𝐒𝐨𝐮𝐩𝐜̧𝐨𝐧
Le soir même, j'ai eu beaucoup de mal à m'endormir. J'ai tourné dans tous les sens dans mon lit et impossible de fermer l'œil. Je me suis assoupie un petit moment, cependant, je ne me rappelle pas avoir dormi complètement. Le lendemain matin, je me suis levée avec un sentiment d'inquiétude persistant. J'ai décidé de mettre de côté mes occupations habituelles pour essayer de comprendre qui était cet homme et pourquoi il avait déclenché une telle réaction en moi. J'ai commencé par fouiller dans ma mémoire, passant en revue chaque instant de ma vie récente. Je me suis remémoré des visages croisés dans la rue, des rencontres professionnelles, des soirées entre amis, mais aucun de ces souvenirs ne correspondait à l'homme mystérieux. Intriguée, j'ai décidé de retourner sur les lieux de notre rencontre fortuite.
*
Après avoir passé une nuit tumultueuse, j'ai du mal à ouvrir les yeux tellement mes paupières sont lourdes. Mon esprit me dit de me lever, mais mon corps, lui, me supplie de dormir encore quelques heures de plus. Enfin, je décide malgré la fatigue de me lever, puis d'aller prendre une bonne douche. Une fois que je termine mon petit rituel du matin, je prends mes affaires pour ensuite me rendre en cours.
Le soleil se lève timidement dans le ciel, éclairant doucement le chemin devant moi. La fraîcheur matinale me donne un coup de fouet et je me sens un peu plus éveillé à mesure que je parcours les rues familières de ma ville.
En marchant, je prends le temps d'admirer les petites choses qui m'entourent : les arbres qui balancent doucement leurs feuilles dans la brise légère, les passants pressés qui s'engouffrent dans les transports en commun, et les bruits de la ville qui s'éveille progressivement.
Alors que je continue mon chemin, je remarque un café pittoresque sur le coin de la rue. L'arôme alléchant du café fraîchement moulu flotte dans l'air, m'invitant à faire une pause et à profiter d'un moment de détente. Je décide de céder à la tentation et d'entrer.
À l'intérieur, l'atmosphère est chaleureuse et accueillante. Les murmures des conversations et le son apaisant de la musique de fond créent une ambiance réconfortante. Je m'approche du comptoir et commande un café noir, me réjouissant de la sensation de chaleur qui se répandra dans mon corps. Je choisis un siège près de la fenêtre, offrant une vue sur la rue animée. Les passants vont et viennent, emportés par leurs pensées et leurs occupations. Je m'installe confortablement et prends une gorgée de mon café, savourant le goût riche et réconfortant qui se répand dans ma bouche.
*
Alors que nous attendons l'arrivée du professeur, je me retrouve plongé dans mes pensées. Les souvenirs de la dispute avec Sasha et Ethan me reviennent en mémoire, me laissant un goût amer dans la bouche. Je me sens anxieux à l'idée de les affronter aujourd'hui, redoutant d'éventuelles tensions.
Mon regard erre dans la salle de classe, cherchant à éviter tout contact visuel avec eux. Je choisis une place au fond de la salle dans l'espoir de me faire discret. J'espère que cette distance physique me permettra de prendre du recul et de me concentrer sur le cours à venir. Mais quelqu'un venait à l'instant de poser ses bouquins sur ma table d'une manière très agressive, me faisant sursauter par la même occasion.
— Victoria Powell, tu sais depuis combien de temps, je voulais venir te voir et avoir une petite discussion avec toi ?
Je sens mon cœur battre plus rapidement à l'entente de cette voix familière et désagréable. Blake Atwood, le genre de personne avec qui je préférerais éviter tout contact. Mon visage se crispe légèrement, mais je m'efforce de garder mon calme.
Levant finalement les yeux, je rencontre le regard arrogant de Blake. Ses yeux bleus perçants semblent chercher une réaction de ma part, mais je refuse de lui donner cette satisfaction.
— Blake, je ne suis pas d'humeur à discuter avec toi. Si tu as quelque chose à me dire, fais-le rapidement et je préfère que tu retires tes affaires de ma table.
Je sens le regard curieux des autres élèves se tourner vers nous, observant la situation avec intérêt. Cependant, je m'efforce de ne pas me laisser distraire par leur présence.
— Ce que je veux, c'est faire un peu plus connaissance avec toi. Et je m'en fous un peu. Dit-il en prenant une chaise et en s'asseyant en califourchon sur cette dernière
— Tu rigoles, j'espère ? Le cours ne va pas tarder à commencer je te signale. Dis-je tout en lui indiquant l'heure.
