𝐏𝐫𝐞𝐦𝐢𝐞𝐫 𝐩𝐚𝐬
Je me trouve dans une pièce sombre et enfumée, un endroit où l'atmosphère est lourde de mystère et de suspense. La fumée s'élève lentement de la cigarette que je tiens entre mes doigts, formant des volutes gracieuses dans l'air. Je prends une profonde inspiration, sentant la chaleur de la fumée envahir mes poumons. Les lumières tamisées de l'endroit révèlent les visages des autres personnes présentes, chacun perdu dans ses propres pensées, ses propres démons. Les murmures étouffés des conversations et les sons feutrés des verres qui s'entrechoquent se mêlent dans une symphonie étrange. Alors que je laisse mon esprit divaguer, mes pensées s'envolent vers un passé tumultueux, des souvenirs entremêlés de moments de joie et de tristesse. La cigarette est mon refuge, mon compagnon silencieux qui m'accompagne dans ces instants de solitude.
L'odeur du tabac se mêle à celle de l'alcool, créant une atmosphère envoûtante et presque hypnotique. Les volutes de fumée se dissipent lentement, emportant avec elles une partie de mon stress, de mes soucis et de mes regrets. Dans cette pièce enfumée, je me sens libre, libre d'être moi-même, libre d'oublier les masques que je porte au quotidien. Chaque bouffée de cigarette est une libération, une façon de laisser derrière moi les poids qui m'oppressent. Mais au fond de moi, je sais que cette évasion éphémère n'est qu'une illusion. La fumée se dissipe et la réalité revient inévitablement me hanter. Les choix que j'ai faits, les erreurs que j'ai commises, tout cela reste là, tapi dans l'ombre, attendant de me rappeler à l'ordre.
Pourtant, pour quelques instants, alors que je laisse la cigarette glisser entre mes doigts et que je regarde les volutes de fumée s'évanouir, je me sens vivant. Je me sens connecté à quelque chose de plus grand que moi, à une part de moi-même que je peine souvent à comprendre.
Je sais que je ne devrais pas m'en remettre à la cigarette pour trouver cette échappatoire, mais parfois, dans ce monde rempli de stress et de responsabilités, il est difficile de résister à cette tentation. Et ainsi, je laisse ma tension s'échapper, du moins pour un court instant, en me laissant aller à la douce caresse de la fumée.
*
Je suis debout dans ma salle de bains, une serviette serrée autour de ma taille, encore imprégnée de l'humidité de la douche revigorante que je viens de prendre. Des gouttelettes d'eau perlent encore sur ma peau, tandis que la buée sur le miroir témoigne de l'intensité de la vapeur qui a rempli la pièce.
Mon esprit est en proie à une fatigue mentale, une épuisement qui semble s'être infiltré dans chaque fibre de mon être. Les événements récents, les responsabilités qui pèsent sur mes épaules, tout cela a laissé une empreinte profonde sur mon esprit et mon corps. Le placard s'ouvre devant moi, révélant une multitude de vêtements suspendus. Mes yeux se posent sur les cintres, parcourant les options qui s'offrent à moi. Mon regard fatigué cherche désespérément des vêtements propres, une armure contre le monde extérieur.
Mes doigts effleurent les différentes textures, cherchant quelque chose de confortable, de réconfortant. Je fouille parmi les chemises, les pantalons et les pulls, espérant trouver une tenue qui m'insufflera un peu d'énergie, un soupçon de confiance pour affronter la journée à venir.
Le poids de mes pensées s'alourdit, mêlant un sentiment d'accablement à ma quête de vêtements appropriés. Chaque choix semble amplifié par l'épuisement mental qui m'envahit. Je me sens perdu dans un océan de décisions insignifiantes, cherchant désespérément une bouée de sauvetage pour me tirer de ce tourbillon émotionnel. Finalement, je trouve une tenue simple et décontractée qui semble convenir à mon état d'esprit. Je l'enfile avec une certaine lenteur, sentant chaque tissu contre ma peau encore légèrement humide. L'effort pour me vêtir semble presque surhumain, comme si chaque mouvement était un défi à relever. Une fois habillé, je reste immobile pendant un instant, laissant mes pensées se calmer, me recentrant sur l'instant présent. L'épuisement persiste, mais je trouve une lueur d'espoir, un soupçon de détermination à continuer malgré les difficultés. Je prends une profonde inspiration, m'efforçant de retrouver un peu de vitalité. La fatigue peut être un fardeau écrasant, mais je suis prêt à affronter la journée, à avancer pas à pas vers mes objectifs. Je sais que je peux trouver la force nécessaire pour surmonter les obstacles qui se dressent devant moi, même si cela implique de puiser dans les dernières réserves de mon être. Je quitte la salle de bains, prêt à faire face à ce que le monde a à m'offrir. Malgré la fatigue mentale qui m'accompagne, je sais que je suis capable de trouver une lueur d'espoir dans les moments les plus sombres. Et c'est avec cette conviction que je pars, prêt à conquérir les défis qui m'attendent, un pas à la fois.
