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Chapitre 36

Bonsoir, bonsoir~ 

Eh ouais, je publie un chapitre *fière d'elle* xD 

J'avoue que je l'aurais pas fait si MyGirlBlue ne m'avait pas rappelé de le faire XD 

Et comme j'avais une sorte de défi pour ce chapitre, je vous explique XD je devais caser le mot tituber et Gertrude XD Demandez pas pourquoi, c'est une longue histoire avec MonPudding aussi XD

Sur ce, j'attends avec impatience vos avis sur ce chapitre ~ Personnellement, il me plait énormément ^^ Et j'ai trouvé l'idée qu'il me manquait pour la fin en écrivant celui-ci ^^

Bonne lecture ~ 

***

PDV Externe :

Le sol tremblait, de la poussière recouvrait chaque parcelle de cet endroit fermé aux plus spéciaux des êtres. Mais cette fois, une exception avait été faite. Les irrégularités peuplaient le monde nouveau qui avait été créé, il y a déjà bien longtemps. Mais il y avait quelque chose qui se tramait. Tous les êtres le sentaient au fond d'eux, sans le savoir expressément, ce sentiment de renouveau en eux les avait forcément envahis. Ce sentiment que quelque chose d'horrible allait arriver, tôt ou tard, de façon irréversible.

Mais il restait encore une chance. Une chance infime, mais toujours persistante. Une chance de détruire la menace directement, en commençant par éradiquer une de ses sources. C'est la raison pour laquelle elle était en ces lieux. Elle, simple existence qui n'aurait jamais dû être plongée dans ce destin obscur. Cela aurait été préférable de ne pas devoir en arriver à de telles extrémités, mais il n'avait pu trouver d'autres solutions. Et pourtant il savait que ces évènements allaient se produire depuis déjà l'équivalent d'une bonne centaine d'années. Le destin était difficilement manipulable depuis cette longue période, et c'était la dernière vision d'avenir qu'il avait pu entrevoir. Alors il avait dû prendre la décision qui s'imposait. Elle devait mourir.

PDV Alysia :

Des ruines, du sable, de la poussière, et une obscurité pesante m'entouraient. Je ne voyais que très peu autour de moi, et même si j'étais d'un naturel plutôt courageux, je sentais mes membres trembler. J'étais seule dans cet endroit qui avait une atmosphère que des mots ne peuvent pas décrire avec exactitude. Tous les mots que je connaissais ne semblaient pas assez forts pour décrire l'aura qui se dégageait de cet endroit. Je ne sais pas ce qui me poussa à avancer de l'endroit où je m'étais retrouvée, face contre le sol. Si c'était la peur de rester à découvert, ou bien un reste de courage qui restait au fond de moi, quoi que ce fût, il ne tarda pas à me mener vers un immense corps bleu. J'avais mis du temps à distinguer cela dans le noir qui régnait ici, mais une fois aux pieds de ce géant d'un autre monde, je devinais aisément que toute cette situation était anormale.

Je n'avais jamais vu ce géant, et ses yeux me fixaient d'un air froid, glaçant le sang circulant dans mes veines, mes artères, allant jusqu'à pétrifier le moindre de mes membres. Ce regard, je le connaissais bien, même si je ne l'avais jamais vu. Il me procurait cet étrange sentiment de devoir faire face aux actes de toute une vie de criminelle, même si je n'en avais pas réellement été une. Tout cela ne comptait pas cependant. Je ne savais pas ce que ce djinn me voulait, juste que cela sentait terriblement mauvais.

Mais, comme s'il pouvait déchiffrer la moindre de mes pensées, me regardant toujours de haut, il brisa le silence de ces lieux que personne d'autre n'osait hanter.

- Jeune humaine, je suis vraiment navré d'avoir à rencontrer une amie d'Aladdin dans ces circonstances...

- Une amie d'Aladdin ? Comment savez-vous cela ?

- Je sais toutes les choses qui se passent en ce monde au moment où nous parlons. Les choses qui se sont produites, et celles qui se produisent à cet instant précis. Mais cela n'as rien à voir avec la raison de votre présence ici...

- Quelle est donc cette raison dans ce cas ?

Le djinn fit une pause dans le dialogue, posant une de ses immenses mains sur les ruines d'un bâtiment. Quelques secondes après, il débuta ce qui s'annonçait être un long récit. Le récit d'un monde disparu, dont personne n'avait le souvenir, outre lui. Cette histoire me fit comprendre rapidement la raison pour laquelle j'étais ici, et ce qui allait très certainement se passer.

- Ugo, je crois comprendre la raison pour laquelle je suis ici... Cependant, je ne compte pas pour autant m'avouer vaincue sans me battre vous savez...

- Je sais bien... C'est votre djinn qui vous fait penser ainsi...

- Non. C'est ma propre pensée. Peu importe ma destinée, je compte bien lutter contre celle-ci jusqu'à mon dernier souffle. Et de posséder un djinn né de celui qui a causé la perte de l'ancien monde dont vous m'avez parlé ne changera en rien cela. Depuis que je suis née ma vie n'a été qu'une succession d'épreuves qui se sont soldées par de la souffrance, tandis que d'autres vivaient paisiblement ! Alors comme je me suis battue toute ma vie, je ne vais pas m'arrêter maintenant.