— Ce n'est pas un problème pour moi. J'ai décidé de sécher mon cours de Math.
— Très bien, qu'est-ce que tu veux au juste ? Dis-je en soupirant.
— J'ai envie de papoter un peu, j'en profite puisque que j'ai rarement l'occasion.
— Ça ne me dit toujours pas ce que tu veux. Croisant mes bras sur la table, les posant face à lui.
— Ok, me sourit-il tout en approchant sa tête.
L'espace d'un instant, l'image de l'homme à la capuche surgit à la place de Blake. Je reste un moment bloqué sur son visage avant de reprendre mon esprit et répondre la parole.
— Écoute Blake, je ne te connais pas plus que ça et je trouve ça étrange que tu te pointes à mon cours de littérature pour faire "connaissance" Alors si c'est un jeu avec tes connards de copains, sache que je ne suis pas du tout intéressée et que tu peux clairement aller te faire foutre. Dis-je en m'adossant sur ma chaise.
— Wow ! Attention, Tu sors les griffes. Tu sais pourquoi je ne suis pas venu te parler plutôt ? Demande-t-il tout en s'approchant dangereusement de moi.
— Non, mais tu vas me le dire, je suppose ?
— Figure-toi qu'Isaac refuse qu'on t'adresse la parole.
Je suis choquée par les paroles de Blake, révélant qu'Isaac, est à l'origine de tout ça. La surprise se mêle à l'agacement alors que je réalise l'absurdité de la situation.
— Attends, tu veux dire qu'Isaac interdit à ses amis de l'équipe de basket de s'approcher de moi ? Demandé-je, essayant de comprendre la logique déconcertante derrière cette décision.
Blake hoche la tête, ses yeux se remplissant d'une lueur de frustration.
— Ouais, exactement. Il prétend que vous êtes de la même famille à présent et qu'il ne veut pas que ses amis s'impliquent dans ta vie.
Je suis abasourdie par la petitesse d'esprit d'Isaac. Je ne m'attendais pas à ce qu'il réagisse de cette manière et à ce qu'il laisse sa fierté et ses préjugés interférer dans ma vie sociale.
— Je n'arrive pas à croire que ce gars ait un tel problème. C'est vraiment décevant de sa part. Répliqué-je, un mélange de colère et de déception dans ma voix.
Je me demande pourquoi Isaac se comporte ainsi, refusant de me laisser interagir avec ses amis et de mener ma propre vie. Cela me fait réaliser que nos relations sont loin d'être parfaites, et que nous avons encore beaucoup de travail à faire pour établir des liens solides et respectueux.
— Tu vois ! Je dois me cacher pour venir te parler ! Dit-il en faisant la moue.
Je ne réponds rien, m'en sentant tout à coup fébrile, nerveuse et de plus en plus en colère.
— Bien, tu as terminé ? Demandé-je agacée par sa présence.
— Pas tout à fait ! Étant donné que je voudrais t'inviter à sortir un de ces quatre et que...
— C'est d'accord. Dis-je sans hésitation en lui coupant la parole par la même occasion.
— Sérieusement ? C'était plus facile que ce que je pensais ! J'étais persuadé que...
— Monsieur Atwood, vous n'avez strictement rien à faire dans mon cours alors je vous prierais de bien vouloir prendre vos affaires et regagner votre salle de cours. Annonce le professeur qui venant d'arriver en salle en posant ses affaires sur le bureau.
— On se parle après. Dit-il en venant me faire un clin d'œil, accompagné d'un fin sourire charmant.
Alors que je réfléchis à la situation, une lueur de détermination s'empare de moi. Pourquoi devrais-je laisser Isaac dicter ma vie sociale et mes fréquentations ? Je refuse d'être sous son emprise et de le laisser contrôler mes choix. Même si l'idée de sortir avec Blake ne me réjouit pas particulièrement, je vais le faire pour envoyer un message clair à Isaac : je suis libre de décider avec qui je passe mon temps et il n'a pas le pouvoir de m'en empêcher. Je ne laisserai pas sa détermination et son autorité m'empêcher de vivre ma vie comme je l'entends.