Je suis installé chez moi, plongé dans mes pensées, lorsque soudain, un bruit de moteur retentit à proximité de ma maison, signalant l'arrivée d'une voiture. Je fronce les sourcils, intrigué par cette perturbation inhabituelle. Ma curiosité grandit alors que je décide de passer brièvement ma tête par-dessus la fenêtre, espérant découvrir qui se trouve là. Mon cœur manque un battement lorsque je reconnais Daryl, à l'extérieur de la maison. Une pointe de colère monte en moi, mêlée à une certaine appréhension. Que fait-il ici ? Quelles sont ses intentions en venant me rendre visite de façon inattendue ? Les souvenirs des différends et des conflits passés refont surface, alimentant ma colère. Les querelles et les désaccords résonnent dans mon esprit, ravivant ma colère encore plus. Je me demande ce que Daryl vient chercher, quelles mensonges il souhaite révéler ou quelles accusations il souhaite porter. Cette rencontre inattendue est un mélange explosif d'émotions, où la frustration et l'incertitude se mêlent à la surprise et à la colère.
Ce dernier daigne enfin à sortir de son tas de ferraille en marchant vers la maison, il prend le temps de frapper à la porte plusieurs fois sans réponse de ma part. Alors, résigné, je saisis la poignée en ouvrant brusquement la porte.
— Qu'est-ce que tu viens foutre ici ? Dis-je en croisant mes bras contre ma poitrine.
Je le regarde attentivement, plissant les yeux dans l'attente d'entendre ce qu'il a à dire. Une part de moi est curieux de connaître ses pensées et ses sentiments concernant ce qui s'est passé, tandis qu'une autre partie est méfiante, se demandant s'il est réellement prêt à aborder le sujet de manière sincère. Son geste nerveux de passer ses doigts dans ses cheveux trahit son état émotionnel. Je peux sentir l'importance qu'il accorde à cette conversation, ainsi que l'effort qu'il déploie pour trouver les mots justes.
Je laisse un silence s'installer, donnant à Daryl l'espace dont il a besoin pour s'exprimer. Mon regard reste fixé sur lui, cherchant des indices dans son langage corporel, dans ses yeux qui dévoilent une part de vulnérabilité qu'il a rarement montrée. Finalement, il prend une profonde inspiration, rassemblant son courage pour articuler ses pensées. Ses mots se frayent un chemin à travers son anxiété, alors qu'il tente de donner un sens à tout ce qui s'est passé. Les paroles de Daryl résonnent dans l'air, empreintes de nervosité et de réflexion
— Je veux te parler de ce qui s'est passé. Commence-t-il, sa voix légèrement tremblante. J'ai pas arrêté de penser à tout ça. Ses paroles sont empreintes d'une certaine lourdeur, révélant l'impact émotionnel que cela a eu sur lui.
Je reste silencieux, laissant l'atmosphère charger de son introspection. Mon expression reste neutre, prêt à écouter attentivement chaque mot qu'il prononce. Il poursuit, exprimant une certaine vulnérabilité et une volonté d'ouvrir son cœur. Ses paroles sont empreintes de sincérité, alors qu'il tente de trouver les mots justes pour exprimer ses regrets, ses remords ou peut-être même ses excuses.
— Dany... Il passe sa main nerveusement dans sa nuque, ses yeux qui fuient les miens. Ouais, j'ai déconné, j'ai complètement déconné et je suis enfin prêt à admettre que j'ai un putain de problème avec la drogue et aujourd'hui, je voulais te dire que...
Je suis surpris par la tournure de ses propres paroles, empreintes d'une colère inattendue. Le rire nerveux qui s'échappe de mes lèvres témoigne de ma frustration et de ma déception face à la situation. Je passe ma main sur mon visage, essayant de reprendre mon calme, mais mes yeux reflètent toujours une lueur de dégoût profond envers lui.
Son visage se crispe, ses sourcils se froncent face à ma réaction. Mon regard froid et noir se fixe sur lui, exprimant clairement ma désapprobation. Je suis en colère, en colère contre ses actions passées et peut-être encore plus en colère contre sa tentative d'excuses.
— En ce qui me concerne, tu peux aller te faire foutre. dis-je d'un ton cinglant, ma voix chargée de ressentiment. À quoi bon t'excuser alors que le mal est déjà fait ?
Mon ton est acerbe, révélant l'amertume que j'ai accumulée au fil du temps. Je me demande si Daryl a été poussé par quelqu'un d'autre à faire ces excuses, remettant en question leur sincérité. Cette pensée renforce mon sentiment de mépris envers lui, le considérant comme un lâche qui ne prend même pas la responsabilité de ses propres actions.
— Je suppose que c'est Amanda qui t'a poussé à venir t'excuser, et que tu ne l'as pas fait de ton plein gré ? Je marque une pause, laissant mes mots pénétrer l'atmosphère tendue entre nous. Tu n'es qu'un lâche, et tu ne penses même pas ce que tu dis.
Ma voix est teintée d'amertume et de déception. Je suis blessé par les actions passées de Daryl, et son geste d'excuses semble vide de sens à mes yeux. Dans cet instant de confrontation, je me tiens fermement dans ma conviction que ses mots ne peuvent pas effacer les blessures qu'il a causées.
