu'à partir retrouver sa sœur, malgré le danger au bout du voyage.

John passa à autre chose, ayant compris que c'en était fini des plaisanteries. L'heure était au départ.

Watson s'approcha de sa femme et la prit dans ses bras. Elle s'aggripa à ses bras et l'embrassa dans le cou.

- Oh Watson, épargnez-moi cela ! Grommela Sherlock, d'un geste de la main.

- Holmes, vous aussi connaissez l'amour, n'est-ce pas ? Vous manque-t-elle ? Ne rêvez-vous pas qu'elle se trouve ici, en ce moment même ? Questionna John, sans pour autant lâcher sa femme, qui s'était arrêté de l'embrasser.

- Elle ne peut pas rester longtemps, c'est une vagabonde. Répondit simplement le concerné.

- Eh bien, laissez-moi un moment avec ma femme ! Railla le médecin.

- Eh bien dites lui que vous l'aimez, qu'elle va vous manquer, que vous serez partout avec elle et même dans son cœur, que vous penserez à elle jour et nuit ! Grogna le brun.

- Si vous n'aviez pas déblatérer tout cela de façon... Légèrement grossière ? J'aurais dit, Holmes, que vous devenez romantique ! Avoua doucement le docteur.

- Je ne suis pas romantique, s'offusqua-t-il légèrement, insistant bien sur le dernier mot, c'était vous Watson, qui l'était et qui l'est, à écrire nos aventures et nos enquêtes.

John arbora un sourire en coin satisfait avant de reporter son attention sur sa douce femme.

- Mary, vous allez me manquer. Je serais prudent, je vous le promets. Assura-t-elle. Je vous aime, Mary Watson. Reprit-il, en l'embrassant sur les lèvres.

- Oh John ! Je vous en conjure, ne mourrez pas, je ne pourrai le supporter ! Moi aussi, je vous aime, John ! Dit-elle à son tour, répondant à son baiser. Et vous, Holmes, veillez sur lui et faites attention à vous aussi ! Reprit-elle, se tournant vers le détective.

Ce dernier resta estomaqué un instant, devant cette nouvelle Mary. Puis, il daigna répondre par un hochement de tête sincère, adoptant une posture digne de la confiance qu'il éprouvait en son ancien partenaire d'enquêtes.

- Fort bien ! Sur ce, je vais rejoindre la maison de votre aîné, Holmes. À bientôt !

Puis elle s'en alla, valise en main, rejoindre un fiacre qui l'emmènerait en sécurité. Watson lui adressa un dernier signe de la main et se tourna enfin vers son ami.

- Bon, nous devons rejoindre votre frère, c'est bien cela la prochaine partie de l'affaire ? S'enquit-il, empoignant sa valise.

- C'est cela, Watson, c'est cela. Nous devons retrouver mon frère au port.

× × ×

Holmes et Watson descendirent du véhicule au moteur pétaradant, valises en main, laissant une petite paie au chauffeur.

Cherchant des yeux l'aîné des Holmes, nos deux amis avancèrent parmi les individus affairés à préparer leur navire, ou monter les denrées indispensables à la survie de l'équipage. Puis, ils le trouvèrent debout, de sa droiture ordinaire, le cigard au bord des lèvres.

- Je me demandais quand seriez-vous la, messieurs ! S'exclama l'homme à la chevelure grisonnante. Je vous en prie, après vous, Docteur Watson, Sherly ! Les invita-t-il, s'écartant du passage entre terre et mer.

- Mike, nous sommes à l'heure, je suis formel ! Rétorqua Holmes cadet, arrivé au milieu du navire. (Réflexion faite, ceci n'était point un navire, mais un bateau de pêche) Mycroft, mon cher frère, auriez-vous bien emprunté ce rafiot à un pauvre marchand ? Reprit-il, soupçonneux.

- Moi ? Non, non, non je n'oserai point ! Vous me connaissez mal, mon frère, dans ce cas. Railla l'aîné. Il s'agit d'un ami caché au sein du gouvernement qui me l'a fourni, contre une somme d'argent absolument grotesque, d'une voix basse, presque inaudible.

Holmes eut un regard légèrement étonné, mais effaca soudain son expression pour en afficher la neutralité.

- Bien, bien, allons-y, nous avons un long devant nous ! Conclut Mycroft, se posant sur un des bancs en bois, en esterieur. Gérald ! Cria-t-il, à l'intention du chauffeur.

Les deux anciens partenaires s'assirent côte à côte, John posant son regard vers l'horizon, nous étions au milieu de la journée. Quant à Sherlock, ce dernier pensait à sa muse. Il lui avait envoyé un télégramme avant que Watson ne revienne en Baker Street. À sa demande, Mrs Hudson aura dû le remettre au service du courrier.

Le contenu de ce message était doux et implorant à la fois. Elle lui manquait aussi, il aurait tellement voulut la revoir avant de partir. Mais cela avait été impossible.