De plus, je réalise soudainement que je n'avais même pas remarqué qu'Isaac faisait partie de l'équipe de basket. Son évitement constant au lycée prend désormais tout son sens. Il préfère me tenir à distance. Je souris légèrement en réalisant que cette situation pourrait se retourner contre Isaac. En sortant avec Blake, je montre à Isaac que je ne suis pas une marionnette qu'il peut manipuler à sa guise. Je suis une personne indépendante, capable de prendre mes propres décisions et de choisir mes propres fréquentations. Après mûre réflexion, je décide de prendre une voie différente. Je ne vais pas sortir avec Blake uniquement pour provoquer Isaac. Je vais plutôt m'affirmer et lui faire comprendre clairement que je refuse d'être manipulée.
*
Mon cours de littérature s'est déroulé rapidement. Il est déjà temps pour moi de prendre une petite pause déjeuner. Une fois au réfectoire, je me prends un plateau pour aller chercher mon repas. Ce n'est que quelques minutes plus tard, que je suis rejoint par Sasha.
— Tu manges avec Ethan et moi ? Demande-t-elle en prenant un dessert.
— Non, merci. Je préfère manger seule. Je réponds sèchement.
— Tu devrais laisser une chance à Ethan de s'exprimer. Sincèrement, je pense qu'une petite discus...
— Tu oses me demander de lui laisser une chance alors que tu sais très bien ce qu'il m'a fait ? T'es vraiment une grâce quand tu t'y mets, Sasha. Dis-je en lui coupant la parole.
J'hallucine, elle est vraiment culottée. Je lui lance un regard de travers et je rejoins l'une des nombreuses tables que possède cet immense réfectoire. Tout en marchant, je passe à côté de la table où Ethan se trouve. Je voyais dans son regard qu'il était complètement malheureux, accablé et attristé par cette situation. Je l'observe un moment, le fixant droit dans les yeux avant de lui lancer un regard noir. Si il pense que je vais oublier ce qu'il m'a fait en me faisant un regard de chien battu, c'est qu'il me connaît très mal. Une fois devant ma table, je prends place tout en replaçant une mèche de mes cheveux derrière mon oreille. C'est au moment où je m'apprêtais à manger que Blake surgit de nulle part.
— Puis-je m'asseoir avec la belle et grand Vicky ? Demande Blake d'une voix séduisante.
Je le fixe avec méfiance, hésitant à lui accorder cette faveur. Après tout, nous avons à peine échangé quelques mots et je ne suis pas certaine de vouloir passer plus de temps en sa compagnie. Mais il y a quelque chose dans son regard qui me pousse à lui donner une chance.
— D'accord, mais ne t'avise pas de me faire regretter ma décision. Dis-je d'un ton sec.
Blake s'installe en face de moi, un sourire en coin aux lèvres. Je peux sentir qu'il est à la fois excité et nerveux d'être là.
— Un cinéma, ça te tente peut-être ? Dit-il en venant prendre place devant moi.
Il sourit, léchant rapidement ses lèvres avant de s'éclaircir la gorge, m'envoyant son éternel regard séducteur.
— Non. Dis-je subitement.
— Quoi ? Fait-il, relevant la tête de son plateau, surpris par mon refus.
— Le cinéma, je n'aime pas spécialement l'idée d'être assise durant des heures dans le noir à regarder un film débile.
— Très bien. Tu as une meilleure idée peut-être ?
— Tu m'as invité alors à toi de trouver ce qu'il serait cool pour nous deux. Dis-je en haussant les épaules.
— Comment je suis censé savoir ce qui te ferait plaisir ? T'es super compliqué comme nana.
— Oui, je sais. Bon, il faut que je te laisse. Dis-je en ramassant mon plateau.
Alors que nous quittons le réfectoire, je sens une pointe de méfiance mêlée à l'excitation. Blake marche à mes côtés, affichant toujours son sourire charmeur, mais je ne peux m'empêcher de me demander s'il est réellement sincère. Après tout, il s'agit de Blake Atwood, le garçon populaire qui semble avoir le monde à ses pieds.
Je décide de lui donner le bénéfice du doute et de voir où cela nous mènera. Peut-être qu'il y a plus à découvrir chez lui, derrière cette façade arrogante et insouciante. Peut-être qu'il y a une véritable connexion entre nous, malgré nos différences apparentes ? Pour l'instant, je suis prête à prendre le risque et à découvrir qui est réellement Blake Atwood. Peut-être qu'au-delà de son image de "crétin", il y a une personne surprenante qui mérite d'être connue.