Je reste silencieux après mes paroles, laissant mes émotions se stabiliser lentement. Une part de moi espère encore que Daryl puisse prouver sa sincérité et reconstruire ce qui a été brisé entre nous, mais en cet instant, ma colère et ma déception dominent mes sentiments.
Les paroles de Daryl sonnent avec une sincérité qui me surprend légèrement. Son ton semble honnête, mais les excuses ne suffisent pas à calmer ma colère. Je ne cherche pas seulement des excuses, mais plutôt la paix et la tranquillité que sa présence perturbe.
— Tu veux quoi, putain ? Je le coupe sans remords, de plus en plus agacé par sa persistance.
Malgré mon agacement, je décide de lui accorder une chance d'expliquer ses pensées. Je reste méfiant, mais je lui offre tout de même une oreille attentive. Je me prépare à entendre ses réflexions sur la situation, espérant qu'il ait enfin pris conscience de l'impact de ses actions.
— Je me suis rendu compte que j'avais un réel problème lié à la drogue et toutes ces merdes.
Ses mots résonnent dans l'air, et une partie de moi ressent une pointe de compassion envers lui. Reconnaître ses problèmes est un premier pas important. Cependant, je suis toujours sur la défensive, gardant à l'esprit les dommages qu'il a causés et la confiance qu'il a brisée.
Mon expression reste impassible, mais une lueur d'espoir s'allume en moi. Peut-être que cette prise de conscience pourrait être le début d'un changement positif dans sa vie. Cependant, je reste prudent, ne voulant pas me laisser emporter trop facilement par ses mots.
— Ce n'est pas seulement une question de drogue, Daryl. Je réponds d'un ton plus calme mais toujours empreint de méfiance. Tes actions ont eu des conséquences sur ma vie et sur notre relation. La drogue n'excuse pas tout.
Je le fixe intensément, attendant de voir s'il comprend réellement l'ampleur de ce qu'il a causé. J'espère qu'il comprendra que des excuses ne suffisent pas, que cela demande un engagement réel à changer ses comportements destructeurs.
Daryl pousse un long soupir, exprimant clairement sa détresse et sa honte. Ses mains se glissent sur son visage, tentant de dissimuler les émotions qui se dévoilent peu à peu. J'observe attentivement ses gestes, sentant la tension palpable qui l'envahit.
— Aujourd'hui, si je suis là, c'est principalement pour m'excuser de tout ce que je t'ai fait endurer. Déclare-t-il d'une voix chargée d'émotions. Mais également pour te remercier d'avoir été si compréhensif avec moi durant toutes ces années.
Ses mots résonnent en moi, créant une certaine confusion. Daryl reconnaît les épreuves que j'ai traversées à cause de lui, mais en même temps, il exprime sa gratitude pour ma compréhension passée. Une partie de moi veut être touchée par sa gratitude, mais une autre partie reste méfiante quant à la sincérité de ses paroles.
— Il est vrai que je ne peux pas revenir en arrière et réparer ce que j'ai fait. Poursuit-il d'une voix empreinte de regret. Je suis un connard, le plus grand connard que tu n'aies jamais connu.
Je le regarde fixement, mes émotions se mélangeant. La tristesse, la colère et la déception s'entremêlent dans mon esprit alors que j'écoute ses paroles. Son autodépréciation est évidente, mais je me demande si cela est suffisant pour effacer les cicatrices laissées par ses actions passées.
Il termine en exprimant son souhait que je puisse un jour lui pardonner. Sa sincérité transparaît dans sa voix, et une part de moi veut croire en sa volonté de changement. Cependant, le chemin vers le pardon est long et difficile.
Mon regard reste fixé sur lui, mes yeux reflétant la complexité de mes émotions. Je reste silencieux pendant un moment, laissant ses paroles résonner dans l'air chargé d'incertitude. Puis, d'une voix empreinte de résolution, je lui réponds.
Les paroles de Daryl trahissent une grande tristesse, ses yeux humides témoignant de la peine qu'il ressent. Je suis conscient qu'il est encore choqué par le fait que j'aie levé la main sur lui. Je prends une profonde inspiration, mon regard sévère jugeant ouvertement Daryl. Bien que ses paroles m'aient touché d'une certaine manière, je n'ai pas besoin de réfléchir pour donner ma réponse. Il est vrai que Daryl reconnaît maintenant la gravité de la situation, mais je ne peux pas oublier la trahison que j'ai ressentie lorsque j'ai découvert qu'il avait abusé de ma confiance. J'ai été compréhensif avec lui pendant toutes ces années, pardonnant souvent ses erreurs en raison de sa dépendance à l'alcool et aux drogues. Mais aujourd'hui, c'est différent. Ce n'est plus une simple erreur que je peux balayer sous le tapis.
— Je ne te pardonne pas, Daryl. Dis-je d'un ton ferme, mon regard ne laissant aucun doute quant à ma décision.
Je maintiens mon regard fixé sur lui, ma détermination se reflétant dans mes yeux. Je suis déterminé à protéger ma fiancée et à préserver ma propre paix. La trahison que j'ai ressentie est trop profonde pour être effacée par de simples excuses.