<< VOUS MANQUEZ AUSSI MON PETIT PÉTALE ! TEMPS LONG SANS VOUS, AIMERAIS TELLEMENT VOUS AVOIR AVEC MOI. ESPÈRE VOUS RECEVREZ CE MESSAGE AVANT MON DÉPART. LA MER S'AGITE, LE BATEAU AVANCE, UNE TERRE CACHÉE ET UN MYSTÈRE RETROUVÉ. JE M'EN VAIS, MON PÉTALE. VOTRE FLEUR. >>

Holmes émergea de ses songes et tourna la tête, après avoir senti quelqu'un le pousser légèrement d'un coup de coude.

- Avez-vous entendu comme moi ? Questionna Watson, tête penchée près de Holmes, sourcils froncés.

- Qu'aurais-je dû entendre ? S'enquit-il à son tour.

- J'ai entendu comme un bruit d'agitation dans l'eau et un grondement de sous nos pieds. Répondit hâtivement le blond.

- Enfin, nous sommes sur un bateau de pêche, mais il n'a pas servi depuis des lustres ! S'etonna le détective.

- Eh bien, allons vérifier par nous même ! Suggèra Watson avant de se lever et de déjà chercher un moyen, s'il en existe un, de descendre en dessous du pont où ils se trouvaient.

Ce fut Holmes qui trouva le premier, au grand désarroi de son ami, une trappe dissimulée impeccablement aux yeux d'humains normaux. Il se pencha pour tâtonner les planches de bois, avant de soulever une des extrémités. D'un sourire victorieux, il l'ouvrit un peu plus et passa sa tête dans l'entre baillement.

Il faisait noir, ou presque. Seuls quelques filets de lumières passaient au travers des petits trous de ci de la. Il se décida d'entrer davantage pour observer le dessous. Indiquant à Watson de rester en haut, sous les protestations de ce dernier, Holmes se retrouva à quatre pattes, entouré de plaquettes de bois, dans une obscurité quasi totale.

Il n'osa aller plus loin, de peur de casser le bois, ainsi la plaisanterie de Mary envers lui pourrait bien devenir réalité. Ignorant cette soudaine angoisse, il parcourut des yeux alentour mais ne distingua absolument rien.

Alors qu'il allait remonter par la trappe, il crut entrevoir à l'opposé une forme noire dans le peu de lumière offerte. Mais il ne put pas en voir davantage, car le bateau tangua, la trappe s'ouvrant au même moment et se retrouva à plat ventre sur le sol.

- Holmes, vous m'avez fait peur, je vous ai entendu crier, alors je vous ai tiré hors de trou ! S'expliqua John, perplexe devant son visage. Avez-vu ou entendu quelqu'un ou quelque chose ?

Sherlock jeta un regard furtif vers le trou sombre à ses pieds avant de le reporter sur son ami. À l'évidence, avait-il rêvé, peut être ?

- Non, non rien d'alarmant. Répondit-il, non sans penser qu'il lui semblait avoir deviné une forme humaine.

- Dans ce cas, allons nous réasseoir ! Lanca Watson.

Tous deux s'assirent à leur place initiale, John reposant ses yeux au dela du bateau et Sherlock songant à cette silhouette. Qui était-ce ? Était-ce vraiment une personne ou avait-il rêvé ? Ou tellement espéré qu'il y aurait quelqu'un, que son esprit avait créé de toute pièce ?

Pendant ce temps, Gérald maniait distraitement d'une main le gouvernaille de ce bateau, son ami de connaissance, Mycroft Holmes, a deux pas.

Quelques instants plus tôt, alors que le bateau s'apprêtait à partir et les derniers passagers discutaient un peu plus en contrebas, une silhouette sauta dans l'eau. Personne n'était à bord du bateau, hormis le conducteur de ce dernier, qui s'affairait à préparer sa cabine pour partir, donc de dos. L'ombre posa pied contre le bord et se hissa avec force, après s'être donné de l'élan, sur le pont.

Marchant à pas de loup, elle chercha à tâtons et finit par trouver l'objet de ses recherches. Elle s'engouffra par le trou et referma soigneusement la trappe comme si elle n'y avait Jamais été la.

Puis elle se posa dans un coin et ne bougea plus.

Le bateau sortait lentement du port, vauguant vers l'ouest de l'Angleterre, le Pays de Galles. Holmes et Watson regardaient le ciel et la mer, paisibles l'un comme l'autre.

_____________________________________

Bonsoir,

Chapitre plutôt long, je sais chez moi ça va en dent de sie 😅

Qu'en avez-vous pensé ?
A votre avis qui se trouve dans le bateau ?

Le retour des Watson ?
Mrs Hudson ?
Holmes ?
Mary et Blackstone ?

Mycroft et Sherlock ?
La fin ?

N'hésitez pas à voter et laisser un avis ^^

Merci à vous de me lire et de votre soutien, ça fait plaisir de voir que ça plaît 😏

Au plaisir, bonne soirée.

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