*
Mon après-midi a été plutôt longue. J'ai eu un cours de géographie, d'histoire et pour finir, un cours de math. Le café est bondé, rempli de discussions animées et de clients affairés au moment où je pénètre dedans. Je commande mon café préféré et trouve une place confortable près de la fenêtre. Le soleil se reflète sur les voitures qui passent et crée une ambiance chaleureuse. Je sors mes notes et mes livres, prête à me plonger dans mes révisions. Les heures passent et je suis absorbée par mes études, parcourant les pages, prenant des notes et m'efforçant de comprendre les concepts les plus complexes. Le café bruisse d'activité, mais j'arrive à me concentrer malgré l'agitation autour de moi.
De temps en temps, je lève les yeux de mes livres et observe les personnes qui entrent et sortent du café. Il y a des étudiants qui révisent comme moi, des travailleurs qui prennent une pause, des amis qui se retrouvent pour discuter. C'est un endroit vivant et dynamique qui offre une atmosphère propice à la concentration. Je sirote mon café chaud, savourant chaque gorgée qui me donne un regain d'énergie. Les heures défilent et je me sens satisfaite de ma productivité. Je suis déterminée à donner le meilleur de moi-même dans mes études et à préparer mes examens avec sérieux.
Quelques minutes plus tard, une personne vient s'installer juste devant moi.
— Vicky, je voulais à tout prix m'excuser pour ce qui s'est passé et je....
— Non mais qu'est-ce que tu viens foutre ici, Ethan ? Demandé-je en colère.
— Tu m'évites au lycée alors je devrais te suivre pour venir te parler. Je dois te parler et c'est très important, Vicky !
— Tu m'as suivi jusqu'ici ? Demandé-je inquiète.
— Je devais absolument te parler !
— Quoi ? Mais tu es complètement malade, tu devrais aller consulter. Dis-je en récupérant mes affaires.
— Accorde-moi seulement quelques minutes pour m'expliquer. Dit-il en venant se placer devant moi.
— Y'a absolument rien à expliquer ! Tu as été trop loin Ethan et tu le sais !
Je refuse de l'écouter et je sors précipitamment du café. En revanche, lui, il en a décidé autrement en me suivant tout en s'excusant de nombreuses fois.
Je marche rapidement dans la rue, essayant de mettre de la distance entre lui et moi. Ses excuses et ses tentatives de me rattraper me laissent de marbre. Je ne veux pas l'entendre, je ne veux plus avoir affaire à lui. Je me sens trahie et blessée par ses actions passées, et je n'ai aucune envie de lui donner une seconde chance.
— Laisse-moi tranquille, Ethan ! Dis je, la voix tremblante de colère et de tristesse.
Il continue à me suivre, essayant de trouver les mots pour me convaincre de lui accorder une audience. Mais mes émotions sont trop fortes, et je ne veux pas céder à sa pression.
— Arrête-toi, Vicky ! Dit-il tout en prenant mon bras brusquement.
— Putain, mais fous-moi la paix ! Dis-je en lui infligeant une gifle qui a attiré l'attention des gens autour.
Je recule instinctivement, sentant la tension et la colère s'intensifier entre nous. Les passants autour de nous commencent à s'éloigner, sentant le climat devenu tendu.
— Ne t'approche pas de moi, Ethan. Dis-je d'une voix ferme, essayant de retrouver ma confiance malgré la nervosité qui m'envahit.
Il se rapproche encore, son regard rempli de colère et de ressentiment. Je peux sentir mon cœur battre de plus en plus fort alors que je me prépare à une confrontation imminente.
— Tu ne peux pas me repousser comme ça, Vicky. Murmure-t-il d'une voix basse et menaçante. Tu ne sais pas ce que tu rates en me rejetant.
Je fronce les sourcils, ne comprenant pas pourquoi il persiste malgré mes refus clairs. La situation devient de plus en plus inconfortable, et je commence à regretter d'avoir accepté de l'écouter, même pour un instant.
— Écoute-moi bien, espace de connard. Dis-je d'une voix calme mais déterminée. Je suis fatiguée de tes excuses et de tes comportements abusifs. Tu n'as aucun droit de me toucher ou de me menacer de la sorte. Laisse-moi tranquille, ou je serai forcée de prendre des mesures plus sérieuses.
Il semble surpris par ma réaction, peut-être même étonné par ma détermination à me protéger. Après un bref instant de silence, il recule lentement, gardant son regard fixé sur moi.
— C'est comme ça que tu veux jouer ? Dit-il d'un ton mordant. Très bien, Vicky. Tu le regretteras.
— Oh, tu vas la lâcher espèce de psychopathe ! Intervient Blake qui venait de se mettre entre Ethan et moi.