— Barre-toi maintenant. Je continue calmement, mais avec un air menaçant. Je ne veux plus te voir rôder ici, et surtout, tu t'éloignes de ma fiancée. Sinon, tu risques de te retrouver une nouvelle fois avec mon poing dans ta sale gueule. Ai-je été suffisamment clair ?
Son visage se décompose, reflétant à la fois la déception et la compréhension de la gravité de la situation. Je reste indifférent à sa réaction, car je suis fermement résolu à protéger ma propre vie et mes relations. Les excuses et les regrets de Daryl ne suffisent pas à réparer les dommages qu'il a causés.
Après un moment de silence tendu, il brise enfin le silence. Il avale difficilement sa salive, les mots semblant lui manquer. Finalement, il hoche lentement la tête, acceptant ma réponse.
— Très bien... Je comprends totalement, tu as entièrement raison. Je voulais simplement que tu saches que je regrette profondément. Sache que je vais suivre une désintox et je souhaite aller mieux...En espérant que je serai un homme meilleur à l'avenir avec une situation stable. Enfin bref, à plus tard. Dit-il en tournant les talons directement vers sa voiture
Je le regarde partir, sentant un mélange complexe d'émotions. La colère, la tristesse et la déception se disputent en moi, mais je reste résolu à ne pas laisser Daryl continuer à influencer ma vie de manière négative. Alors qu'il s'éloigne, je ferme la porte derrière lui, ressentant un certain soulagement mêlé à une pointe d'amertume. Les cicatrices de nos conflits resteront, mais j'espère pouvoir me reconstruire et trouver la paix malgré tout. La vie continue, et je suis déterminé à avancer, en laissant derrière moi les démons du passé et en construisant un avenir meilleur, loin des turbulences et des trahisons.
*
Je suis en plein entraînement, mon corps en mouvement, mon esprit concentré. Mes mains enveloppées de bandages, je frappe le sac de frappe avec force et précision, laissant échapper mon énergie accumulée. Chaque coup résonne dans la pièce, accompagné du bruit sourd du sac qui oscille sous l'impact.
Tyler, mon ami et partenaire d'entraînement, se tient à mes côtés, m'encourageant à donner le meilleur de moi-même. Sa voix résonne dans l'air, portée par son enthousiasme et sa passion pour la boxe. Ses mots d'encouragement résonnent en moi, me motivant à repousser mes limites.
— Allez, frappe encore plus fort ! Crie-t-il avec ferveur, sa voix empreinte de conviction. Chaque encouragement de sa part alimente ma détermination, me donnant l'élan nécessaire pour intensifier mes mouvements, pour libérer toute ma puissance dans chaque coup.
La sueur perle sur mon front, mes muscles se tendent sous l'effort, mais je ne relâche pas. Chaque frappe est calculée, chaque mouvement exécuté avec précision. Je puise dans mes réserves, laissant mes émotions et mon énergie fusionner pour créer une véritable explosion de force. Tyler est là, à mes côtés, témoignant de mon combat, de ma progression. Il est mon roc, mon soutien inébranlable. Ses encouragements me donnent l'impression d'avoir des ailes, de pouvoir atteindre de nouveaux sommets.
Le son régulier de mes poings frappant le sac se mêle à ma respiration haletante. Chaque instant de cet entraînement est une leçon d'endurance, de persévérance et de dépassement de soi. Je me sens vivant, vibrant au rythme de chaque impact. Le temps s'écoule, les minutes se transforment en heures, mais je ne ressens aucune fatigue. Mon esprit est concentré, focalisé sur l'instant présent, sur chaque mouvement. Les pensées extérieures s'estompent, ne laissant place qu'à la connexion entre mon corps et mon esprit, entre mes poings et le sac de frappe. Tyler continue de m'encourager, ses mots résonnent comme une symphonie dans mes oreilles, m'insufflant une énergie nouvelle à chaque instant. Son soutien inconditionnel renforce ma détermination, me rappelant que je ne suis pas seul dans ce combat.
Enfin, après une séance intense, je ralentis le rythme de mes coups, laissant mon corps retrouver un calme relatif. Les battements de mon cœur s'apaisent peu à peu, mais la flamme qui brûle en moi reste intacte. Je m'arrête, haletant, mes muscles tendus et endoloris. Tyler s'approche de moi, un sourire fier aux lèvres. Nous nous regardons, épuisés mais satisfaits. Dans ses yeux, je vois la reconnaissance, la complicité, la véritable amitié qui nous unit.
— Tu as été formidable, mon ami. Dit-il d'une voix empreinte de respect. Tu as donné tout ce que tu avais, et cela se voit.
Je souris à mon tour, reconnaissant pour son soutien indéfectible. Nous nous saluons d'une poignée de main, marquant ainsi cette séance d'entraînement éprouvante mais gratifiante. Je sais que je suis sur la bonne voie, que chaque coup porté sur le sac de frappe me rapproche un peu plus de mes objectifs.