Le dénommé Ugo soupira lourdement. Il s'attendait sûrement à une réponse de la sorte venant de ma part, ou il était peut-être déçu que les choses tournent ainsi. Dans tous les cas, l'issue serait très certainement la même. Je n'avais même pas le temps de regretter quoi que ce soit, je savais quel serait la tournure des évènements. Cependant Ugo reprit la parole alors que j'empoignais fermement mon épée.

- Je dois te prévenir. Tu es dans un lieu qu'on appelle le palais sacré. Ici les lois sont différentes du monde dans lequel tu as vécu. Le fait de te retrouver ici modifie le cours du temps, et chaque coup que tu recevras ici sera démultiplié sur ton corps qui est endormi dans l'autre monde. En d'autres termes, plus tu te battras, plus ton corps réel souffrira, et plus ta mort sera douloureuse.

J'avais bien entendu sa mise en garde. Mais quitte à mourir, je préférais le faire en me battant jusqu'à la dernière seconde. D'autant plus que ma conscience était ici, et mourir paisiblement ne me permettrais pas de revoir ceux auquel je tiens, ne serait-ce que pour une seconde. Alors sans hésiter j'avais puisé dans toutes mes forces pour foncer vers le corps immensément plus grand que moi. J'assénais les coups, et il n'opposait aucune résistance. Mes attaques faisaient sûrement le même effet qu'une caresse sur ce corps puissant. Plus la rage de vivre montait en moi, plus je remarquais une étrange fumée noire se dégager de mon arme, m'enveloppant dans une étrange sensation de chaleur.

Ugo n'avait pas menti. Chaque coup que je lui donnais désormais, sans même qu'il ne prenne la peine de riposter réellement, me donnait l'effet d'une dizaine de coups de couteaux. Je sentais mes forces s'envoler peu à peu, et la douleur se propageait à tous mes membres. J'avais fait quelques dommages au djinn, mais rien de suffisamment majeur pour pouvoir le faire chuter, ou même pour qu'il ressente une souffrance qui le ferait abdiquer. Il n'avait rien eu besoin de faire, je m'autodétruisais à petit feu sous son regard froid et volontairement distant.

Je ne savais combien de temps avait passé depuis que j'étais... Ni même combien de temps avait pu durer ce combat sans fin, et perdu d'avance. Battre un djinn dans son élément, qui plus est un djinn aussi puissant en l'affrontant seul, c'était du suicide. Je le savais. Mais c'était ma seule planche de salut. Tous mes membres tremblaient. L'obscurité des lieux accentuait l'affaiblissement de ma vue, et le reste de mes sens s'étaient déjà amenuis depuis mon arrivée ici. Je sentais du sang couler le long de ma bouche, et la poussière me faisait tousser comme si j'avais avalé les lames tranchantes de centaines de rasoirs. Mais je ne voulais pas abandonner, c'était mon dernier espoir, et même si je titubais plus que je ne marchais vers le corps bleu pour l'attaquer, je voulais donner tout ce que j'avais.

J'étais à terre, il m'avait demandé si je comptais abdiquer, maintenant que les forces de mon corps m'avaient abandonné, et que mon esprit n'était d'ores et déjà plus là. Je n'avais pas pu répondre, les larmes coulaient le long de mon visage, se mêlant au sang qui faisait de même. J'avais tellement de regrets, ils me pesaient sur le cœur qui ne battait plus qu'à moitié dans ma poitrine. Ma respiration était haletante. J'avais l'impression d'avoir déjà mis les deux pieds dans la tombe, qu'il ne manquait que quelqu'un daigne refermer le cercueil et jeter de la terre dessus. Au milieu de tous ces regrets revenait constamment le visage de ceux que j'aimais. Ces personnes auxquelles je m'étais attachées, et qu'on m'avait arrachées brutalement. Seule l'une d'elle m'attendait encore là-bas, dans mon monde. Je revoyais ses longs cheveux noirs de jais, ces yeux rouges comme le sang qui s'évadait cruellement de mon corps, ce sourire que j'espérais ne jamais oublier.

« Bah alors, déjà fatiguée Gertrude ?! » J'entendais sa voix. Je savais pertinemment que ce n'étais qu'une illusion. Mais c'était exactement ce qu'il aurait dit pour me faire relever.

Je me retournais, face au sol poussiéreux et posait mes deux mains contre le sol et poussait contre celui-ci.

- Jamais. Alysia. N'abandonnera. Jamais.

Ces paroles sortaient d'elles-mêmes, mais cela n'avait pas suffi. Ma respiration s'était coupée d'un coup alors que je regardais toujours de loin le géant bleu. J'avais senti quelque chose de lourd, de tranchant, s'enfoncer dans mon dos en m'infligeant une ultime douleur. Je vis à cet instant deux jambes de même taille que les miennes passer juste devant moi. Mon regard se porta automatiquement sur la flaque de sang qui colorait la poussière grise qui recouvrait les lieux. Un dernier tremblement s'empara de mon corps et je m'effondrais au sol. C'était terminé. 

***

Alors alors ? XD Je sais, c'est sadique XD Mais vous allez voir que c'est pas prêt d'être fini le sadisme de Kate XD


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