— Ne te mêle pas de ça, toi ! Répond Ethan en lançant un regard noir à Blake.
— Si tu ne veux pas que je me mette en colère, t'as plutôt intérêt à dégager avant que je n'éclate ta grande gueule. Menace Blake en s'approchant de lui.
La tension entre Blake et Ethan est palpable, et je me retrouve au milieu de ce conflit naissant. Je reste immobile, ne sachant pas comment réagir face à cette situation qui prend une tournure de plus en plus explosive.
Ethan me lance un dernier regard rempli de rancœur avant de s'éloigner lentement, gardant son arrogance et son mépris intacts. Je le suis des yeux, ressentant à la fois un soulagement et une anxiété persistante. Quant à moi, je suis restée plantée là à les regarder s'aboyer dessus comme deux chiens qui venaient de se croiser. À la minute où Blake a débarqué, mon pouls s'est subitement mis à accélérer, ne sachant pas ce qu'il faisait ici.
— Vicky, tu vas bien ? Dit-il en venant poser sa main sur mon épaule.
— Ne me touche pas ! Dis-je en retirant brusquement sa main. Putain, mais qu'est-ce que tu fous là d'abord ?
— Calme-toi ! Tu pourrais au moins me remercier de t'avoir sauvé la vie.
— Sauvé la vie ? Dis-je en fonçant les sourcils. Tu te prends pour qui ? Tu n'as fait que le menacer, il me semble.
— Dieu seul sait ce qu'il aurait pu faire si je n'étais pas intervenu ! Dois-je te rappeler ce qu'il s'est passé à la petite fête d'Isaac ? Tout le monde est au courant que ce fumier a essayé d'abuser de toi.
Malheureusement, Blake n'avait pas tort. Ethan est complètement malade et il aurait pu être violent avec moi malgré les nombreux Seattleites qui étaient présents.
— Merci. Dis-je en bredouillant.
— Tu peux répéter, je t'avoue qu'avec le monde, je n'ai pas très bien entendu. Dit-il en faisant mine de tendre l'oreille.
— Oh, ça va. Et puis, je n'avais pas besoin de ton aide parce que je me débrouille très bien toute seule. Je dis de manière ironique, et il le remarque, faisant semblant d'être vexé. D'ailleurs, tu ne m'as toujours pas dit ce que tu fais là ?
— J'étais pas loin. Dit-il en fuyant mon regard.
— Arrête de mentir, Blake !
— D'accord ! Quand tu as quitté le bahut, j'ai vu Ethan te suivre et avec ce qu'il s'est passé entre vous, je voulais m'assurer qu'il n'allait rien faire qui pourrait le regretter. Alors, je l'ai suivi et je ne m'étais pas trompé.
En scrutant Blake de plus près, je m'efforce de trouver une faille qui pourrait le trahir, mais il semble sincère et je ne peux pas lui en vouloir d'avoir intervenu. Après mûre réflexion, les pièces du puzzle commencent à s'assembler dans ma tête. Je me souviens du soir où l'homme en noir est apparu, et maintenant tout devient clair. C'était sûrement Blake qui se cachait derrière cette silhouette mystérieuse. Mais pourquoi aurait-il voulu se cacher de moi ? Et quel lien cela a-t-il avec son soudain intérêt pour moi ? Tant de questions tourbillonnent dans ma tête, et je suis déterminée à trouver les réponses.
— C'était toi alors ? questionné-je Blake soudainement.
— De quoi tu parles ? Demande-t-il dans l'incompréhension.
— Cet homme ! Celui qui a débarqué dans ma chambre le soir de la fête et qui a frappé Ethan !
— Écoute, je ne vois vraiment pas de quoi tu parles. Si réellement, c'était moi, crois-moi que je ne l'aurais pas simplement frappé. Il serait mort à l'heure actuelle.
— Mais comment...je....
Les mots me manquent sans savoir quoi dire. Blake était très convaincant dans ses paroles, mais pour ma part, je ne savais absolument pas quoi dire.
— Tu es en train de me dire que je ne suis pas le premier à t'avoir sauvé des griffes du grand tordu d'Ethan ? Dit-il en rigolant
— Laisse tomber, je...je dois partir. Dis-je en tournant les talons.
Cela ne faisait aucun doute, j'étais pétrifiée encore plus à présent. Moi qui pensais que c'était Blake derrière tout cela et qu'au final, j'avais complètement tort. Je devais impérativement trouver qui se cache derrière ce Sweat à capuche noir, car ça en devenait clairement une obsession pour moi.
***
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