Tyler me tend une bouteille d'eau fraîche, condensée de gouttelettes, ainsi qu'une serviette éponge douce et moelleuse. Je les saisis avec gratitude, conscient de l'effort que j'ai fourni lors de notre séance d'entraînement intense. Le liquide rafraîchissant s'écoule dans ma gorge assoiffée, apaisant ma soif et ravivant mon énergie épuisée. Chaque gorgée est un réconfort bienvenu, me permettant de reprendre mes esprits et de ressentir une agréable sensation de réhydratation.
La serviette, quant à elle, trouve rapidement sa place sur mon front en sueur. Je l'essuie doucement, sentant sa texture douce absorber l'humidité de ma peau. C'est un moment de répit bien mérité, un instant où je peux me recentrer et me ressourcer. Tyler reste à mes côtés, attentif à mes besoins, veillant à ce que je récupère convenablement. Son soutien constant est précieux, me rappelant que nous formons une équipe solidaire, prête à se soutenir mutuellement dans les moments d'effort et de relâche. Nous prenons quelques instants pour reprendre notre souffle, échanger quelques mots d'encouragement et de satisfaction. La pièce vibre encore de l'énergie de notre entraînement, mais peu à peu, une sensation de calme et de satisfaction s'installe.
La bouteille d'eau se vide progressivement, la serviette absorbe chaque goutte de sueur, et je me sens revigoré, prêt à continuer ma progression dans la boxe, prêt à affronter de nouveaux défis et à repousser mes limites.
Tyler et moi partageons un sourire complice, comprenant l'importance de ces moments de récupération et de camaraderie. Dans le silence qui suit, une connexion spéciale s'établit entre nous, forgée par notre passion commune pour la boxe et notre détermination à atteindre l'excellence. Après cette pause réparatrice, je me prépare à reprendre l'entraînement, mon esprit et mon corps rafraîchis. La bouteille d'eau et la serviette sont remises à leur place, prêtes à être utilisées à nouveau lors de futures séances d'entraînement intenses.
Avec lui à mes côtés, je suis confiant que nous pourrons continuer à nous surpasser, à grandir en force et en technique, en nous soutenant mutuellement sur le chemin de la réussite. Il me regarde avec curiosité, ses sourcils légèrement froncés, et me demande pourquoi j'ai tant tenu à changer de salle d'entraînement. Je prends une profonde inspiration avant de lui expliquer mes motivations, mes aspirations et mon désir de progresser dans ma pratique sportive.
— Tu sais à quel point la boxe compte pour moi. C'est une passion qui me consume, qui me pousse à me dépasser jour après jour. J'ai réalisé que pour atteindre mes objectifs et repousser mes limites, je devais m'entraîner dans une salle qui est reconnue pour son expertise et son environnement compétitif.
Je marque une pause, observant l'expression attentive de Tyler. Il sait combien je suis déterminé à donner le meilleur de moi-même dans tout ce que je fais, et cette décision n'est pas prise à la légère.
— La salle où nous sommes maintenant est réputée pour son niveau d'excellence. Les meilleurs entraîneurs, les meilleurs équipements, et surtout, une communauté de boxeurs qui partagent cette même volonté de réussir. Je crois sincèrement que pour devenir le meilleur, il faut s'entourer des meilleurs. Je veux m'imprégner de l'énergie, du savoir-faire et de la compétitivité qui règnent dans cette salle.
Il acquiesce, comprenant mes motivations. Il est lui-même un partenaire d'entraînement et un ami qui me pousse à donner le meilleur de moi-même. Il sait que je suis prêt à relever tous les défis pour atteindre mes objectifs.
— Ouais, J'espère qu'il n'y a pas une histoire de fille derrière tout ça, pas vrai, Cohen ? Dit-il en ricanant.
Je ne pouvais m'empêcher de rire à sa réponse, en le frappant à l'aide de ma serviette, secouant la tête. Je souris devant lui, heureux qu'il prenne cela à la rigolade autant que moi même. Cependant, ses paroles résonnent en moi et je réalise que peut-être Tyler n'a pas tout à fait tort. Il a capté quelque chose que je n'admettais pas encore pleinement : ma décision de changer de salle d'entraînement était motivée en grande partie par ma volonté d'être près de ma muse.
Un ricanement que je connaissais que très bien me fait tourner la tête vers l'entrée de la salle d'entraînement, et immédiatement, mon sourire s'évapore. Je m'avance de quelque pas, en observant cette dernière. Sa petite silhouette en train de marcher direction les vestiaires, sac d'entraînement à la main et un sourire jovial sur ses lèvres pulpeuses. Mais elle était trop occupée à parler à la personne au bout du fil pour prêter attention à son entourage. Je profite alors de l'opportunité pour faire descendre mes yeux sur sa fine silhouette habillée d'un débardeur gris-noir près du corps, d'un legging blanc et une paire de baskets, le tout accompagné d'un casque de musique noir. Ses cheveux brillaient en queue de cheval, alors que son visage est légèrement maquillé.
— Alors, on y va ? Je meurs de faim. Demande Tyler en me sortant de ma rêverie.
— Non, je vais sûrement rester afin de me défouler encore un peu avant de rentrer. Mais en tout cas, on a bien bossé aujourd'hui, on se revoit bientôt. Dis-je en lui serrant la main.
— J'espère pour toi qu'elle est jolie ! À plus mon pote. Rajoute ce dernier en me poussant amicalement avant de franchir le seuil de la porte.
Quant à moi, chaque fois que j'étais en sa présence, il m'était impossible de cesser de l'observer. Mes efforts pour arrêter de la regarder semblaient inutiles, car ils ne faisaient qu'accroître mon obsession pour elle, un sentiment presque irrésistible. J'admirais tout en elle ! Sa beauté incroyable, sa voix douce, son caractère rusé et enjoué. Même découvrir sa tenue quotidienne était un véritable plaisir pour moi. Je ne comprends pas comment j'ai pu devenir aussi passionné d'elle en si peu de temps. Elle occupait mes pensées constamment, jour et nuit. Mon désir de la revoir, d'admirer sa beauté incroyable et son corps gracieux, ne semblait jamais se calmer. Elle était mon inspiration quotidienne.
Mon estomac se contracte, le malaise menaçant de s'emparer de tout mon corps, tandis qu'une boule se forme dans ma gorge. Elle est là, devant moi, prête à commencer son entraînement. Je n'ai plus aucun doute, sa présence douce est maintenant essentielle pour moi. Quand elle est dans la même pièce que moi, je me sens libéré de toutes les pensées étranges qui hantent habituellement mon esprit. J'ai la tranquillité d'esprit, plus de Daryl ni d'Amanda dans ma tête, aucune pensée morbide ne vient s'inviter. Elle efface tout dès qu'elle est là. Je serre la mâchoire en observant sa silhouette devant le sac de frappe, l'analysant. Je reste immobile à quelques mètres d'elle, les mains placées derrière mon dos, mordant ma lèvre pour tenter de calmer les battements de mon cœur du mieux que je peux. Elle paraît si innocente face à ce sac de frappe, ne sachant pas quoi faire avec. Poussé par un désir charnel, je m'approche d'elle, l'estomac noué. Je n'ai pas peur, juste bouleversé comme à chaque fois que je la croise, et je déteste ce sentiment d'impuissance. Je cligne des yeux à plusieurs reprises, fronçant les sourcils. Je me fige sur place, mon cœur battant à tout rompre. La réalisation me frappe avec une brutalité sans égale : elle sait qui je suis. Elle a déjà vu mon visage, elle a peut-être même remarqué ma présence à plusieurs reprises. La peur m'envahit.
— Dany ? Crie une voix qui surgit de nulle part.
Je sens une vague de panique s'emparer de moi alors qu'Amanda m'appelle. Les mots se coincent dans ma gorge, et ma respiration s'accélère davantage. Je me sens pris au piège, vulnérable et exposé. Comment a-t-elle pu me retrouver ici, dans cette salle d'entraînement ? Les questions se bousculent dans ma tête, mais je suis incapable de trouver une réponse cohérente.
Mon regard se pose sur elle, mon visage trahissant ma confusion et ma détresse. J'essaie de rassembler mes pensées, de trouver une explication plausible, mais mon esprit est encombré par la peur et l'anxiété. Je ne veux pas qu'elle me voie dans cet état, mais il est trop tard pour échapper à son regard. Je fais un effort pour prendre le contrôle de moi-même, pour réprimer mes tremblements et pour respirer profondément. Je me tourne lentement vers elle, mon expression vacillant entre la surprise et l'inquiétude.
— Amanda... Qu'est-ce que tu fais ici ? Je balbutie, ma voix trahissant mon malaise. Je pensais... Je pensais que tu étais occupée.
Mon cœur bat la chamade dans ma poitrine, et je lutte pour maintenir une apparence de calme. Je ne veux pas lui montrer à quel point elle me perturbe, à quel point son apparition inattendue m'a bouleversé.
— Enfin, tu es là ! Tu ne répondais pas à ton téléphone et tu n'étais pas sur la maison de la plage. Elle soupire de soulagement. Heureusement que Tyler m'a dit que vous aviez entraînement tous les deux aujourd'hui. Dit-elle en me serrant de ses bras malgré que mon corps baigne dans la sueur.
Les battements de mon cœur résonnent dans mes tempes alors que je lutte pour retrouver une certaine stabilité émotionnelle. Les mains de ma fiancée, fraîches et réconfortantes, restent posées sur mes joues, cherchant à apaiser mon agitation intérieure. Pourtant, malgré ses mots doux qui tentent de percer ma confusion, je suis incapable de la regarder en face. Mon regard se dérobe instinctivement, s'accrochant à la silhouette de celle qui est devenue ma muse, présente dans la salle d'entraînement.
Mes pensées s'entremêlent dans un tourbillon d'émotions contradictoires. D'un côté, il y a cette présence rassurante de ma fiancée, celle qui m'aime et cherche à me comprendre. De l'autre, il y a cette attraction magnétique, presque irrésistible, que je ressens envers ma muse, qui a su envahir mon esprit et éveiller des sentiments inexplorés. La tension entre ces deux pôles opposés me déchire intérieurement, me laissant dans un état de confusion et de désarroi. Je tente désespérément de me recentrer, de calmer les battements effrénés de mon cœur. Ma respiration s'accélère, cherchant un rythme régulier dans l'agitation de mes poumons. Les paroles de ma fiancée se mêlent à mes pensées, mais leurs significations se perdent dans les méandres de ma détresse. Je veux lui répondre, lui expliquer ce qui se passe en moi, mais les mots restent prisonniers de ma gorge nouée.
Mon regard se fixe de nouveau sur ma muse, tentant de trouver un ancrage dans cette réalité complexe. Elle est là, toujours aussi séduisante et captivante, en train de s'entraîner avec détermination. Chaque mouvement qu'elle exécute est gracieux, hypnotisant mes yeux qui ne peuvent se détacher d'elle. Elle est mon inspiration, celle qui parvient à effacer les pensées sombres et les tourments qui m'assaillent habituellement. Un conflit intérieur fait rage en moi. Je me sens impuissant face à cette attraction qui grandit de jour en jour, tout en éprouvant une profonde culpabilité envers ma fiancée, qui m'offre son amour et son soutien inconditionnels. Je suis déchiré entre ces deux femmes, entre le désir et la loyauté, entre l'inconnu et la sécurité.
Mon esprit tourbillonne dans cette tornade émotionnelle, et je sens que je suis au bord de la rupture. Les larmes menacent de se frayer un chemin le long de mes joues, traduisant la détresse qui m'envahit. Je réalise que je dois prendre du recul, que je dois trouver un moyen de comprendre mes propres sentiments avant de pouvoir les partager avec les personnes qui comptent pour moi.
La salle d'entraînement devient un labyrinthe de réflexions tourmentées, où chaque pas semble me mener plus loin dans la confusion. Je dois me retrouver, retrouver la clarté dans ma vie bouleversée. Alors, avec une dernière inspiration profonde, je m'éloigne de ma fiancée, de ma muse et de cet enchevêtrement d'émotions. Je m'isole dans un coin reculé de la salle, cherchant un refuge où je pourrai rassembler mes pensées et trouver la force de faire face à cette situation complexe qui me consume.
— Dany, ça va aller, respire ? Qu'est-ce qui se passe ? Respire doucement ! Dit-elle complètement paniquée par la situation.
Je sens sa présence près de moi, sa voix empreinte d'inquiétude qui résonne à mes oreilles. Je rassemble mes dernières forces pour essayer de lui répondre, pour lui expliquer ce qui se passe en moi. Mais les mots sont pris au piège dans ma gorge nouée, incapables de franchir mes lèvres. Je me concentre sur sa voix, sur ses encouragements à respirer doucement.
J'essaie de suivre ses conseils, de contrôler ma respiration erratique. Mes inspirations sont courtes et saccadées, mais je m'efforce de les allonger, de les apaiser. Je me répète mentalement de prendre une inspiration profonde, de la retenir quelques instants, puis de la relâcher lentement. J'essaie de trouver un rythme régulier, une cadence qui apaise peu à peu le tumulte qui agite mon être. Malgré mes efforts, la panique persiste, telle une bête féroce qui refuse de me lâcher. Les larmes, témoins de ma vulnérabilité, se frayent un chemin le long de mes joues. Je réalise à quel point cette situation me dépasse, à quel point je suis dépassé par mes propres émotions.
Je prends la main de ma fiancée dans la mienne, cherchant dans ce contact une ancre, un soutien. Je veux lui montrer que je suis reconnaissant de sa présence, de son amour, malgré les tourments qui me rongent. Je veux qu'elle comprenne que je lutte, que je me bats contre ces démons intérieurs qui menacent de me submerger.
— C'est bien, continue. Expire profondément et regarde-moi.
Les conseils d'Amanda résonnent en moi, comme un phare dans l'obscurité. J'inspire profondément, cherchant à remplir mes poumons d'air frais, et j'expire lentement, laissant sortir toute la tension accumulée. Je fixe son regard, me concentrant sur sa présence réconfortante. Son soutien inconditionnel me donne la force de continuer, de lutter contre cette tempête qui fait rage en moi.
Les battements de mon cœur commencent à se calmer, leurs pulsations frénétiques laissent peu à peu place à un rythme plus régulier. Je sens une lueur d'espoir briller en moi, une lueur qui me rappelle que je suis capable de surmonter ces moments de détresse. Les douleurs lancinantes de ma migraine persistent, mais j'essaie de les mettre de côté, de me concentrer sur les mots réconfortants d'Amanda, sur sa présence apaisante. Je resserre mes mains autour des siennes, puis je porte doucement ses doigts à mes lèvres, déposant un baiser léger, empreint de gratitude.
— Est-ce que ça va mieux ? Demande-t-elle inquiète.
Alors qu'elle s'agenouille à mes côtés, je sens une bouffée d'émotions m'envahir. Je vois la peine dans ses yeux, la préoccupation qui les habite. Je voudrais la rassurer, lui dire que tout va bien maintenant, mais je sais que mes paroles ne suffiront pas à effacer l'inquiétude qui se lit sur son visage.
Je me sens partagé entre la colère et la déception envers moi-même. La colère, parce que cette crise de panique a surgi au pire moment, lorsque j'étais sur le point de franchir une étape importante. La déception, car je me sens idiot d'avoir réagi de cette manière, d'avoir laissé mes émotions me submerger de cette façon. Une frustration amère s'installe en moi, mêlée à une certaine humiliation. Je déteste me sentir ainsi, faible et vulnérable. Je ne veux pas être celui qui a besoin d'être réconforté, celui qui perd le contrôle de lui-même. Mais je suis humain, et parfois les épreuves de la vie sont plus grandes que ce que je peux supporter seul.
*
Le poids de l'épisode précédent continue de peser sur mes épaules, m'empêchant de trouver le repos nécessaire. Je me lève lentement, mes jambes encore lourdes de fatigue, et je m'assois sur le bord du lit. Le silence de la chambre enveloppe mes pensées tourmentées, et je me sens submergé par une vague de tristesse et de frustration.
Je regarde autour de moi, les murs familiers qui témoignent de mon existence solitaire. La fumée des cigarettes flotte dans l'air, témoignant de mon besoin de trouver un réconfort éphémère dans cette habitude autodestructrice. Mais je sais que ce n'est qu'une fuite, une échappatoire temporaire qui ne fait qu'aggraver mes tourments intérieurs. Je me suis laissé sombrer dans un sommeil sans rêves, espérant peut-être que l'inconscience effacerait les souvenirs douloureux qui me hantent. Mais même dans mon sommeil, les images et les émotions reviennent inlassablement, comme un rappel constant de ma fragilité.
Je décide de m'asseoir devant la fenêtre, laissant les rayons du soleil filtrer à travers les rideaux tirés. La lumière douce et apaisante caresse mon visage, mais elle ne parvient pas à dissiper complètement le voile sombre qui recouvre mon esprit. Je contemple les volutes de fumée qui s'échappent de ma cigarette, laissant mes pensées divaguer dans les méandres de mes souvenirs. Chaque bouffée est une tentative vaine de trouver une échappatoire, de calmer mon esprit agité. Mais la réalité reste inchangée, implacable dans sa présence. J
Mon regard reste ancré sur le sol, perdu, un peu comme je l'étais en ce moment. Je ressens soudainement deux mains qui relèvent ma tête et je croise le regard froid de ma fiancée. Quand est-ce qu'elle est rentrée et depuis quand elle était là ? Un reniflement peu élégant m'échappe et je passe mes deux pouces sur mes yeux. Le rouge me monte aux joues, j'ai tellement honte qu'elle me voit dans cet état. Je ne montre que ma faiblesse à travers mes œuvres enfermé dans mon atelier et jamais devant les gens qui m'entourent.
— Est-ce que je peux savoir quand est-ce que tu as pris tes médicaments pour la dernière fois ? demande-t-elle, inquiète.
Ces mots suffisent à attirer toute mon attention et je plonge désormais mes yeux dans les siens, cherchant à comprendre le sens de sa question. Mon expression doit trahir mon incompréhension, car je n'ai pas pris de médicaments récemment.
— Quels médicaments ? Demandé-je d'une voix confuse. Je n'ai rien pris récemment.
Son regard se teinte d'une légère frustration mêlée à son inquiétude.
— Dany, tu sais bien que tu as une prescription pour tes crises d'anxiété. Il est important de prendre tes médicaments régulièrement pour éviter ces épisodes. Tu ne les as pas oubliés ?
Je suis déconcerté. Je n'avais pas réalisé que mes crises d'anxiété pouvaient être liées à mon traitement médical. J'ai toujours préféré me plonger dans mon art pour faire face à mes émotions, mais peut-être que je négligeais un aspect essentiel de ma santé mentale.
Je ressens une onde de colère et de frustration émanant d'elle alors qu'elle passe ses mains contre son visage en soufflant. Son regard noir me transperce, me laissant sans voix.
— Je crois que tu n'as pas avalé un seul médicament depuis des semaines ! s'exclame-t-elle d'une voix empreinte d'indignation. Et tu ne te demandes pas pourquoi tu enchaînes les crises de panique et la violence envers autrui ? Dites-moi que je rêve !
Je me sens pris au piège par ses mots accusateurs, ma propre faiblesse me frappant de plein fouet. Je passe mes doigts à travers mes cheveux, cherchant des mots qui pourraient apaiser la situation, mais je me sens désemparé face à sa colère justifiée. Je ressens une frustration grandissante face à l'incompréhension d'Amanda, mais je sais que la confrontation ne mènera à rien de bon. Son regard désapprobateur et son silence en disent long sur ses sentiments. Je sens une pointe de colère monter en moi, mais je préfère garder le silence et prendre mon médicament, même si le goût est désagréable.
Lorsqu'elle tourne les talons et quitte la chambre en claquant la porte, je reste seul avec mes pensées tourmentées. Je fixe le sol, essayant de calmer mon cœur qui bat violemment dans ma poitrine. Je comprends son inquiétude, mais je suis frustré qu'elle ne comprenne pas la complexité de ma situation. Je sais que je devrais lui parler, lui expliquer ce qui se passe réellement en moi, mais je suis épuisé de me justifier et de me sentir incompris. Pour l'instant, je préfère prendre du recul et laisser les émotions se calmer avant de pouvoir engager une conversation constructive.
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